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 L'avenir est un miroir sans glace

Invité
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L'avenir est un miroir sans glace EmptyMar 6 Nov - 7:54

Le temps à l'étrange faculté de se distordre dans ces contrées enneigées... Sa dernière expédition à vocation morbide remonte à peut-être un mois ou deux, guère plus. Et pourtant Zora a l'impression d'avoir été trop longuement privée de cette liberté qu'elle s'acharne pourtant à défendre. Ou à reconquérir? Vithis ne la prive pas seulement des dernières parcelles d'innocence qui subsistaient encore dans les recoins de son âme: elle emporte avec elle des notions auxquelles la rouquine était farouchement attachée. Elle savait que l'apprentissage de la nécromancie serait onéreuse en termes de sacrifices. Mais elle ignorait qu'elle lui coûterait sa dignité ou encore sa fierté...

Jamais elle n'aurait pensé qu'elle accepterait si docilement l'idée d'être reléguée au rang de simple coursière d'une vieille brillant autant par sa maîtrise des arcanes que par sa folie. La disciple de Möchlog sait bien que l'apport en cadavres frais est une nécessité à laquelle elle ne peut se soustraire. Que sans eux, Althéa et elle ne pourront guère poursuivre leur pénible et difficile apprentissage de l'obscure nécromancie. Être réduite à un rôle aussi ingrat l'exaspère, elle qui est qui venue dans ces montagnes dans l'idée de pouvoir réellement s'élever au-dessus de la masse grouillante de ses congénères et non de s'abaisser à leur niveau!

Mais si le forgeron a besoin de faire et le sculpteur, de pierre, une nécromancienne a besoin de chair fraîche pour que son talent puisse s'exprimer. Ce qui dérange véritablement Zora, en cet instant, ce n'est pas d'arpenter ce territoire hostile à la recherche de matière première mais bien d’œuvrer dans l'intérêt d'une autre personne qu'elle. Néanmoins elle apprécie l'idée de pouvoir échapper un instant aux griffes de son aînée. Ici, elle est libre. Elle retrouve une autonomie et l'impression d'être aux commandes de son existence. Elle peut véritablement souffler, se retrouver avec elle-même et ordonner ses pensées. Oui, c'est agréable. Dégradant, humiliant mais... agréable!

Toutefois le Khoral ne cesse d'étendre son emprise sur Khurmag. Il devient de plus en plus violent et affamé. La visibilité est pratiquement nulle et les hurlements du vent sont semblables à une litanie funèbre qui semble destinée à perdurer à travers les âges. C'est le deuxième hiver que Zora passe dans la région. Et pourtant elle est encore loin de maîtriser toutes les subtilités qui lui permettraient de survivre à ses affres. Sans sa magie curative, elle serait déjà morte depuis longtemps. Mais si Möchlog lui donne la force d'avancer et de déjouer les innombrables pièges tendus par le blizzard, il n'en reste pas moins que sa progression n'est guère aisée.

Peu désireuse, donc, de passer des jours et peut-être des semaines à vagabonder dans ces ténèbres blanches en espérant tomber sur une caravane vaincue par le froid et autres imprudents en tout genre, la rouquine a donc opté pour une approche plus... pratique. Les lumières vacillantes qui filtrent à travers les limbes enneigées lui arrachent un sourire. De ce qu'elle en sait, ce village est assez grand pour posséder sa propre nécropole. Et trop modeste pour qu'une garnison y soit postée. Autrement dit: elle n'aura qu'à se servir et à éliminer les éventuels gêneurs...
"Je pars en reconnaissance! Attendez-moi là!"
Elle hurle pour couvrir les suppliques venteuses. Les deux serviteurs de Vithis qui l'accompagnent se contentent d'un vague signe de la tête pour signifier leur indifférence. Le froid n'a aucune influence sur eux. Zora aimerait pouvoir en dire autant... Elle frissonne et croise avec davantage de force ses bras contre son corps éprouvé par les éléments. Elle poursuit alors sa route, seule!

Les rues sont pratiquement désertes. Ce qui était plutôt prévisible vu l'heure tardive et les conditions météorologiques. La seule source de vie semble provenir des vagues éclats de voix ou de rires qui s'élèvent de ce qui doit être la taverne locale. La disciple de la divine Chouette n'a donc aucune peine à se frayer un passage dans les allées à peines déblayées jusqu'à sa destination. Les indications d'Althéa étaient donc justes! Ses lèvres gercées forment un semblant de sourire: comment a-t-elle pu en douter?

Il faut plusieurs coups répétés contre la porte pour que le vieillard veillant sur le repos des morts daigne finalement ouvrir. Ses yeux témoignent d'un sommeil perturbé, d'une lassitude justifiée et d'une irritation proéminente. Son regard finit par s'animer lorsqu'il pose le regard sur l'élève de Vithis. Oui, il a visiblement entendu parler d'elle. Il est vrai que la disparition des cadavres doit en inquiéter plus d'un. Et à juste titre!

Elle cale son pied dans l'embrasure à l'instant ou l'homme tente de la refermer. La magie lui permet de contrer la force de cet homme sur le déclin. Elle pénètre ainsi dans les lieux, qu'elle observe un bref instant. Une chouette en pierre trône dans un coin de la pièce. Zora s'incline aussi promptement que respectueusement devant cette représentation du dieu de la vie et de la mort. Puis son regard finit par se reposer sur son hôte qui s'est à présent relever.
"Que voulez-vous?"
"Ho je pense que vous le savez très bien, l'aîné!" s'amuse-t-elle. "L'accueil fort chaleureux que vous m'avez réservé tend d'ailleurs à le prouver, non?"
"On ne peut disposer des morts comme s'il s'agissait de simples objets!"
"Ha non?"
Un autre sourire s'installe sur le visage de l'apprentie nécromancienne. Peut-être aussi froid que les neiges qui ensevelissent Khurmag. Le vieillard commence à effectuer quelques gestes tremblants. Le signe qu'il ne compte pas la laisser faire ce qu'elle souhaite. Une bravoure honorable mais parfaitement futile. Deux boucliers se forment autours des poignets de l'homme et les immobilise.
"Comme si j'allais te laisser jouer avec mon esprit..."
Le ton est ampli de moquerie et d'arrogance. Zora s'approche de l'ancêtre et tire une pièce de la poche de son manteau de fourrure avant de la désigner au captif d'un air entendu. Elle la jette alors en l'air avant de la rattraper et observer la facette de l'irys qui l'a emporté. La déception se lit alors sur son visage. Le destin a parlé...
"Réjouis-toi: Möchlog ne souhaite pas se délester de ta plume ce soir!" regrette-t-elle avant de lui décocher un regard ampli de malice. "Même si nous savons tous les deux que ça ne saurait tarder, n'est-ce pas?"
La rouquine dépose son doigt sur le front de son aîné et invoque une nouvelle fois sa magie. Il tombe au sol, plongé dans un sommeil née d'une fatigue soudaine et bien trop conséquente pour être absorbée par son organisme vieillissant. Les boucliers s'estompent dans la foulée et le laissent choir au sol. Zora accompagne la chute de l'ancêtre et dépose avec une certaine délicatesse la tête de l'intéressé sur le sol gelé. Suite à quoi elle considère finalement la porte qui mène aux profondeurs de l'édifice.

Ne reste plus qu'à espérer qu'elles contiennent ce qu'elle est venue chercher...

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