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Chroniques d'Irydaë
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 [Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route...

Gwen Feien
Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyVen 24 Mar - 18:26
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
La foule défile devant mes yeux. Un bon mélange d’individus. Toutes les classes viennent dans cette partie de Cerka à la recherche de prothèses et autres bricoles. Rien à voir avec l’ampleur du marché de la rouille à Alexandria, mais tout de même intéressant pour un œil avisé. Pas comme ce chenapan qui a mis la main où il ne fallait pas. J’ai vite fait de lui attraper le poignet et de lui tordre.

« Je ne m’amuserais pas à ça si j’étais toi ! »

Il me regarde avec de grands yeux effrayés et peut-être même étonnés. Il a de quoi l’être, il aurait pu bien plus mal tomber, se retrouver rossé et arrêté par la milice. Ce qu’il ignore c’est que je suis moi-même une voleuse et que je n’ai aucune raison d’agir ainsi, ce serait contre-productif : je risquerais de me mettre à dos le gang de voleur de la ville. De toute façon, croyez-le ou non, mais il y a une éthique à respecter dans ce métier. Enfin, si on veut vivre vieux.

« File avant que je ne change d’avis. »

À peine l’ai-je lâché qu’il a disparu dans la foule. Au moins, c’est un rapide. Je bouge moi-même de mon point d’appui. Même si la foule ne nous a absolument pas prêté attention, il est temps de bouger. Aucun pigeon ne semble vouloir venir à ma rencontre. En tout cas pas de ceux que j’aimerais : riche et insouciant (comprendre sans trop de gardes). Je dois donc aller à la leur.

Je fends la foule tout en prêtant attention à mon entourage. Ce n’est pas évident avec ce monde et les cris de toute part de vendeurs alpaguant de potentiels clients. Je ne gagnerais rien à rester dans cette masse mouvante. Mes yeux fouillent les environs pour trouver un bon coin.

Hmm pourquoi pas là ? Vers ce marchand au croisement. Ça me permettrait d’avoir l’œil sur deux grosses rues. Et surtout, pas loin du vendeur dodu, il y a une ruelle qui s’enfonce dans la ville. Heureux hasard ou placement stratégique ? Je ne perdrais rien à m’installer sur les marches du perron aux abords de son étal.

Sans avoir un instant arrêté mes pas, je m’installe le plus naturellement sur monde sur le perron. J’aime ce que je vois. Pas ses marchandises, je n’en ai cure, mais les badauds qui viennent à lui. Ce ne sont pas les plus pauvres. Je souris intérieurement. Maintenant tout était une question de patience. Ne pas trop se précipiter et louper son coup. J’ai tout le temps du monde.

Pour ne pas avoir l’air totalement désœuvrée mes mains jouent avec un large élastique, lui imprimant diverses figures. Quant à mes autres sens, ils sont tournés vers mes potentielles proies. J’estime le montant de leur bourse à ce qu’ils dépensent ou à la rondeur de celle-ci.


Dernière édition par Gwen Feien le Dim 23 Avr - 20:23, édité 1 fois

Invité
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptySam 25 Mar - 21:13
« Oui parce que tu vois, ça reste quand-même un foutu couillon qui méritait bien ça. 
-Ah mais je dis pas le contraire, mais entre lui péter les dents et le nez, tout de même, tu reconnaîtras que le nez c'est plus gentil. »

Les rues sont animées de conversations diverses. Ici, deux compères, un marchand et sa garde du corps, discutaient bagarre de rue et éthique martiale. Le premier soutenait que le tire-laine qui avait essayé de lui piquer sa bourse aurait mérité autre chose qu'un coup de manche de couteau dans les ratiches. Celle-ci répondait que la cicatrice laissée lui ferait un cuisant souvenir à chaque fois qu'il mâcherait du pain volé de la condition d'obtention de ce pain et des conséquences que cela peut entraîner.

Alors qu'ils arrivaient à un croisement, le marchand interrompit leur marche.
« Ouais attends... C'est ici qu'on tourne. Donc on fait comme on a dit ? »
Sa collègue répondit par un hochement de tête. Elle regarda son compagnon. Un gros tas de graisse et de tissus chers, en pourpre, or et bleu sombre qui aimait à afficher son argent, même si il en possédait en vérité moins que ce qu'un œil inattentif aux quelques coutures sur les étoffes indiquant qu'elles n'étaient pas neuves pourrait supposer. C'est aussi pour cela qu'il avait pour seule escorte une immigrée d'Als'Kholyn en manteau de fourrure et sans armes visibles. Bien qu'étant un homme fat, il restait très proche de ceux avec qui il avait partagé la condition et se montrait généreux et amical. C'était le cas, quoique dans une autre mesure, de son homme de main. Elle agissait avec la gravité d'un enfant mais le sérieux d'un général.

Celle-ci envoya un regard bref mais exhaustif sur la rue. Elle avait toujours eu du mal à se familiariser aux milieux urbains denses et populeux mais avait tout de même exercé sa vision au repérage des points d'intérêt et de risque.
Tout deux entraient dans le croisement par une rue large. Une autre la rejoignait en un V, avec à sa base une petite ruelle qui descendait vers la ville basse et les quais. Il y avait là un étal de marchand, une fille assise qui jouait avec un élastique, deux clients qui inspectaient les marchandises, un mâcheur de khat assis dans la ruelle, un jeune mercenaire avec une épée de fer et un plastron de cuir qui semblait un peu paumé, une citadine qui portait un seau rempli de clous, une jeune fille qui poursuivait un chat et d'autres passants.

« Bon Chyluun. Du coup on fait comme on a dit ?
-C'est ça. A toute. Prends soin de toi.
-Ah ! C'est à moi de te dire ça mon gros !
-Parle moins agis plus, aller. »

Sur ce, ils se séparèrent avec un salut de la main qui indiquait clairement qu'ils n'étaient pas prêt de se revoir. Chyluun passa par la ruelle en essayant de ne pas bousculer la petite assise, sous la surveillance du regard acéré de Sakari. Puis celle-ci souffla et lui fit un petit coucou alors que son patron se retournait pour lui adresser un signe de main, et elle disparut dans la foule par l'autre rue. Les au revoir avec lui étaient toujours à rallonge.

Chyluun descendit par des rues peu fréquentées jusqu'à arriver aux quais, à quelques minutes plus bas. Ce côté du port était presque vide, dénué de l'activité et des bruissements du port central. Posé sur le bord de pierres, il regarda vers le bas. A environ cinq mètres, la vase que découvrait la marée basse commençait à disparaître sous l'écume. La marée montait, pour environ une heure et demie avant d'être à son summum. Il semblait attendre quelqu'un, car il regardait à droite et à gauche - mais pas en arrière - si quelqu'un venait.

Sakari avait pris une ruelle parallèle et se trouvait désormais à plusieurs dizaines de mètres de son patron, qu'elle surveillait depuis les ruines d'une maison que le feu avait ravagé et que personne n'avait encore jugé bon de reconstruire. A l'intérieur, quelques mendiants comataient. Elle restait elle-même silencieuse et immobile.
« Eh t'es bonne viens ici que j'te réchauffe...
-Ouvre encore ton claque-merde et je me ferais des chaussons de ta mâchoire. »
Elle montra son gros couteau. Le mendiant se retourna en grognant.
«Quand je dis que tu la fermes c'est pour de vrai. »
Il préféra obéir et n'émit plus un son. Ces opérations étaient courantes ici, et interrompre un reître dans son travail ne vous valait que des bouts en moins et des bleus en plus.

Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyMer 29 Mar - 23:07
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Un drôle de couple s’approche de ma position. Au niveau vestimentaire et du reste, c’est le jour et la nuit. L’un est richement vêtu et bien dodu tandis que l’autre, même si ça silhouette paraissait massive aussi, n’avait pas de problème de poids, juste un épais manteau. Une étrangère sûrement, pas le genre d’habits du coin. Ce n’est donc certainement pas une guide, alors quoi ? Rien ne laisse transparaître leur relation si ce n’est que le premier emploi la seconde.

« Bon Chyluun. Du coup on fait comme on a dit ?
-C'est ça. A toute. Prends soin de toi.
-Ah ! C'est à moi de te dire ça mon gros !
-Parle moins agis plus, aller. »

Malgré le brouhaha ambiant, je capte ces mots. Décidément ma curiosité est piquée. Et même si un examen plus rapproché me permet de me rendre compte de l’usure des vêtements de l’homme, j’envisage déjà de les suivre. De toute façon, je pourrais toujours rebrousser chemin et reprendre mes activités là où je les ai laissées.

Ma décision est prise. Je les regarde se séparer, se faire des simagrées. Je ne me lève de ma place que lorsque je suis certaine que leur manège est finis. Sans précipitation, je remets dans ma poche mon élastique et j’emboîte le pas à ce « Chylum ».

Il n’a pas froid aux yeux de s’enfoncer ainsi dans la petite ruelle, un vrai coupe gorge pour les gens de son espèce. Serait-il là pour une marchandise plus officieuse ? Je sens une entourloupe, son aspect et ses actions bon-enfants ne me convainquent pas de sa présence ici sans aucun garde. Ou arme. Bien que je doute qu’il su manier quoi que ce soit de plus qu’un couteau de table. Pourtant, il se déplace dans ces ruelles comme si il était protégé et sans s’inquiéter du chemin.

Sans aucune difficulté, pour moi à le suivre, et pour lui, éviter les mauvaises rencontres, nous arrivons sur les quais. Même s’il ne s’est retourné à aucun moment, je préfère ne pas m’avancer à découvert et je reste dans la ruelle débouchant sur la mer. Je m’accroupis dos au mur et profite de sa pause pour observer les alentours. Enfin, ce que j’en vois. Il ne semble y avoir personne dans la rue bordant l’eau. Mais, je suppose que ce ne va pas durer au vu du comportement de ma cible. Elle ne cesse de jeter des regards à droite et à gauche dans l’expectative. Je suis sûre que je l’entendrais souffler sans le bruit des vagues.

« Ah, ce n’est pas trop tôt ! »

Sa voix semble assourdissante après le silence prolongé. Trop sonore même dans ces circonstances. Un mélange d’enthousiasme et d’impatiente ? Peut-être, peu m’importe. Mon attention se concentre sur le nouveau -ou nouvelle- venu.

Mais malheureusement, je ne distingue pas grand chose. Et pour cause : une capuche cache son visage et un manteau large le reste. Tout ce je vois, lorsqu'il s'arrête à deux pas du bonhomme, c'est sa taille imposante malgré son dos légèrement voûté. Sa réponse est guère plus distincte pour moi, juste quelques mots me parviennent : « accord », « honneur », « rare »…

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptySam 1 Avr - 15:48
De sa position, Sakari avait accès aux mêmes informations, à ceci près qu'elle connaissait la teneur de la conversation. Et du personnage encapuchonné. Ce contrebandier avait été conseillé par un ami de Chyluun pour ses compétences en son métier. Il le connaissait d'ailleurs fort bien, car on pouvait le deviner fureter aux alentours, guettant le moindre mouvement suspect. C'est à dire, le moindre mouvement. Les minutes passant, l'accord s'apprêtait à être conclu. Chyluun sortit d'une poche intérieure une petite cassette sombre. Il l'ouvrit et en sortit des pièces. De belles pièces neuves, sorties de l'hôtel de la monnaie il y a peu. Le contrebandier sortit autre chose. Un long paquet en tissu de chanvre, qui faisait penser à une épée, vu la taille.

Les deux marchands s'échangèrent leurs biens. Le contrebandier s'empressa de ranger l'argent et Chyluun d'ouvrir son paquet. Il en tomba un bout de bois massif. Après un regard d'incompréhension, il fut poussé du bord et tomba tête la première dans la vase.

Sakari souffla. Le patron allait râler. Comme prévu, son agresseur s'enfuit en direction de l'abri de Sakari. Il faut dire qu'elle se trouvait entre sa cible et le quai où son bateau était garé. Toujours penser à contrôler les voies de fuite lors d'un échange officieux.

Elle resta en planque et commença à élaborer un plan, qu'elle appliquerait dès que les pieds du voleur se feraient entendre sur les pavés. Il était visiblement peu armé. Son manteau était aussi trop léger pour cacher une arme, qui l'empêcherait de courir de toutes façon. Déjà qu'il se tenait tout crispé quand le bâton était encore sous sa veste. Pas plus qu'un couteau, donc. En fuyant, il avait ramassé au vol le bout de chanvre. C'est un réflexe de très pauvre. Donc peu capable au combat, ou en tout cas moins nourri. Sakari se doutait qu'ils avaient contactés un imposteur en voyant la barque de pêcheur qui lui servait d'embarcation, et avait pensé à ce stratagème pour vérifier ses soupçons. C'est ça le problème avec les contrebandiers, leur boulot marche si bien que tout le monde veut leur gratter des profits.

Elle s'apprêta à bondir toute lame dehors quand elle entendit ses pas, mais au dernier moment le clochard de toute à l'heure lui attrapa le col avec une corde. L'imposteur s'arrêta un instant, avant de fuir dans une ruelle, devant la scène de lutte pour faire un signe insultant à Sakari. Celle-ci, après une brève lutte, retourna son long couteau et ouvrit le bide du mendiant. Un complice, pas croyable. Elle lui sectionna aussi prestement la gorge pour qu'il évite de hurler de douleur et s'étouffe plutôt dans son sang.

L'embêtant dans ces affaires, c'est de savoir qui dupe qui.

Ce contretemps dans sa poursuite ne la découragea pas. Elle sortit de sa cachette par un coin dérobé ne menant pas sur les quais, en manquant d'écraser la main d'un mâcheur de khat.

Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyDim 2 Avr - 16:44
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Profession : Voleuse
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L’imbécile, j’en étais sûre ! Je ne comprends pas pourquoi il ne l’avait pas vu venir. Et pourquoi il n’y a toujours personne ?! Serait-il vraiment seul ? Je ne peux réellement hésiter, contrairement à l’autre qui semble totalement atterré le cul dans la vase. Je saute sur mes pieds et suis le nouveau possesseur de la cassette. Un grippe-sou qui récupère même un morceau de bois, je devrais arriver à le détrousser.

Pour l’instant, il ne semble pas me remarquer. Je peux même rattraper mon retard sur lui alors qu’il s’arrête devant un demeure en ruine. Pour ma part je ne jette qu’un œil à la scène, je n’ai pas le luxe de stopper mes pas. Je risquerais de le perdre. Cela ne m’empêche de jurer intérieurement. J’ai reconnu la femme de tout à l’heure. Finalement le mystère est levé : c’est la garde du corps du gros marchand. Ça complique quelque peu les choses. Mais ça reste jouable, suffit que je décampe avec le butin avant qu’elle nous rattrape. Une rencontre avec sa lame serait des plus embêtantes…

La ruelle est déserte. Le contrebandier, l’arnaqueur – et non ce n’est pas un voleur !- remarque enfin ma présence. Il vient de jeter un regard en arrière, sûrement pour vérifier que la mercenaire ne le suivait pas.

-Merde, fait chier !

Je suis sûre qu’il aurait continué sur sa lancée si le souffle ne lui manquait pas autant. Je pense qu’il a fait une croix sur son embarcation, on s’éloigne des quais. Bien qu’on soit resté dans les quartiers mal fréquentés, les rares gens qu’on croisent détournent le regard. Je décide de tenter ma chance avant que l’étrangère intervienne. J’ai peu de doute qu’une personne aussi prévoyante nous retrouve.

Je sors un couteau, m’arrête, exhale le plus calmement possible et je vise ses jambes. Et je le touche, le faisant s’affaler au coin d’un nouvel embranchement. Juste à temps. À peine dix pas me séparent de lui. Ce n’est pas le moment de lambiner, je le rejoins en courant, un autre couteau en main, on ne sait jamais. Alors que j’arrive à sa hauteur, j’appuie sur sa blessure pour l’empêcher de se relever, lui arrachant un grognement.

-Reste là où tu es !

Ce n’est pas vraiment mon mode opératoire, mais je n’ai guère de scrupule à agir ainsi avec une crapule tel que lui. Je me penche vers lui et lui applique mon couteau sous la gorge par derrière. Et là, m’arrêtant dans mon action, le bruit de pas se rapprochant m’interrompt. Je tourne la tête pour regarder l’impudent qui ose se mêler des affaires d’autrui.

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyDim 2 Avr - 21:48
Alors qu'elle serrait sa lèvre inférieure avec ses dents par réflexe de concentration, tout en se débattant contre son agresseur, Sakari vit une ombre passer à la suite de l'imposteur. N'y prêtant pas une grande attention pour le moment, son souvenir revint quand elle essuya son couteau sur le manche du mort.

Un autre. Il faudrait donc être plus prudent encore. Il y avait peu de chances que ce soit un allié de sa cible, plutôt un vautour qui venait profiter de l'occasion pour se remplir les poches. Ces Akkqunataqut. Agitez une babiole brillante en public et vous lèverez une armée prête à la suivre jusqu'aux bords du monde.

Afin de repérer sa cible le mieux était de prendre de la hauteur. Ainsi, Sakari trouva un taudis à deux étages et monta les marches extérieures menant au second, puis de là observa les mouvements alentours. Elle cherchait deux personnes qui courraient. Par chance, elle repéra deux silhouettes au déplacement rapide qui s'enfonçaient dans la ville basse et non vers les quais. L'imposteur aurait-il décidé de semer son poursuivant plutôt que de risquer un combat sur les quais ? Oui, judicieux, sans doutes. Ou bien il avait encore des complices. Sakari repéra un trajet qui lui permettrait de rejoindre la fuite de sa cible, ou du moins un endroit assez proche pour la traquer au bruit de ses pas. Elle sauta, atterrit à côté d'une flaque, sortit son couteau, lâcha un « Ça va chier. » et détala, en tâchant de masquer le bruit de ses pas en posant le pied sur des mottes de terre fraîches.

Sous peu, elle arriva en face de la lanterne qu'elle avait désignée comme point d'arrivée, puis tendit l'oreille. La prochaine à droite, sans doutes. Alors, après un long souffle pour se calmer et refroidir sa tête, Sakari s'y dirigea. L'imposteur était au sol et sur lui une fille qui le tenait à la gorge. Comme elle arrivait au milieu de la rue, dans l'obscurité de la ruelle, elle ne put résister à imposer sa carrure, bien plus large que la gamine accroupie, et se redressa pour dominer du haut de son mètre soixante sa cible. Sans oublier de laisser apparaître sa grosse lame.

« Tu dégages la tire-laine, celui-là est à moi et son po- »
Éclair de compréhension.
« Merde le patron. »
Le plan était qu'elle le garde en permanence en vue pour pas qu'il se fasse couper des bouts.
« Bon on va faire ça vite, il a une cassette sur lui, tu me la donnes et je te file l'emplacement de son bateau. Il doit y avoir des trucs à piquer pour toi dessus. »
Bateau était un terme bien hyperbolique pour cet esquif de pêche. Qu'importe, du moment qu'elle y croit. Si non, Sakari n'avait vraiment pas le temps pour un vrai combat. Intérieurement, elle priait pour que cette fille tombe raide dans le panneau et ne lui pose pas plus de problèmes. C'était déjà une journée assez déplaisante comme ça.

Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyLun 3 Avr - 9:30
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Profession : Voleuse
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Je sers les dents en découvrant la silhouette imposante de la garde du corps barrant la rue. Déjà ! Il me manquait si peu de temps pour mon forfait. Prendre la cassette et filer n’est plus une option. Le malfrat sous moi commence à remuer en entendant l’autre. Pour le remettre à sa place je suis obligée de lui entailler la peau et de lui susurrer des mots doux.

-Ne sois pas impatient tu risquerais de te faire mal…

Je n’ai pas fait cas de son admonestation à partir, je ne veux pas encore lâcher l’affaire. D’ailleurs son exclamation suivante me donne raison. Un piètre garde du corps qui laisse son client seul dans ces rues. Bien qu’il n’ait rien sur lui, rien ne le laissera suggérer à de potentiels voyous.

« Bon on va faire ça vite, il a une cassette sur lui, tu me la donnes et je te file l'emplacement de son bateau. Il doit y avoir des trucs à piquer pour toi dessus. »

Heu, comment dire, non ! Même sans avoir prêté attention à l’embarcation, je me doute au vu de l’allure de l’escroc qu’elle ne doit pas valoir son nom de bateau. De toute façon c’est bien trop hypothétique et foireu, rien ne me dit qu’il y aura quelque chose… Et je n’ai que faire d’un « bateau ».

-Et j’ai une autre proposition, je te donne la cassette allégée de ma part du travail. Ton patron sera bien trop content de sortir d’ici vivant pour s’en soucier.

Mon ton est calme, je tiens à montrer que je ne suis ni impressionnée ni dupe. Et puis, même si je souhaite guère traîner plus ici qu’elle, mieux vaut lui donner l’illusion inverse. C’est l’un de mes seuls avantages : je ne me fais pas de fausses idées sur l’issu d’un combat entre nous deux. Un petit sourire sarcastique orne même mes lèvres pour compléter cette image, bien que je doute qu’elle puisse le voir de sa position.

La rapidité est clé ici, je n’attends pas sa réponse pour ordonner à ma victime de sortir la cassette en question et de me donner un bon cinquième. Ses mains moites de transpiration et de sueur froide tremblent alors qu’il se saisit du bien volé. À tel point que ça lui échappe des mains, percutant le sol et perdant ainsi une partie du contenu. Je jure intérieurement. Quelle buse ! Je vais certainement devoir me contenter des pièces au sol maintenant !

-Qu’est-ce que t’attends pour me donner les pièces !

Oui, je m'énerve légèrement. Et pour cause, toute cette situation va de mal en pis. Il ne manquerait plus que des vautours rappliquent !

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyMar 4 Avr - 23:40
« Et ça me prend pour un lapin de deux jours... Montrez-vous généreux avec votre prochain vraiment... »
Comme le temps - et la patience - manquait à Sakari, elle décida plutôt d'avancer vers la voleuse, lame prête à frapper. Sa position accroupie lui donnait un certain avantage du fait de la portée de l'arme, mais cette jeunotte aurait du mal à traverser avec son couteau les épais habits de Sakari pour lui infliger plus qu'une blessure légère.

« Lâche ton couteau et t'auras de la chance si tu te tailles en vie. »
Sans appel, direct, froid. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est qu'on lui réponde de la sorte.

« J'allais te dire a même chose ma belle ! Lâche ton fer ou je te taille ! Eh ! Eh ! Eh ! »
Des ombres sortaient trois personnages. Le premier portait une planche cloutée, peu de dents et de cheveux excepté une mêche en queue de rat. C'est celui qui avait parlé le premier. La deuxième un harpon de pêcheur et de longs cheveux noirs sombres qu'on devinait couverts de saumure. Et le troisième un hachoir de boucher ébréché et une tignasse rousse.

« Bon les mômes, vous voulez faire comme papa mais là c'est sérieux, tirez-vous avant de vous faire bobo.
-Te fous pas de nous la grosse naine ! On a vu les pi-
-La grosse naine ? La grosse naine ? »
Elle se pencha vers la voleuse pour lui glisser un mot.
« Bon, va pour ton plan, file la cassette. On va devoir se les faire ensemble de toutes façon. Je prends le gueuleur et le roukmoute, toi la pêcheuse. »

Et sans attendre de réponse, Sakari de mit en position de combat. Si cette voleuse avait une once de jugeotte, elle ferait ce qui venait d'être prévu. D'un geste de sa main libre, elle fit un appel - ou une provocation, c'est selon - à ses deux cibles. Ceux-ci avaient cru comprendre qu'il serait dans leur intérêt de suivre le plan de combat de leur ennemie. Le chef et son ami le lâche prendraient la grosse balaise et la fille dévouée prendrait la voleuse qui avait le trésor en main. Celle avec le harpon de fer se dirigea justement vers son ennemie accroupie.

De sa position légèrement en retrait, Gwen pouvait jauger les combattants.
Sakari était d'une grande sérénité, faisant des pas lents et mesurés. La queue de rat était vers l'avant, fouettant légèrement l'air et souriant à pleins chicots pour impressionner - croyait-il - son adversaire. En retrait, le roux tenait fermement son arme mais tremblait un peu. Il regardait plus son ami et ses actions pour essayer de se coordonner à lui. La harponneuse avançait lentement, arme prête à pourfendre. Elle semblait prête à décocher un coup fatal d'entrée de jeu, ou plusieurs rapides. Bloquer sa première attaque la déstabiliserait sans doutes. Et l'arnaqueur, il évitait de bouger malgré sa respiration bruyante et ses tremblements. Nul doutes qu'il décamperait aussi vite que possible.

« Évite de les tuer, ce bouge est assez crasseux comme ça.
-Tu feras moins ta petite maligne quand on t'aura crevé la naine !
-Ah mais montrez-vous généreux, vraiment...»

Gwen Feien
Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyJeu 6 Avr - 13:48
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Profession : Voleuse
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Dire que je suis surprise par ses paroles serait de la mauvaise foi. Je savais bien qu’elle n’accepterait pas de bonté de cœur, c’est pour ça que j’avais essayé de prendre les devants. Heureusement pour moi – enfin je ne suis pas sûre que ce soit vraiment « heureux » - un agresseur menace le mien. Et moi aussi par la même occasion... Cette bande doit avoir de la peau de saucisson dans les yeux et les oreilles pour avoir conclu qu’on est ensemble.

Enfin, bref. Je les laisse se baver mutuellement dessus. S’échauffer tous seuls quoi. Très peu pour moi. Si je n’ai pas déjà pris mes jambes au cou, c’est juste que j’ai pas eu ma part et que cette bande de bras cassés me semble peu de chose à côté de la mercenaire.

« Bon, va pour ton plan, file la cassette. On va devoir se les faire ensemble de toute façon. Je prends le gueuleur et le roukmoute, toi la pêcheuse. »

« Ok, mais je garde la cassette pour le moment »

Ce n’est pas que je lui fais pas confiance mais un peu… Les pièces ramassées sont déjà dans ma poche à la taille. Quant à la cassette, elle va dans ma seule main libre : la gauche. Au moins elle est réaliste sur un point : elle ne s’attend pas à ce que je m’occupe de deux d’entre eux. Une suffira merci. Déjà que les combats au harpon ne figurent pas vraiment dans ma spécialité…

En plus, je n’ai pas affaire à une idiote complète : mon attaquante avance calmement. Dommage pour moi. Je devrais user d’autres défaillances chez elle. Pour me donner le temps d’en trouver, ou d’en créer une, je recule rapidement laissant le malfrat entre nous. Et je m’apprête à lancer mon couteau. Au moment où je vise l’épaule de la pêcheuse, je trébuche sur je ne sais quoi et fausse mon lancer. Non seulement mon couteau va se ficher je ne sais où, mais en plus je me retrouve le cul par terre dans une situation désavantageuse. Et le trésor est une fois de plus éparpillé !

Si je reste en vie, ce n’est que grâce à l’arnaqueur trop paralysé pour bouger et qui ralentit l’avancée de l’autre. Elle se trouve obligée de le contourner et entre temps j’ai pu me relever, prendre un peu de distance et sortir un autre couteau. Mon avant-dernier. Je ne peux pas me louper cette fois. Et il est hors de question de se battre au combat rapproché contre un harpon. Je décide donc tout naturellement de prendre mes jambes à mon coup. Déstabilisée, mon adversaire hésite entre ramasser la cassette et les pièces, et me poursuivre.

Doute fatal pour elle. Son ignorance crasse quant à mes motivations l’auront eu. Il était hors de question que je m’en aille en laissant derrière ce qui m’était dû. À peine a-t-elle tourné le dos qu’un couteau se fiche dans sa nuque. Ce n’était pas tout à fait le point visé, mais tant mieux ça me fait moins de tracas et tant pis pour la saleté. De toute façon, il n’y avait pas d’autre façon de terminer ce combat pour moi. Son atterrissage à côté du pseudo-contrebandier semble le réveiller. Il détale sans demander son reste. Je le laisse partir n’ayant plus rien d’intéressant sur lui.

Maintenant que plus rien ne menace ma vie, je m’intéresse à mon alliée très ponctuelle. Voyant que son combat n’est pas fini mais qu’elle se débrouille très bien sans moi, je me rapproche du cadavre pour récupérer mon couteau. Je nettoie le sang sur les loques de la pêcheuse et le garde en main, sait-on jamais. Je me sers de ma main libre pour rassembler encore une fois le butin. Évidemment, je ne m’oublie pas et je fais ensuite rapidement ses poches. Histoire d’avoir la conscience tranquille.

J’irai bien récupérer les deux autres couteaux, mais d’une, je ne les vois pas, et de deux, je ne m’aventure jamais au milieu d’un combat à l’arme blanche. Surtout que là, la mort de leur camarade semble les avoir quelque peu échauffés.

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyVen 7 Avr - 14:01
Sakari était toute entière à son combat. Elle adopta une garde similaire à celle de l'épée, bien que plus inclinée. Cette garde est efficace contre des personnes ayant l'habitude de l'épée, vu qu'elle est assez similaire pour donner confiance à l'adversaire et assez divergente pour le tromper.

Rythme un. Une frappe à droite, parée par le roux, le petit en profita pour attaquer, esquive, coup de poing, deux coups vers le roux dont un qui change de trajectoire au dernier moment. Une estafilade au poignet légère. Et elle recommença. Sensiblement le même résultat. Elle recommença. Aucun coup chez l'ennemi et le hachoir du petit coupe le manteau de Sakari. Rien qui ne soit pas réparable.

Rythme deux. Une frappe à droite parée par le roux, le petit eb profita pour attaquer, esquive et alors qu'il leva les mains pour parer le poing, c'est un coup de couteau qui lui traversa l'avant-bras, puis un déplacement dur le côté pour mettre le petit entre elle et le roux et l'empêcher d'attaquer, un coup de pied sur le petit qui tomba dans les pieds du roux.

Puis ce fut le massacre. Encore une esquive d'un coup déséquilibré du roux qui se finit en coup de coude dans les dents puis de couteau dans la jambe. Profond, mais pas impossible à soigner. Ça laissera une méchante cicatrice. Et un coup de pied sur le nain au sol pour lui briser la mâchoire.

« Allez, tirez-vous.
-Ta copine a tué notre amie, merde !
-Hein ? Ah. Ouais. Bah ça change rien, tirez vous. Tu vas faire quoi sinon ? »
Le roux regardait Sakari en pleurant de douleur. Puis il attrapa son acolyte par le col et l'emmena avec lui en boîtant.

Sakari se tourna vers la voleuse. L'air dur. Elle avait éparpillé les pièces, tué une gamine pour rien et laissé s'échapper l'arnaqueur.
« Minable. Bon, tu les remets dans la cassette. Je veux les compter. Et essaie d'en escamoter une, juste pour me faire plaisir. Je t'en file neuf, sur quarante-trois. C'est bien le prix d'une pêcheuse. »

Ce n'est pas que Sakari lui en voulait pour le meurtre. Elle la première savait que parfois tuer était nécessaire pour gagner deux minutes sur la poursuite d'un ennemi, par exemple. Mais elle était dans un état d'esprit où tout ce que la voleuse pourrait faire l'aurait énervé. Après tout, elles étaient ennemies.

Gwen Feien
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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptySam 8 Avr - 11:42
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Tss... Comme si elle avait le droit de me juger ! Et je n’ai pas besoin de ses « ordres ». Je suis déjà en train de ramasser les pièces, je ne peux pas être plus rapide avec une seule main. Dommage qu’ils ne se soient pas entre-tués, ça m’aurait bien arrangé. Enfin, faut faire avec. Au moins ne cherche-t-elle plus à remettre en cause ma part.

« Tu sais, avec un peu d’aide ça serait allé plus vite ! »

Elle a bel air de me regarder ainsi de haut. Se croit-elle vraiment meilleur que moi à protéger un tas de graisse sur patte ? Et quelle protection ! Est-il besoin de préciser que mon ton est mordant et mon regard loin d’être baissé ?

« Tiens, tu peux compter. Si tu prends assez ton temps, tu pourras garder le tout pour toi, il n’y aura plus personne à qui le rendre... »

Je lui tends la boîte si précieuse, soulagée de ma récompense. Une partie a déjà trouvé sa place dans ma poche plus tôt, lors du premier incident, je n’ai eu qu’à compléter la part manquante. Compter est donc la seule façon pour elle d’avoir le cœur net. Et encore, rien ne dit que des pièces soient allées rouler dans le caniveau… Bref, dans un cas comme dans un autre, qu’elle se décide rapidement ! Je n’ai aucunement l’intention de végéter à côté d’un cadavre et j’ai encore mes dagues à récupérer.

Et non, je ne cherche pas la bagarre, je rends juste coup pour coup. De toute façon ce n’est pas comme si je faisais ce métier pour sociabiliser…

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyMar 11 Avr - 23:23

« Un peu d'aide... Chez moi les voleurs sont exilés avec seulement un couteau vers Kashin. Chez vous on leur coupe la main non ? En tout cas on fait ça des fois à Aildor. »


Sakari regarda vite fait le contenu. Elle savait plutôt bien compter et estima qu'il devait manquer encore trois-quatre piècew, sans doutes perdues durant la bataille. Qu'importe. Sakari vivait frugalement, donc retenir un peu de sa paie pour rembourser son patron ne la dérangeait pas tant que ça.

Mais en y réfléchissant un peu plus, le pauvre avait vraiment tout perdu dans cette histoire. Il allait râler. Par son contrat, Sakari ne pouvait rien y faire, mais il serait quand-même bien de lui ramener quelque chose d'autre, pour soulager sa peine.

Voyons.

À Als'Kholyn, il arrivait qu'on fasse du marchandage d'humains. Pour le peu qu'elle en savait, ce n'était pas trop dans les us locaux.

« Hop hop hop tu bouges pas. »
le couteau dressé faisait office d'assurance.
« Tu peux tuer des pêcheuses et ruiner ma journée, mais tu sais faire quoi d'autre ? Genre si on te paye pour voler ou espionner des gens, tu penses faire l'affaire ? Tu vois tout compte fait, j'me dis que le patron aurait bien besoin de gens dans ton genre ! Histoire de renflouer les caisses. »

Mais curieusement, la voleuse semblait plus concentrée par le couteau.
« Je vais pas te faire de mal. Tu m'as aidé au combat, je t'ai payé, je rembourserais le patron. Ça va aller, il est gentil il comprendra. Tu risques rien. Au pire, t'es assez méfiante pour pas pouvoir te faire coincer par moi petite, hein ! Ah au fait, c'est quoi ton nom ? Moi c'est Sakari Naasoqineq, de Nurnakaq, ou Marnaka, pour vous autres. »


Autant le ton de sa voix était clairement agressif au début, autant Sakari semblait là presque débonnaire. Elle affichait même un petit sourire conciliant. Et son couteau baissé, mais prêt.

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyJeu 13 Avr - 20:41
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« Un peu d'aide... Chez moi les voleurs sont exilés avec seulement un couteau vers Kashin. Chez vous on leur coupe la main non ? En tout cas on fait ça des fois à Aildor. »

Oui, seulement les mauvais... Mais je m’abstiens de répondre. À quoi bon ? Je préfère lui tendre la boîte, en finir avec cette histoire. Je la vois compter ou en tout cas son regard fixer les pièces. Décidément pas pressée de retourner à son employeur. Pour ma part, j’en ai assez, mais à peine ai-je fait mine de partir qu’un couteau vient se promener sous mon nez.

Quoi ? Il lui manque une pièce ? À la bonne heure, elle a vu comme moi la cassette s’ouvrir et répandre son contenu sur le sol par deux fois ! Je cligne des yeux, je ferais bien de même avec mes oreilles, tant ce qu’elle vient de me dire me surprend. J’en oublierais presque son couteau, presque seulement. Je ne le quitte pas des yeux, histoire d’instinct de survie hein. Je n’ai aucune chance de gagner face à une guerrière accomplie, juste la possibilité de fuir et d’esquiver. Et dans ce cas je n’ai pas vraiment le loisir de m’y reprendre à deux fois ou de bailler aux corneilles.

Elle me fait quoi là ? Après avoir traîné ma profession dans la boue, elle cherche à me recruter ?! Est-ce sérieux ? Je veux bien la croire qu’il a besoin de renflouer ses caisses s’il se laisse prendre dans des traquenards aussi minables. Ou qu’il n’est pas très regardant sur la légalité…

Le délire n’est pas encore fini ! Malgré mon stoïcisme lorsque je travaille habituellement, je ne peux m’empêcher d’écarquiller les yeux. Elle veut rembourser son patron !! Quelle idée ! Pourquoi payerait-elle pour sa bêtise ? Ce vol tourne de façon vraiment étrange… Et pour couronner le tout, elle se présente. Comme je le pensais, c’est vraiment une étrangère. Une Als'kholyn alors. Pas très étonnant au vu de sa fourrure.

-Tu peux m’appeler Gwen, je suis d’Alexandria.

Mon cerveau carbure. Ce n’est pas forcément une mauvaise opportunité. « Mais », il y en a bien un gros , même plusieurs. Mes rapports avec Sakari sont loin d’avoir été cordiaux jusqu’à présent, son patron m’a l’air d’un boulet hors norme qui risque de me mettre dans des situations embarrassantes et j’en passe... Cependant, c’est aussi une « bonne » opportunité. Et plutôt me livrer aux Architectes que de laisser une occasion de se faire des sous me passer sous le nez !

-Si c’est du sérieux, tu peux me retrouver À la Mouche Rieuse avec ta proposition.

Un petit risque qui vaut le coup. De toute façon, dans mon métier ce n’est que ça : des prises de risque. J’ajoute d’un ton sardonique pour marquer mon départ, le vrai !

-Bon, il est vraiment temps de filer, à moins que tu ne veuilles attendre la milice ?

C’est peu probable qu’ils viennent en accourant dans cette zone ou qu’ils s’intéressent de près au cadavre mais si l’assassin se trouve juste à côté, ils ne se priveront pas pour l’arrêter. Et comme c’est moi, je préfère ne pas m’attarder.

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[Terminé] Lorqu'un pigeon traverse ta route... EmptyDim 23 Avr - 18:48
Avec un hochement de tête, Sakari montra qu'elle prenait bonne note du lieu de rendez-vous.
« Bof. Pas là, non. Bon du coup, à plus, Gwen d'Alexandria. »
Et sur ce, elle partit rejoindre son patron.

En effet, celui-ci râlait. Il s'était planqué, de la vase jusqu'aux genoux, à attendre que ça ce passe. Quand Sakari vint la sortir de là, il préféra de rien dire. Mais son attitude ne suggérait en rien qu'il appréciait les événements. Sans un mot, ni un regard, ils regagnèrent la propriété de Chyluun, dans le centre. Son étage supérieur contenait trois chambres pour les domestiques. Une pour la servante, une pour Sakari et une vide.

Après s'être tout deux changés, Chyluun la fit mander dans son salon.
« Bon, du coup, ta petite tactique m'aura fait perdre l'équivalent pour toi de ce que tu manges en un mois. Les pièces manquantes, que t'as égaré je sais pas comment, et surtout les bas et chaussures, complètement foutues. »
Entrée en matière abrupte. Mais le calme certain de Sakari ne se laissa pas troubler. Chyluun, c'était du lait de génisse en comparaison des brutes soûlardes d'Aildor.
-Désolé patron. Vous pourrez le retenir sur mon salaire.
-Ah mais j'y compte bien ! Par contre, pour rien te cacher, normalement, je devrais trouver un moyen de te punir de ta connerie, mais t'es vraiment chiante. Les autres avant je les privais de tafia mais toi tu bois pas. Alors bon, choisis, t'auras plus d'immagination que moi sur le coup.
-Voyons. Je pourrais aller traîner du côté de Habyden, plus au nord, et chercher à me faire recruter. Il est moins gentil et paye moins bien que vous, donc ça, ce serait une vrai punition, oui.
-Gna gna gna très amusant ! Et je ne suis pas « gentil ».
-Non, c'est vrai, juste bonne pâte.
-Oh ta gueule.
-Mais sinon, pendant mon absence, j'ai rencontré une voleuse, peu expérimentée en combat mais qui sait se débrouiller, et assez bonne dans sa profession. On s'est donné un point de rendez-vous dans une auberge, l'abeille rieuse je crois. Et comme je sais que vous cherchiez quelqu'un de sa profession...
-La mouche rieuse, plutôt. Un tripot assez agréable, pour les petites bourses, oui. Pas trop mal fréquenté mais je ne m'y risquerais pas seul. »

Instant de réflexion pipe au bec, que la servante venait d'apporter.
-Bon, tu peux y aller la voir. C'est une bonne idée. Il va faire nuit dans deux heures je dirais, c'est très bien. Retrouvez-moi au port, j'ai du terrain à préparer en attendant. »

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