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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Als'kholyn :: Marnaka
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 Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi.

Levis Downson
Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyLun 2 Jan - 14:53
Irys : 268471
Profession : Braconnier - Médecin
Pérégrin 0
Des milliers de lumières éclairent la promenade du truand, ruelle d'Aildor réputée pour son insécurité et son taux de "filouterie" très élevé - même pour une ville comme celle-ci. Les rires gras et le clinquement des verres constituent sa principale ambiance sonore, mais vous ne serez pas surprit d'y entendre ce familier bruit de bois qui se fend en deux sous la pression d'un homme, ce son si doux d'une choppe brisée sur le crâne d'un ivrogne ou bien encore quelques cris isolés dans une ruelle adjacente. La population qui visite cet endroit est majoritairement constituée d'enculés, mais il est possible d'y croiser quelques connards, parfois un groupe de sacs à merdes. Il est en effet difficile de se forger une bonne réputation ici bas et même les travailleurs et habitants de la cité semblent bien moins intouchables lorsqu'ils se promènent ici - je vous déconseille tout de même d'essayer de leur chercher des noises...

Mais tout n'est pas sombre dans ces lieux ! Et non, car comme mon introduction le sous-entend, la zone est illuminée par des centaines de torches, lanternes et parfois quelques sources lumineuses d'origine magique. L'architecture, comme partout dans cette ville, se veut totalement insolite et il est impossible de trouver deux bâtiments parfaitement similaires ! Le tout est disposé sur plusieurs étages dont les niveaux sont reliés par des pontons de bois dépourvus de rampes - sans doute pour faciliter la défénestration -  qui permettent l'accès à de nouveaux bars, boutiques ou zone de viol et meurtre chatoyantes.

Intéressons nous maintenant à l'une des enseignes de la zone, "L'égorgeur festif". De prime abord, un bon bistrot n'existe pas sans une rigole amenant vers un exécutoire à vomi. Ici, une grille reliée aux égouts joue ce rôle et, en fin de soirée, il en écume un mélange douteux aux milles arômes de pourriture... On y aperçoit généralement pas plus d'une demi-douzaine de poivrots par heure ! Une fois dépassé, vous arrivez dans la zone principale du bar qui est sans nulle doute également la plus propre : il s'agit simplement du secteur où les gens plus "honnêtes" ou bien les couples idiots - qui n'ont visiblement pas meilleur endroit pour choisir un dîner romantique - choisissent de s'isoler, à l'abri des projections de casseaux de verres ou de liquides non identifiés. Plus loin, vous retrouvez sur la droite l'abreuvoir, l'entité qui génère les abrutis notoires et les gens qui utilisent la grille d'égout dont j'ai parlé plus haut. Leur spécialité est un alcool reconnu dans le monde de la médecine comme un parfait antiseptique, mais sa seconde utilisation est censée vous rafraichir et être agréable au palais, ce qui parait tout de même hautement improbable pour une boisson à 92°... Puis, nous atteignons enfin la zone "à risque", celle où vous pouvez apercevoir Levis, au fond, en train de cogner sur un homme obèse : il s'agit du théâtre de la baston, le terrain de la violence gratuite ! C'est ici que le chiffre d'affaire du propriétaire des lieux se veut le plus haut, l'addition du nombre de boissons consommées et du pourcentage sur les paris illégaux est si élevé qu'on en oublie presque le prix des réparations de mobilier et des choppes cassées... La traversée de cet endroit n'est pas sans dangers car outre les débris saillants et les bouteilles volantes, il n'est pas rare qu'un individu mal léché vienne prétendre que vous l'avez bousculé même s'il n'en est rien, et ses camarades se feront une joie de soutenir leur ami afin d'obtenir une distraction de quelques minutes voir quelques secondes...

... Et sinon, les toilettes, c'est à gauche en entrant.

« Gros... Tas... De furoncles... » cogne Levis en rythme, toujours distrait par le gros balourd l'ayant défié en duel.

Les acclamations et sifflements des spectateurs accélèrent sa vitesse de frappe mais l'homme au sol, bien que rué de coups, parvient à reprendre l'avantage en saisissant la main droite du chasseur et en le faisant frapper son propre visage ! Surprit et sonné, Levis tombe sur le coté pendant que son adversaire se hisse à nouveau sur ses jambons. Celui-ci en profite pour le saisir, encore au sol, et l'envoie valser sur une table plus loin, renversant les nombreux verres encore à moitié pleins et provoquant le mécontentement de leurs propriétaires.

« Eh toi gros con ! Tu peux pas faire gaffe ? » crie l'un d'eux, rejoint aussitôt par ses acolytes.

« Putain de gros porc. » ajoute le second.

« Ouais, regardez moi ce sac à graisse. Il mériterait qu'on le saigne. » fait remarquer le troisième.

« Ça c'est pas un problème. »

Le premier individu sort un couteau avec lequel il exécute quelques mouvements, sourire aux lèvres, mais change radicalement d'expression lorsqu'un hurlement de douleur crispe son visage. Ses yeux descendent en direction de sa main gauche, clouée sur la table de bois par un morceau de verre enfoncé avec minutie par Levis, remit de ses émotions.

« Eh, pas question de tuer les gens avec qui je m'amuse, comprit ? »


Dernière édition par Levis Downson le Dim 5 Fév - 17:05, édité 2 fois

Luka Toen
Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyLun 9 Jan - 20:23
Irys : 594730
Profession : Historienne et naturaliste à ses heures perdues, médecin officiellement
Guilde +2 (femme)
Elle n’avait que très peu de souvenirs conscients d’Aildor. Des bribes floues en noir et blanc, dénuées de toutes couleurs et de toutes saveurs. Peut-être un léger arrière-goût de sang, une fragrance métallique qui témoignait pour elle que sa vie en ces lieux n’avait pas été de tout repos. Mais pour qui l’était-elle, hors les villageois qui en constituaient les fondements ? Son corps sans existence s’était échoué ici il y a plusieurs années, bien avant qu’elle ne rencontre Geal et qu’il ne l’arrache en partie à ses égarements d’Anomalie. Après tout, quel meilleur lieu pour fuir les Régisseurs que celui où les souillures et la haine se mêlent aux orgies et aux fêtes éternelles… ? Ici, rien ne l’avait distinguée d’un autre fou et elle faisait bien au contraire tout à fait figure de madone au milieu de cette meute de loups. Néanmoins, si ses souvenirs conscients étaient infinitésimaux, elle s’étonnait de retrouver de vieilles habitudes instinctives, une certaine position du corps et une façon de marcher que ce dernier adoptait parfaitement naturellement. Si au début son visage s’était emparé d’une légère mimique surprise, elle se contentait après plusieurs heures de cet étrange prodige d’un plissement des yeux à peine perceptible. Après tout, son esprit ne détenait pas toutes les vérités, et dans un contexte tel que celui d’Aildor, mieux valait parfois plus agir en animal qu’en être humain…

Elle s’arrêta au détour d’un carrefour, balaya la place d’un rapide regard interrogatif. Plusieurs de ses sources n’avaient eu de cesse de lui assurer qu’elle trouverait son contact en ces lieux, mais voilà plusieurs heures qu’elle effectuait détours sur détours sans le moindre indice supplémentaire. Toutefois… Quelque chose lui mit la puce à l’oreille. Elle pencha subtilement la tête de côté, comme si ce simple geste eut pu lui offrir une vision différente de la réalité, et le vert de ses prunelles s’irisa d’un léger mordoré. Deux grandes armoires à glace lorgnaient les passants avec peu d’aménité, encadrant la porte de ce qui était visiblement un… Bar ? Une taverne ? Un établissement fort réputé au vu de la clameur qui filtrait par ses gonds de porte ! Dans le Bassin de toute façon, il était ardu de trouver une enseigne de cet acabit avec un tant soit peu de tranquillité… L’égorgeur festif déchiffra-t-elle, charmant. Elle resserra les pans familiers de Kharan Shar sur sa fine silhouette, et les filaments des plumes obscures lui transmirent leur chaleur et leur caresse apaisante.

« Excusez-moi… Sauriez-vous où je pourrais trouver Brando Stan ? »

Ses lèvres s’ouvrirent sur son plus beau sourire, tandis qu’elle se dévissait le cou pour mieux atteindre le regard des deux protubérants gardes du corps. Suite à quoi la scène dégénéra un tantinet.

~~~

« Eh, pas question de tuer les gens avec qui je m'amuse, comprit ? »

Si nous reprenons le cours du temps normal, c’est à l’instant précis où ces mots franchirent la bouche de leur propriétaire mal luné que le mur de la devanture explosa. Littéralement parlant. Un nuage de poussière aussi dense qu’une éclipse de fin du monde s’abattit sur la pièce, plus ou moins quelques morceaux de pierre et de liant aussi gros que des mastodontes en fin de vie. Si quelques clients disparurent mystérieusement dans l’affaire, cela n’affecta que l’auguste tavernier qui n’était de toute façon plus à un cadavre près sous son plancher… Une ombre fut violemment projetée en arrière et valsa au cœur de la vaste pièce, bientôt suivie par des cris et bruits de coups répétés.

Luka -car c’était bien Luka- étouffa un grognement lorsque son dos heurta le dallage, courba la nuque et effectua une roulade arrière dans la continuité de son mouvement pour mieux se retrouver à nouveau sur ses pieds. Dire qu’elle avait été à deux doigts d’obtenir sa réponse ! Mais trop heureux de participer à une bataille générale, plusieurs passants s’étaient soudain immiscés dans sa rixe contre les deux autres zigotos, et tout cela s’était transformé en une monumentale partie de jambes en l’air. Là encore, au sens propre du terme. Jusqu’à l’arrivée d’un partisan d’Amisgal dont les talents avaient magnifiquement fait sauter la façade avant… A présent, la masse gigotante des combattants s’étalaient à vitesse grand V dans l’espace de la taverne, sans guère plus se soucier de qui participait ou non. En règle générale, il suffisait d’aplatir le premier objet à sa portée sur la tête du voisin. En désespoir de cause, la jeune femme jeta un vague regard inquisiteur par-dessus son épaule précisément à la recherche d’un objet miracle à utiliser. Mais son regard se figea soudain en cours de route, et ses prunelles s’agrandirent comme deux perles rondes :

« Mon contact ! »

Sa stupeur fut si grande qu’elle le pointa même du doigt en dépit de son éducation. Brando Stan, ou celui qui lui avait dérobé un précieux artefact obtenu dans un temple il y a plusieurs années ! Ou du moins, celui qu’on lui avait vendu comme étant Brando Stan… Et qui était actuellement occupé à refaire le portrait trois dimensions d’un compagnon de beuverie. Elle ne s’en soucia pas le moins du monde et s’élança dans sa direction, se faufilant avec un brin d’urgence entre les corps brinquebalés des ivrognes échauffés. S’il profitait du chaos pour s’enfuir…

« Attends, ne pars pas ! lui cria-t-elle par-dessus le bordel environnant, tentant d’éveiller sa curiosité pour le contraindre à ne pas bouger. Il faut… Elle dut faire un dégagement d’épaule pour s’extraire de la prise d’un effronté et avancer encore de quelques mètres supplémentaires. … Qu’on parle ! »

Khugatsaa
Khugatsaa
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyMar 10 Jan - 17:49
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Administrateur
Des tables renversées, des chopes brisées et des membres désarticulés, tel était le lot de bavures quotidienne auxquelles avait affaire Arthur Roxefield, propriétaire de l'Égorgeur festif. En réalité, il n'avait pas grand chose à faire de tout ça, car il savait très bien que sa clientèle était telle qu'il avait les moyens de payer dix fois le prix des réparations. En revanche, le temps nécessaire aux travaux, le temps qu'il devait consacrer à la recherche de nouveau mobilier, ça ça l'emmerdait. Arthur était un fainéant, et s'il était venu s'installer dans le Bassin ce n'était clairement pas pour passer sa vie à ranger ou rafistoler son entreprise, mais bien pour la développer. Car "oui", Arthur est peut-être fainéant, mais il reste quelqu'un d'ambitieux et il espérait secrètement que "Le Gageur festif" retrouve la renommée qui lui était dut (et accessoirement, son ancien nom aussi). Mais ce jour n'était pas arrivé.

Pedro dit "le p'tit gros" était de sortie, et les soirées avec Pedro "le p'tit gros" ne se terminaient jamais bien. Sous ce nom aussi moqueur que loufoque se cachait l'un des enfants Hylle, l'une des plus puissante mafia que Marnaka ait connu. On ne refuse jamais le duel d'un Hylle, et il est encore plus malvenu de le remporter ! Et c'était bien dommage, car ce bouseux aux yeux brun avait réussi à mettre Pedro à terre ! La foule s'était même levée pour assister à ce spectacle hors du commun. La côte s'équilibrait, les parieurs n'étaient plus certain d'avoir fait le bon choix et les lâches espéraient avoir la chance d'achever le fils Hylle et d'offrir sa tête à une famille rivale ! Mais aucun n'eut cette chance.

La devanture de la boutique explosa, tuant un certain nombre de client sur le coup. Pedro ne fut pas épargné, en témoignait le morceau de poutre fiché dans son crâne.

« Sans déconner vous abusez les mecs là ! » maugréa le propriétaire, sachant parfaitement que personne ne l'écoutait dans toute cette pagaille.

Armé de son balais, il dégagea un passage jusque dans l'arrière boutique pour y traîner le cadavre de feu Pedro. Le vacarme ayant tôt fait de faire rappliquer les agents des familles des alentours, il était primordial pour l'avenir de sa baraque qu'il fasse disparaître le corps aussi vite que possible. Son visage n'étant plus reconnaissable, une grosse partie du travail n'était plus à faire. En revanche, il fallait à tout prix le débarrasser de ses vêtements, qui était presque plus symbolique que celui qui les portait. Arthur fit bruler pantalon et sous-vêtement, et lorsque vint le tour de la tunique, le barman se retrouva dans l'impossibilité de la saisir. Gras comme pas permis, le linge poisseux ne cessait de lui filer entre les pattes. Arthur n'avait jamais vu ça ! Pire qu'une savonnette, l'habit semblait presque habité d'une volonté propre (tout du moins, plus propre que le linge en question !). Un tel "artefact" pouvait-il justifier les victoires improbables auparavant remportées par le défunt ? Peut-être s'agissait-il d'un cadeau des dieux, ou simplement d'un vêtement trop gras n'ayant pas été lavé depuis bien trop longtemps, mais quoiqu'il en soit, Arthur ne pouvait se permettre de garder le linge avec lui. A l'aide d'un ultime stratagème, il parvint finalement à attraper le vêtement réticent et prit la décision de l'offrir au dernier homme à être parvenu à mettre à terre ce bon vieux Pedro.

Avec un peu de chance, cet illustre inconnu éloignera avec la tunique les problèmes de son enseigne et avec elle, cette fichu famille Hylle qui risquait d'arriver d'une minute à l'autre.


Spoiler:

Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptySam 21 Jan - 2:18
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Profession : Braconnier - Médecin
Pérégrin 0
« On y voit... comme dans le cul d'une grand mère constipée... là dedans... » fait remarquer Levis entre deux toux.

Monsieur est connaisseur...
 
« Kof kof... Kof. »

Attends, t'essaies réellement de tousser en omonatopée là ? C'est vachement réussit !

« Ce serait admirable si tu pouvais te contenter de faire de la narration lambda et me foutre la paix. »

Oooooh, le petit chasseur est tout bougon parce qu'il n'y voit rien et toussote ? Mais pour commencer, fallait pas tout faire péter et déclencher une baston générale !!

« Tu marques un point là... » concède Levis. « Par où la sortie ? »

A ta droite, une fois passé le cadavre du petit handicapé au sol. Tu feras juste gaffe, y'a une cinglée qui semble vouloir te taper la causette.

« Une cin... »

Levis tourne sur lui même et aperçoit une jeune femme, probablement très belle quand elle n'est pas maquillée de poussière et de résidus de bastons. Elle semble effectivement l'avoir repéré lui parmi la foule, ce qui dans un sens pourrait être prit comme un compliment mais qui dans la situation n'est pas de bon augure. Un demi-tour et une tunique de "Pedro le p'tit gros" plus tard, le chasseur prends ses jambes à son cou et traverse l'épaisse fumée opaque qui lui faisait barrage en espérant en pas trébucher sur une carcasse au passage...

C'est une fois sortit de l'établissement que l'homme se rend compte de l'ampleur des dégâts qu'à subit l'enseigne : celle-ci n'est plus que ruines et hormis le bar et quelques chaises encore en un seul morceau, plus rien ne semble sauvable.

« On a encore eu de la chance. » observe Levis, passant un bref coup de main pour évacuer les poussières restées sur ses vêtements.

C'est pas dans une pub pour les Monster Munch, cette réplique ?

« Bon, mieux vaut ne pas rester là. Je sais pas ce que me voulait cette gonzesse mais, j'ai pas envie d'avoir plus d'emmerdes ce soir. »

Luka Toen
Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyLun 23 Jan - 16:40
Irys : 594730
Profession : Historienne et naturaliste à ses heures perdues, médecin officiellement
Guilde +2 (femme)
La lèvre inférieure de Luka se tordit en une subtile grimace désabusée. Son contact se faisait la mal ! Impossible pour lui de prétendre l’innocence. Leurs regards s’étaient croisés, une suspension impossible par-dessus les corps volants des badauds, et elle avait très nettement sentit cet instant irrémédiable où son corps reprenait sa fuite en avant. Il avait alors détourné les yeux, tranché dans son hésitation par une décision pure et concrète. Il ne voulait pas la rencontrer. Témoin de tout ce spectacle, elle demeurait impuissante pieds et poings englués dans cette foule de corps humains mouvants, plus affectueuse qu’une satanée huile de Khippogin. Le temps d’un profond soupir éreinté, elle leva les yeux au ciel et manqua d’achever ici et maintenant sa terrible course poursuite par l’intervention d’un énième ivrogne.

« Mais poussez-vous à la fin ! s’irrita-t-elle, non sans administrer un méticuleux crochet du droit. »

Ce n’était pas exactement en accord avec son style de combat initial, mais la situation ne se prêtait pas à de la dentelles et une mise en scène gracieuse. Bon, peut-être avait-elle ajouté un peu plus de force qu’il n’en aurait fallu pour mettre ce malheureux quinquagénaire à terre, et ce, tout à fait consciemment… Toute pacifique qu’elle était, ce collé serré un peu trop prenant avec les habitants du coin commençait sérieusement à lui porter sur les nerfs. Elle se fondit donc dans une ouverture miraculeuse et inespérée, échappa à une paire de bras entreprenants, et déboula à l’exact endroit que son malappris avait quitté une poignée de secondes plus tôt.

Il était probable qu’il ait d’ores et déjà fui à toutes jambes parmi les nombreuses ruelles du Bassin. Il lui faudrait une éternité pour le traquer à nouveau par ses propres moyens, cela, et beaucoup de chance. Elle n’était pas en manque de cette dernière denrée, mais la perspective de passer toutes ces journées prochaines à écumer des coins malfamés n’avait rien pour la mettre en joie… Elle eut un claquement de langue agacé et avisa le plus court chemin jusqu’à la sortie : un cadre de fenêtre en l’occurrence. Le verre avait explosé depuis belle lurette, répandu au sol comme un tapis de gemmes acérées. Le cadre lui-même faisait pâle figure et le sommet droit se perdait dans une plaie béante qui ceignait le toit. Il y avait bien aussi cette fissure dans le mur à droite également, mais deux lutteurs semblaient s’en être accaparé toutes les allées et venues…

« Nom d’un… »

Et son juron se perdit dans un dialecte de Nislegiin très finement choisi. Précaution inutile au milieu de toute cette violence ambiante, mais une petite touche de politesse surannée lui donnait l’impression d’être encore intègre et un tant soit peu propre sur elle-même. Une dose d'élégance dans ce triste décor !

« Attention devant ! cria-t-elle à l’intention d’invisibles promeneurs. »

Elle s’élança d’une puissante détente, protégea son visage de ses bras croisés et bondit à travers l’encadrement de la fenêtre. Alors son corps s’abattit-il sur quelque chose de mou, vivant, et assez récalcitrant. Ils roulèrent dans la poussière des pavés, heureusement stoppés par le mur de la première maisonnée venue, et Luka fit l’erreur fatidique de reprendre sa respiration à grandes goulées :

« Par Dalai, quelle est cette horrible odeur de poisson ?! »

Elle aurait été bien en peine d’imaginer que son fuyard se serait accordé le luxe d’une petite contemplation des dégâts occasionnés au lieu de s'éclipser !

Levis Downson
Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyLun 23 Jan - 20:37
Irys : 268471
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« Attention devant ! »
s'écria la femme avant de percuter sauvagement, sous les yeux de Levis, un vieil homme infortuné qui ne serait sans doute jamais douté qu'une cinglée allait débouler par une fenêtre à l'improviste et lui briser ses os centenaires...

« Nom d'un Paat Kyai en argile ! »

Mais quelle conne.

« Elle vient vraiment de massacrer un vieillard qui passait par là ? » constate-t-il en étouffant un rire. « Bref, j'devrai en profiter po... »

A peine Levis a-t-il temps d'achever sa phrase qu'une atroce douleur se fait ressentir entre ses omoplates... Observons dés maintenant la scène qui va suivre au ralenti : remarquez ces postillons qui se détachent de sa langue et sortent de sa bouche entrebâillée avant même qu'un son n'ait le temps de parvenir à nos oreilles ; ces petites larmes naissantes sur sa caroncule lacrymale - car c'est toujours classe d'utiliser des mots sortis de Wikipédia ; ou bien encore ces narines qui s'écartent avec la grâce des naseaux d'un gorille à la recherche d'une pépite verte et poilue !

Le chasseur, dont le corps est irrémédiablement attiré dans le vide par un étrange phénomène appelé "gravité de merde" finit sa course un peu plus bas au sol, recouvert de débris - et notamment de cet encadrement de fenêtre apparemment fragilisé durant la bataille de pochtronnerie.

« Pu...Tain... De couille. » lance-t-il alors a l'attention de qui veut bien l'entendre.

Après quelques secondes passées à méditer sur les insultes les plus appropriées à la situation, Levis finit par se retourner et évacuer quelques débris avec la vivacité d'une limace qui aurait été dotée de bras par un individu qui n'aurait apparemment rien de mieux à faire que de fournir à une limace des bras, mais passons.

« Je... Je... » semble murmurer, avec difficultés, le vieux débris au sol à quelques mètres à peine.

« Vous ? »

« Je... »

« Oui... Vous ? » demande-t-il une seconde fois, commençant à perdre patience.

« Jeee... Tichondus... Haute-Singerie... »

Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyMer 25 Jan - 18:03
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Guilde +2 (femme)
La main de Luka jaillit plus vive qu’une couleuvre en direction de la nuque du malheureux centenaire, coupant immédiatement court à ses élucubrations d’un tranchant bien placé. Etourdie et choquée par son propre geste, elle laissa flotter un long moment de profond silence sur l’étrange trio qu’ils formaient alors.

« Je… Je ne sais pas, j’ai eu un mauvais pressentiment. »

La tête dodelinante du petit vieux évanoui valsa sur sa poitrine et elle se sentit l’obligation de stabiliser son corps lâche de ses deux bras. Qu’est-ce qu’il s’était passé… ? Elle avait entendu les toutes premières syllabes et tous ses muscles s’étaient contractés comme électrisée par un puissant et sourd pressentiment de danger. L’avait-elle déjà vu quelque part, qu’il ait imprimé en elle une telle sensation de stress ?

« Il m’a évoqué un souvenir très désagréable. Très très désagréable, se justifia-t-elle une nouvelle fois en baragouinant une explication. »

Non pas que Brando Stan en ait quoi que ce soit à faire. A Aildor, de la maltraitance sur petit vieux pouvait même faire figure de sport national tant les mœurs et coutumes étaient troubles et laxistes.

« Chon… Chondriaque… marmonna sa victime dans son sommeil forcé, non sans s’éclairer d’une expression du visage absolument douteuse et scandaleuse. »

« Bon hein, il ne vaut mieux pas rester par ici. »

Des fois que l’un d’entre eux soit considéré comme un habitant du coin, il valait mieux disparaître corps et âme au plus vite. Non que Brando Stan ait l’air d’un local, se ravisa-t-elle après un second regard jeté sur sa personne, mais s’il fallait l’interroger sur son vol rien n’aurait plus de prix qu’une ruelle sombre et abandonnée. Autant dire, ce qu’Aildor faisait de mieux et à foison !

« Toi, tu viens avec moi, lui ordonna-t-elle, un doigt braqué sous son nez histoire d’appuyer son autorité inexistante en cet instant. Et aide-moi à porter ce… Ça. »

Elle se redressa sur ses jambes quelque peu remuées par toute cette cavalcade et passa le bras gauche du centenaire autour de ses épaules. Oh par tous les Architectes, faites qu’il ne se réveille pas en cours de route !

« On fait d’abord disparaître les preuves puis nous devons parler ! »

Que les lecteurs se rassurent. Il n’était aucunement question de faire de la rondelle de grabataire, mais plutôt de le déposer un peu plus au calme sur des pavés frais et sensiblement parfumés d’un quartier très excentré. Un vrai rêve réalisé. Elle prit néanmoins soin d’ajouter, s’emparant de la moue la plus adorable qu’elle avait à sa disposition dans son répertoire personnel –mimique d’ailleurs annihilée par sa dégaine actuelle et sa violence précédente :

« S’il-te-plaît… ? »

« Hé les gars, y en a d'autres par ici ! beugla une armoire à glace qui déboula soudain de l'ancienne taverne, à une poignée de mètres d'eux. »

Levis Downson
Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyVen 27 Jan - 3:25
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Pérégrin 0
“Qui est-elle pour me donner des ordres ?” semble penser Levis - quoique  “Pourquoi elle se la joue chef avec moi cette vieille morue ? ” serait peut être plus proche de la réalité... Voilà que la femme qui le traquait jusqu'à présent pour une raison parfaitement inconnue se met à sortir son fouet et lui dicter la marche à suivre, comme on le ferait à son partenaire de jeu de rôle sexuel dans une scène sado-masochiste qui...

« C'est bon, on a comprit ou tu veux en venir... Je crois. » soupire-t-il, exaspéré. « Eh toi ? », finit-il par adresser à l'intention de Luka, « J'ai auc... »

« Hé les gars, y en a d'autres par ici. » l'interrompt une voix proche.

“Musclor” - comme on le surnommait si l'on se référençait à son tatouage de mauvais goût sur le biceps droit - est non seulement malpoli mais aussi très mal accompagné : deux hommes chétifs aussi charismatiques que les vieilles marchandes de poulets sur le marché du village se tiennent à ses cotés ! L'un d'eux, le plus petit, est un jeune homme d'une quarantaine d'années assez ridé pour en paraître vingt de plus ; le second, guère plus grand, ne semble être qu'un jeunot à peine assez réfléchit pour compter deux par deux et lacer ses chaussures...

Non vraiment, vous devriez voir les phénomènes...

« Vous deux, le prenez pas trop mal mais on a vraiment envie de vous casser la gueule. Et plus si affinités, si tu vois ou je veux en venir ma mignonette... »

Il adresse son regard le plus pervers à la partenaire de mésaventure du chasseur qui, dans la situation, trouve que se faire simplement dévisager n'est pas une si mauvaise finalité (...)

« Moi j'me ferai bien le ptit boy à coté, chef. ♥ » se permet l'un de ses complices.

(...) Quoique...

Tandis que les deux énergumènes dévisagent salement leurs proies, Levis lève le doigt en direction de l'homme silencieux avant de s'adresser à lui, serein.

« Toi, j'te baise. » commence-t-il alors, ramenant ses compagnons à la réalité. « Et toi aussi, avec violence et acharnement. Je retourne au rab' s'il le faut.» enchaîne-t-il, désignant le second. « Et toi, je fornique avec ta maman, et c'est très sale. » finit-il alors, à l'attention cette fois-ci de l'armoire à glace. « ... Mais POURQUOI tu m'as fais dire ca ? »

Il fallait bien commencer l'action un jour ou l'autre.

Un long silence s'installe pendant quelques instants, uniquement bercé par le bruit du vent très léger parcourant le no man's land qui sépare les deux groupes de combattants. Finalement, celui-ci est rompu par le principal fauteur de trouble qui s'avance, penaud.

« Euh... Mec ? C'est bon, t'énerves pas, nous on voulait juste frimer un peu et vous faire pisser dans vos caleçons tout en ramassant quelques piécettes au passage, à peine... » avoue-t-il. « Bon ben... On se casse, on en a assez eu pour aujourd'hui de toute façon. Désolé du dérangement. »

Après quelques toussotements pour cacher sa gêne, l'homme se retourne, suivit par ses compères - même si l'un deux semble avoir quelques difficultés pour détacher son regard de Levis. Quand la bande disparait finalement de sa vue, le chasseur tourne la tête en direction de Luka et l'examine plus en détails, ce dont il n'avait pas eu l'occasion jusqu'à présent...

... Non vraiment, aucune idée de qui elle est et de ce qu'elle peut bien lui vouloir !

« Bien, débarrassons nous du corps... Enfin, du vieux quoi. »

Luka Toen
Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyDim 12 Fév - 13:27
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Parfois, il y avait du bon à être invisible. Aussi Luka s’était-elle figée telle une statue de sel, testant cette fameuse technique ancestrale de tout bon enfant colérique dont la farce vient de mal tourner : « non, je ne te regarde pas, donc tu n’existes pas, s’il-te-plaît ». Parce que la politesse aussi était importante. Aussi invraisemblable qu’était la situation présente, c’était probablement la technique de survie la plus avancée à sa portée. Si son visage voulait bien cesser de fixer tour à tour Brando Stan et cette bande de Yamaany hormonaux, le tout avec une grimace magistrale à mi-chemin entre le dégoût et l’incrédulité admirative… Et croyez-moi, personne ne veut voir une grimace pareille chez un être humain. Etait-elle dans un roman daënar… ? Une fable ? Ils montaient leur nouvelle pièce de théâtre, et n’avaient pas pensé à avertir les promeneurs… ?

« Bon… Hein. »

Après ces magnifiques paroles pleines de sens et de charisme, Luka se pinça l’arête du nez de deux doigts fatigués. Elle se frotta les paupières, retint un soupir de fin du monde et ne reprit seulement qu’ensuite son visage initial : un grand sourire enjoué comme s’il ne s’était absolument rien passé.

« Bien, on va l’emmener là-bas, reprit-elle en désignant du doigt une ruelle adjacente. »

Elle réajusta le poids du vieux Monsieur sur son épaule d’une légère secousse et se mit en route. Voilà qui devrait être absolument parfait pour leur malheureusement victime. Des dalles propres –ce qui était déjà en soi une forme de luxe dans ces quartiers reculés du Bassin-, un petit coin abrité de la pluie de toute façon inexistante grâce à la devanture d’une ancienne boutique miteuse, et pas un chat à des mètres !

« On le pose à trois, dit-elle, tout en lâchant son fardeau à deux. »

Elle consentit néanmoins dans sa grande mansuétude à vérifier que le vieil homme ne manquerait de rien, et ne risquait pas d’attraper dans sa position présente un lumbago en phase terminale. Après quoi se redressa-t-elle, épousseta sa tunique et mit ses mains sur ses hanches. La ligne de ses sourcils se courba d’une ligne beaucoup plus tempétueuse et ses prunelles s’ancrèrent dans le regard de son voleur d’antan :

« Vous avez dérobé l’un des précieux objets de ma collection, Brando Stan ! Le temps est venu de payer pour vos crimes et de me rendre ce qui me revient de droit ! »

Oh, elle avait toujours rêvé de dire ça. N’était-ce pas vrai, que cela lui prêtait un petit côté héroïne my’trän à un chouïa de résoudre une affaire tortueuse ?

« Vos anciens complices vous ont dénon… »

« … CHONDRIUS DE HAUTE-SINGERIE ! s’anima brusquement le vieil homme dans un sursaut de fin de monde, qui le fit glisser du mur contre lequel il était appuyé. »

Il se saisit alors avec véhémence de la cheville de Brando Stan, un râle d’agonie au bord des lèvres, plus accroché qu’une ventouse de mollusque amoureux.

Levis Downson
Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyJeu 20 Avr - 21:08
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Tandis que la tarée qui avait décidé de l'accompagner pour une raison parfaitement inconnue procédait au nettoyage de sa tunique, Levis fit craquer avec nonchalance les os de ses articulations, comme si la manipulation de l'antiquité à leurs pieds avait été une tâche réellement éprouvante. Il donna un coup de pied dans la carcasse du débris pour vérifier son pouls et obtint en guise de réponse un râle d'agonie qui suffit à le conforter. Débarrassée de ce problème, la folle pu reprendre la discussion là ou elle... ne l'avait pas commencé, en fait.

Mais alors que le RP commençait à prendre une tournure sérieuse, le croulant se mit à agripper le pied de Brando Stan...

« Ne t'y mets pas aussi. »

... Et bien qu'on aurait cru assister au derniers instants d'une personne victime de sa "belle mort", Tichondus se dressa sur ses deux jambes et hurla son propre nom, comme animé par une force divine qui n'aurait visiblement que ca a foutre de s'acharner sur un cadavre ambulant afin de la maintenir en vie.

Bien qu'il fut absorbé par l'étrangeté et l'illogisme de la situation, Levis distingua vaguement un son évoluer dans la zone pourtant calme ou le duo s'était réfugié afin d'être à l'abri des regards et des problèmes. Tout soudain, la paroi de l'une des enseignes s'écroula pour laisser apparaître un groupe de musiciens ainsi qu'une vingtaine de personnes vêtues de vêtements moulants, n'épargnant pas les formes des femmes et encore moins celles des hommes. Le groupe se scinda en deux et tandis qu'ils formaient deux lignes humaines parfaitement symétriques, Thicondus de la Haute-Singerie vint se placer en leur centre, exécutant deux saltos arrières et reprenant la chorégraphie de ses partenaires sans le moindre soucis.



« Tout est ridééééééé
Dans mon coooooorps
Tous mes muscles et mes vieux os,
Abiméééés...
Je cherche une ââââme, qui
Pourra m'acheveêeer
Je suis
D'une généraaaaation préhistoriiiiique
Préhistoriiiiique !
»

Tandis qu'il visionnait la scène avec un sentiment mêlé d'admiration et de beaucoup d'inquiétudes, Levis s'adressa à la femme à sa gauche, sans doute aussi perturbé qu'il devait l'être en cet instant.

« Je... Je crois qu'on nous a drogué, mon amie. »

Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptySam 5 Aoû - 22:50
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« Bljfkdlsdlbl, répondit très justement Luka, l’air de soutenir une thèse, ses mots emportés dans l’eau environnante. »

L’eau environnante… ? Elle se tut quelques instants, fit mine de réfléchir à un problème beaucoup trop épineux. Diantre. Voilà qu’Aildor était une ville sous-marine à présent. Et sans s’effaroucher davantage, elle haussa nonchalamment les épaules et se tourna à nouveau vers Levis Presley, le poisson le plus funky de sa génération.

« Blrjrkldbsllsbll ? »

Non pas que cela ait la moindre importance dans la situation présente, mais elle préférait malgré tout s’en assurer.

« Je n’ai pas compris votre demande, répondit sa voix robotique. »

C’est alors qu’une vieille musique commença à s’élever dans cet abîme aqueux, tandis que naissaient à leurs pieds des coraux aux saisissantes couleurs, quoique bardés de crocs, même si cela restait un détail négligeable. Interpelée, fixant un point au-delà de l’épaule de Brando, Luka plissa sensiblement les yeux et entreprit de se dévisser la tête dans l’espoir de glaner quelques centimètres supplémentaires de panorama. Quelque chose… Quelque chose était en train de naître. Quelque chose de grand, bronzé, brushingué et… Pailleté ?

« Bonsoir Milady, fit la chose, Michael ton surfeur de rêve est revenu te chercher. »

Ce fut probablement l’élément déclencheur qui fit enfin comprendre à Luka que plus rien ne fonctionnait décidément normalement. Aussi laissa-t-elle échapper un hurlement de fin du monde – ou plutôt toute une série de bulles délicates -, et attrapa la nageoire de Brando pour mieux faire demi-tour et détaler à toutes jambes, la mort à ses trousses. Dans son esprit enfiévré, la possibilité d’avoir été savamment droguée traversa ses neurones affaiblis. Quand, comment, qui ? Elle n’avait senti aucune douleur dans la foule ambiante ! Du gaz peut-être… ?

Brando devait forcément avoir une solution. Allons, il fréquentait ces bars depuis longtemps, rien n’était impossible pour lui. Pas même trouver un antidote dans une ville qui voulait vraisemblablement leur peau à grands renforts d’hallucinations collectives !

« Blrobl ! l’enjoignit-elle à l’écouter, tout en le secouant comme un vieux prunier dégénérescent. »

« Je n’ai pas compris votre demande, répéta-t-il. »

Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyMer 16 Aoû - 0:55
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« Eh ouais Billy, t'aurais du m'écouter quand j'te disais que j'allais remplir tes couilles de plomb. Maint'nant, t'auras pu d'autre choix que d'enfourner ta queue dans des pots d'échappement pour espérer prendre encore un peu d'plaisir avec tes nouvelles parties génitales en métal. Sac à merde. »

John le bandit prend une bouffée de son cigarillo qu'il recrache quelques secondes plus tard sous la forme d'un panache de fumée toxique. Brenda, la femme de Billy, accourt alors en direction de son amant qui n'est autre que le père du petit Timmy, issu de son premier mariage avec Cynthia - l'ex-petite-amie de Brad. Elle passe un bras derrière l'homme pour le soutenir et le relève légèrement, prenant soin de ne pas le brusquer afin d'éviter d'aggraver ses blessures.

« Cynthia... » commence-t-il.

« Non moi c'est Brenda. »

« Brenda... Je... J'ai si mal... Je vais mourir... Je... Je vais mourir... »

« Ne dis pas ca idiot ! Pense à ta famille, à tes amis... Pense à Samantha, à Ryan et à son père Brandson. Pense au petit Timmy, à tes deux liaisons secrètes - Jennifer et Renée la truie. Et surtout, pense à moi... »

« Oh Marie, si tu savais... » agonise-t-il.

« Brenda. »

« Je regrette tout ce que je t'ai fais subir. Je ne suis qu'un misérable. Toute ma vie n'a été que mensonge et souffrance. Je ne mérite pas de t'avoir à mes cotés... Rappelle toi tout ce que je t'ai fais subir. Cet enfant, Harley, que tu as perdu par ma faute. Ta séparation brutale avec Michael, et tes adieux à ta famille... »

« Tu oublies aussi toutes les fois ou j'ai appris que tu m'avais trompée, ton mariage avec une pute dans une taverne et le fait que tu m'as avoué ne jamais m'avoir aimé. Deux fois par jours. »

« Oui, ca aussi. Mais le temps me manque pour te dire à quel point en réalité, je... Je... »

« Billy, oh non Billy je t'en prie... Résiste ! »

Elle agrippe la main de son amant tandis que des larmes perlent sur son visage. Certaines personnes dans la taverne, qui assistaient à la scène en temps que spectateurs, s'approchent alors du couple et certains ôtent leurs chapeau comme pour rendre un dernier hommage à ce courageux homme dont la vie fut celle d'un véritable Martyr. Brenda tente d'étouffer ses sanglots, et le petit Billy...

... Et en fait je vois même pas pourquoi je vous raconte tout ça, ça n'a rien à voir avec la véritable intrigue de ce RP.

Levis continue donc d'observer un moment Tichondus, omnibulé par les performances acrobatiques du vieillard qui se dandine à quelques mètres de lui. Quand il s'aperçoit qu'un filet de bave dégouline lentement de sa bouche béante, il se débarrasse de celui-ci d'un coup de manche et tourne la tête vers la grande folle - Luka, au cas où - en espérant qu'elle n'ait rien aperçut. Coup de chance, elle semble être totalement perdue dans un autre univers en cet instant, et il tente de profiter de la situation pour s'enfuir. C'est en se retournant qu'il le voit LUI : le fameux homme-singe-nu jongleur. Un impressionnant artiste capable de jongler avec des quilles la guiche à l'air, dont les prouesses n'ont d'égales que la taille de son membre. Autant dire que le bonhomme ne passe pas inaperçu.

« Blrobl » lui crie alors sa partenaire en le secouant.

« NON, je ne sais PAS ou trouver un antidote ! » lui répond-t-il, perdu entre l'embarras et l'inquiétude.

Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyJeu 21 Sep - 23:53
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Le monde était un bien étrange chaos. Quelque part entre la section pré-validation et les lieux spéciaux, un pirate à la langue fort bien pendue donnait sa fessée à une charmante donzelle aux formes rebondies tandis qu’à Nislegiin un certain Billyboy – non, pas l’amant de Brenda - entreprenait la berceuse de sa vie à une dragonnière endormie. Et quelle voix… ! Quel spectacle ! La logique derrière tout cela, me direz-vous ? Cette chenille, qui était posée là sur un splendide piédestal en or massif.

« N’appuyez pas, lut-elle. »

Voilà quelle était la clé de ce tortueux imbroglio ! Elle se saisit donc à pleine main de la divine chenille, et tâcha de lire les consignes sur l’étiquette fabriquée à Zochlom par de pauvres enfants enfermés dans des caves insalubres :

« Pressez trois fois et tirez la chevillette, la bobinette cherra. »

« Alice, c’est toi Alice… ? fit la chenille. »

« Jonathan, précisa Tichondus qui était parvenu à les suivre. Parce que qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? … »

« Les petits enfants dans les caves ? »

Et Luka pressa trois fois la chenille. Le paysage se fit constellation de points colorés, fragmentant l’espace en vastes pièces de puzzle. L’eau environnante disparut comme par enchantement ne laissant plus que les bonnes vieilles rues d’Aildor telles qu’elles avaient toujours été ainsi que le pelage doux et soyeux qui recouvrait la tête de lama de Brando, nouvellement renommé le Brandolama dans les rues sombres d’Arkhamdor. La légende voulait que son petit accent mexicain ne laisse pas les filles indifférentes, et l’on disait qu’il avait donné des conseils en personne à Hex le tueur de dames pour ferrer ses donzelles. L’histoire ne raconte pas s’il leur avait conseillé de se protéger.

« Brandolama, j’ai peut-être une idée ! »

Dans cette foutue ville il devait probablement presque pas tout à fait à coup sûr si l’on devait en croire l’alignement des étoiles, y avoir un médecin quelque part. Lui saurait quoi faire face à deux jeunes gens en plein mauvais trip !

« Il faut imiter le cri femelle du médecin. »

Elle pointa un doigt impérieux en direction de Tichondrius, et s’adressa à la foule inexistante :

« Vite, un soigneur ! Ce Monsieur fait une attaque ! »

« Mais… Je vais très bien ? »

Ce n’était en réalité pas le cas, car Tichondrius de Haute-Singerie faisait une allergie à la chenille.

Levis Downson
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyVen 22 Sep - 0:56
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« OBJECTION ! »

« Accordée. »

« Votre honneur, permettez moi de contredire ces viles attaques lancées envers la personne qui me paie si abondamment pour blanchir ses mensonges. LUI, hurla l'avocat en désignant la "victime" du doigt, ce résidu de foutre de yenne, n'est pas celui que l'on croit. Tout tétraplégique qu'il est, n'avait-il pas la main mise sur ce commerce de prostituées de basse court ? N'avait-il pas pied à terre, lorsque qu'il a consentit à gérer cette industrie d'une main de fer tandis qu'il demeurait sur le pied de guerre, prêt à mettre la main au fourneau et à couper l'herbe sous le pied de quiconque lui aurait fait de l'ombre ? L'accusé est-il pas coupable de cela, monsieur le juge ? Détronc-pez vous, le véritable auteur de ces crimes ne se tient pas dans le bon fauteuil. » cracha-t-il a l'attention de l'handicapé.

« Bien monsieur Reich, troisième du nom, merci pour cette intervention. L'accusé aurait-il quelque chose à ajouter ? »

« Monsieur, de vous à moi... Vous comptez donner la peine de mort à un individu en pleine possession de ses capacités alors que devant vous se tient un homme qui ferait un parfait inculpé, et n'a aucun moyen de se défendre. Ne pouvons nous parvenir à un commun accord ? »

« Il s'agit de mon fils. »

« Raison de plus, monsieur le juge. Raison de plus. Quel homme êtes vous pour marcher main dans la main aux cotés de cet enfant ? Est-ce la meilleure façon pour vous de prendre votre pied ? Je pourrai parier ma main au feu - et je n'y perdrai que peu, ayant déjà un pied dans la tombe - que vous n'agissez pas avec un pied d'égalité pour lui et moi. Il est clair qu'en un tour de main, vous comptez lui ôter une épine du pied et balayer d'un revers de la main cette affaire qui vous as fait lever du pied gauche. Tendez-moi la main, je saurai la prendre. Votre fils n'en serai pas capable. Enfin, ne prenez pas cela au pied de la lettre... »

« Je... »

« Alice, c’est toi Alice… ? » l'interrompt la chenille.

« Pardon ?

« Alice. C'est bien toi. »

« Qui est-ce ? »

« Ô, Alice, que ta barbe à grandit. Moi qui pensait que tu n'en avais qu'entre les jambes, quand je t'ai connue enfant. »

« Mais qui êtes-vous ? »

« Alice, tu ne souviens pas de moi ? »

« Mais qu'est-ce que... Hey Albert, c'est quoi cette connerie ? Il est ou le mec sous payé qui est censé faire le ménage dans la pièce ? Appelle moi ce con, qu'il vienne nettoyer cette merde qui se trimballe sur mon bureau. »

« DECHOLE ! » crie une voix dans le fond de la salle. « Ché souis Pedro, le perchonnage secondaire. Chette chenille appartient à mes chamis. Encore décholé pour le déranchement ! » s'escuse-t-il en emportant la chenille au loin, filant rejoindre ses deux camarades.

Il arrive au bout de quelques minutes auprès de Luka et Levis et dépose la chenille devant eux avant de s'écrouler à terre, essoufflé.

« Bien. Essayons de comprendre ce que cette chenille à de spécial, maintenant. Hey toi, bestiole, tu... »

« Rising up, back on the street. » interrompt-elle une nouvelle-fois.

« ... Tu... »

« Did my time, took my chances. »

Levis échangea un regard perturbé à l'attention de Luka. Dans une ultime tentative, il se lança à nouveau :

« QUIESTU ? »

« It's the... eye of the tiger It's the thrill of the fight...

Tout soudain, le paysage sembla se déformer autours d'eux, laissant place à un ring de boxe et à une foule dont l'apparition soudaine ne sembla même pas choquer le médecin. Il se retrouva également uniquement affublé d'un short et gants, et la populace l'acclama alors. « Le Lama peregrin, le Lama peregrin !! » scandèrent-ils à son attention.

Il observa alors sa camarade de mésaventure, fixe dans le coin opposé du terrain. Tichondus massait ses épaules et semblait lui chuchoter des conseils à l'oreille tout en dévisageant son adversaire.

Luka Toen
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Après l'amour, la sueur des ivrognes a l'odeur du vomi. EmptyMar 1 Mai - 22:02
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« Le lama pingouin, le lama pingouin !! » entendait Luka de sa place de choix, un rythme repris en cœur par les articulations vieillissantes de Tichondus tandis qu’il malaxait ses épaules.

« Tu vises le plexus brachial surtout, puis tu balayes sa membrane interosseuse fibula-tibia, et tu ne le regardes jamais dans les yeux ! Jamais. »

« Risin' up to the challenge of our rival… »

« Cette chenille est rayée, non ? »

« Comme ta… Malédiction le bougre bénéficie des conseils du tout puissant Bolgathon ( ; ), nous sommes fichus ! »

Un homme montait présentement sur le ring, un homme que nul n’avait jamais vu… L’on disait de lui que les légendes murmuraient son nom à demi points-virgules, de peur peut-être de n’avoir l’air trop impoli par l’usage de points trop brusques : or, l’on ne se montrait guère impoli avec Monsieur Bolgathon. Les générations qui avaient suivi avaient donc conservé cette antique et révérencieuse tradition, et l’on pouvait entendre par moment l’esquisse de ce point-virgule dans les prières orales qui lui étaient adressées (à demi-mots toujours, il ne fallait pas éveiller de trop grandes forces trop brusquement). Pour des raisons évidentes de magnificence, nous ne prendrons pas le risque d'une description physique plus détaillée.

« Ce… Ce Monsieur Bolgathon ( ; ) – elle tâcha d’esquisser la ponctuation avec sa bouche, tout à fait concentrée sur ce méthodique travail d’élocution -, va-t-il lui enseigner quelques techniques imparables susceptibles de me vaincre ? »

« Certainement, répondit un arbre de passage. »

Nous étions à Aildor, après tout. Les arbres y étaient suffisamment rares sous terre pour se permettre de parler.

« And the last known survivor stalks his prey in the night… »

« Crois-moi, cela pourrait être pire. Irydaë pourrait être portée par quatre éléphants gigantesques, eux-mêmes en équilibre sur une tortue spatiale. »

« Cette référence est interdite Monsieur Tichondus. Interdite. Ils disent que c’est à cause de ce qu’on appelle les Dhroydo theurrs, on peut vous poursuivre en justice, vous savez. »

« Recentrez-vous Dame Toen, ce Levis s’apprête à vous attaquer ! »

« Mais c’est un ami ! Enfin, une connaissance. Futurement un ami, à partir d'août 932 pour être plus précise. Il ne m’attaquerait sûrement pas. »

Et c’est ainsi que le changement de nom discret s’opéra, la narration n’ayant plus la patience de poursuivre avec le pseudonyme factice de Levis. La postérité se contentera de remarquer que Luka n’eut plus jamais souvenir de l’avoir un jour interpellé sous le soyeux et velu (soylu ?) prénom de Brando Stan. La foule se tut, et une voix magistrale s’éleva dans les airs, couvrant la scène de ses grésillements de présentateur invisible :

« Eeeeet c’est désormais Bolgathon ( ; ) qui entre sur le ring Mesdames et Messieurs, la tension est à son comble !! De quelle manière compte-t-il nous ébouriffer de sa sainte magie et extraire Sieur Downson des griffes de notre dragonne en colère… ?! s’adressa-t-il à Luka, qui était au demeurant parfaitement calme. »

« And he's watchin' us all with the eye of the tiiiiiger…. »

Chers lecteurs, voilà que cette histoire prenait un tournant clairement dramatique.

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