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Chroniques d'Irydaë
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 La Cité des Cieux [PV Fabius]

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyVen 6 Déc - 23:35
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Profession : scientifique fou
Daënar +1
Je m’étais levé avant Florence, pour réfléchir paisiblement en observant le soleil se lever et aussi pour réveiller lentement mon esprit embrumé, je dois l’avouer. Le capitaine avait raison, la vue était magnifique. L’astre se levait progressivement, illuminant peu à peu le Monde de ses rayons. L’air frais du matin me fit du bien : c’était une belle journée qui commençait. Je m’allumais une cigarette et restait ainsi une bonne heure, seul sur le gaillard arrière, écoutant les cris de l’équipage qui commençait à s’activer. Décidément, ces vaisseaux volants étaient l’une des plus belles inventions de l’humanité. Non, ce qui était vraiment la belle invention dans ce tableau, c’était la merveilleuse nature dont nous avaient pourvu les Architectes, on ne pouvait que s’accorder sur ce point.

Enfin, je me décidais à quitter ma méditation pour rejoindre ma cabine et entretenir un peu ma barbe, qui commençait à être trop longue, surtout pour un ambassadeur songeais-je avec un sourire. Je croyais que Florence avait déjà rejoint son poste, aussi je fus surpris de la trouver encore dans la cabine, l’air penaud, les yeux humides. Lorsqu’elle m’expliqua ce qu’il s’était passé, je réagis au quart de tour. Je sortis comme un ouragan sur le pont, et après quelques secondes à chercher le capitaine du regard, je trouvais le second que je secouais presque :

-Trouvez-moi le capitaine et envoyez-le-moi dans sa cabine. Dites-lui de venir immédiatement.

Et une fois certain que monsieur Lars avait bien compris ce que je voulais, je gagnais la cabine du capitaine et pris place à la table. D’un air dédaigneux, je posais mes jambes croisées sur la table, et allumais une cigarette. C’était pure provocation infantile, je le savais, mais sa façon de punir la jeune femme pour une chose que j’avais faite l’était tout autant. Puis j’attendis que le capitaine vienne et chaque minute qui passait, c’était une autre cigarette qui enfumait la cabine. Lorsqu’il entra enfin, je ne bronchais pas.

-J’avais confiance en vous capitaine, je vous pensais homme d’honneur et digne de confiance. Mais vous osez vous en prendre à moi de cette manière. Vous ne pouvez pas m’atteindre d’une autre façon donc vous vous abaissez à punir florence alors que vous savez pertinemment que je suis le seul responsable. C’est petit, vraiment. Je vous laisse une dernière chance de vous racheter : réintégrez Florence sans la traiter différemment de vos autres hommes.

C’était un ultimatum. J’avais le sang chaud, il avait dû le remarquer. Sur un coup de tête, j’étais capable de mettre fin à la mission et de le renvoyer à ses supérieurs la queue entre les jambes, ou bien de faire de sa vie un enfer. Je rajoutais comme preuve de bonne foi :

-Je ne toucherais plus aux membres de votre équipage, c’est promis, mais laissez-la en dehors de tout ça. Ce petit incident ne concerne que nous deux.


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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptySam 7 Déc - 0:10
Après avoir parlé à Florence, je pris la direction des opérations, et sans pousser à fond les moteurs, je fais en sorte de profiter des différents courant aérien et de nous faire ainsi gagner du temps. L’Entreprise avançait vite et bien et j’étais satisfais de ses performances, c’est alors que mon second, Lars vient à ma rencontre et m’indique d’une voix où je peux entendre comme un peu de satisfaction :

Le Grand Diplomate souhaite vous voir, il a l’air en colère.

Je me doute bien de la raison de sa demande et que celle-ci a dut être formulé dans des termes beaucoup moins courtois, mais je connais mon interlocuteur et il restera toujours très professionnel, je lui indique donc en souriant :

Je finis les manœuvres, puis je vous laisse le commandement.

C’est donc sans me presser que j’entre, vingt minutes après dans ma cabine. J’y vois Raziel, les pieds sur ma table, des mégots jonchant mon sol d’ordinaire impeccable et je sens un air complètement vicié. Je dois dire que je ne suis pas surpris, car il essaye de marquer son territoire, un peu comme les chats qui griffent les meubles ou les chiens qui pissent partout. Je commence tout d’abord par ouvrir la fenêtre de la pièce tout en l’écoutant.

Une fois qu’il a fini de parler, je prends une chaise afin d’être à sa hauteur et je lui dis calmement :

Vous êtes comme beaucoup de nobles, vous ramenez tout à vous. Je ne comprends pas votre colère, vous avez désiré avoir mademoiselle Hans à vos côtés et maintenant elle peut vous consacrez tout son temps, car je l’ai mis exclusivement à votre service.

Je le regarde droit dans les yeux, de manière à ce qu’il comprenne, qu’ici, j’ai cette fameuse liberté dont je parlai hier, puis je continu toujours d’une voix calme, comme si nous discutions tranquillement :

Mademoiselle Hans, à fais son choix, et cela implique des conséquences, à la fin de cette mission quand nous serons de retour à terre, elle devra choisir entre rester dans les forces célestes ou bien vous suivre.

Je conclu ensuite en lui indiquant :

Je ne cherche pas à vous à m’en prendre à vous, où bien à vous atteindre, mais seulement à vous être agréable. Je reste maître de mon équipage et si vous désirez mettre fin à cette expédition, puisque je n’obéirais pas à votre ultimatum, je n’y vois personnellement aucun problème.

Je m’attends à une réaction à chaud du jeune homme qui me fais face, mais je ne m’inquiète pas outre mesure, si un diplomate veut abandonner une mission officielle car j’ai indiqué que sa maitresse devait se consacrer uniquement à lui, je n’en serai aucunement responsable. Je me permets même de sourire, restant assis sur ma chaise, toutefois, je reste sur mes gardes, afin d’éviter de me prendre un coup de poing bien ajusté.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 22:43
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Profession : scientifique fou
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C’était bien joué de sa part. Si Florence revenait sous son commandement, elle lui serait plus loyale qu’auparavant et si elle décidait de ne plus jamais revenir dans l’équipage, en imaginant que je l’accepte à mon service, au moins le capitaine conservait son autorité. Une assez bonne décision selon moi, même si agir de la sorte était assez cruel envers la mousse. Je commençais à revoir ma vision étriquée du capitaine que j’avais d’abord considéré comme un militaire stupide comme les autres : obéissant bêtement aux ordres et gueulant des directives pour renforcer sa virilité. Je soupirais et me détendis pour éviter un carnage. Plusieurs possibilités s’offraient à moi. Je pouvais abandonner dès maintenant et laisser le capitaine jouer avec ses hommes, il se lasserait vite si je ne répliquais pas. Mais l’inactivité n’était pas vraiment dans mes habitudes, j’avais plutôt tendance à être agressif. Je pouvais aussi utiliser Florence et mes domestiques pour heurter l’honneur du capitaine en prouvant que son équipage était indigne de faire partie de l’armée, c’était facile à mener. Mais j’écartais également cette possibilité car ma réputation risquait d’en pâtir si je transformais le Brick en monument de débauche. Il me restait une solution facile à mettre en place qui nous permettrait de régler une bonne fois pour toute ce problème, sans entacher notre honneur.

Je me levais calmement, et quittais la cabine sans excès d’aucune sorte. Avant de quitter définitivement la pièce, je jetais mon mégot dans la corbeille qui jouxtait le bureau., l’air pensif.

-Faites monter le petit-déjeuner dans ma cabine. Ah, et profitez-en pour me faire apporter les explosifs : cet équipage n’est visiblement pas à la hauteur de mes attentes, que ce soit pour son commandement ou ses activités nocturnes, je m’en voudrais de confier une mission d’une telle importance à un incompétent.


Et je refermais la porte du capitaine avant de prendre l’air sur le pont, comme si tout allait parfaitement bien. Il ne fallut pas longtemps pour que la capitaine ressorte à son tour pour reprendre le commandement du navire. Je n’agis pas immédiatement, je lui laissais le temps de s’inquiéter de ce que je pouvais bien préparer. Je passais une grande partie de la journée dans ma cabine, à réconforter Florence et à planifier notre mission à Aalz.

L’après-midi touchait à sa fin lorsqu’enfin je profitais d’une sortie du capitaine sur le pont principal pour l’arrêter. D’une voix forte, pour que tous ceux qui nous entouraient m’entende, je lui fis part de ma proposition :

-Les membres de votre équipage vous tiennent en haute estime capitaine. Certains m’ont vanté vos qualités de combattant. Que diriez-vous d’un affrontement, à mains nues bien sûr, je ne voudrais pas vous blesser trop sévèrement. Si je gagne, vous revenez sur les propos que vous avez tenu ce matin. Si vous gagnez, ma foi, je m’engage à respecter le vœu de votre choix. Mais ne perdez pas trop de temps à y réfléchir, vous ne gagnerez pas.


Et comme il restait silencieux durant un court instant, je repris aussitôt :

-Vous n’auriez tout de même pas peur d’affronter un homme de sciences comme moi ? Je suis ambassadeur, pas militaire. Il devrait s’agir d’une simple formalité pour vous. Que dira votre équipage si l’homme qui les commande n’est pas capable de prouver qu’il le mérite ?

Il avait le choix désormais : déshonorer son équipage et passer pour un lâche devant eux ou se battre. Je fis glisser ma veste au sol et entrepris de déboutonner ma chemise alors qu’un large cercle de curieux se formait déjà autour de nous.

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 10 Déc - 15:24
Finalement le jeune homme me surprend en renonçant à son ultimatum, il jette même le mégot dans la poubelle prévu à cet effet, même s’il en laisse plusieurs dizaines sur le sol de ma cabine que je vais devoir nettoyer. Mais ses bonnes résolutions volent en éclat quand il m’indique qu’il veut lui-même assembler la bombe, et qu’il veut la bricoler dans sa cabine avec les explosifs !

Mais je n’ai pas le temps de répliquer car il sort, me laissant nettoyer la cabine et l’aérer à fond, avant de reprendre mon service. Le matin se passe bien, principalement parce que mon invité reste dans sa cabine avec Mademoiselle Hans, à faire ce qu’il doit faire, en tout cas, pour une fois qu’il ne vient pas me voir, j’en suis le premier satisfais.

Bien sûr, je ne lui amène pas d’explosifs dans sa cabine, je n’ai aucune envie que l’Entreprise termine sa carrière dans une énorme boule de feu, tuant ainsi plus d’une centaine de personnes. Lorsque l’ambassadeur sort de sa cabine, je pense que c’est pour se plaindre de n’avoir pas reçu ses explosifs, mais à la place, il part dans une envolé lyrique.

Il commence tout d’abord par me complimenter, ce qui annonce que la suite sera bien moins sympathique, et effectivement car il m’annonce qu’il veut se battre avec moi ! Je dois dire que je m’attendais à beaucoup de chose, mais pas à ça ! Je me demande vraiment pourquoi on l’a choisi comme diplomate, d’habitude ce sont des gens qui reste calme en toute circonstance, qui évite de froisser les gens mais là, c’est plutôt exactement le contraire.

Je ne réponds pas tout de suite, et Raziel continu, et après avoir indiqué précédemment que je ne gagnerai pas dans un combat à main nu, maintenant dis le contraire, se faisant passer pour un homme de science et un diplomate. Bon, pour moi, je n’ai encore vu ni l’un, ni l’autre. Mais ce n’est pas fini, car il semble ajouter que si je suis devenu Capitaine, c’est parce que j’étais le meilleur en pugilat de mon équipage !

Quelques-uns de mes hommes, curieux, se sont réunis autour de nous, et je commence tout d’abord par leur dire :

Il n’y aura pas de combat, retournez à votre poste.


J’en vois beaucoup qui paraisse déçu, certain même était prêt à parier puisqu’ils avaient déjà sorti leur bourse, et je me demande si la côte m’aurait été favorable. De toute façon, la question n’est pas là, et j’attends que mes hommes soient à leur travail, pour répondre à l’homme qui se déclare comme mon adversaire :

Monsieur Harmony, vous êtes sur un vaisseau de guerre, les duels sont bien entendu strictement interdits. Ensuite, je suis assez mauvais en combat à main nu, et même si je gagne, je ne vois pas en quoi vous présentez la tête en sang aux Urans va aider notre mission.

Je m’arrête un instant, car Perceval Garlick, le chef des commandos d’abordage se met à mes côtés, comme s’il voulait me protéger. Je lui fais signe que tout va bien, et il recule d’un mètre, mais reste vigilant, je continu donc sur ma lancé :

Vous avez dû constater ce matin, que je n’ai pas apporté ce que vous m’avez demandé, il est très dangereux pour un civil de manipuler des explosifs, et encore plus dans un environnement tel que le nôtre qui peut bouger brusquement. Le maître artificier a créé une bombe selon vos directives, et elle vous sera livrer quand nous débarquerons, demain matin.

Je m’arrête là, inquiet de la réaction de mon interlocuteur, espérant qu’il saura attendre encore quelques heures avant notre débarquement. Une fois que nous serons sur l’île volante des araignées géante, il sera suffisamment occupé pour vouloir se battre avec moi, enfin, je l’espère.

Raziel Harmony
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMer 11 Déc - 16:47
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
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J’étais aussi déçu que les autres membres de l’équipage, mais j’étais forcé de reconnaître que l’humilité du capitaine forçait le respect. Malgré mes provocations, il avait su garder la tête froide là ou moi-même j’aurais cédé dès la première seconde. J’étais tombé sur plus agaçant que moi, chose excessivement rare. Et le comportement du capitaine venait de couper court à mon envie de le contrarier : c’était un homme raisonnable, fade, sans passion d’aucune sorte. Je reboutonnais ma chemise, l’air surpris. Pour la première fois depuis longtemps, je tombais à court d’imagination pour nuire à quelqu’un qui m’avait énervé. Je restais là quelques instants, sans savoir où me mettre. J’avais été persuadé que mon plan allait marcher. Enfin, je baissais les bras, il n’y avait pas de conflit à mener si l’un des deux partis refusait de se battre.

Je me surpris à être déçu du comportement du capitaine. Même si je ne l’appréciais pas, un bon combat entre hommes aurait remis les choses au clair entre nous deux. Il descendit encore dans mon estime mais je ne le considérais désormais plus comme un ennemi, juste un homme ennuyant. Il ne valait pas la peine que je cherche des moyens de lui nuire d’une manière ou d’une autre. L’air songeur, je quittais une nouvelle fois le capitaine, mais cette fois je m’enfermais dans ma cabine. Florence m’assaillit de questions mais je n’y répondis pas.

Comme à mon habitude lorsque j’avais besoin de réfléchir ou simplement envie d’être au calme, je me plongeais dans mes études. Je commençais par revoir toutes les possibilités pour notre voyage à Aalz puis me penchais sur la façon dont j’allais devoir me renseigner à propos de l’Atronos. Et, dans le cas où nous aurions du temps supplémentaire, j’étudiais quelques caractéristiques qu’il me plairait de connaître à propos de certaines espèces. Les Urans existaient presque depuis l’Aube de temps, c’était l’occasion ou jamais de profiter de ce savoir millénaire. Quels immenses secrets pouvaient-elles bien garder au sein de leur mystérieuse cité ? Cela dura jusqu’au lendemain, je ne m’arrêtais que pour dormir quelques heures. Même lorsque Florence vint se frotter à moi, je la repoussais, fermement mais sans méchanceté. Je n’étais tout simplement plus d’humeur à m’amuser, le capitaine m’en avait gâché tout plaisir.

Je me levais tôt pour voir apparaître la Cité des cieux dans toute sa majesté. J’ignorais si nous allions survivre à une telle expédition, mais le spectacle en valait le coup, c’était certain. Et encore une fois, j’allais marquer l’histoire. De quand datais le dernier vrai contact entre Daënastre et cette civilisation mystérieuse ? Cela remontait à des siècles au moins. Y en avait-il jamais eu d’autres ? Enfin, je n’étais pas là pour ça : je resserrais ma sacoche contre moi et vérifiais une dernière fois que l’Atronos y était bien. C’était maintenant que tout allait se jouer. Lorsqu’on vint me proposer la bombe que j’avais demandé, je refusais poliment. J’avais perdu tout envie de jouer gros. Pour cette fois, j’allais mener la mission de façon régulière, sans excès de folie ou d’ardeur particulière. Tant pis pour le maître artificier qui avait concocté un tel engin, j’étais sûr qu’il lui trouverait un usage sur un tel vaisseau de guerre.

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyVen 13 Déc - 13:35
Raziel reboutonne sa chemise et s’en va sans dire un mot dans sa cabine d’où il ne ressort que le matin. Nous sommes alors en vue de la Cité des Cieux, et bien que j’aie observé pendant des heures sa structure à l'aide de ma longue vue, je n’en crois toujours pas mes yeux. Cette armature est gigantesque, on pourrait facilement poser tous les brics de l’escadre des Forces Célestes, qu’il resterait encore de la place !

Je vois le maître artificier se déplacer jusqu’à la cabine de l’ambassadeur, avec une grande caisse contenant sans aucun doute la bombe qu’il a fabriqué, mais ce dernier a dû changer d’avis car l’officier repars avec son contenant encore plein. Je ne peux m’empêcher d’être soulagé de son choix, car je n’ai pas l’âme d’un kamikaze, et même si notre bluff aurait fonctionné et que nous serions ressortit indemne après des provocations de notre part, les Urans, auraient cessé toutes communications avec les Daënars, ce qui aurait sonné l’échec de notre mission.

Je fais stopper l’Entreprise à une centaine de mètres d’un des nombreux accès, et conformément aux consignes de l’instigateur de cette expédition, je lève un drapeau blanc. Rien ne bouge pendant plusieurs minutes, et je me demande si les habitants de bout de rocher nous trouvent tellement insignifiant qu’ils vont nous laissez poireautez pendant des jours. Mais au bout d’une dizaine de minutes, je vois une toile se soulever devant une entrée et je prends çà comme une invitation, surtout que l’accès permet à mon navire de se frayer un chemin, sans trop de peine.

J’indique donc à mon second, Michael Lars, de prendre ce passage. Lentement l’aéronef est comme mangé par un énorme monstre et après deux cent mètres apparait un quai où, avec milles précautions, nous accostons. Deux Urans nous attendent et je suis abasourdis par leurs physiques de monstrueuses araignées. Une surtout, la plus grosse est hérissé de pointe et semble capable de découper un homme en deux sans effort.

Pourtant, je dépose mes armes, soit mon épée et mon pistolet à l’armurerie et demande à Perceval Gallick, le chef des commandos qui va me servir d’aide de camp, de faire de même avec son fusil Mark Vulcain. Je le vois tiquer à ma demande, mais il s’exécute sans un mot, comme à son habitude. C’est donc sans défense que nous attendons l’ambassadeur devant la passerelle nous permettant de rejoindre les créatures.

Dans mon for intérieur, j’espère vraiment que cet homme sait ce qu’il fait, car sinon, c’est la dernière fois que je mets les pieds sur mon navire. J’ai déjà donné des consignes au cas où je ne reviendrais pas à mon second. Si au bout d’une semaine, il n’a pas de nouvelle, il devra partir et nous abandonner ici, afin de rendre compte de l’échec de la mission au Haut Général des forces célestes, Manfred de Richtofen.

A titre plus personnel, je lui ai donné deux lettres, une pour ma famille et une autre pour Katelyna Drossel. Après tout, on ne sait jamais ce qui peut arriver…

Raziel Harmony
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptySam 14 Déc - 0:44
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Tout compte fait, je n’avais pas la moindre idée de la façon dont allaient se dérouler les choses. Même si j’avais toujours eu un talent évident pour ce qui est de la diplomatie et des négociations, tout cela prenait une forme bien différente lorsqu’on devait faire affaire avec des « araignées géantes », vulgarisation que je gardais pour moi sous peine de me voir trancher en deux dès mon arrivée. Une nouvelle fois, je comptais sur mon instinct pour me guider dans cette folle entreprise. Le capitaine m’attendait avec son aide de camp devant la passerelle. Je m’arrêtais quelques instants devant lui, le jaugeant de la tête aux pieds, suivi de près par mes domestiques qui transportaient les cadeaux.

-Il est toujours temps de renoncer capitaine, je n’aurai pas besoin de vous à l’intérieur de la citadelle. Cependant, si vous insistez pour m’accompagner, tenez-vous à carreau. Désormais, on entre dans mon domaine d’expertise, je vous saurai gré de garder le silence, sauf si vous n’avez plus d’autre choix. Et respectez mes décisions, même si elles paraissent étranges sur le moment. Il n’y a pas pire image pour une nation qu’une délégation avec des tensions internes, croyez-moi.

Puis je le dépassais et descendis la passerelle pour parvenir devant les deux Urans devant lesquels je m’inclinais gracieusement alors que mes hommes déposaient les présents à leurs pieds, heu… pattes. L’un des deux individus qui nous accueillaient était un guerrier, c’était une évidence au vu de son corps taillé pour le combat. Le simple fait que seuls deux Urans nous reçoivent montrait bien quel intérêt cette espèce nous témoignait. Je ne saurais dire s’ils étaient réellement intéressés par les babioles aux couleurs chatoyantes qui étaient offertes mais leur regard changea indéniablement quand mes domestiques les déposèrent. Elles avaient été créées spécialement pour l’occasion. La plupart étaient des casse-têtes. J’en étais moi-même friand, aussi choisir les plus difficiles avait-il été pour moi une tâche agréable. Une fois que j’eus trouvé lesquels donnaient le plus de fil à retordre, j’avais demandé à des artisans d’Alexandria de travailler ensemble sur leur élaboration en des formes tarabiscotées et des couleurs resplendissantes. Il y avait peu d’informations qui circulaient à propos de cette espèce, mais leur attrait pour ce genre d’objets était connu puisqu’ils marchandaient régulièrement avec certaines communautés en Daënastre.

D’une voix douce et calme, que je maîtrisais parfaitement, je pris la parole :

-Acceptez mes plus sincères remerciements pour avoir accepté que nous accostions ici, au sein même de la merveilleuse Cité des cieux. Puisse Orshin vous bénir mille fois pour cette grâce que vous nous accordez. Je suis l’ambassadeur Raziel Harmony, votre humble serviteur, et voici deux amis qui m’accompagnent.


Je ne pris pas la peine de préciser leurs noms. Nos interlocuteurs n’en avaient probablement rien à faire de toute façon.

-Nous sommes ici pour nouer avec votre cité des liens d’amitié et d’échange qui sauront éveiller votre intérêt, j’en suis certain.

Orshin
Orshin
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyLun 16 Déc - 12:35
Irys : 120177
Profession : Passeur de balai
A défaut de murs, de baraquements, de quais, l'île d'Aalz n'offrait pour seul socle que le vide intégral. Pas de tours, pas de forteresse, rien de tout cela, tout n'était que toile et soie, sur cette plateforme vagabonde. Il n'y avait pas d'accès pour le vaisseau, pas de socle d'atterrissage, pas de tunnel creusé dans les fils blancs pour que le navire aborde les côtes. Si cela n'était pas évident, les Urans n'aimaient pas les visiteurs, ils étaient colons de ce monde, et en tout bons conquistadors qu'ils se considéraient, ils n'appréciaient d'aucune sorte que ce soit leur territoire qui soit sujet à ce genre de frivolité. On ne négocie pas avec les Urans, ce sont les Urans qui négocient avec nous.

A ce titre, et en raison d'une surface trop lisse et cerclée, le seul endroit où le vaisseau put se poser fut sur un îlot, écarté du cocon central, mais relié à lui par d'innombrables fils. L'archipel formait un immense réseau de lianes, reliant chacune de ses composantes en une seule même entité. En dépit de la distance de leur petit refuge avec l'île, l'Entreprise fut très vite remarquée et à peine fut tirée la plateforme pour y descendre que des dizaines d'araignées convergeaient vers eux, dansant de leurs gigantesques pattes velues vers le vaisseau, qui, de toute évidence, n'avait rien de bienvenue.

En ronde, elles cernaient le bateau, l'une d'entre elles tissa même une toile épaisse qu'elle enroula à l'ancre, l'accrochant à l'un des rochers avoisinants pour qu'aucun engin ne puisse assurer quelconque fuite. Des murmures se mirent à résonner, pas tant des paroles, mais plutôt des cliques de mandibule qui résonnaient dans le vide. Ensemble, elles semblaient former un périmètre autour, tant des représentants que de l'intégralité de leur corps. En fait, avant même que quiconque ne le devine, trois araignées avaient déjà fait immersion sur le vaisseau, deux sur la proue, un à la poupe.

Silencieusement, elles écoutèrent les paroles insolentes de l'indigne création du père Tisseur, qui, de toute évidence se prenait pour ce qu'il n'était pas. Les crocs exorbitants des Urans se tournèrent vers chacune de leurs homologues, sondant comme pour savoir que faire. Sans doute serait-il préférable de faire comprendre à leurs "invités" quel sens les négociations prenaient généralement. Les humains n'avaient rien à faire ici-haut, à moins d'avoir été explicitement invité et il faut avoir d'excellentes raisons pour que ce soit accepté.

Une araignée, dépourvue de défenses et au regard moins menaçant que toutes les autres, fut celle qui s'avança pour parler.

- Nous n'avons rien accepté de la sorte, humain, vous violez les frontières de notre territoire comme si vous y aviez été convié, mais rien ici n'indique que vous devez demeurer sur cet îlot et vos ... "trésors" ne vous offriront certainement pas un droit de séjour ici.

Une à une, toute la meute d'araignées avançaient, lentement, mais sûrement, à l'affût de la moindre réponse hostile de la part de l'équipage du navire. La diplomate poursuivit.

- "L'amitié" n'a aucun intérêt pour nous, alors énoncez-moi une seule bonne raison pour laquelle nous vous laisserions demeurer entre nos murs, petite créature, ou même partir.

Bonjour, je suis le Mj:

Invité
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyLun 16 Déc - 23:30
Lorsque j’entends l’araignée, censé être diplomate prononcé des paroles aussi menaçantes, je me demande vraiment dans quoi je me suis engagé, pourtant, je n’ai plus vraiment le choix de faire marche arrière. Heureusement, la chaudière est toujours sous pression et avec les moteurs au maximum, je pense pouvoir faire partir l’Entreprise même s’il faut pour cela arracher le rocher de son socle, mais j’aimerais ne pas en arriver à de telle extrémité.

Je souhaiterai parler, mais je ne suis pas un ambassadeur, celui sensé jouer ce rôle est en face de moi, et je dois lui faire confiance pour redresser la barre, comme on dit dans les Forces Célestes. Je ne parle pas aux araignées géantes, mais j’indique à mes troupes dans un murmure :

Vite, tout le monde à genoux, faite passer le mot.

Et joignant le geste à la parole, je me mets en position de soumission, pour bien faire comprendre que nos intentions ne sont pas hostiles. C’est donc plus d’une centaine de personne qui se retrouvent ainsi, et je suis bien content d’avoir enlevé son arme à Perceval, car il semble détesté cette situation et même si je le comprends, nous n’avons guère le choix dans ce moment et il doit s'obliger à garder son calme.

Il ne reste donc debout que Raziel et ses domestiques, même Florence, qui était sortit de la chambre pour regarder les Urans a suivit mon ordre alors que rien ne l’y obligeais, mais je suppose que son instinct de survie a pris le dessus.

Nous restons donc à genoux, espérant que Raziel trouvera les mots justes, pour éviter que l’on doive combattre pour sortir de cette île volante, qui pourrais devenir notre tombeau à tous. Le plus dur c’est que personne n’entendra parler de notre mort, je connais assez bien l’amirauté pour savoir qu’elle va étouffer l’affaire, surtout avec le décès d’un fils de gouverneur. Nous serons simplement présumés disparu dans un accident et plus personne n’ira embêter les Urans pendant une centaine d’années.

De toute façon, comme avant chaque mission, j’ai mis à jour mon testament, donnant mes maigres biens à mes parents. C’est à ce moment que je pense à Katelyna, j’espère qu’elle se remettra vite de ma mort et qu’elle trouvera un homme qui saura la comprendre et l'aimer, non pour la richesse des Drossels mais pour elle-même.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 1:41
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Je dois avouer que je ne m'attendais pas vraiment à celle-là. Je savais que les Urans ne se comporteraient pas comme des êtres humains, mais je pensais qu'elles accepteraient au moins de recevoir un ambassadeur de la plus grande nation de ce monde. Visiblement, je m'étais lourdement trompé. La vision de notre civilisation par les Urans était désormais très claire : aucune monnaie d'échange ne pouvait nous autoriser une entrée dans la cité, ni même de quelconques renseignements, et ils se fichaient pas mal des relations diplomatiques. Autrement dit, tous les avantages que j'aurais pu négocier venaient de s'effondrer et mon début de plan avec. Cependant, je n'avais pas dit mon dernier mot. Pour ma part, aucun testament ne m’attendait. Et pour cause, j’avais bien l’intention de revenir vivant de cette expédition. Durant le trajet, je n’avais eu de cesse d’imaginer ma mort, mais maintenant que j’y étais, j’allais tout faire pour revenir raconter ce que j’avais vu. J’étais le premier homme à mener une telle expédition depuis cinq siècles au moins ! Un peu d’énergie que diable ! Sans doute, de retour sur la terre ferme, les gens allaient nous accueillir en héros et raconter nos exploits. Nous étions des héros après tout : braver les monstres les plus effroyables et l’inconnu pour parvenir à nos fins. J’espérais que l’histoire se retienne tout de même de citer mes parties de jambe en l’air avec la mousse.

Lorsque Fabius s'agenouilla, suivi de près par tout son équipage, je levais un sourcil. Qu'est-ce qu'il ne comprenait pas dans "ne prenez pas d'initiative" lui ? Notre respect lui-même ne devait avoir aucune espèce d'importance à leurs yeux. La seule reconnaissance qu'ils chérissaient était celle de leur Architecte. Que de misérables créatures comme nous s'agenouillent devant eux ne leur faisait ni chaud ni froid. D’un geste, je congédiais mes domestiques, puis je m’éclaircis la voix avant de m’adresser à cette assemblée désormais nombreuse :

-Un homme se trouve dans un couloir circulaire dans lequel sont disposées des lampes à intervalles réguliers. Chacune des lampes est allumée ou éteinte, selon un schéma parfaitement aléatoire. Le couloir est circulaire, si bien que si l’homme marche assez longtemps, il sera de retour à son point de départ, quoi qu’il arrive et quelle que soit la direction qu’il prend. Ma question est : comment cet homme peut-il savoir combien il y a de lampes dans le couloir ?

J’adressais un regard d’excuse au capitaine. Certes, c’était bien maigre comme plan, mais c’était tout ce que j’avais : exciter leur curiosité était la seule solution qui s’offrait à mon esprit. Et pour cela, quoi de mieux qu’une énigme ? J’excellais moi-même dans le domaine et les Urans semblaient raffoler de ce genre de réflexions complexes. Ce qui était sûr, c’est qu’il leur faudrait plus de quelques minutes pour la résoudre, et j’espérais assez de tracas pour commencer à prendre en compte ma misérable existence comme n’étant peut-être pas si inintéressante.  Je fermais les yeux, prêt à me faire trancher la tête pour ce qui aurait pu passer pour une perte de leur précieux temps.

énigme:


Dernière édition par Raziel Harmony le Mar 17 Déc - 14:30, édité 1 fois

Orshin
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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 10:33
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Les urans semblèrent adopter une posture déjà bien moins hostile lorsque l'équipage se mit en position d'innocence. La plupart faisaient toujours cliqueter leurs mandibules comme si des menaces en émanaient constamment, mais ils demeuraient tous plus ou moins calmes. Nul doute que cet ordre fut sans doute celui qui fut le plus intelligemment donné jusqu'alors. Les membres du peuple araignée, déjà, se satisfaisaient de cette modestie qui arborait les traits de la plupart des soldats présents sur leur îlot. Lorsque Raziel énonça son énigme, la diplomate qui l'avait reçu eut un mouvement de recul très léger et très lent. Doucement, avec une extrême tranquillité, elle pencha ses yeux perlés sur le jeune homme, comme si elle essayait de savoir quel genre d'être pouvait être aussi ... indescriptible. Elle articula de sa voie crissante.

- Est-ce pour cela que vous dérangez l'harmonie de notre cocon, bout de chair ? Une énigme ? Si encore elle était intéressante, j'aurais au moins passé du temps à réfléchir. Brisez une lampe, ou retournez-la, ou posez-la sur le sol. Vous moqueriez-vous de nous ?

La rumeur arachnide qui suivit devint de mauvais augure, les Urans n'appréciaient que le pragmatisme, une perte de temps n'était jamais une option. C'était également pour cette raison que la diplomate n'avait pas encore donné l'ordre que l'on dévore chacune de ces petites proies, ils faisaient partie de la nation d'en bas, des daënars. Il serait affligeant qu'ils gardent un sentiment d'amertume envers eux pour un impertinent qui aurait joué avec leur patience. Alors, à défaut de crocs, l'araignée renvoya des mots.

- Je suis connu de tout individu, beaucoup m'invoquent, très peu m'ignorent, ces premiers sont rois, ces derniers sont plèbe. M'invoquer est très facile, il suffit d'un peu de bon sens et d'une pointe d'humilité. Que suis-je ?

Un silence plana, suivant les paroles de la bavarde qui fixait tant Raziel que Fabius et l'autre personne qui les accompagnait. Mais l'araignée poursuivit.

- Si vous ne pouvez invoquer ce dont je vous parle, alors j'aurai de quoi vous enseigner une leçon qui vaudra toutes les connaissances du monde, mais qui sera infiniment plus douloureuse. Peut-être que vos amis sauront, eux.

Enigme:

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 12:13
Après avoir congédier ses domestiques, Raziel enchaine sur une énigme que je ne comprends pas, pensant qu’il doit y avoir un piège, car elle ne doit pas être si facile. Finalement la réponse à propos de l’énigme prononcé par l’araignée dépourvu d’épine arrive assez vite et est conforme à ce que j’avais moi-même pensé.

S’ensuit une nouvelle épreuve, et j’ai beau me creuser la tête, je ne trouve pas un début de réponse, en plus j’ai toujours été complètement nul à ce genre de jeux, tout ce qui est casse-tête, où il faut se prendre le chou pour trouver la bonne solution. Le pire était l’exercice des trains qui partaient à une heure bien précise et il fallait trouver l’endroit où ils se croisent, ou alors cette fameuse baignoire qui se vidait.

Bref, je ne bouge donc pas de ma position, le vent continuant à souffler sur notre navire, pendant que j’attends que le diplomate trouve la bonne solution. Je dois dire que je suis quand même inquiet, car si nous ne trouvons pas, l’Uran qui nous fais face, a indiqué que son interlocuteur subira une leçon, et en tant que militaire, je ne peux pas laisser passer çà. Si l’ambassadeur est en danger, nous allons devoir combattre pour le protéger, même s’il risque d’y avoir des pertes dans nos rangs, puisqu’à partir du moment où l’on m’a donné cette mission, j’ai accepté cette responsabilité.

Un petit détail me revient en mémoire, comme quoi ses araignées étaient carnivores, je me demande si je pourrais les amadouer avec de la nourriture, mais j’abandonne l’idée assez vite, je ne tiens pas à réveiller leurs instincts de chasseuses, je préfère garder cette option en ultime secours. Je n’ai donc plus qu’à attendre, si j’étais croyant, je prierai les Architectes, mais ce n’est pas le cas, donc je ne peux que me remettre dans les connaissances de Raziel, espérant qu’à défaut d’être un bon diplomate, c’est un excellent logicien.

Sinon, on est tous mort.

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 20:34
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Je me retins de soupirer. Soit, j’allais peut-être devoir être plus précis. La réponse qu’il venait de me donner équivalait à un « je prends un marteau pour casser le mur et sortir du tunnel » enfantin. Bien évidemment, il n’était pas autorisé de briser une lampe ou de la retourner. Aussi, lorsqu’il me proposa sa réponse, je secouais la tête :

-Je me suis mal exprimé : la seule façon d’interagir avec une lampe est de l’éteindre si elle est allumée ou de l’allumer si elle est éteinte. A part ça la seule action que vous pouvez effectuer est vous déplacer dans le couloir. Je répète donc ma question : comment savoir combien il y a de lampes dans le couloir ?


Me prenait-elle pour un idiot au point de présenter une énigme si facile ? En tout cas j’avais hâte de savoir si elle parviendrait à résoudre celle-ci, que j’avais moi-même élaboré. Mon interlocuteur prononça à son tour un problème, qui sonnait d’ailleurs beaucoup plus comme une menace. Sans un mot, je m’assis alors en tailleur, sous le regard surpris de tous, et je me mis à réfléchir intensément. Il ne s’agissait pas d’une énigme, mais d’une devinette, la différence était de taille. Cette dernière nécessitait de l’intuition, chose que je n’étais pas sûr de posséder, contrairement à la logique. Les mandibules gigantesques qui me dominaient me perturbaient. Il fallait que je réfléchisse. « Ces premiers sont rois, ces derniers sont plèbe » … Qu’est-ce qui fait d’un Roi un Roi ? L’argent bien sûr, le pouvoir, le charisme, sa capacité à commander… Non, cela ne pouvait pas aller si loin, il fallait que je réfléchisse à la manière d’un Uran. Je n’avais aucune idée de la façon dont je devais m’y prendre pour faire une telle chose. « Beaucoup m'invoquent » ? Qu’est-ce qu’on invoque ? Les Architectes généralement, d’autres secrets plus sombres de temps en temps… Mais il s’agissait visiblement d’une façon de s’exprimer comme une autre, à ne pas prendre au pied de la lettre… Un peu de bon sens et d'une pointe d'humilité : ce n’était pas les Architectes donc, puisque je leur adressais plus ou moins régulièrement des prières (à chaque fois que ma vie était menacée de façon radicale) et pourtant je savais être dénué de toute humilité. Et de toute façon, la description ne correspondait pas : « très peu m’ignorent », c’était tout de même tout un continent dans le cas des Architectes.

Raaaaaaah, je détestais être tenu en échec, surtout par ce genre de devinette enfantine. La politesse alors ? On dit bien « la politesse des rois ». Et puis cela fonctionne avec la pointe d’humilité. Mais non, on « n’invoque » pas la politesse, ça ne peut donc pas être la réponse. Soudain, la réponse m’apparut. Se pourrait-il que ce soit… Oui, cela pouvait correspondre… Je me relevais et répondis, brisant le silence qui s’était instauré :

-L'hospitalité ?

Certes, on n’invoque pas non plus l'hospitalité, mais j’avais déjà trop attendu et cela sonnait déjà beaucoup mieux qu’« invoquer la politesse ». Avec un peu de chance, j’avais la bonne réponse et l’Uran avait simplement fait une erreur de traduction.

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMer 18 Déc - 7:38
Alors que je m’attendais à ce que l’Ambassadeur réfléchisse de nombreuses heures à l’énigme, puisque nos vies étaient tous en jeu, ou bien qu’ils nous consultent, car nous étions tous dans le même bateau, au sens propre comme au figuré, Raziel réponds, mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que voulais les araignées géantes.

Je décide donc de prendre un risque et je prends la parole, d’une voix pleine d’humilité, toujours à genoux :

Tout d’abord nous nous excusons d’être entré sur votre territoire sans votre accord, ensuite si nous sommes venus, c’est pour commercer avec vous, nous sommes des créatures impatientes et nous ne pouvions attendre pour vous rencontrer.


Je reprends mon souffle :

C’est vous et le grand Architecte Orshin qui nous avez créer ainsi, veuillez donc nous pardonnez. Nous sollicitons votre aide car vos marchandises sont extrêmement précieuses et nous avons en avons besoin.

J’ajoute ensuite en relevant la tête, un simple :

S’il vous plait ?

Explication:

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMer 25 Déc - 12:01
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Les uraans ne semblaient plus se soucier des devinettes, les jeux étaient passés, le problème était désormais de savoir que faire d'intrus qui n'avaient cure de la politesse, des principes élémentaires de visite. Le sens de l'ironie de l'araignée semblait avoir échappé à Raziel, car si cette "énigme", toute énigme fut-elle, ne devait en rien s'apparenter à une anodine bêtise dû à un instant frivole de l'araignée. C'était un véritable message qu'il fallait comprendre et non une solution, et ce message imposait la clarté et l'humilité de la demande.

Alors lorsque la mauvaise réponse fut donnée, un claquement de mandibules résonna derrière la négociatrice, laissant apparaître la silhouette bien plus imposante d'une araignée, qui semblait fournie d'une véritable épée en guise de dards et d'une armure à pointes en guise de dos. Ses crochets caressaient l'herbe sur laquelle ils glissaient, promettant une sentence bien plus cruelle que ce qui aurait été imaginé. Et, alors que la combattante se posta au côté de sa compère, prête à lever ses pattes aiguisées, une solution altière s'émana d'une assistance dont on ne soupçonnait pas la clarté d'esprit.

Si l'ébauche de Fabius ne parvint d'abord qu'à faire se geler les araignées, ce fut vraiment le mot de fin qui enclencha chez la négociante, un grincement qui apaisa la posture de tous les urans dans l'assemblée. Elle reprit donc.

- Vos amis le savaient donc. Les erreurs sont si ... humaines, mais il est bon de savoir que dans une réflexion commune, vous pouvez toujours atteindre la vérité.

Son ton était rempli de dédain, comme si elle parlait à des macaques qui venaient d'apprendre à compter jusqu'à deux. La véritable marée d'araignées finit par s'estomper, une fois que fut donné l'ordre que seule la garde reste aux côtés de la négociante. Celle-ci émis quelques cliquetis, qui résonnèrent jusqu'au cocon, duquel sortirent quelques unes de ses homologues qui commencèrent à élargir le fil de soie qui les reliait jusqu'au centre de la cité. Le temps que la passerelle pour les humains se fabrique, l'uran en revint à ses manières.

- Je m'appelle Sherrah, représentante d'Aalz ici, comme ailleurs. Dites-moi donc ce que vous voulez de nous et nous verrons bien si vous pouvez passer ce pont. Tout a un prix, néanmoins ...

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyLun 30 Déc - 22:58
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Lorsque le capitaine prit la parole, je me retins de lui demander de se taire sur-le-champ : c’était déjà assez compliqué comme cela, inutile d’y ajouter le discours grossier d’un simple militaire, d’autant plus que je lui avais demandé de ne pas intervenir. Grand bien m’en fit, puisqu’il nous sortit d’une situation désespérée, bien que je ne comprenne pas vraiment comment.  Les Urans semblaient sur le point d’en finir avec nous, ou du moins avec moi, mais les paroles du capitaine les arrêtèrent. Ainsi il suffisait de les supplier pour les faire changer d’avis ? Et bien, c’était bon à savoir, pensais-je en haussant les épaules.

Pourtant, je ne connaissais toujours pas la réponse à leur soi-disant devinette et je notais bien qu’elles-mêmes avaient esquivé habilement mon énigme, je ne les croyais pas capable de trouver la réponse de toute façon. Lorsque l’araignée se présenta, je répondis simplement :

-Nous sommes enchantés et honorés de faire votre connaissance Sherrah.

Il était temps de passer aux choses sérieuses. J’aurais préféré attendre d’être dans la cité mais j’avais peur que, si je ne dévoilais pas mes véritables intentions, elles ne me laisseraient pas pénétrer dans la cité. Aussi, je tirais l’Atronos de ma sacoche et le présentait à ses yeux avec un peu de réticence. Il s’agissait de mon bien le plus précieux, même s’il ne m’appartenait pas officiellement. J’avais voué la dernière année de ma vie à l’étudier et à récolter des informations à propos de cet artéfact. S’il venait à disparaître, c’était des mois de travail qui partaient en fumée. Sans parler des risques que j’avais pris pour m’en emparer et pour échapper à la vigilance du gouvernement. Celui-là même qui m’aidait aujourd’hui en me fournissant un voyage tous frais payés avec un escorte pour me rendre à la cité des cieux, quelle ironie ! Enfin, mes recherches allaient rendre service à tout le monde, disons que ce n’était qu’un petit emprunt.

-Nous sommes envoyés par le gouvernement pour renouer des liens avec votre peuple. Mais il y a autre chose également, qui ne concerne que moi : je viens me renseigner sur cet ouvrage. Vous seuls possédez le savoir nécessaire pour m’assister dans ma quête. Je viens donc humblement demander votre aide.

En vérité, je ne portais aucun intérêt aux discussions diplomatiques entre les deux entités, la seule chose qui m’importait était l’Atronos mais je ne voulais pas trop éveiller les soupçons du capitaine. Que je ne l’aie pas informé de mes réelles intentions avant de débarquer était déjà bien assez suspect. Je lui en devais une d’ailleurs, il venait de nous sauver la vie avec brio. Peut-être n’était-il finalement pas si inutile que cela… Et, qui sait, il pourrait même se révéler utile d’ici à la fin de notre petite excursion dans la cité des Urans. Mon opinion le concernant ne changeait pas, mais je commençais à envisager qu'il ne soit pas qu'un obstacle sur ma route.

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La Cité des Cieux [PV Fabius] - Page 2 EmptyMar 31 Déc - 16:50
Je sens mon cœur manquer un battement quand je vois une immense machine de combat biologique s’approcher de notre groupe, je crois même notre dernière heure arriver, car je ne vois pas comment percer cette armure chitineuse. J’ai pourtant de nombreux canons à ma disposition, mais il faudrait des obus perforants et je n’en possède pas. Je me promets d’ailleurs, si je survis à cette rencontre, d’en posséder sur mon futur aéronef.

J’en étais là de mes réflexions quand, comme par magie, la grande majorité des araignées géantes reculent, et certaines font même un passage pour nous, afin que nous puissions accéder à leur cité ! C’est vraiment inespéré et je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement après ce coup de théâtre. J’apprends également que notre interlocutrice se nomme Sherrah, ce qui est un joli nom pour une horrible créature.

Raziel lui réponds de manière diplomatique avant de lui exposer les raisons de notre présence ici et de sortir un livre par la même occasion. Je suis surpris par son geste, ne comprenant pas pourquoi il demande des renseignements aux Urans, ce ne sont pas des bibliothécaires ! A moins qu’il ne s’agisse que d’un nouveau cadeau, ou bien une énigme peut-être ? De toute façon, cette partie là des négociations ne me concerne pas, à la place je préfère mettre à l’abri mon équipage, c’est pourquoi, puisque les araignées ont reculé, je dois moi aussi faire un geste d’apaisement.

Je me remets donc debout et je demande à mon second, d’une voix normale :

Monsieur Lars, veuillez faire descendre tout l’équipage dans les soutes et que personne ne remonte sans mon ordre, ils ont retiré leurs troupes, nous allons faire de même. Vous pourrez remonter quand nous seront partit.

Mon équipage, bien discipliné, et marchant doucement pour ne pas donner l’impression d’une attaque, exécute mes directives. Il ne reste plus que les araignées, Perceval, Raziel et moi, et… Florence ? La jeune femme est en effet là, visiblement mal à l’aise et ne sachant pas quoi faire. Je soupire, ne comprenant pas ce nouveau drama, je vais donc à sa rencontre et lui demande d’un air agacé :

Mademoiselle Hans, pourquoi vous êtes encore le pont ?

Mon interlocutrice me regarde avec des grands yeux apeurés et me réponds d’une petite voix, pleine d’espoir :

Je fais encore partie de cet équipage ?

Je lève les yeux au ciel, enfin, vers le haut, puisque nous sommes au niveau des nuages et je lui indique d’une voix qui n’admet pas de discussion :

Vous êtes réintégré, maintenant allez rejoindre vos deux amies, mademoiselle Lens et Marschall et je ne veux plus vous voir jusqu’à notre retour, est-ce clair ?

La jeune mousse me saute au cou et me dit :

Merci, merci, Fabius.

Puis elle reprend ses esprits et me fais un salut impeccable avant de descendre enfin sous le pont principal. Je peux enfin retourner voir le petit groupe afin de savoir si les Urans acceptent de nous laisser pénétrer dans leur cité, ce qui serais formidable.

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