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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Ünellia
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 [Contrat] Un dîner tentaculaire

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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyMer 4 Avr - 6:00
contrat:


Zora n'avait jamais pensé que les agglomérats de pages encrées que les hérétiques qualifient de "journaux" puissent un jour représenter un intérêt. Notamment parce que refusait d'imaginer que les daënars soient capables d'écrire quelque chose de pertinent. Il lui fallu donc un certain temps avant de comprendre que la presse - un nom des plus douteux - était un formidable vecteur d'information. Et davantage encore avant d'oser ouvrir l'une de ces choses. Ce n'est que lorsque l'on commença à parler d'elle à la suite de sa rencontre avec Sana qu'elle daigna enfin un prêter un semblant de considération.
"Ces imbéciles ne savent même pas dessiner correctement!" s'était-elle plainte auprès d'Althéa en observant son portrait sur l'une des pages. "Regarde-moi ça! Comme si j'avais un nez aussi gros!"
Le fait d'être recherchée ne la dérange pas outre-mesure. Elle imaginait bien que les hérétiques tenteraient de lui mettre des bâtons dans les roues. Son propre peuple fait pareil sur My'trä. Certains diraient que c'est la rançon de la gloire. En revanche la fanatique eut plus de peine à accepter cette image malmenée de sa personne. Il y a tout de même certaines limites...

Fort heureusement la notoriété de la rouquine n'a pas dépassé les frontières des terres que les hérétiques appellent "Skingrad". Elle n'eut ainsi pas à se préoccuper de son image dans les rues de la capitale daënar. Et Althéa n'eut plus à subir les complaintes incessantes de celle dont on avait disgracieusement dressé le portrait. Zora n'arrêta pas pour autant de lire ces fameux journaux. Et un jour, elle tomba même sur une proposition de travail des plus intéressantes.
"Tu penses à ce que je pense?" avait-elle alors demandé à son alliée, lui désignant le contrat sur l'une des pages. "C'est une belle occasion!"
Beaucoup trop belle pour être ignorée, à vrai dire...

~~~~~~~~~~

Le duo s'avance à présent sur les quais alloués aux pêcheurs à la recherche de ce fameux commis dont le contrat faisait mention. Nombre de personnes sont présentes alors qu'il est encore tôt. Ici comme à My'trä, les marins aiment visiblement prendre la mer aux premières lueurs de l'aube. Mais Zora ne s'inquiète pas. Reconnaître un cuisinier parmi une foule de pêcheurs ne devrait pas être compliqué. Elle est davantage inquiétée par la perspective de prendre la mer. La dernière fois qu'elle est montée à bord d'un navire, les choses se sont mal passées. Et elle ne se réjouit pas de réitérer l'expérience. D'autant plus que Dalaï sait se montrer capricieuse. Là encore, elle parle d'expérience...

Mais il faut savoir faire des sacrifices pour les besoins de la cause. Et puis la perspective de pouvoir porter un coup violent aux ennemis de My'trä compense largement les inconvénients auxquels les deux mages seront confrontées. Ne reste plus qu'à espérer que le capitaine du navire sur lequel elles embarqueront aura meilleur caractère que le barbu avec lequel Althéa a traité. D'ailleurs la rouquine entend bien gérer les choses à sa manière, cette fois-ci.
"On cherche un... commis! Ça travaille dans une cuisine!" lâche-t-elle à de multiples reprises à différentes personnes. "Vous en avez vu un?"
Au bout d'un moment elles obtiennent enfin l'information désirée lorsqu'un doigt se tend en direction d'un homme à l'apparence frêle, détonnant avec celle des marins costauds qui arpentent les lieux. Zora décoche un regard dubitatif à l'intéressé avant de s'en approcher en compagnie de sa comparse. Arrivées près de lui, la rouquine note alors les quelques cicatrices qui ornent ses doigts. Et pourtant elle fait de son mieux pour ne pas lui sauter à la gorge. Ou la lui ouvrir avec l'arme accroché à son flanc, sous son manteau. C'est irritant mais elles ont besoin de lui en vie.
"On vient pêcher vos machins!" annonce-t-elle simplement.
Elle détourne ensuite soigneusement le regard pour éviter de considérer l'impureté de ce jeune homme. Althéa est bien plus douée qu'elle pour échanger avec les autres. C'est elle la diplomate, après tout. Zora, de son côté, se contentera de se modérer. La réussite de leur mission en dépend. Mais la rouquine ignore encore qu'elle aura à endurer la présence d'autres personnes...

Invité
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptySam 7 Avr - 23:19
Depuis son arrivé dans la capitale d’Alexadira, Unitchi avait rapidement retrouvé le dégoût profond qu’il trouve aux villes, malgré les très nombreux endroits intéressant qu’elle possédait. Il ne prit que trois jours pour trouver tout l’équipement nécessaire à la suite de son voyage, mais ses fonds commençaient rapidement à se terminer.

Il chercha alors une requête à faire afin de gagner suffisamment pour au moins une semaine de voyage s’il doit se réapprovisionner, en parcourant la ville et en ignorant le plus possible les remarque sur sa louve qui, malgré les commerces qui proposait beaucoup de nourriture, restait sagement à moins d’un mètre de ses jambes.

Arriver près d’un grand tableau de la place principal, il vit un contrat de pêche qui demandait à être rapidement fait, ce qui l’arrangeait au plus haut point.
La récompense proposer par l’annonce qu’il a trouvée offrait largement de quoi tenir une bonne semaine, voir plus. Cela permettra également à sa louve de découvrir la mer, et d’y prendre l’habitude sans trop de risque.

Arriver aux quais tôt ne fût pas très compliqué, il prit le temps de se balader autour pour profiter de l’air marin. Maïsha tournait autour de lui nerveusement, trop de monde autour d’elle l’effrayait rapidement. Il parvint à trouvé sans trop de problème le commis déjà accosté par deux femmes.

"On vient pêcher vos machins!"

Visiblement la subtilité n’était pas trop le fort de la première… Unitchi sait simplement ne pas attirer l’attention quand il le faut, avec un rapide signe de tête au commis il lui fit comprendre qu’il venait pour la même chose que les deux femmes devant lui, profitant au passage pour caresser Maïsha qui était visiblement beaucoup trop stresser pour s’intéresser aux poissons autours d’elle.

Une fois arrivé proche du petit groupe il ajouta simplement :

« Si vous me permettez je me joins pour la pêche »

Puis il attendra une réponse, en espérant que des bras supplémentaire ne les dérangeait pas, dans le pire des cas il chercherait une autre solution en ville, mais le contrat était bien trop beau.

Il prit le temps d’observer un peu les deux jeunes femmes, et compris qu’elles venaient visiblement de My’Trän, ne connaissant que très peu le passif des deux camps, il ne fera aucun commentaire dessus, c’est la récompense qui l’intéressait peu importe qui sera avec lui tant qu’ils ne cherchent pas d’embrouille.

Gwen Feien
Gwen Feien
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptySam 14 Avr - 12:28
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Comme à mon habitude, et la veille même, j’ai lu les journaux d’ici et d’ailleurs plus tôt dans la journée. On trouve presque tout à Alexandria. Se tenir informée est important et il y a toujours moyen de trouver des pistes intéressantes. Quand j’ai rejoins les Danseurs, je n’ai jamais eu dans l’intention de ne travailler que par leur entremise. C’est bien de conserver de l’indépendance, de se faire des contacts autrement. Et puis de gagner cent pour cent de la paye. Bon, je n’ai bien sûr pas l’avantage d’avoir un filet de sécurité dans ce cas mais ça ne me gêne pas, au contraire. Pour l’ensemble des gens qui ont lu cette annonce, ils n’y ont vu qu’un simple contrat de chasse, j’en suis sûre ! Pour moi c’est bien plus. Je ne m’y serais pas intéressée autrement, je n’ai pas franchement le profil de chasseuse. Ni les capacités. Je compte bien ne pas être seule sur le coup d’ailleurs.

Aujourd’hui j’espère donc que le commis aura des gens, hier ce n’était pas le cas. Je parcours le même chemin que la veille pour me rendre au port d’Alexandria, hors de la ville évidemment. Je traverse à nouveau les divers quartiers pour arriver à destination croisant sur le chemin des charrettes déjà chargé de marchandise tandis que d’autres progresses dans mon sens. Je me faufile sans problème sur l’une d’entre elle, vide, et avec l’accord du propriétaire ! Une fois arrivée à bon port, littéralement, je mets pieds à terre en remerciant le marchand. Puis mes pas me mènent rapidement au même quai que la veille. Et bonne surprise : il y a du monde ! Deux femmes et un homme.

« C’est bon, on est assez là ! On va pouvoir y aller. »

Il y a tout d’écrit sur l’annonce, pas la peine de traîner et de papoter pendant des heures de l’espèce de poulpe immense. Ou même de se la jouer salon de rencontre. Je viens pas ici pour faire connaissance. Ce n’est pas tout à fait eux les contacts que j’ai en tête. Pas besoin de gros bras, de chasseur ou de désespérés. Puisque c’est ça que ce type de contrat attire, faut pas se faire d’illusion. Non, ce qui m’intéresse c’est le banquet qui suit. Là les choses devraient être intéressantes.

En prévision d’une éventuelle chut dans les eaux, je ne me suis pas chargée. Pas de grappin, de lunettes ou même de deltaplane. Ça aurait été encombrant pour rien. J’ai ma tenu de base avec les couteaux, un dans chaque botte et un dans chaque manche. La rousse n’a pas d’arme visible comme moi. Le type et la brune ont l’air mieux équipé. Mais personne n’a de canne à pêche, même si on aurait pu s’y attendre, sûrement. Bref, je ne détaille pas plus les autres préférant voir si le commis est enfin partant.

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyJeu 3 Mai - 15:49
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
La relation de Zora et Althéa se caractérisait par sa profondeur autant que sa simplicité. Une occasion était donnée de faire du tort à ceux qui prônaient la technologie, et toutes deux s’y précipitaient sans plus de tergiversations futiles. La guérisseuse avait acquiescé silencieusement, un sourire narquois et sans joie étirant ses lèvres. Elle s’était équipée de ses armes, avait placé son arsenal venimeux au fond d’une poche dissimulée, et avait suivi la rousse sur les quais. Elles guetteraient le moment propice pour faire subir aux hauts dignitaires ce que tout My’trä réclamait de concert.

L’entrée en matière de sa compagne fut telle qu’on pouvait l’espérer ; brutale et dénuée de toute circonlocution. Au regard un peu inquisiteur et ahuri du commis, elle haussa simplement les épaules, peu encline à justifier leur manque de courtoisie. Depuis quand les pêcheurs figuraient en de dignes représentants de l’étiquette de toute manière ? Mais Zora s’était tournée vers elle comme pour lui déléguer la tâche de mener la conversation et elle reprit un peu de son sérieux habituel. Elles valaient mieux que de simples pêcheurs ! Alors qu’elle s’apprêtait à prendre en charge les présentations un peu inutiles de tout début générique de conversation, un inopportun l’interrompit dans sa démarche. Elle lui jeta un regard à la fois neutre et dédaigneux, avant de s’attarder sur la louve à ses côtés.

    « Il sait pêcher ton caniche ? »


Être plusieurs sur le contrat, cela mettait gravement en danger leur objectif et justifiait en partie son acerbité ! Néanmoins sa voix était restée égale à elle-même, douce et sans animosité aucune, et l’on aurait pu douter des paroles proférées, comme d’un cri lointain à la limite de l’audibilité par jour de grand vent. Elle ponctua d’ailleurs sa phrase d’un sourire affable, bien qu’elle se fût discrètement écartée de la bête la seconde d’avant.

    « C’est bon, on est assez là ! On va pouvoir y aller. »


Althéa leva les yeux au ciel, un soupir d’exaspération échappant de l’emprise de ses lèvres.

    « On est surtout beaucoup trop… ! Mais enfin, allons-y gaiement, on a des gouverneurs à empiffrer. »


Du regard elle jaugea la nouvelle venue mais ne lui trouva rien de bien exceptionnel. Pas de loup au flanc, par exemple ! Etrangement, aucun des quatre acolytes ne paraissait détenir les compétences nécessaires pour remplir la mission, en témoigne leur absence d’équipement. Quel genre de pêcheur expérimenté se ramenait sans son matériel ? Finalement, ce n’était pas plus mal qu’ils fussent autant pour dénicher cette risible quinzaine de poissons. Partager la paye ne la dérangeait pas, obtenir un accès même indirect au buffet entre dignitaires en revanche… Cela avait de quoi la réjouir avant l’heure, peu importe de quels compagnons il faudrait s’affubler pour ce faire ! Elle se détourna des deux inconnus non sans leur servir son sourire feint, et fit à l’intention du commis.

    « J’espère que vous fournissez le matériel. Les quatre fantastiques ont oublié de s’équiper. »

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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyVen 4 Mai - 12:37



☼☼ Aventure tranquille avec quelques rebondissements favorables du MJ qui se montre bienveillant, risque de blessures bénignes et anecdotiques.

Un diner tentaculaire - ☼☼:

[Contrat] Un dîner tentaculaire 180504113734886876


L’homme faisait les quatre cents sur le quai, il s’était levé aux aurores pour être certain d’être là tôt, pour ne pas louper d’éventuel intéressé, c’est que le chef de cuisine avait été plutôt  clair sur le sujet. Il lui fallait les Khavchas le plus rapidement possible, à son commis de se débrouiller si personne ne se présentait pour répondre au contrat. Mais franchement, qui refuserait un repas pour deux gracieusement offert et la récompense en Irys dès que la mission est terminée ? Personne, oui, il en était convaincu, personne ne serait suffisamment fou pour refuser pareille offre. La cuistot avait investi dans les journaux pour faire publier rapidement sa proposition, s’il était en soit plus simple de faire le marché que de trouver des bonnes âmes prêtes à partir en mer pour la pêche, c’était une perte de temps non négligeable. Le temps c’était de l’argent, mais surtout celui qu’il consacrait sur le marché n’était pas en cuisine et le repas, lui, il n’allait pas se faire tout seul. L’homme avait donc envoyé son commis sur les quais, lui ordonnant – à comprendre lui aboyer dessus- qu’il avait plutôt intérêt que tout soit fait en temps et en heure.

L’individu était donc anxieux, premièrement parce que la pêche ce n’était pas son truc, lui il préférait dépiauter les poissons, vider le tout, préparer, assaisonner, mais certainement pas attendre au bout d’une canne que le bouchon flottant sur l’eau coule, deuxièmement, il craignait de ne trouver personne pour l’accompagner et de se retrouver comme un con sur un bateau a devoir prendre beaucoup plus de temps que prévu. Quoi qu’il en soit, attendant plus ou moins patiemment depuis une petite heure déjà, le commis attendait. Marchand à droite, à gauche, puis à gauche et à droite, avisant le lointain et l’animation des quais qui commençait doucement à se mettre en route. Les pêcheurs n’allaient plus tarder à partir, d’autre revenait de l’expédition nocturne la pêche dans des grosses cagettes à l’odeur qui ne laissait aucun doute sur le contenu de celle-ci. Là, où l’employé commençait à se convaincre mentalement à envisager le fait de partir seul, une rouquine étrange au déplacement tout à fait énergique fit son apparition jusqu’à lui. Pas de bonjour ni de présentation, juste une phrase étrange qu’il ne comprit pas sur l’instant. Muet il avisa l’étrangère, clignant des yeux, perdu vis-à-vis de qui elle était et de ce qu’elle voulait. Ce fit finalement après une nouvelle seconde de réflexions qu’il fit le rapprochement entre les trucs et le contrat. Tendant la main vers elle, cherchant à mettre en place une relation moins déroutante que celle qu’elle avait amorcée, il fit entendre sa voix grave et plutôt jeune :


- «  Bonjour, bonjour.. Je suis ravi d’avoir de la compa-… l’homme n’eut pas réellement le temps de terminer sa phrase qu’il perçu la silhouette féminine accompagnant la rouquine.

Pas le temps non plus de lui adresser un mot, puisqu’un autre individu débarqua au bout du quai, il était accompagné d’un loup et instinctivement le brave cuisiné ne put s’empêcher de faire un pas en arrière. S’il avait rêvé d’avoir de la compagnie pour terminer plus vite la mission qu’on lui avait confiée, se faire, croquer le fessier par un chien sauvage n’était en revanche pas dans son programme. Passant une main à l’arrière de sa nuque, frottant légèrement la naissance de ses cheveux avec une certaine gêne sur le visage il balbutia un semblant de réponse :

- « Heu.. Ouaip, ouaip, v’pouvez v’nir mais… ça là.. Ça vient aussi ? »

Par ça parlait-il évidemment de la créature à poil –le loup, au cas où que certain soient aussi poilus que la bête-, il la dévisageait sans une once de gêne, abandonnant du coup son attention de la première femme et de la seconde qui n’avait d’ailleurs pas pipé un mot depuis le début. La politesse ne semblait être connue par aucun des intervenants, ce qui dans le fond ne mettait pas particulièrement à l’aise le commis. Se décalant légèrement pour laisser voir derrière lui le vieux rafiot tout pourri qui allait permettre à la troupe de voguer sur le courant –bah quoi, ils n’allaient quand même pas dépenser une fortune pour une simple embarcation-, il fut surpris d’entendre encore une nouvelle voix. Décidément, lui qui avait naïvement pensé que tout ceci n’allait intéresser personne, il s’était trompé lourdement. Le petit bout de femme n’était pas bien grande, pas très large non plus, pas une grosse mangeuse qu’il avait pensé. Haussant les épaules, il n’opina à sa remarque, elle non plus, la politesse elle connaissait.

- «  Ouais, c’est bien vrai ma p’tite dame, tout le monde sur le navire. Il n’est pas bien grand, faudra se serrer un peu, on s’tiendra chaud » fit-il en roulant des épaules.

Il ne releva pas les mots de la noiraude, persuadé que c’était de l’humour, n’avait-il visiblement pas la même corde de la plaisanterie. Il lui avait quand même lancé un p’tit regard qui voulait bien dire « attention comment qu’tu causes toi », mais sans plus.  Montant dans le navire, il avait allumé la machine à vapeur, qui s’était déclenchée dans un brouhaha et une fumée grisâtre impressionnante, enfumant tout le beau monde par la même occasion.

- « Allez les marins d’eau douce, on grimpe, on va pas p’dre trop de temps dans cette histoire » qu’il dit le bonhomme en faisant signe au gars et son toutou de lever l’ancre et aux autres de retirer les codages qui maintiennent le bateau le long du quai.

Le bateau s’éloignait doucement du bord, dans un raffut toujours aussi impressionnant que la fumée qu’il dégageait. Difficile de savoir si l’homme savait réellement naviguer le bestiau, parce qu’au vu de ses mouvements y avait de quoi douter.

- «  R’gardez voir dans la boîte, dois-y avoir des cannes, des hameçons des appâts, moi j’y connais rien, mais peut-être bien que ça le fera. Sinon on aura cas jeter le clébard dans la flotte, ça amènera peut-être des bêtes, qui sait. »


Mjitage pour les mouvements de la mer :
• 0-5 : Agité, vraiment, sa secoue dans tous les sens
• 6-10 : Légèrement agité, quelque vague passe au dessus du navire, certainement à cause de la manière de naviguer du commis
• 11-15 : Plutôt calme avec des petits mouvements légers, attention au mal de mer pour les plus sensibles
• 16-20 : Tranquillité absolue

Résultat : 11



Mjitage pour la qualité des cannes à pêches et du matériel
• 0-5 : Quasiment inutilisable, il va falloir faire preuve d'ingéniosité
• 6-10 : Fragile, très fragile, trop fragile, mais ça fonctionne
• 11-15 : Eh, mais ça ressemble vraiment à une canne et du matériel de pêche, si la bête est pas trop agile ça sera parfait.
• 16-20 : Canne de bonne qualitée, aucun risque qu'elle se casse ou autre

Résultat Zora : 2
Résultat Althéa : 18
Résultat Gwen : 4
Résultat Ellenir : 11


information autre:

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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyVen 4 Mai - 23:10

Elles sont arrivées les premières mais elles sont loin d'être les seules à vouloir se faire de l'argent de poche, visiblement. Zora observe rapidement l'homme qui ne tarde pas à les rejoindre et s'attarde longuement sur l'animal qui l'accompagne. Un... loup? Les bizarreries sont légion à Daënastre. Mais elles réussiront toujours à étonner la rouquine... La présence d'un canidé sur le petit navire semble aussi inadaptée que celle des deux mages sur le continent. Et Althéa se charge d'ailleurs d'exprimer une pensée commune avec la délicieuse ironie dont elle est capable. Le ricanement de la fanatique sonne ainsi comme une approbation des propos de son amie.

Le commis, quant à lui, semble inquiet à l'idée d'amener cette création de l'Araignée sur son embarcation. Et Zora doit reconnaître que ses doutes sont plutôt compréhensibles. mais ce n'est pas réellement l'animal qui dérange la rouquine mais bien l'idée de se retrouver à bord d'un navire regorgeant d'hérésies en tout genre. La dernière fois qu'elle a navigué sur une création des infidèles, cela s'est plutôt mal terminé. Et elle n'est évidemment pas pressée de renouveler l'expérience.
"Parce qu'on doit naviguer à bord de votre chose, là?" demande-t-elle au commis avant de plisser les yeux. "Ce n'était pas stipulé dans le contrat!"
Elle avait envisagé une simple partie de pêche sur les quais ou au bord d'une rivière. Notamment parce qu'elle n'a pas le moindre idée de ce que peut bien être un khavcha... Ces saloperies préfèrent visiblement le large, donc. Ce qui implique des nausées, des vagues et la présence d'infidèles dans son espace vital. Tu parles d'une mauvaise surprise! Et les choses ne vont pas en s'améliorant puisque une petite blonde s'avance à son tour et manifeste son désir évident de partir avant l'arrivée d'autres personnes. Sur ce point-là, elles sont d'accord. À ce rythme-là ce sera une véritable colonie d'infidèles qu'il faudra se coltiner!

Althéa se charge pourtant habilement de lui rappeler la véritable raison de leur présence en ces lieux. Et la nécessité de faire preuve d'une certaine flexibilité. En théorie, c'est facile. Mais Zora pressent déjà que cette épopée maritime risque d'être particulièrement éprouvante. Davantage pour ses nerfs que pour son corps, d'ailleurs.
"On peut toujours réduire leur nombre..." souffle-t-elle à Althéa tandis qu'elle détache l'un des cordages avant de jeter un regard au propriétaire du loup. "J'espère que ta bestiole est bien dressée! Et toi aussi, d'ailleurs! Le premier qui tente de me tenir chaud, je le refroidis!"
Elle lâche ensuite un soupir et se glisse sur l'embarcation. Le navire tangue légèrement mais c'est largement suffisant pour la mettre mal à l'aise. Et lorsque la nausée s'amplifie et la force à s'adosser à la paroi de la cabine du bateau, elle regrette aussitôt sa témérité. Et pourtant il est trop tard pour rebrousser chemin puisque le navire quitte déjà le quai. Elle s’assoit alors à côté de la caisse, bras croisés et regard noir. Ce qu'il ne faut pas faire pour tuer quelques gharyns infidèles...

Puis, lorsque il est question de s'équiper, Zora retire prudemment la première canne à pêche de la caisse ouverte par le commis. Elle observe ensuite l'hérésie qui pollue sa main avec un scepticisme évident. Qu'est-ce que c'est que ce fil transparent? Et pourquoi y-a-t'il une machinerie au niveau de la poignée? Un simple bout de bois et un filin en cordelette aurait été bien plus adapté. Pourquoi faut-il toujours que les daënars compliquent tout? Ça les amuse?

Elle agite un instant l'instrument de droite à gauche mais ses doutes ne font que se renforcer. Puis la canne à pêche hérétique retrouve bien vite sa place au fond de la caisse dont elle vient à peine de l'extirper. Il y a quand même certaines limites qu'elle ne tient pas à franchir. Et puisque la main d'oeuvre est largement suffisante à bord de cette noix flottante, autant la mettre à l'oeuvre.
"Hey, le commis! Je veux un filet!" exige-t-elle avant de reposer les yeux sur le canidé. "Ou une vraie corde et un hameçon assez gros pour y accrocher ce loup!"
Les deux options lui conviennent. Zora ne sait pas si les poissons qu'elles doivent pêcher son carnivore et ses connaissances piscicoles sont plutôt limitées. Mais elle est à peu près certaine qu'un filet est plus efficace que ces cannes à pêches. Quant au loup... Est-ce que la nature de l'appât est importante, tant qu'il gigote?

Gwen Feien
Gwen Feien
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyMer 27 Juin - 17:07
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Pas de minute de présentation et c’est pas plus mal. Je grimpe sans faire d’histoire contrairement à d’autre. Je n’ai pas répondu à la râleuse, enfin la première, celle qui trouve trop nombreux, ni à l’autre qui a pas une embarcation qui lui sied. Difficile de dire lequel des deux duos se révélera le plus insupportable : le couple de femme ou l’homme avec son chien. Ou alors le type qui fait chauffeur ? Son humour est pas trop mal. Même si je doute que le chien ne puisse être chose qu’un boulet. Un accident est vite arrivé, surtout sur une embarcation à l’espace aussi restreint.

« On pourrait t’y accrocher aussi si tu continues de t’agiter. Ou juste te regarder tomber... »

Non parce que ses grands mouvements avec la canne faisant tanguer le navire et balader un bout de fer pointu sous nos yeux, je m’en passerais bien. Je ne suis certainement pas venue ici pour prendre un bain ou avoir une blessure ridicule. Et je ne compte pas non plus seulement pêcher. Je n’y connais strictement rien et ce n’est certainement pas une activité que je cherche à découvrir pour le plaisir. Je sors un instrument au hasard moyennement convaincu de pouvoir en faire quoique ce soit : on s’attaque pas à des poissons à ma connaissance, je ne vois pas à quoi ça pourrait servir. Quant au filet qu’elle quémande, je vois mal ce qu’elle compte en faire si elle le manie aussi bien que la canne !

« Je crois que je vais m’en tenir à mes armes pour ma part. »

Je me glisse à nouveau sur le banc laissant la place aux autres pour faire leur choix. Pour l’instant la mer est calme mais on sait jamais. Je n’ai pas assez d’expérience en mer pour dire que j’ai le pied maritime. Mon plus long trajet, je l’ai fait avec Eddy et pour le retour je n’étais pas vraiment très éveillée.

« C’est assez gros ces bestioles, non ? Vous pensez sérieusement qu’on peut en pêcher avec une canne à pêche ? »

Je veux bien qu’il fasse que le taxi mais un marin ne peut pas être totalement ignorant. Pas à ce point là. Ou alors c’est encore pire que ce que je pense et c’est la première fois qu’il dirige une barque. Ce serait vraiment un comble.

« Vous avez des conseils ? Vous avez déjà capturé des khavchas ? »

Ce n’est pas une façon polie de lancer la conversation. D’ailleurs, je ne leur demande pas ce qu’ils font dans la vie ou comment ils ont atterri ici. Je me dis juste qu’il y en a peut être dans l’embarcation qui n’est pas là en touriste. Ce n’est pas une bête trop dangereuse de ce que j’ai entendu mais autant éviter les mauvaises surprises et profiter du trajet pour en apprendre un peu plus avant de ne plus pouvoir. J’aime autant être efficace dans ce que je fait, même si ce n’est qu’un moyen pour parvenir à mes fins.

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
[Contrat] Un dîner tentaculaire Empty
[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyLun 30 Juil - 15:09
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
La guérisseuse dévisageait discrètement les membres de cette risible expédition. Tout bien considéré, elle était heureuse qu’il y ait davantage de têtes sur le contrat, c’était tout autant d’innocents sur qui rejeter la faute si la pêche s’avérait être fortement pathogène ou vénéneuse. Il y avait du bon à naviguer avec des étrangers, que cela lui déplaise ou non. Le tout était sans doute de ne pas trahir leurs affiliations my’träns, et Zora n’allait pas faciliter la tâche. Heureusement sa réticence à monter à bord pouvait être interprétée comme un mal de mer inné, ou une tendance au snobisme face à la pauvre allure du bateau.

Elle se contenta donc d’hausser les épaules en jetant un coup d’œil à la bicoque, un sourire moqueur sur les lèvres lorsque Zora suggéra de réduire drastiquement leur effectif. Cette passion du meurtre la dépassait, mais son indifférence surpassait de loin son incompréhension de la chose. Elle y trouvait secrètement son compte et son plaisir. Zora embarqua la première, non sans se donner en spectacle, à quoi la blondinette rétorqua avec verbe. Althéa crut bon d’alléger l’atmosphère, levant les bras comiquement devant les menaces proférées, toutes paumes dehors :

    « Ouuh, tremblez pauvres mortels. »


Et avant que Zora ne s’interroge sur sa lenteur à monter à bord, elle sauta sur le pont du bateau et rejoignit sa comparse. Le teint de cette dernière paraissait plus pâle que de nature, et elle sentait un malaise similaire au sien s’infiltrer dans son estomac. Le navire tanguait dangereusement, et il était dur de déterminer quelle part de leur mal-être était dû à la proximité avec la technologie ou à l’océan seul. D’une voix bienveillante, elle lui glissa quelques mots légers mais impliquant une grande complicité :

    « Nous avons connu pire, n’est-ce pas ? Le capitaine ne nous laissera pas croupir sur une île, lui ! On sera rentrées avant que tu aies eu le temps d’éventrer quelqu’un. »


A l’évocation de cette mésaventure, un frisson lui parcourut l’échine, et elle masqua son trouble du mieux qu’elle put. Alors que l’embarcation démarrait, le chef de bord leur désigna le matériel nécessaire à la tâche qui les attendait. Elle se retrouva avec une canne à pêche de bonne facture dans les mains, quoiqu’elle ne sût diable faire la différence entre une bonne canne à pêche et un arc pour enfant ! S’inspirant de ce qu’on avait pu lui dire sur cet exercice, elle chercha des yeux quelque appât à mettre sur son hameçon, mais fit chou blanc. Zora pour sa part, perdit totalement patience. Elle leva brièvement les yeux au ciel, puis s’éclaircit la gorge, recueillant dans sa voix toute sa diplomatie.

    « Et à défaut d’y accrocher le loup, n’auriez-vous pas quelques vers pour les hameçons ? Ils feront l’affaire. »


Ils n’étaient pas partis depuis longtemps, mais elle se sentait déjà au cœur d’une réunion syndicale, où chacun quémandait de nouveaux avantages. Elle semblait être la seule à vouloir se servir de ces pauvres cannes à pêche, même la blonde préférait recourir à ses propres moyens. La magie serait-elle plus efficace que ces bouts de bois ? Elle connaissait bien quelques façons de capturer un animal en utilisant les dons de Möchlog, mais elle doutait que les arcanes mettent le reste de l’équipage en confiance. Depuis les événements du bal, les Daënars semblaient particulièrement méfiants des dons des Architectes, avec raison d’ailleurs. A vrai dire, comme il s’agissait de son premier séjour à Daënastre, elle n’avait aucune idée que cette méfiance était neuve ! Elles les pensaient très justement peureux de nature, et fort xénophobes qui plus est. Lorsque Gwen s’enquit de leurs connaissances en la matière, elle haussa les épaules.

    « Pas des Kachvas, non. J’en déduis que toi non plus. »


Elle ne savait pas vraiment pêcher d’autres poissons par ailleurs, noms écorchés compris. Si ce n’est les rares fois où elle y avait été contrainte par la force des choses, elle s’était toujours tenue loin des étendues d’eau. L’annonce n’exigeait pas d’expérience après tout ! Mais elle préférait se montrer prudente : ne serait-il pas mal vu qu’une fille sans compétences en la matière se présente à une mission de pêche ? Paranoïa ou bon sens, vous en déciderez, toujours est-il que moins elle en révélait sur sa personne, mieux elle se portait. Il faudrait faire preuve de créativité pour compenser l’incompétence globale de l’équipage, mais elle s’en tiendrait d’abord à employer les moyens traditionnels, c’est-à-dire la canne à pêche. Ce n’était pas si complexe, le marin les amenait près d’un nid de Kavchas, elle lançait l’hameçon dans l’eau, et elle attendait sagement. Pour une fois elle enviait les disciples de Dalai, leurs pouvoirs aquatiques les auraient bénis.

Möchlog
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyMar 4 Sep - 15:21
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Faisons donc, tous ensemble, une petite expérience d’introspection. Mettons-nous dans la peau de notre commis de cuisine anonyme –qui finira bien par être nommé un jour- et visualisons. Imaginons n’être qu’un petit enfant de famille urbaine modeste, n’avoir connu que la routine de ceux qui survivent au jour le jour par différents petits boulots ou par un travail plus fixe, mais tout aussi précaire. Il y a peu de place pour des choses comme la culture, le voyage, l’évasion, l’ouverture d’esprit finalement. Mettez-vous dans la peau de cette personne. Dans un tel contexte, est-ce que vous retrouver sur un bateau à vapeur avec, dans l’ordre, deux étrangères aux idées plutôt extrêmes, une jeune femme qui a accepté votre travail sans posséder la moindre compétence pour l’exécuter, et enfin un mercenaire silencieux accompagné par un des pires prédateurs que vous connaissez… est-ce que tout ceci n’éveillerait pas en vous la plus pure des terreurs. La plus viscérale, naturelle, qui ne vous ai jamais été donné de ressentir. Eh bien voilà ce que vivait actuellement notre pauvre jeune homme. Le visage totalement tourné vers l’océan qui était véritablement la seule chose sur laquelle il arrivait à poser les yeux sans avoir de vertige.

Que ce soit les propos de chacun, le souffle lourd de la bête dans son dos, ou le caractère assez insolite –et c’est un euphémisme- de la situation, tout ceci faisait beaucoup à accepter pour ce garçon. Il venait pécher un cousin du poulpe à la base, et ça avait assez vite dégénéré. Visiblement la petite compagnie ne mettrait pas longtemps à s’éventrer mutuellement tant une animosité naturelle s’était installée en un éclair entre les différents protagonistes. Et tout ça se passait sur une embarcation qui menaçait à chaque instant de se renverser, ou d’exploser de diverses manières, et qui commençait à s’éloigner assez sensiblement de la côte, donc de tout secours possible.

- C’est la mémerde, comme dirait l’père…

Je ne te le fais pas dire. Mais malgré tout, ce n’est pas parce qu’on vient d’un milieu pauvre qu’on n’est pas dénué d’une certaine lucidité. L’instinct de survie joue beaucoup à la développer, aussi. C’est donc comme frappé d’une épiphanie que le commis terrorisé se tourna vers cette assemblée si intimidante, mais qui était tout de même là pour l’aider… un minimum. Même si ce n’était que pour l’argent. Donc il fallait en faire quelque chose. Et le plus vite serait le mieux, parce qu’un tel groupe avait un potentiel de dégénérescence digne de la loi de Murphy. Pour rappel, celle-ci dit « S'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie. » Et vu la capacité de chacun de ces fêlés à aller naturellement vers la catastrophe en seulement quelques minutes passés ensemble… Il fallait vite faire quelque chose.

- Bien bien bien ! On va lui pardonner de bégayer. Alors, y’a pas de filet, par contre les appâts sont dans cette b-b-boîte, là.

Il avait amené un sac tout à fait modeste avec lui, et dedans se trouvait effectivement un petit bocal de verre rempli de petits anchois qu’il avait… « récupéré » lui-même, accompagné de son petit frère, en prévision de cette excursion. Il la posa dans un des seuls endroits où il y avait encore un peu de place et regarda Althéa –qui avait posé la question- avec un sourire contrit. Ses yeux allèrent alors vers celle qui avait émis quelques craintes sur le fait de pouvoir pêcher les kavchas avec une simple canne.

- A-a-alors, les kavchas font très peur, mais ça reste des mo… comment c’est déjà. Des poulpes quoi. Si on les choppe ils pourront pas aller bien loin, vous avez plus de force qu’eux ! Haha. Quand ils verront l’appât, ils essayeront de l’avoir, et on pourra les remonter.

Il faisait son possible pour paraître confiant, l’animal. Même aux gosses des villes on enseigne cette maxime salvatrice. « Ne leur montre pas que tu as peur, c’est ce qui les énerve. » Cette phrase fonctionne avec tout type de prédateurs sauvages trouvables en ville, comme les rats, les chiens errants ou les ravagés du bulbe. Après, ce n’était pas sûr que sa tentative soit très concluante, mais il faisait des efforts ! Par contre… il le sentait dans son estomac, fallait faire quelque chose à propos de l’autre avec sa bestiole.

- P… par contre, votre loup là il me fait peur ! En plus s’il s’agite, ou s’il se lâche sur le bateau, on va être dans la mémerde !

Littéralement. Mais que pouvait-il faire ? Ils étaient déjà bien loin de la côte, et les jeter à l’eau revenait à les tuer. Puis en plus si on apprenait que c’était lui qui avait tué ce pauvre gars… Il voulait juste pêcher des kavchas lui, c’est tout ! D’ailleurs, pour en revenir à cette mission principale, le bateau se rapprochait de la zone de pêche optimale. Ces animaux se déplaçant sur le sable des fonds marins, un endroit suffisamment éloignés des côtes, mais assez peu profond pour pouvoir atteindre ces bestioles avec une canne était l’idéal. En espérant que les tensions se calment…

Spoiler:

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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyVen 21 Sep - 18:13

Plus le temps passe et plus Zora a l'impression que leur entreprise hasardeuse est véritablement vouée à l'échec. Sans compter la présence du loup, il faut endurer celle de son maître, d'une infidèle blonde à l'humour particulièrement douteux - l'attacher elle à un hameçon? Et puis quoi encore! - et un marin dont les compétences restent encore à démontrer. Finalement, de tous, elle se demande encore si ce n'est pas lui le moins efficace de cet étrange groupe. Fort heureusement Althéa tranche avec l’imbécillité ambiante et rend comme souvent les choses plus supportables.

Il est vrai qu'elles ont connu pire à bord de ce foutu navire sensé les emmener à Daënastre. Même si la rouquine ne juge pas utile de rappeler à son amie que c'est à cause d'elle si elles se sont retrouvées abandonnées sur une île au milieu de l'océan. Elles s'en sont tirées, c'est l'essentiel. Et puis il y a eu des moments plutôt agréables sur ces rochers, tout de même. La faculté de la conscience à ne garder en mémoire que les bons instants et parfois déroutante!

La fanatique se demande d'ailleurs si, dans quelques mois, elle gardera des souvenirs plaisants de cette session de pêche. Elle en doute fortement, cela dit. Et cela devient une évidence au moment où elle remarque que le commis bégaie. Choquée, elle tourne le regard vers son alliée comme pour s'assurer qu'elle a aussi remarqué cette évidente trace d'impureté. Et voilà, maintenant elle va devoir le tuer! Möchlog ne lui laisse décidément aucun répit...

En réalité Zora est si absorbée par cette désagréable découverte qu'elle ignore complètement le semblant d'explications fournies par le seul maître à bord du navire après les dieux. Elle n'émerge de ses considérations outrées que lorsqu'il est à nouveau question du loup. Il faut croire que l'homme ne se contente pas seulement d'un soucis de langage et cumule également une lenteur d'esprit affligeante.
"Allons bon! C'est peut-être le moment de s'en inquiéter, non?" lui fait-elle remarquer. "Je me charge du problème si vous voulez!"
Elle hausse les épaules comme pour signifier à leur "responsable" que cela ne l'ennuie aucunement. Le sourire qu'elle ajoute tend même à prouver qu'elle balancerait le loup et son maître à l'eau sans le moindre scrupule. En réalité elle espère sincèrement qu'elle recevra l'autorisation de faire un peu de place à bord. Mais pour l'heure il convient donc de pêcher! À la mode My'tränne, s'il-vous-plaît!
"Oubliez vos hameçons et vos cannes bizarres! Fions-nous plutôt à Dalaï!"
Pourquoi ne pas faire appel à la Raie? Zora ne l'a jamais priée et l'a souvent perçue comme une menace, à vrai dire. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la rouquine n'a pas le pied marin et des expériences plutôt néfastes avec l'eau. Mais entre Dalaï et Technologie, le choix est vite fait! Dès lors la fanatique s'approche un peu de l'eau et écarte les bras théâtralement, n'ayant pas le moindre idée de la façon dont il convient de s'adresser à la déesse!
"Ò Dalaï! Grande déesse des océans, des mers, rivières et autres... heu... trucs mouillés!" clame-t-elle avant de décocher un regard quelque peu désabusé à Althéa. "Nous aurions besoin de votre aide pour montrer aux daënars que votre magie surpasse celle de Technologie! Alors si vous pouviez nous balancer quelques khavchas - une petite dizaine devrait suffire! - à bord de ce navire ce serait un geste vraiment apprécié, ô Maîtresse aquatique!"
Franchement? Elle n'est pas vraiment convaincue que le ton ou les mots employés étaient justes. Mais Dalaï pourrait peut-être être touchée par l'appelle d'une humaine fidèle envers les dieux et réagir en conséquent. Ou alors tout simplement l'ignorer! Et dans ce cas-là elle va sûrement avoir droit aux moqueries de ces infidèles. Pire encore, elle devra utiliser leurs hérésies!
"Comme on dit: qui ne risque rien n'a rien!" souffle-t-elle à Althéa tandis qu'elle reprend place à ses côtés.
Ne reste plus qu'à attendre, maintenant...

Gwen Feien
Gwen Feien
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptySam 13 Oct - 13:50
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Le problème du chien ne se règle pas vraiment, personne ne se dévoue pour le jeter à l’eau avec son propriétaire. Au moins, ce dernier reste auprès de sa bête, par méfiance peut-être. Il y a un peu d’hostilité à son égard depuis le départ. Non pas qu’on puisse dire que quelqu’un se fut montrer aimable ou utile. Voilà que l’une des femmes se met même à prier ! Et de quelle façon… n’importe qui aurait pu se montrer plus révérencieux, même moi, c’est pour dire ! Si son Architecte répond se sera pour nous envoyer au fond de l’eau à tout les coups. Difficile de dire si c’est vraiment une my’tranne avec ça ou juste une dérangée désespérée. Je ne suis peut-être pas une fervente adepte de leurs histoires, mais j’ai vu ce que faisais leur magie et des fois de plus près que souhaité. Je n’ai aucune envie de me voir au milieu d’un résultat clairement aléatoire. Enfin, il y a peu de chance que son discours mène quelque part, non ?

« Tu pourrais réfléchir à ce que tu demandes avant de faire des requêtes débiles pour tout le monde ici ? Tu veux être assommée par un poulpe ?! Ou envoyée dans l’eau par un déluge de ces bestioles ?! »

Je ne cache clairement pas mon scepticisme ou mon exaspération. Bref, je sens que la cohabitation sur cette petite barque va pas aller en s’améliorant. Pour l'instant ça reste des piques, tant qu'il n'y pas de vraie mise en danger. Peut-être que son amie pourra lui faire entrer un peu de bon sens dans la cervelle. C’est la seule qui semblait en être pourvu, à part moi bien sûr ! Comme je n’ai rien d’autre à faire et que ses actions me concernent quand même pas mal je décide de bien enfoncer le clou de mon mécontentement.

« Enfin, encore faut-il que ta prière serve à quelque chose… J’espère que tu pêches mieux que tu pries ! »

Voilà, fallait que quelqu’un lui dise, avant qu’elle ne fasse quelque chose de dangereusement productif. C’est pas notre guide qui s’en serait chargé ou l’un des deux autres. Cette équipée semble de plus en plus mal parti. Au final, j’aurais sûrement mieux fait d’insister pour partir seule. Enfin, je suis là et eux aussi. Autant passer le temps d’ici l’arrivée des poulpes. Toujours à ma place, je lance des questions un peu moins incisives au duo.

« Vous venez de my’tra ou c’était un truc aléatoire ? C’est coutumier de faire appel à des êtres supposément supérieurs de cette façon ? »

Autant se cultiver également. L’idée d’aller là-bas se concrétise de plus en plus. J’ai de quoi payer la traversée, j’ai récupérer les poisons pour faire face à tous problèmes. Me manque plus qu’à me rendre chez les Danseurs d’Unellia pour voir comment je prends contact avec eux sur l’autre continent. Et pour prendre des infos fiables aussi.

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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[Contrat] Un dîner tentaculaire EmptyDim 14 Avr - 0:37
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
La disciple s'était résignée au niveau globalement médiocre de leur équipe de pêcheurs. Leur pauvre guide, soit le plus à même de faire jouer de sa science pour garantir quelques prises, semblait submergé par l'animosité de ses volontaires. Pour l'heure, on harponnait davantage la sensibilité de son voisin que la chair visqueuse de quelque khavcha.
En parlant de pêche, il était grand temps de s'y atteler si l'on souhaitait passer la nuit dans un lit chaud. La noiraude se saisit donc d'une des sardines généreusement offertes par le commis sans nom, et le planta sur le bout de son hameçon, qu'elle glissa dans l'eau presque lisse. Le poisson miniature perça la surface douce de l’océan et s’enfonça nonchalamment dans les profondeurs, la ligne voguant lentement selon le mouvement des vagues et du navire.

Sa partenaire opta pour une méthode plus traditionnelle – ou plus païenne aux yeux des Daënars. La jeune femme haussa un sourcil à la fois réprobateur et inquisiteur, l’œil rivé sur l’eau. Puis à la surprise céda un début de jalousie difficilement refoulé, et elle détourna le regard. Et si Dalai répondait à la prière d'une My'trän qui ne la vénérait pas de façon explicite, alors que Möchlog s'était détourné d'elle lorsqu'elle l'avait prié ? Qu'est-ce que cela dirait de sa propre foi, ou de celle de son amie ? De plus, la Raie, reine des mers, se manifestait tant au peuple My'trän qu'il en devenait difficile de différencier ceux qui s’étaient véritablement retrouvé face à elle de ceux qui mentaient effrontément. Il y avait donc une probabilité non nulle qu’Elle apparaisse ou intervienne sous leurs yeux ébahis, et cela l’irritait démesurément.

La guérisseuse se contenta alors d’entrer la tête dans les épaules, répondant par un sourire teinté d'amertume à l'audace de Zora. Non, Althéa ne s'abaisserait pas à tourner sa dévotion vers un autre architecte par quelques mots maladroits, auxquels elle ne pourrait accorder l'intensité de son amour pour la chouette. Elle admirait la débrouillardise de sa compagne, et le peu de limites qu'elle s'imposait, mais rien ne l'obligeait de faire de même. D'autant que deux prières de ce calibre n'en valaient pas forcément plus qu'une !

Elle employa plutôt les ressources magiques à sa disposition, et fit apparaître un minuscule bouclier aux alentours de son appât. Elle n'y connaissait pas grand-chose en poissons, mais avec un peu de chance la lueur piquerait leur curiosité et elle les pousserait à son tour à s'approcher de la sardine au bout !
Le temps qu'elle concrétise son plan, la Daënar avait fini de rabrouer Zora pour son inconséquence. Par la foi de Möchlog, qu'est-ce qu'elle y connaissait ? Peut-être que Dalai était friande de mots ingénus et gauch… Althéa interrompit le flot peu crédible de son argumentaire. Là, elle soupira discrètement, et décida d'intervenir, l’air plus aimable que jusqu’alors, peut-être parce qu’elle appréhendait les longues heures d’ennui à venir et que paradoxalement, elle redoutait de voir la prière de sa compagne porter ses fruits. La distraction d’une conversation serait la bienvenue !

    « Non, on vient de Zochlom, révéla-t-elle calmement. »


Il n’y avait pas de mensonge là-dedans, n’est-ce pas ? Elles avaient bien embarqué depuis Yeronkhii, qui plus est sur un bateau daënar – du moins pour une partie du voyage ! Un équipage malade et un mousse fouetté jusqu’à l’os pouvaient tous en témoigner, elles venaient bel et bien de Zochlom. Elle eut alors un regard un peu plus contrit, et haussa négligemment les épaules.

    « Je ne pense pas que Dalai s’en offensera, si ? Si c’est le cas, mea culpa dame Dalai ! A vrai dire on ne connaît pas grand-chose des Architectes, on a toujours utilisé la magie sans leur aval. Mais à vrai dire, il faut voir ce que les My’träns sont capables de faire en une prière ! Tenez, lors de l’exposition de Wilson, les dieux griffons sont venus à leur secours lorsque les Daënars les ont attaqué, et c’était une véritable hécatombe. Ça donne envie d’invoquer leur aide, vous ne croyez pas ? »


Mensonge sur mensonge ! Althéa était loin d’ignorer les subtilités sournoises de la réalité ainsi manipulée, car pour l’avoir vu de ses propres yeux, la situation au bal était bien plus complexe que cela ; Süns et Khugatsaa s’en étaient pris autant aux My’träns qu’aux autres camps. Mais elle espérait par son discours dépeindre les Daënars comme des êtres agressifs et sans cœur, les My’träns comme des victimes vaillamment protégées par leurs dieux, les Architectes comme des héros à redouter, et le tout en se revendiquant d’un camp neutre. Au pire des cas, elle passerait pour une naïve pérégrine trop exposée au soleil cognant de Zochlom.

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