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 La curiosité est un vilain défaut... [Terminé]

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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La curiosité est un vilain défaut... [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 17 Mai - 17:43
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Le petit curieux ne ressemblait plus à rien dorénavant, si ce n’est un corps entièrement couvert de sang et de plaies ouvertes. Il ne réagissait presque plus aux coups portés par le colosse tant ceux-ci étaient d’une violence inouïe. A peine quelques gémissements, ceux d’une fillette ou d’un lâche tombé face à plus fort que lui. Les coups pleuvaient tantôt sur le visage de Swenn tantôt sur son poitrail ou son abdomen. Une violence qui ne souffrait d’aucune limite ni d’aucun échappatoire.

    Tandis qu’il frappait le pauvre Swenn offert en pâture, le colosse se rappelait soudainement, comme au travers d’un flash très désagréable, qu’il n’en avait pas toujours été ainsi de lui. Qu’il avait été plus magnanime par le passé et ô combien moins cruel. Un flash, qu’un autre coup avait fait disparaitre presque immédiatement. L’humanité en son cœur s’étiolait un peu plus à chaque démonstration de violence et de cruauté. La douce folie furieuse était bien plus agréable au goût du colosse que l’humanité et la retenue. Sombrer dans ces abîmes profonds et sombres semblait être aussi doux qu’une étreinte charnelle pour le colosse. La violence, quand elle assombrie les cœurs et torture les âmes, devient l’unique façon de vivre, l’unique façon d’agir. Et quand la violence vous ronge, la folie n’est jamais loin.

    La seule chose qui sort le colosse de sa colère, c’est le bruit alentour. Les cris des blessés et les hurlements des femmes choquées par l’explosion remplacés par le cliquetis des armes et des bottes qui pataugent dans les marres de sang et d’entrailles. Les râles sont couverts par les ordres qui fusent de la part des miliciens. Ils tentent de savoir ce qu’il se passe. Qui avait provoqué cela ? Combien étaient-ils ? Où sont-ils ? Autant de questions qui trouveraient bientôt leurs réponses, mais Eylohr devait être loin à ce moment-là. Alors, le plus important n’était plus de tuer ce morveux, mais de s’enfuir pour éviter de finir dans une prison ou, pire, contre un poteau et face à un peloton d’exécution.

    La pluie de coup c’était arrêtée depuis quelques secondes déjà, et Eylohr tentait de trouver un moyen de s’enfuir rapidement. Il n’avait que peu de solutions. Il pouvait tenter de prendre au dépourvu les miliciens qui ne s’attendaient certainement pas à ce que le danger vienne de l’intérieur du bâtiment dévasté et prendre d’assaut la sortie tout en semant mort et destruction. C’était d’ailleurs l’idée qu’il avait mais voilà un détail intéressant. Le jeune curieux semblait être plein de ressource et alors que la première grenade avait fait énormément de dégâts, une autre se trouvait dans ses affaires, découverte par inadvertance lors du tabassage de Swenn. Que faire de cette grenade… L’utiliser, évidemment, mais comment ? Détruire un mur donnant sur les ruelles et s’enfuir ? C’est prendre le risque d’être poursuivit par les miliciens dans le bâtiment… Il reste une ultime solution. Utiliser cette grenade contre les miliciens et s’enfuir avant les renforts. Toutes ces solutions pouvaient facilement se solder par un échec cuisant et la mort du colosse, ce qui était profondément agaçant.


    - T’perd rien pour attendre, vermisseau Dit-il en jetant un regard empli de colère sur le corps Swenn qui bougeait encore.

    Pas le temps de l’achever, ça attirerait les miliciens et l’effet de surprise serait détruit. Eylohr se contenta de l’agripper à nouveau et de le propulser au travers de la pièce contre le mur voisin, avant de reprendre sa route.

    Il sortit de la salle qui était autrefois un bureau pour se rendre dans ce qui était encore il y a quelques minutes une cuisine. Tout était dévasté. Les ustensiles étaient partout disséminés sur le sol, puis ce fut l’ancienne porte, et enfin les corps. Plus on sortait de la cuisine, plus ce qui jonchait le sol était sale, poisseux et horrible. Le sol, les murs, les survivants, même le plafond étaient couverts de sang, de viscères et de débris humains. Alors quoi de mieux que de réitérer l’exploit ? Cette idée plaisait au colosse.

    Il dégoupilla alors la grenade sans pour autant enlever le dernier outil de sécurité, qui empêchait la réaction explosive tant qu’on le maintenait fermement. De ses pas lourds avertissant sa présence, il se dirigea vers l’entrée que les miliciens inspectaient scrupuleusement pour certains, la plupart des effectifs étant occupés à sortir les blessés dans la rue pour les soigner. Il se présenta à eux, les pieds pataugeant dans cette marre poisseuse, dévoilant la grenade. Un jeune milicien découvrit le colosse et l’instrument de mort dans sa main. Il lâcha la pauvre femme blessée qu’il tentait de secourir pour se saisir de son revolver et tirer sur le colosse qui, voyant cela, dégaina lui aussi son arme, plus rapidement car il n’avait qu’une grenade en main, et non une victime à sauver. Et alors que le jeune milicien armait le chien avant de viser, Eylohr lui, était déjà prêt et fit feu. La détonation provoqua un léger acouphène chez lui, mais raisonna partout aux alentours, attirant irrémédiablement les miliciens qui œuvraient encore pour sauver les blessés et les invalides. Le pauvre gosse lui eut la moitié du visage arraché et une gerbe de sang et de cervelle inonda la donzelle qu’il tentait de sauver et qui hurlait à n’en plus finir toute sa terreur et son dégoût. Et c’est là que la grenade entre en jeu, déposée tranquillement entre le corps du milicien et la donzelle qui hurlait encore et toujours pendant qu’Eylohr s’était mis à couvert dans la cuisine. En quelques secondes, l’escouade de milicien avait fait son apparition. Ils s’approchaient du corps de leur camarade et de la donzelle en détresse – et surtout en panique – et alors qu’ils cherchaient à comprendre ce qui avait bien pu se passer, la grenade fit son office.

    Inutile de décrire une seconde fois cette scène, vous aurez compris que rien de bien ne ressortit de cette explosion. Ceux qui avaient survécus à la première avec des blessures n’eurent aucune chance et les miliciens trouvèrent la mort dans d’atroces conditions. Certains corps furent réduits à l’état de charpie. Tout ce qui suivit cette explosion, c’est un long silence de mort trahit parfois par les cris des spectateurs extérieurs et des blessés qui avaient déjà été sortis. Eylohr n’attendit pas son reste et, toujours le revolver à la main, se précipita vers la sortie et les bas-quartiers pour retrouver le navire du capitaine De Sousa et faire voile, rapidement. Il avait profité de la fumée et de la poussière pour avancer avec un minimum de discrétion, mais sa taille serait immanquablement remarquée et découverte. Ce qu’il espérait juste, c’est que son visage ne le soit pas.

    Il tenta de retrouver le navire, la mort dans l’âme, insatisfait de ne pas avoir terminé son travail. Il déambula dans les rues, ses armes rengainées, avec, pour seuls vestiges de sa soirée mortelle quelques gerbes de sang sur sa chemise grisâtre.

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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La curiosité est un vilain défaut... [Terminé] - Page 2 EmptyVen 18 Mai - 16:51
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Impossible de savoir ce qui peut se passer autour. Où il est, les récents événements, l'homme qui continue à s'acharner sur lui, tous ces détails sont désormais superflus pour Swenn. A moitié conscient, seul son corps continue à réagir à chaque nouveau coup qui vient le heurter. La douleur est tellement intense qu'il a l'impression de ne plus rien ressentir, incapable qu'il est d'esquisser le moindre mouvement. Et pour cause, l'état dans lequel il se trouve ne doit pas laisser beaucoup de ses membres de fonctionnels. Évidemment, il n'a pas idée des quantités de sang qui abandonnentent son corps. Si ce n'est celui qui vient lui bruler les yeux pourtant presque fermés, provenant probablement de ses arcades qui n'ont pas résisté aux assauts répétés.

Jusqu'à ce qu'un répit semble lui être accordé. Le choc provoqué par sa rencontre violente avec le mur lui coupe une nouvelle fois le souffle. Mais il n'est plus à ça prêt. Dans une suffocation seulement provoquée par son instinct de survie, il réussit à reprendre une goulée d'oxygène. Immobile, en position semi assise grâce à la façade contre laquelle il vient de glisser, des tressautements incontrôlables agitent son corps, lui donnant l'air de convulser. Rien de très beau à voir. Et qui n'augure rien de bon pour la suite. Ce n'est pas parce que son bourreau parait en avoir assez de ce jouet cassé qu'il a désormais une probabilité significativement plus importante de s'en tirer. Il va avoir besoin de soins intenses, et très vite s'il ne veut pas y passer. Mais ça, Swenn n'est plus en état de s'en rendre compte. Et quand bien même, il n'a de toute façon pas d'autre solution que de rester dans cette position lamentable, sa survie n'était plus que dictée par le destin. Concept auquel le chimiste refuse toujours de croire.

Son esprit à des kilomètres de la pièce où repose son enveloppe, la détonation qui suit parait résonner depuis le continent My'trän. Au moins. Et les murs qui tremblent à nouveau ne sont pas suffisants pour lui faire davantage réaliser le nouveau carnage provoqué par le géant à l'aide de son propre équipement. Le jeune homme n'est de toute façon pas prêt pour s’encombrer de nouveaux cas de conscience. Non, la seule chose qu'il attend maintenant, c'est de savoir s'il va réellement finir par glisser vers le néant, point de non retour. Seul son instinct s'accroche encore à ce monde brutal.

Combien de temps reste-t-il ainsi ? Une éternité probablement. Prêt pour le grand voyage, c'est comme s'il y avait quelque chose qui coinçait toujours, l'empêchant d'embarquer comme s'il n'avait pas son billet de train. Pourtant, avec ce qu'il a encaissé, toute cette souffrance sans commune mesure qui s'est abattue sur lui sur une durée beaucoup trop importante, il devrait être accepté dans cet univers parallèle.

- "Il y en a un autre ici ! Dépêche toi, s'il est toujours en vie il n'en a sûrement plus pour longtemps !"

Et après ce silence et cette solitude semblables à celles ressenties après avoir pris une injection de psychotropes en dose trop élevée, de nouveaux sons lui parviennent, toujours de très loin. Pourtant, les deux hommes qui sont finalement entrés dans la salle dans laquelle il repose toujours tel un pantin désarticulé, sont agenouillés à quelques centimètres de lui. Et lui parlent très distinctement, essayant visiblement de déterminer s'il est toujours en vie. Qu'ils aillent se faire foutre. Il n'a pas besoin d'eux. Bande de crétins, qu'est ce qu'ils pensent pouvoir faire ?! Que de termes chaleureux qu'il aimerait leur balancer à la tronche dans l'espoir de les voir tourner les talons. Mais évidemment, il n'arrive déjà pas à comprendre les marmonnements qu'ils prononcent, ni même à distinguer les contours précis de ces masses totalement floues qui les représentent, alors de là à prononcer la moindre parole intelligible, il en est loin.

Comme si le supplice n'avait pas été suffisant, voilà ces étrangers qui s'acharnent de nouveau sur lui, l'obligeant à se raccrocher à cette réalité qu'il cherche pourtant à fuir. Et la douleur qui fait son grand retour, lui arrachant de nouveaux souffles de supplice, pas encore en capacité d'émettre un son digne de ce nom. A mesure que ces hommes paraissent s'occuper des nombreuses blessures parfaitement visibles qui maculent chaque centimètre de sa peau, les sensations reviennent. Pour son plus grand malheur, l'agonie qui y est associée lui faisant mêmes espérer que le géant revienne pour tous les achever, lui-même compris. Mais bien entendu, cet enfoiré doit déjà être loin. Et lui se retrouve dans cette insupportable position de soumission totale.

Toujours incapable du moindre mouvement ou parole, Swenn n'a une fois de plus pas d'autre choix que de laisser ses nouveaux tortionnaires s'occuper de lui. Lâcher prise, une fois de plus, et attendre patiemment que cette chienne de vie se mette d'accord avec elle-même, décidant une bonne fois pour toute de ce qu'il va advenir. Puisqu'elle parait actuellement bien occupée à l'observer souffrir le martyr, alors qu'il récupère petit à petit ces différentes sensations. L'amenant à se rendre davantage compte de son état pitoyable à chaque minute qui passe. A ressentir la douleur dans son épaule. Dans sa jambe. Mais aussi partout sur son visage, le simple fait de tenter d'ouvrir un paupière provoquant une décharge insoutenable. Sa respiration même devient une épreuve ingérable. Merde, est-ce que c'est vraiment ce que peuvent ressentir les gens dont lui-même a été amené à s'occuper par le passé ?! Pas étonnant que certains aient réussi à le supplier de les laisser crever. Avant de finir par s'évanouir. Comme lui à cet instant, son cerveau ayant seulement accepté que des mains alliées s'occupent de lui rendre une allure humaine.

Il lui faudra encore de trop nombreuses minutes, qui s'étirent en heures pour réussir à reprendre conscience. Il n'a pas bougé, toujours affalé dans cette pièce dévastée. Mais il ne repose plus contre le mur, puisqu'il est désormais seulement allongé sur le sol, un nombre de bandages incalculable recouvrant chaque millimètre de son corps, lui donnant des airs de momie. D'ailleurs, ses yeux arrivent enfin à faire le point sur cette situation. Et ses oreilles lui transmettent même partiellement le message qui parait lui être adressé.

- "Eh bien, toi tu reviens de loin !"

Habitué à ce que les rôles soient inversés, Swenn sait que cette évolution est positive. Mais qu'elle signifie surtout que de nombreux jours de remise en forme vont obligatoirement suivre. Son corps ayant désormais besoin de nombreux soins complémentaires, et de beaucoup de repos. Fais chier, il n'avait pas du tout prévu de se retrouver bloqué dans un lit d’hôpital. Pourtant, c'est ce qui parait l'attendre inévitablement. Une fois que ces hommes, des médecins probablement, se seront décidés à déclarer son état suffisamment stable pour le sortir de cette scène d'horreur.

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