Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €




 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Zolios
Page 1 sur 1


 Il n'est jamais trop tard

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
Il n'est jamais trop tard Empty
Il n'est jamais trop tard EmptyMer 18 Déc - 12:14
Irys : 77986
My'trän +3 ~ Zolios (femme)
Il fut une assemblée, menée par deux personnalités qui arboraient les couleurs de la grandeur et du respect auprès de la population my’tranne. Suhury, l’espace d’un jour, était devenu le centre d’un nid de frelons, où toute l’activité se mettait en marche, se manifestait. Tout était parti de là, tout était parti d’une vision. Un mot et tous les invités présents lors de l’assemblée s’étaient courroucés, délivrant leur profond désir de vengeance en des paroles imbibées de rancune, répandues comme une pandémie sur ces terres saintes. Le mot avait été transmis, toute la population de My’tra, désormais, avait été offerte en pâture à une entité plus destructrice que les flots rageants de Dalaï : la haine.

A Zolios, ces clameurs se faisaient tout autant ressentir, d’autant plus que ses habitants n’étaient pas connus pour leur expression émotive modérée. Les rues d’Eoril réclamaient le sang des daënars pour toutes les offenses faites aux véritables seigneurs. Ceux qui pleuraient leur peur, eux, étaient livrés à une simple vérité ; personne ne voulait de leur paix et le temps des lamentations était passé. Le chien avait été patient, il avait tendu la patte à maintes reprises et maintenant, le « chien » allait mordre. L’humiliation de cette ancienne défaite, la rancune laissée par ce traité de paix qui pollua les contrées divines d’une technologie malvenue, toutes ces accumulations ne menaient qu’à une chose, le bout d’un fusil.

Le soleil venait de se lever à Eoril, il s’était déroulé presque une semaine entière depuis que la rumeur avait été répandue et Kimnas, représentant du territoire de la dame ardente, venait de rentrer à la capitale. Sur sa propre demande, il avait convié la primo-gharyne à bien vouloir lui accorder à lui et ses conseillers une audience pour débattre de ce qui adviendra après. Il fallait désormais décider de quel côté de la barrière les cœurs des zoliens se placerait. Hüsel avait accepté, évidemment, elle avait beaucoup de choses à dire à Kimnas, énormément, même.

Il était tôt, si tôt que le soleil venait à peine de s’inviter entre les fenêtres du palais d’Eoril, mais que déjà battaient le bruit de pas si lourds qu’ils s’entendaient jusqu’à l’extérieur. La maîtresse de Süns avançait dans les couloirs, d’une démarche rapide et sèche, suivie difficilement par son khorog qui courait presque après elle.

- Primo-gharyne ! Attendez-moi !
- Dépêche-toi Khyan ! – Son ton appartenait à la colère. – Et arrête de m’appeler comme ça !
- Hüsel … je vous en prie, contrôlez-vous.
- Pas cette fois, Khyan !
- Notre représentant pensait faire ce qui était juste …
- N’est-ce pas exactement ce que moi je suis en train de faire ?!

Et elle ouvrit la porte qui menait à la salle de conseil, une immense pièce décorée de marbre blanc et abritant, en son centre, une immense table boisée et les chaises associées. Lorsque la primo-gharyne fit son premier pas dans la salle, elle remarqua qu’aucune tête ne se tourna, toutes étaient déjà braquées sur elle. Kimnas et ses conseillers l’avaient certainement entendue de loin et son air courroucé n’était pas pour les rassurer. Calmement, ce premier l’invita.

- Asseyez-vous donc, primo-gharyne.
- Non.

Le khorog essoufflé pénétra à la suite de sa supérieure, saluant humblement et avec toute la dignité qu’il pouvait y mettre, l’assemblée déjà présente dans la salle. Quand il vit Hüsel s’appuyer sur la table devant elle sans s’asseoir, il resta lui-même sur ses jambes à son côté, affichant un air inquiet au visage. A l’insu de celle-ci, il adressa également une moue préventive à Kimnas qui signifiait que la dame ici présente n’était pas dans une humeur de sympathie. Elle ordonna d’ailleurs avec une voix lente et claire.

- Expliquez-moi. Tout.

Avec une nervosité palpable, le représentant fournit une description détaillée des mots qu’il avait prononcés lors de cette journée à Suhury. Il décrit les réactions du public lorsque Katakan était venu le rejoindre sur la scène de son discours. A chaque mot qu’il prononçait, les yeux de Hüsel semblaient s’écarquiller, d’abord d’agacement, puis de colère, puis de fureur. Lorsqu’il eut fini, elle grogna en hurlant.

- VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?!
- D’aucune sorte, primo-gharyne, je vous assure.
- Calmez-vous, Hüsel, s’il vous plaît … - Khyan commençait à fatiguer en suppliques.
- Me calmer ?! Vous réalisez ce que vous avez fait ?
- Enfin, je ne comprends pas ! Qu’ai-je donc fait de si mal que vous deviez ainsi perdre votre sang-froid ?
- Vous venez de donner le feu libre au peuple de mettre notre pays à feu et à sang et vous me demandez ce que vous avez fait de mal ?!

Kimnas arrondit une bouche consternée, ne comprenant d’aucune manière d’où venaient ces accusations.

- Je n’ai fait que les convaincre de défendre leur pays, n’est-ce pas ce que vous voulez ? Vous voulez vous retrouver sans armes devant les daënars et les laisser larguer leurs bombes sur nous ? Ils feront pleuvoir l’acier sur nos civils et nous sommes censés rester bras croisés ?

- Les my’trans sont en colère ! Les my’trans gardent une rancune ! En l’inhibant que pensez-vous qu’il va arriver ? Préparer notre nation, oui ! Changer notre peuple ?
- N’avez-vous donc pas entendu les mots de Bolgokh, primo-gharyn ?
- Tout ce que j’ai entendu, Kimnas, ce sont les paroles d’un Zagashien !
- Un Zagashien qui est venu à nous ! Qui a admis la supériorité de Bolgokh sur sa propre déesse !
- Un Zagashien qui cherche des excuses pour partir en guerre … je ne vois rien d’inédit à votre mascarade ! Quelle preuve avez-vous ? Hein ?! Aucune ! Vous trahissez notre déesse en vous faisant ainsi avoir par l’instinct de violence de ces nordiques !

Un silence d’embarras prit l’assemblée, qu’importait au final la vérité, puisque Hüsel ne voulait pas l’entendre, elle était bien trop entraînée dans sa fureur pour ne tolérer ne serait-ce qu’un mot de plus qui l’aurait froissée. Quand bien même l’homme en face était son égal voire bien plus, il demeurait un humain et c’est à ce statut là qu’elle le renvoyait en lui disant qu’il avait foiré. Il s’offusqua pourtant.

- Seriez-vous en train de remettre en cause l’union des régions de My’tra ?
- D’aucune sorte. Je remets en cause les raisons qui vous ont poussé à l’entreprendre.
- Eh bien ?!
- « Eh bien » ?! Eh bien vous la canalisez sur la haine des daënars, sur leur danger !
- En quoi est-ce faux ?
- Lorsque tout ce conflit sera terminé et que les daënars auront disparu SI nous sortons toutefois victorieux, que restera-t-il alors de votre précieuse « union » ? Rien ! Plus d’ennemi commun, plus d’attache ! Vous retournerez à vos conflits et les clans demeureront en état perpétuel de guerres à petite échelle. Vous avez condamné My’tra à ne jamais voir la paix.
- Comment auriez-vous procédé alors ?
- Ce n’est pas contre qui l’on se bat qui est important, Kimnas, merde ! C’est POURQUOI on se bat ! Tant que le peuple demeurera dans la confusion, il sera coincé dans cet état de violence et nous perdrons la guerre à venir parce que nos soldats seront perdus dans une cause qui les aveugle. Vous avez invité les my’trans à agir sans coordination, sans aucune forme de raison !

Aucun moyen de savoir si Kimnas approuvait le discours de la primo-gharyne, mais il resta muet. Après un temps de réflexion, il demanda néanmoins.

- Que comptez-vous donc faire ?
- Parler à mon peuple. Leur rappeler ce que vous avez omi. Khyan, je veux que tu fasses passer le mot dans les rues que je vais m’adresser à eux, cet après-midi même sur la place centrale.
- Selon vos désirs, Hüsel.
- Votre implication est touchante, primo-gharyne, mais ne vous perdez pas dans vos émotions.

Elle jeta un regard de biais au représentant, avant de simplement s’en aller aux côtés de son khorog. Dans les couloirs, ce dernier lui confia.

- C’était trop.
- Non, Khyan, c’était nécessaire.

L’après-midi, le mot avait tourné et sur la place centrale se tenait une foule de zoliens à l’écoute, qui observaient sous les murmures, la primo-gharyne qui se tenait devant la statue de Süns. Sa suite l’accompagnait, son khorog y compris. Elle attendit qu’il y ait assez de monde auquel s’adresser, et elle ne commença que d’un simple mot.

- La colère. Je sais qu’elle vous mord tous. Je sais aussi que son appel est pressant et je sais combien il est désirable d’y répondre, mais je veux que vous m’écoutiez tous ! On vous a inséré des idées de guerre dans l’esprit, on vous a convaincu qu’un ennemi commun forgerait notre union. Mais lorsque certains d’entre vous partiront au combat, que penseront-ils lorsqu’ils devront passer par le fer leur ennemi ? Ils ne penseront rien ! Parce qu’il n’y a rien à penser lorsque l’on tue pour blesser. Il n’y a pas de bonté à faire s’éteindre la flamme de la vie, pas de gloire !

Le ton d’Hüsel était ferme, bougé par les vives émotions embrasées qui brûlaient en son sein. Ce qu’elle voulait pour ces gens, c’était qu’ils trouvent en eux la force de se battre, qu’ils trouvent une raison pour laquelle affronter la mort. N’était-elle pas évidente cette raison ?

- Regardez autour de vous ! Regardez ! Ces visages qui vous entourent pourraient être ceux que vous verrez saigner demain, pleurer demain, mourir demain ! Nous ne nous battons pas pour tuer, nous ne nous battons pour la violence ! Si nous, zoliens, nous nous battons, ce sera pour protéger ce qui nous est cher parce que nous mesurons l’importance de ce qui nous est donné. Votre famille, votre humanité, voilà ce que vous devez protéger ! En face, ils sont comme vous, ils protègent ce en lequel ils croient ! Alors, si vous avez peur de mourir, vous devez croire en ce qui, demain, sur le champ de bataille vous fera pleurer de joie lorsque vous ne penserez qu’à rentrer chez vous !

Les regards dans l’assistance avaient changé, la plupart se calquaient à l’air de détermination sur le visage de leur cheffe militaire. Elle poursuivit.

- Je ne resterai pas les bras croisés à attendre que les daënars nous attaquent. Faites passer le mot aux clans des steppes, Eoril les attend, Zolios les attend, Süns les attend ! Pour protéger ce qui nous est cher et pour garder ce qui fait de nous des humains, pour que nous puissions vivre pour toujours !


Les ovations suivirent, et l’expression certaine sur le visage d’Hüsel fut trahie d’une larme qu’elle laissa couler jusqu’à ce qu’elle tombe. Elle s’inclina devant son peuple et les applaudit en retour avant de se retirer. Cette guerre qui arrivait n’allait laisser place à aucun répit et la primo-gharyne d’Eoril était décidée à jouer son rôle, si toutefois il était véritablement impossible de l’éviter.

Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Zolios
 Sujets similaires
-
» [mini-Event] - Agir avant qu'il ne soit trop tard
» Tenancière ? Moi ! Jamais !
» [Terminé] Le crime ne dort jamais
» Une mer calme n'a jamais fait un bon marin
» Questions trop nombreuses