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Chroniques d'Irydaë
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 Aux grands maux les grands mots [PV Zaël]

Invité
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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptySam 10 Fév - 16:24
    L’histoire du monde regorge de récits surprenants, de faits insolites parfois contre nature. Celle d’un dragon ayant pris un chevreau sous son aile est parlante, qu’attendons-nous d’une telle situation? La pauvre chèvre n’était pas supposée vivre plus de quelques instants. Et pourtant. L’habit ne fait pas le moine dit-on, le plus doux des époux peut au détour d’une dispute se muer en un tueur implacable et sauvagement démembrer sa dulcinée. Il y a autant d’histoires qu’il y a eu d’hommes, de femmes pour déjouer les attentes que l’on avait d’eux. Autant de destinées qui ont pris un tournant radical alors que rien ne le présageait.

    On peut être contre la violence, ou tout du moins la redouter autant qu’on ne la maîtrise pas. Et rêver soudainement d’anéantir un peuple tout entier. Pourquoi? Ceux qui vous diront que l’amour ne dure que trois ans vous diront également que l’amitié est éternelle. Et oser toucher ne serait-ce que l’ombre d’un cheveu d’un ami peut transformer un être qui avant d’être pénible est surtout doux et avenant, en un condensé de ce que l’humanité a su produire de pire.

    Un barde furieux, fou d’inquiétude et d’une patience à faire trembler un enfant de cinq ans. Prêt à en découdre avec quiconque se dresserait en travers de son chemin. Un vieux poète avait dit un jour que l’enfer, c’était les autres. Ce à quoi Odard avait répondu en ricanant. “Ne bougez pas nobles seigneurs, j’arrive.”

    Sa dernière visite à Busad remontait à presque un an, et s’était soldée d’une manière des plus inattendue. Et demeurait aux yeux du barde une injustice flagrante, due à la mollesse et l’incompétence de son dirigeant. Quel comble que ce soit justement cet homme qu’Aurore avait mentionné dans sa lettre, mais c’était la seule information dont il disposait et si d’aventure cet homme se montrait récalcitrant à l’aider dans sa quête, Odard était prêt à arracher à son esprit jusqu’au dernier de ses souvenirs avant d’effacer le tout. Pour ne laisser qu’une coquille vide et impuissante.

    Busad ce n’était pas le Khurmag. C’était rocailleux, sec et envahi d’un sable pernicieux et bien trop intrusif à son goût. Comment pouvait-on vivre aussi loin de tout bon sens? Prenez une grosse pierre sèche, posez quelques idiots dessus et vous obtenez le Kharaal Gazar. Aussi loin de tout que pouvait l’être l’honneur d’un renégat. Et synonyme pour le barde d’une soirée qui avait dégénéré au-delà de tout ce qui était imaginable. Il se demanda après avoir posé le pied à terre et en attachant sa monture ce qu’il était advenu du Chat Volant, nul doute que le pauvre tavernier avait été contraint de renommer une fois de plus son enseigne, ou bien avait-il conservé le nom en hommage à ce bon vieux Balthazar? Pauvre bête…

    Il aboya brusquement sur un homme qui venait de le bousculer en passant et avait mollement grogné en guise d’excuses, ou bien était-ce une manière de lui demander de se pousser?

    Par les Saints Rognons mais écartez-vous de mon chemin messire! Etes-vous si faible et insignifiant que vous pensez pouvoir vous glisser entre deux planches? Contrairement à vous je ne suis pas invisible messire, et je vous prierai de regarder où vous mettez les pieds!”

    Pour toute réponse il avait obtenu un regard où se mêlait outrage et hallucination, curieux mélange en soi. Et l’homme s’était contenté de marmonner quelque chose d’inintelligible avant de reprendre sa route. Et peut-être était-ce pour le mieux.

    Par chance, ou bien peut-être que l’avenir lui prouverait le contraire, la grande tour de Busad était immanquablement immanquable. Comme un gros bouton rouge et enflé au beau milieu du front d’une jeune femme à la peau claire comme l'albâtre. Si elle représentait sûrement l’ordre et la sécurité pour bon nombre d’habitants, pour le barde elle était synonyme de tracas, car l’homme qu’il allait y voir n’en avait aucune envie et que cela était d’une réciprocité absolue. Mais ils n’avaient pas le choix, le premier de par la mission qu’il s’était fixée et le second de par le devoir qu’il avait envers chaque My’trän, fusse-t-il ami ou ennemi.

    Après quelques minutes d’une marche frénétique et ponctuée de quelques bordées d’injures Odard arriva au pied de la grande tour, flanquée de son cordon de gardes aussi sympathiques que commodes, mais eux aussi soumis à des devoirs qui les sommeraient d’acceder à sa requête. Il s’arrêta devant l’un deux, un grand gaillard d’une vingtaine d’année, fort comme un boeuf à l’image de tous ses frères d’armes. Et se prépara à faire un retour fracassant dans la vie du Primo-Gharyn.

    Bien le bonjour messire, je suis venu ici accablé d’un problème des plus graves et je demande une audience avec le Gharyn de toute urgence. Inutile de préciser qu’il s’agit là d’une question de vie ou de mort et que vous seriez tenu pour responsables des dégâts que pourraient occasionner un éventuel retard de ma part.”

    Pas vraiment certain que le garde soit à même de comprendre la totalité de ses mots il s’infiltra dans son esprit pour imposer sa volonté à la source, de manière subtile mais pressante. Il murmura de simples mots dans une partie reculée de son esprit, l’homme n’en aurait pas conscience mais ne pourrait bientôt plus penser à autre chose. Si cela ne suffisait pas il recommencerait l’opération avec tous les gardes s’il le fallait, mais il était plutôt confiant en la matière.

    Audience. Gharyn. Urgent. Depêche toi bougre d’âne.

    Et se planta devant lui en attendant que l’une ou l’autre de ses suppliques fasse effet.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyLun 12 Fév - 10:16
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Les gardes étaient moins ouverts qu’avant mais restaient aimables quand leur vis-à-vis l’était. Nul besoin de créer des tensions alors qu’il y en avait tellement dans l’air du temps. Mais quand un étranger, aussi poli fut-il, essayait de s’imposer sans plus ample explication qu’une « histoire de vie ou de mort », ça coinçait. L’audacieux intrus avait pour lui son don de l’illusion, de l’intrusion dans l’esprit des autres. Et si cela impacta l’un des gardes, l’autre était parfaitement en état de réfléchir, il lui répondit donc tandis que l’autre se débattait inconsciemment avec l’étrange et obsédant mantra qui avait pris place dans son esprit.

« Bonjour et bienvenue dans notre cité étranger. Sachez que vous ne pouvez voir le primo-Gharyn quand cela vous chante à moins d’être un envoyé du Conseil ou un Commandant ou toutes autres personnes ayant prioritées. Il vous faudra en outre être plus spécifique sur la raison de votre venue si vous voulez obtenir un rendez-vous, ou revenir le jour des doléances ! Dans un cas comme dans un autre... »

Il s’arrêta au milieu de son laïus, surprit par son collègue, qui au lieu de soutenir ses propos, commençait à rentrer dans la Tour dans le but visible de monter. Il l’attrapa par le bras pour le retenir et se faisant tourna à moitié le dos au visiteur. Puis il murmura de façon brusque pour que ce dernier n’entendit par leur échange.

« Et Ald qu’est-ce que tu fais tu ne peux partir comme ça ?! 

-Lâche moi bougre d’âne ! »

Son exclamation heurta ses propres oreilles. Bougre d’âne ? Il n’utilisait jamais ces mots, cette expression. Décontenancé, il regarda son collègue. Il avait une envie pressante et inexplicable de monter pour l’audience. C’était une urgence. Il essaya de se défaire de la poigne de fer de son homologue en vain.

« C’est une urgence. »

Il avait parlé d’une voix pressante encore mais sans crier cette fois. Mais toujours une phrase courte, ses pensées étaient comme parasitées l’empêchant de formuler quoi que ce soit de plus cohérent. De toute façon, il était bien incapable d’y songer ou de voir l’incongru de la situation. Son esprit était encombré par sept mots, ils prenaient toute la place.

« Qu’avez-vous fait ! Vous... »

Ce fut au tour de Willie de se faire emporter par l’urgence. Il lâcha le bras de Ald qui en profita pour s’élancer dans l’escalier pour monter deux à deux les marches, Willie sur ses traces. Si certains s’étonnèrent de les voir passer aussi précipitamment, il était plutôt rare que les adultes montent en courant l’immense Tour, personne ne les arrêta. L’édifice se retrouva momentanément sans garde à son entrée. Cela ne durerait pas bien sûr et les deux censés être de factions seraient vertement réprimandés par la suite. L’instigateur de cet état de fait eu de la chance que le Confirmé responsable de leur affectation ne croisa pas leur route, la situation aurait été moins simple pour lui autrement !

« Urgent ! Audience ! »

La protectrice en faction à côté de la porte ouverte du bureau de Zaël regarda tour à tour les deux hommes essoufflés en face d’elle. Fronçant légèrement les sourcils, elle les réprimanda. Ce n’était pas leur supérieur mais là c’était n’importe quoi ! Elle agita son doigt sous leur nez tout en les grondant sans élever la voix, il ne fallait pas non plus déranger le chef pour des imbéciles.

« Vous ne devriez pas être là tous les deux ! Et si vous n’êtes pas plus clair n’espérez pas que je dérange le primo-Gharyn ! »

Elle savait très bien qu’ils étaient affectés à l’entrée normalement. Ça ne pouvait donc pas être une plaisanterie comme elle avait pensé de prime abord. Soudain, elle fut très inquiète, ceci n’était pas normal du tout, quelque chose de grave avait dû se produire !

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyMar 13 Fév - 7:08
    Existait-il plus grand bonheur que celui d’être écouté et pris au sérieux? Bien sûr l’attention des deux gardes n’était pas naturelle, mais le résultat était le même. Seul compte le but, les moyens employés pour y parvenir sont eux anecdotiques, la plupart du temps. Même s’il doutait fortement d’avoir ne serait-ce que le droit de détourner ainsi la sécurité de la tour et les ouailles du Gharyn, encore une fois Odard s’en contrefichait. Tout ce qu’il voyait était que chaque minute perdue l’était pour de bon, et cette pensée était insupportable, ce sentiment d’urgence qui ne le quittait plus depuis qu’il avait lu cette lettre le consumait doucement. Chaque obstacle était de trop et il ne faudrait pas longtemps avant qu’il ne commence à prendre des mesures plus drastiques.

    Zizanie. N’eût été le respect qu’il avait envers ses parents, le barde aurait volontiers opté pour ce nom là, tant il était synonyme pour lui à la fois de grandeur et de malice. L’espièglerie élevée au rang d’art et la facétie en mode de vie. Les deux gardes auraient des migraines pendant quelques temps, on ne viole pas l’esprit d’un homme sans que cela ait de conséquences, mais encore une fois ce n’était qu’un détail parmi tant d’autres. Parmi le tableau le tapis d’horreurs qu’il était prêt à dérouler pour retrouver la trace de son amie.

    Ces laquets n’avaient pas plus d’utilité qu’un porte-manteaux, immobiles et inutiles auprès d’une porte. Tentez donc de raisonner avec un piquet de bois, il est fort probable que la conversation soit des plus longues et ennuyeuses. Mais il se devait d’essayer, ne serait-ce que pour la forme. Peut-être que par miracle personne ne se rendrait compte de ses petits détournements. Et quand bien-même, sa présence ici n’était que passagère, il pouvait bien leur laisser My’trä, avec pour seul loisir de retrouver un homme qui aurait disparu sous peu. Il avait suivi les deux hommes tandis qu’ils grimpaient à la hâte les hautes marches du palais du Gharyn, laissant ainsi la forteresse ouverte aux quatre vents. Qu’à cela ne tienne, leur comparse semblait aussi fermée au dialogue qu’eux et exigeait de savoir. De savoir quoi? Qu’il s’agissait d’une urgence? Le barde déjà impatient était sur le point de bouillir.

    Si vous avez besoin de clarifications gente dame, sachez qu’une connaissance du Gharyn risque actuellement sa vie aux mains de Daënars, vos confrères ne vous ont-ils pas dit qu’il s’agissait là d’une urgence? Si vous vouliez bien considérer cela comme tel et vous empresser d’ouvrir cette porte, vous seriez bien aimable.”

    Il avait dit ça sans sourire ni gesticuler comme il le faisait habituellement, comme son jeu de scène le lui imposait, jeu qui était finalement devenu une part de lui-même et devenu naturel. Comme cette manière de parler sophistiquée qui s’accentuait lorsqu’il se mettait en colère. Mais il n’était pas simplement en colère, il était juste fou d’impatience et ne se souciait plus des apparences ou encore moins de la bienséance. Le temps des conséquences viendrait, mais plus tard.

    Ouvre. Porte. Vite.

    Le Gharyn ne serait pas ravi de le revoir, surtout après cette entrée en matière. Mais Odard était certain qu’il comprendrait l’urgence de la situation et savait l’homme assez intelligent pour savoir mettre sa rancoeur de côté. Il était après tout réputé pour sa douceur et sa bienveillance, bien que le barde ait plus qu’éprouvé ces facettes de sa personnalité.

    L’attente était bien le pire dans tout cela. Qu’un de ces nigauds percute et réagisse semblait être aussi lointain et lent que la fonte des neiges. Mais il savait que malgré la faible influence qu’il avait sur leurs esprits, il ne ferait pas un mètre s’il tentait d’ouvrir lui-même cette porte avant que ses organes ne fassent connaissance avec de l’acier froid et affuté.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyJeu 15 Fév - 10:19
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Les deux gardes ayant accompli leur mission, le message ayant été transmis, aurait pu retourner à leur poste mais ils se tenaient aux côtés d’Odard l’air perdu. Attendant quelque chose sans savoir quoi. Le regard de leur collègue oscillait entre eux et l’étrange individu. Tout cela était très irrégulier et ne lui plaisait pas ! Le rouquin pouvait bien la presser, elle n’ouvrirait pas la porte en grand sur ses simples dires ! Son boulot n’était pas d’être aimable, enfin pas en priorité et surtout pas ici, mais bien d’assurer la protection et la tranquillité de Zaël, leur primo-Gharyn. Toujours dans cet état d'esprit, elle répondit à l'étranger doucement mais fermement.

« Je ne peux pas faire entrer un inconnu sorti de nul part sous prétexte qu’il dit avoir une affaire urgente. Vous avez peut-être convaincu ces deux là mais j’ai besoin de plus ! »

Puis se fut à son tour d’être envahie par un leitmotiv obsédant, sans raison apparente. Inconsciemment après une brève et vaine lutte pour reprendre le contrôle de son esprit, elle exécuta les ordres et poussa la porte. Puis, elle resta plantée là comme les deux autres. Ce comportement étrange attira inévitablement l’attention du primo-Gharyn, seul dans son bureau. Il releva la tête de la missive entre ses mains pour observer ce drôle de spectacle. Puis se leva totalement. L’inconnu n’en était pas un, mais il n’arrivait pas pour l’instant à le resituer. Un mystère remisé de côté devant un bien plus important :

« Y-a-t-il un souci Alice ? »

Il était clairement inquiété par cette façon de faire. Pourquoi n’était-elle pas venue comme à son habitude lui parler avant d’introduire l’invité ? Il ne pouvait penser qu’à une situation d’urgence pour expliquer cela. Pourtant, la protectrice n’avait pas l’air soucieuse, plutôt hébétée. D’ailleurs, elle le regarda sans répondre. De sa place, il ne voyait pas les deux autres protecteurs, son comportement aurait peut-être était tout autre dans le cas contraire. Il tourna donc son attention de nouveau vers le faux inconnu. Après tout, il était forcément à l’origine de ces événements et il devait en connaître la cause. Zaël n'avait malheureusement pas prêté attention aux bribes de conversations lui parvenant plus tôt par la porte entrebâillée.

« Que voulez-vous et qui êtes vous ? »

Il ne l’invita pas à prendre un siège en face de lui, comme il l’aurait fait en situation normale, pas plus qu’il ne se montra aussi aimable qu’à l’accoutumé. C’est un fait assez rare pour être souligné. Malgré tous les bouleversements intérieurs qu’il avait subit, il avait conservé sa bienveillance, peut-être juste un poil entachée de méfiance et encore. La personne à laquelle il faisait plus de reproche était lui-même.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyDim 18 Fév - 21:02
    Pas qu’Odard soit toujours fier de ses frasques, son comportement le dépassait plus souvent qu’il ne le voulait, mais il avait eu une lueur de reconnaissance de regard quand il s’était trouvé face au Gharyn. Une simple reconnaissance entre deux hommes qui ne s’apprécient pas mais dont les visages sont familiers. Pour se heurter à un mur, une forteresse d’ignorance à la limite du snobisme. Si dans un premier temps cela arrangeait ses affaires, c’était aussi le signe que la justice souffrait d’une faille terrible qui se voyait ici comme le nez au milieu de la figure. Venez, semez le chaos et la dévastation et cachez vous deux ou trois semaines le temps que tout le monde vous ai oublié et que la voie soit de nouveau libre.

    C’était à peine s’il y croyait. Lui qui avait suivi les trois gardes désormais décérébrés dans le bureau du Gharyn l’esprit plein de vindicte et prêt à débiter ses grands discours se retrouvait sans voix face à une simple question.

    Qui je suis? Bon sang messire vous n’allez pas me dire que…”

    Le barde avait levé les bras en l’air dans une supplique muette, le regard vide d’incrédulité. Comment cet homme qu’il avait poussé jusque dans ses derniers retranchements pouvait se tenir face à lui comme s’il ne l’avait jamais vu. C’était un mystère qui en disait beaucoup plus long sur l’organisation de My’trä et l’intelligence de ses dirigeants qu’il ne voulait l’admettre. Pas étonnant que les Daënars soient en passe d’annexer le pays si même quelqu’un qui avait été jugé et traité comme un criminel pouvait passer inaperçu au coeur même du pouvoir local.

    Oh et puis mince!”

    Faisant fi de sa fierté écornée Odard s’empara de la lettre d’Aurore et vint la place sous nez du Gharyn. Et peu importe si ça n’était pas au goût des gardes, ces derniers étaient encore trop confus pour pouvoir s’offusquer de quoi que ce soit. Il appuya du doigt sur la signature sans quitter Zaël des yeux, son regard rendu dur et froid par la colère et l’urgence de la situation.

    Qui je suis n’a pas d’importance si vous n’êtes pas capable de vous en souvenir. En revanche voilà mon problème et j’espère que vous aurez une solution à y apporter messire, sans quoi je jure de prendre le premier navire en partance pour Daënastre et d’y semer un chaos et une désolation comme on n’en a pas vu depuis des lustres.”

    Intérieurement le barde se dit que si avec ça le Gharyn ne se souvenait toujours pas de lui, il n’y aurait plus rien à faire pour lui et son cas serait jugé désespéré et irrécupérable. Mais n’était-ce pas déjà le cas? Comprenait-il seulement l’urgence de la situation? C’est un barde fou d’angoisse qui se tenait face à se représentant de l’autorité, se tordant les doigts comme un enfant saute d’un pied sur l’autre lorsqu’une envie est trop pressante. C’était la seule piste qu’il avait, et elle avait plutôt intérêt à se montrer fructueuse, sans quoi il était certain de perdre son sang-froid.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyJeu 22 Fév - 11:11
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
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En plusieurs mois il avait eu le temps d’oublier le visage associé à la néfaste plaisanterie. Les faits eux ne s’étaient pas estompés de sa mémoire, pas plus que son aversion pour le roux. Cette dernière semblait revenir plus facilement que le reste. Le ménestrel avait beau s’offusquer, la connexion ne se faisait pas encore totalement dans l’esprit du primo-Gharyn, pas consciemment. Il regarda donc l’autre s’énerver sans parvenir à le resituer, bien plus inquiet par le comportement de la protectrice que de la mauvaise humeur de ce drôle d’hôte. Son mouvement brusque ne fit même pas sortir la garde de sa torpeur. Pas qu’il y eut une menace, l’homme se contenta de lui fourrer une lettre sous les yeux tout en le fusillant du regard. Zaël fut bien obligé de remarquer le nom d’Aurore en bas de page.

    “Qui je suis n’a pas d’importance si vous n’êtes pas capable de vous en souvenir. En revanche voilà mon problème et j’espère que vous aurez une solution à y apporter messire, sans quoi je jure de prendre le premier navire en partance pour Daënastre et d’y semer un chaos et une désolation comme on n’en a pas vu depuis des lustres.”

Inutile de dire que ses mots en plus du comportement de l’intrus détourna complètement Zaël du papier et de son étonnement à voir le nom de la rousse apparaître dans ce contexte. Il était d’un naturel calme et conciliant mais même lui avait ses limites. Qu’on s’en prenne à  lui pourquoi pas, mais qu’on maltraite ses protecteurs et qu’on profère ce type de menace, il ne pouvait laisser passer ! D’une voix très froide où sous-tendait la colère, il lui répondit.

« Et vous pensez qu’après m’avoir dit ça, je vais vous laissez y aller pour raviver les tensions ! Qu’avez vous fait à Maylis ?! »

Sans attendre la réponse, il passa outre le barde pour aller s’occuper de la jeune femme, apercevant seulement à ce moment les deux gardes à l’extérieur au niveau de l’encadrement de la porte tout aussi hébétés que leur collègue. Une main sur l’épaule de Maylis, il se retourna vers le roux, Odard. Ça ne pouvait être que lui ! Un illusionniste qui ne mesurait pas ses actes et qui était totalement égocentrique ! Évidemment. Son discours en entrant était aussi très typique. Il s’attendait à ce que Zaël se souvint de lui après une rencontre sur une affaire somme toute mineur à côté de ce qui s’était déroulé par la suite. Typique de son nombrilisme. Que le dirigeant s’en souvint effectivement n’était pas le problème et pas du tout à l’avantage du ménestrel.

« Quelles illusions leur avez-vous imposé cette fois ?! N’avez-vous donc aucune limite sur ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire aux autres, aux être vivants ! »

Il ne criait pas ni ne haussait la voix pourtant il bouillait intérieurement. Son regard se faisait aussi dur que son interlocuteur. C’était nouveau pour lui et incompréhensible. Ce type avait la capacité de le mettre hors de lui, que ce fut son but ou non. Peut-être qu'il y prenait plaisir comme Zora de ce qu'on lui avait expliqué ? Le primo-Gharyn aurait été bien en peine de le déterminer avec cet énergumène. Mais le doute n'entamait nullement la méfiance que Zaël ressentait à son égard. À la moindre pensée ou vision étrange, il était prêt à lui faire tomber une pierre sur la tête. Assommé il ne nuirait à plus personne !

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyDim 25 Fév - 20:48
    Il s’exprimait comme s’il avait son mot à dire sur les allées et venues du barde. Comme si le moindre de ses mots pouvait aider à bâtir un empire ou au contraire en effondrer les murailles. C’était faire preuve de beaucoup trop de suffisance que de penser qu’il aurait cette influence. Que pourrait-il contre lui? L’enfermer dans une geôle sombre et humide? Malgré tout cela il était connu pour sa clémence et sa bienveillance, il ne prendrait aucune mesure extraordinaire et se contenterait de suggérer, de l’aviser de ne pas entrer en guerre contre Daënastre. Mais s’il tenait tant que ça à la paix collaborer était la seule voie possible et le barde s’agaçait du manque de vivacité de cet homme à la mémoire si courte.

    Et vous pensez pouvoir m’en empêcher messire? C’est bien présomptueux de votre part. Je dois retrouver Aurore et je n’aurai aucun scrupule à user de méthodes drastiques messire, sachez le. Quant à vos sbires soyez assuré qu’ils vont pour le mieux, je n’ai fait qu’hâter un processus qui aurait autrement demandé plusieurs heures. Et ce sont des heures dont je ne dispose malheureusement pas, leur confusion passera messire, n’ayez crainte.”

    À son grand effarement Odard vit l’homme se lever et dédaignant totalement la lettre venir s’occuper de ses protecteurs. Si la démarche était louable et noble ne venait-il pas de lui assurer qu’ils allaient bien? N’y avait-il pas plus urgent qu’une légère confusion vouée à s’estomper en quelques minutes? Mais le pire était qu’il se concentrait exclusivement sur ce point précis, délaissant Aurore et sa lettre si alarmante. Le barde déjà furieux devint rouge et jeta un regard noir de colère au Gharyn avant de s’avancer vers lui.

    Non messire, je n’ai effectivement aucune limite, mais en eu-je possédé que vous seriez à deux doigts de les atteindre. Ne voyez-vous pas l’urgence de la situation messire? Cette lettre n’est-elle pas suffisamment alarmante à votre goût? Que vous faut-il de plus à la fin?”

    Il s’avança vers le bureau où trônait la missive et abattit son poing sur le bois vernis avant de tempêter à nouveau.

    N’y a-t-il donc que la mort d’un chat pour vous émouvoir messire? Votre rôle n’est-il pas de protéger vos ouailles? Elle vous faisait CONFIANCE par les Saints Rognons! Et vous vous entêtez à réprimander sans rien entreprendre! Si vous vous évertuez à m’être d’une aussi faible utilité j’irai chercher de l’assistance ailleurs, dussé-je apporter la guerre en Daënastre et la ramener avec moi, je n’en ai cure.”

    Que cet homme s’insurge du traitement réservé à ses soldats était une chose normale, mais son sens des priorités dépassait l’entendement du barde. Comment pouvait-on ignorer des choses si graves et être néanmoins à la tête d’une nation entière? Il voulait préserver la paix? Alors il lui faudrait trouver une solution, sans quoi c’est un barde particulièrement pénible qui débarquerait en Daënastre avec toutes les conséquences que cela impliquait.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyDim 4 Mar - 10:01
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Le comportement du ménestrel ne l’impressionnait guère. Zaël avait eu droit à des confrontations bien plus tendues avec aussi peu de sens. L’égocentrisme de son interlocuteur n’était plus à prouver ni son don pour l’agacer au point que l’envie de l’assommer pour qu’il cesse ses bêtises soit très prégnante. Mais ce ne serait pas aujourd’hui, en tout cas pas maintenant, qu’il céderait à une telle pulsion. Il raccompagna gentiment Maylis à la porte en leur donnant pour consigne d’aller tous voir un soigneur, l’illusionniste ne se préoccupait guère des conséquences de ses actes rien n’assurait que les protecteurs n’auraient pas des séquelles à cause de ses manipulations brutales. Puis il revint au milieu de la pièce pour s’occuper du sans-gêne.

« Peut-être que si vous étiez capable de respecter des êtres aussi « insignifiants » on vous accorderait assez de crédit pour vous écouter ! »

Il souffla, il perdait probablement sa salive en vain. Avant que l’autre ne parte en crise d’apoplexie, il attrapa la lettre dont le roux n’arrêtait pas de lui rabattre les oreilles pour la parcourir des yeux, vraiment cette fois. Ce n’était pas pour le barde, mais pour Aurore. Cette jeune femme qui avait aidé la région ne méritait pas d’être pénalisée par le comportement de ce malotru. Il rabroua ce dernier froidement pour avoir un peu de tranquillité.

« Laissez moi lire sans m’interrompre, merci. »

Plus sa lecture avançait, plus l’inquiétude montait. Même sans connaître intimement son auteure, la détresse et la perdition était flagrante, agressaient les sens. Il était évident qu’il ne fallait la laisser seule en ce moment, mais il avait beau lire attentivement nul part n’était mentionné l’endroit d’où elle écrivait. Et si elle la mentionnait, sa lettre qu’elle devait envoyer à Busad n’était jamais arrivée. Pas encore. Il se sentit envahit par la culpabilité à ses derniers mots, sa requête n’avait pas été là pour créer de la souffrance. Il releva les yeux sur l’ami improbable de la rousse voyant pour la première fois l’inquiétude derrière ses actes.

« Je n’ai rien reçu, pas encore… »

En recevrait-il une maintenant ? Après la lecture de cette lettre il en doutait. Pourtant, il fallait quelque chose pour retenir le ménestrel, le laisser partir dans cet état ne pouvait que mener à un désastre futile. Il se ferait enfermé avant d’avoir trouvé Aurore et qu’elle bien cela lui ferait-il ?!

« Mais c’est votre meilleur piste. Vous ne pouvez pas partir seul à l’aveuglette, le continent est trop vaste. Vous perdrez bien plus de jours à agir ainsi et ce n’est clairement pas le moment d’agir irrationnellement si vous voulez être utile et retrouver votre amie. »

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyMar 13 Mar - 21:46
    Les sbires dûment raccompagnés le maître des lieux s’était tourné vers Odard, le regard plein d’une colère froide et bien trop maîtrisée à son goût. Il parlait de respect et de crédit, mais quel crédit avait-il, lui qui ignorait sciemment le cri d’alarme qui trônait silencieusement sur son bureau. Comme une lettre morte dont le barde était le seul à saisir la portée.

    Je n’ai besoin ni de votre respect ni de votre approbation messire, quant au crédit que vous êtes supposé m’accorder, je suppose que la lecture de cette missive vous expliquera bien mieux que je ne le saurais le faire pourquoi j’ai agi de la sorte. Et gardez-donc vos reproches, vous m’avez fait perdre suffisamment de temps pour que l’on se perde en admonestations. Lisez-donc messire.”

    Le Gharyn s’était comme l’avait imaginé le barde, décomposé à la lecture des mots décousus d’Aurore. Quels reproches pouvait-il lui faire désormais? Certes il avait quelque peu malmené son personnel mais c’était finalement pour la plus noble des raisons, celle qui lui faisait justement perdre la sienne. Et au train où sa panique grandissait les choses n’allaient pas aller en s’arrangeant.

    Rien? Vous n’avez rien? Ne savez rien?”

    C’était trop gros. Comment un homme tel que lui pouvait en savoir aussi peu sur le sort de ses administrés? Si vraiment Aurore avait écrit une lettre au Gharyn celle-ci avait très bien pu se perdre en route. Ou bien avait-elle sombré dans un état de désespoir tel qu’elle n’était plus en mesure d’écrire quoi que ce soit? Le barde espérait seulement qu’elle était toujours en vie, il n’avait aucun moyen de vérifier l’état de ses souvenirs, mais ceux de Zaël semblaient intacts, alors un peu d’espoir était toujours permis. Un maigre espoir, mais c’était mieux que rien.

    Sa dernière phrase lui arracha un rire nerveux qui contrastait avec sa mine pâle et angoissée.

    Ma meilleure piste? Parce que vous croyez que j’ignore dans quel guêpier elle s’est fourrée? J’osais espérer que vous en sauriez plus long que moi, mais je vois que vous m’êtes aussi utile qu’un tagta sans ailes.”

    Il fut un instant, un bref instant, pris de remords de rudoyer ainsi cet homme qui finalement n’était pour rien dans tout ça. Mais sa colère mêlée d’angoisse reprit vite le dessus sur sa rationalité et le barde se mit à tempêter tout en faisant les cent pas dans le vaste bureau du Gharyn.

    Rien! Personne ne sait donc rien? Nous possédons les mages les plus puissants à avoir jamais foulé le sol du monde et malgré cela il est impossible de retrouver la trace d’une simple jeune femme? Ne me dite pas messire que vous n’avez pas les moyens de mettre quelque chose en place, ne me le dite pas car je n’en croirai pas un mot vous m’entendez? Pas un mot!”

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyLun 19 Mar - 11:08
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Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Ses mots ne semblèrent guère avoir un effet apaisant, le ménestrel continuait de se défouler sur lui. Le pire, c’était qu’il ne pouvait lui donner tord : dans cette histoire, il était bien impuissant. La jeune femme était si loin de ses terres. Il secoua la tête, ce n’était pas une raison d’être défaitiste, d’abandonner l’idée de répondre à cet appel à l’aide. Ils avaient clairement un manque d’informations, c’était donc par là qu’il fallait commencer. Et par essayer de calmer cet homme.

  « Rien! Personne ne sait donc rien? Nous possédons les mages les plus puissants à avoir jamais foulé le sol du monde et malgré cela il est impossible de retrouver la trace d’une simple jeune femme? Ne me dite pas messire que vous n’avez pas les moyens de mettre quelque chose en place, ne me le dite pas car je n’en croirai pas un mot vous m’entendez? Pas un mot!

-Bien sûr, mais pas en y allant tête baissée. Nous n’arriverons à rien ainsi. »

Il doutait que ces mots l’atteignent plus que les précédents. L’inquiétude le murait encore plus dans son monde. Pourtant, il faudrait bien qu’ils parviennent à communiquer pour faire quoi que ce soit. Zaël était aussi préoccupé par ses propos : leur magie, leur croyance créait presque un handicap dans cette situation. Même s’il le voulait, il ne pourrait envoyer des protecteurs aguerries, ce serait les mettre en très mauvaise posture. Et ça faisait écho à d’autres situations où son impuissance malgré son pouvoir avait été aveuglante. Ça l’ébranlait plus qu’il ne voulait l’admettre ou même qu’il ne s’en rendait compte. Il avait reculé sans s’en rendre compte sous les accusations de l’adepte.  

« Vous qui êtes proche d’Aurore, n’a-t-elle jamais mentionnée ce
– il regarda de nouveau la lettre – Ludwig ? »

Un nom sans patronyme, ça rendait les recherches presque impossible d’autant plus qu’aucun des deux ne savaient dans quelle région chercher. S’ils avaient de la chance cet homme était connu, sinon ils devraient rechercher dans la masse de citoyen. Lui-même en connaissait un, mais quelle était la probabilité que ce fut lui sur 160 millions d’habitants et il ne savait combien de Ludwig ? D’ailleurs, il n’y pensa même pas ou à peine, avant de l’écarter. Que ferais la jeune femme avec un marchand d’arme menteur ?

« Nous pouvons envoyer des personnes enquêter sur place mais... »

Mais qui ? Commandants et confirmés c’étaient hors de question, ils étaient bien trop dévoués aux architectes et il ne pouvait se passer de ses commandants. Des apprentis ? Ne serait-ce pas les mettre en danger pour rien ? Jeter des jeunes gens sans défense, ou presque, dans l'inconnu. Il ne savait même pas par où commencer. Était-elle allée là-bas en bateau, en monture volante ? Encore une fois les informations étaient trop minces, voir inexistantes.

« Il nous faut un point de départ. Le temps de monter une équipe et sa lettre arrivera probablement. »

Rien n’était moins sûr. Cependant que pouvait-il faire de plus ? Ou dire de plus. Il était perdu et les admonestations du roux ne l’aidaient pas. Menacer à tout va ne résoudrait rien, ça c’était bien sa seule certitude.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyMer 21 Mar - 21:19
    Ils n’avaient qu’un nom auquel se raccrocher. Et encore, rien qu’une partie de celui-ci. Rien sur quoi ils pouvaient se baser et commencer à travailler. Rien que des mots décousus et un fragment de nom à consonance éternuphone. Mais ce qui blessait le plus était que non, malgré leur lien et la proximité qu’ils avaient développé lors de leurs périples Aurore n’avait jamais mentionné ce Ludwig. Qui qu’il soit il sortait soit de nulle part soit tenait particulièrement à ce que rien ne fuite à son sujet, ce qui était encore plus inquiétant. L’absence d’information est finalement une information en soi, une des pire qui soit, celle qui vous tourmente et vous remue les entrailles sans jamais rien dévoiler ni débloquer. Tout cela était un calvaire qu’Odard supportait à peine et le peu de retenue qu’il avait fondait comme neige au soleil face au calme presque trop mesuré du Gharyn.

    Mais si je savais quoi que ce soit à propos de ce cloporte gonorrhéique messire croyez-vous que je me tiendrais ici devant vous à tenter de vous faire agir? Pas plus que je ne souhaitais vous tourmenter vous ou vos sbires la nécessité m’a poussé à prendre des mesures drastiques. J’en suis navré messire mais je ne le regrette en rien, ma bienveillance s’est éteinte lorsque j’ai lu ÇA!”

    C’était regrettable, mais tout ce remue-ménage n’avait pour but que de faire avancer les choses et s’il ne pouvait extorquer une armée ou une action au Gharyn le barde serait forcé d’engager des mercenaires, quite à mettre tout ou partie de Daënastre à feu et à sang. Pour ce que ça lui importait les renégats pouvaient tous brûler, tant qu’ils ne lui laissaient pas un monde sans une amie avec laquelle plaisanter.

    Je vous arrête tout de suite messire. Personne n’ira là-bas sans moi. Il est hors de question que je reste ici tandis qu’un funambule épileptique tourmente cette chère Aurore! Montez toutes les expéditions que vous souhaiterez noble seigneur, mais si je suis laissé sur la touche je m’y rendrai moi même, qu’importe le prix et les conséquences que cela engendrera!”

    Mais il était conscient qu’hurler et gesticuler n’aidait en rien, sinon à exaspérer Zaël. Il était à noter que l’homme était doté d’une patience à la hauteur de sa renommée. Mais s’il le fallait et qu’il y était poussé Odard était certain de pouvoir tirer du Gharyn des cris et des jurons auxquels ce dernier n’aurait même jamais songé, un véritable festival de crise de nerf. L’heure n’était pas à cela et chaque minute qui passait renforçait ce sentiment d’urgence qui ne le quittait pas. Il fallait agir, vite et bien. Après tout cela dépassait sa petite personne et imposait qu’il se maîtrise, autant qu’il le pouvait.

    Que proposez-vous messire? Je ne doute pas que vous avez des moyens à votre disposition mais j’aimerais savoir ce qu’il en est. Ce que nous pouvons faire et surtout comment? Je m’excuse de mon comportement noble seigneur mais vous devez comprendre, les véritables amis sont rares, je ne pourrais supporter qu’un malheur arrive à cette chère Aurore…”

    Derrière la colère se cachait un homme inquiet qui avait juré à une mère de lui ramener sa fille, avait gravé son nom jusque dans l’étui de son Luth et portait à la ceinture la fameuse corne qui leur avait demandé tant d’efforts mais qui était devenue le symbole de leur amitié. Il ne pourrait pas supporter qu’un malheur arrive. Et ne laisserait rien ni personne, fusse-t-il Gharyn ou bien Roi se mettre en travers de son chemin.

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Aux grands maux les grands mots [PV Zaël] EmptyMar 10 Avr - 9:03
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Profession : Gharyn de Busad
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Ça faisait quoi ? Dix minutes peut-être quinze que l'adepte de Khugatsaa avait pénétré dans le bureau, pourtant le dialogue avait eu le temps de changer du tout au tout. L'homme s'était même excusé, enfin si on voulait. On en venait au concret : que faire pour aider la demoiselle très probablement en détresse.

« C'est louable et en aucun cas je ne souhaite vous écarter de la recherche. Votre présence sera précieuse quand nous la retrouverons. Elle a besoin de réconfort et ce n'est pas des inconnus, même bien attentionnés, qui seront le mieux à même de le faire. »

Il ne dit rien sur la rareté des amis. Dans sa position, il n'avait que trop conscience de se manque. Il en avait compté une il y a quelque mois qui avait juste disparu de sa vie, laissant apparaître le caractère bien éphémère des relations qu'il arrivait à grande peine à nouer. Mais là, il ne s'agissait pas de lui. Il n'avait pas à s'apitoyer sur son sort. C'était son devoir d'aider une concitoyenne en difficulté. Ça aurait été le cas même s'il ne l'avait pas apprécié ou jamais rencontré. Là, il le devait d'autant plus que la jeune femme avait accepté de l'aider à connaître l'autre continent. Et même avant ça avait rendu service à la région en collaborant avec Hex pour lui ramener un criminel. Il ne pouvait laisser une personne qui avait tant contribué dans la difficulté sans rien faire. Si lui même ne pouvait y aller, il pouvait s'assurer que des hommes et femmes compétentes le fassent.

« Je vous demande de m'accorder quatre jours pour rassembler une petite équipe, si vous êtes trop nombreux ça vous desservira en plus d'attirer inutilement l'attention sur vous, et un navire qui vous sera mis à disposition pour le trajet. Le mieux serait des personnes s'étant déjà rendues sur l'autre continent, les recherches en seront grandement facilités. »

Quatre jours, ça permettrait aussi de laisser une chance à la lettre de la rousse de leur parvenir. Leur donnant des nouvelles en plus d'une piste pour la trouver, parce que là ils se lançaient dans une opération très hasardeuse. C'était le mieux que pouvait proposer le primo-Gharyn qui s’il était réellement préoccupé par le sort d’Aurore devait aussi songé à bien d’autres choses et ne pouvaient se dispenser de n’importe qui.

« Primo-Gharyn tout va bien ? »

Le souffle court et la mine soucieuse, c’était le commandant Éli. On devinait derrière lui un bon nombre de protecteur. L’état étrange des soldats de faction à l’entrée de la Tour et de celle de garde auprès du Gharyn avait fini par sonner l’alerte. Odard essuyait des regards hostiles et inquiet de la part du nouveau venu, il était désarmé mais se tenait sur ses gardes. Alternant son regard entre l’intrus et Zaël.

« Ce n’est pas pour moi qu’il faut s’inquiéter. Cet homme a rapporté des faits inquiétants sur Aurore, la jeune femme qui nous a aidé il y a peu. Je vais avoir besoin de toi et de Ryvia pour monter une petite équipe. »

Il se tourna vers Odard. L’homme avait beau lui être antipathique il ne lui souhaitait pas du malheur ni qu’il se mit en position délicate pour rien. Il doutait que ses conseils lui parvinrent mais il se devait de les lui donner.

« Je vais vous demander un peu de patience, le temps utilisé maintenant ne sera pas perdu. Essayez de vous reposer un peu, vous n’en aurez pas forcément l’occasion plus tard. »


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