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 Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel]

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Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel] EmptySam 4 Nov - 23:06
    “Le pire c’est qu’ils y ont cru, ces idiots.”

    Un bref instant avant que tout n’explose il s’était murmuré à lui-même sans se défaire du sourire béat et espiègle qui illuminait son visage. Une petite blague de rien du tout, juste une petite farce s’était il dit. Rigoler n’a jamais tué personne, enfin si c’était déjà arrivé forcément tout le monde avait oublié, et ça avait tendance à rendre ce genre d’adages très délicats à manipuler.

    Et ils y ont cru, ces idiots…

    C’était pas la meilleure des plaisanteries, certainement pas la plus fine, mais alors qu’est-ce que c’était drôle! Si ils avaient pu voir leurs têtes, même si sur le coup il s’était dit qu’il allait finir par les voir d’un peu trop près. Pourtant tout avait commencé normalement à l’Auberge du rat qui coule, une soirée comme une autre agrémentée de musique et de chansons, d’ivrognes aussi bien sûr! Que serait une taverne sans ses ivrognes? Un salon de thé! Voilà ce que ça serait! Et au rat qui coule on ne servait pas de thé, déjà parce que c’était trop cher et qu’on ne faisait pas de boisson alcoolisée à base de thé, ce qui en diminuait fortement l’intérêt.

    Alors oui rire de son prochain c’est pas correct, mais quand c’est justement le métier de l’amuseur en question? Ça permet quelques entorses à la bienséance, tant qu’on reste dans le domaine du raisonnable.

    Mais jeter un sort et faire croire à une bande de soulards qu’en un claquement de doigts leurs chopes sont vides, ça va à l’encontre de tout ce qu’ils peuvent accepter. Ça dépasse ce que leur cerveau ramolli et leur patience amoindrie peuvent supporter. Et forcément en bons ivrognes ils s’énervent, quoi de plus normal? C’est primaire, basique, digne des méninges de celui qui vient de passer les quarantes dernières années à se déchausser les dents et saisir le foie au tord boyau de contrebande. Mais vide ou pas, si tant est que ces idiots soient capables de discerner une illusion grossière, une chope ça vole très bien, très très bien même. C’est qu’ils ont une certaine habileté en la matière, encore une fois quelques décennies de bagarres et de tavernes mises à sac aident bien.

    Non mais attendez messeigneurs, c’est un horrible malentendu je… Par les Saints Rognons!”

    La première chope siffla à quelques centimètres de son visage pour venir exploser contre le mur tout proche, puis une deuxième. Un frisson d’angoisse saisit le barde qui faisait encore une fois les frais de son humour particulier. Juste avant que le patron, ce brave homme bedonnant, n’arrive en beuglant comme un âne. Écartant les ivrognes sans se soucier des objets qui volaient pour venir se placer juste devant l’estrade, furieux, d’un rouge pivoine qui lui allait merveilleusement bien au teint.

    MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE CHARIVARI?”

    Un instant il avait cru son sauveur arrivé, l’homme qui de par son charisme et sa grosse voix ferait taire ces pingouins enragés et restaurerait l’ordre et la justice, à savoir les bardes d’abord et les poivrots ensuite. Mais l’homme avait l’air véritablement furieux, ses gros yeux écarquillés s’injectaient petit à petit de sang et ses narines qui gonflaient et dégonflaient faisaient remuer sa grosse moustache, lui donnant un air de taureau prêt à charger.

    Ce qui en un sens n’était pas totalement faux. Le barde parcouru un instant la salle du regard, en quête d’un quelconque soutien, quelqu’un qui pourrait le sortir de ce guêpier, ou tout simplement le soutenir moralement pendant qu’il serait abattu, assassiné à coups de chopines.

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Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel] EmptySam 4 Nov - 23:40
Le Rat qui Coule. Ce nom puait la misère, mais j'avais faim!

   "Non. Concentres-toi. Il doit bien y avoir une meilleure destination que ce trou à... rat."
Mon ventre Gargouilla, je trépignais sur place. Je regardais à droite... à gauche, au nord, au sud. Même le ciel gris me lardant de son crachin n'était d'aucun secours. J'avais froid, j'avais faim. Et pas du tout envie de jouer ce soir. Non, Merci.

   Je mis ma tête sous ma capuche, et je me fraya un chemin dans la taverne. Il y faisait chaud, c'était assez accueillant malgré le non. Le tavernier me servi un bon repas chaud. Cela ne me couta pas trop cher et ce n'était pas très bon. Mais j'avais faim, alors j'ai tout englouti, à une vitesse qui m'a valu l'attention de joueurs de cartes attablé à côté de moi. Ils ont commencé à me poser des questions indiscrètes, je restais évasive.

   Le Barde avait cesser de chanter. L'ambiance devenait lourde. Je me levais pour rapporter mon assiette. Les joueurs de cartes ne me suivirent pas du regard, et reprirent leur partie. Enfin, jusqu'à ce que je me reçoive une chopine!

   J'avais passé une journée pourrie, j'en avais marre. Je me retrouvais tremper, avec un bleu en prime pour sur! Et par dessus tout: mon luth que j'avais en bandoulière avait reçu de l'alcool. S'en était trop!

   “MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE CHARIVARI?”

   Ce à quoi je répondis en m'approchant, et en lardant un regard très mauvais sur les ivrognes. Avant de complété la remarque du tenancier.

  "Et bordel, qui m'a balancé ça?!"

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Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel] EmptyMer 8 Nov - 21:33
    Il y a un instant pour s’écraser et fuir. Et un autre pour se jeter dans la gueule du loup, tant pis pour les conséquences, l’honneur d’un barde est toujours plus précieux que sa propre intégrité. Sa survie en dépendrait qu’un ménestrel, un vrai, ne saurait se taire et chargerait ses détracteurs à grands coups de verbes acérés.

    Ce charivari comme vous le dites si bien messire est le résultat d’un laisser aller des plus dramatiques. Si le choix de vos musiciens est on ne peut plus raffiné vos goûts en matière de clientèle sont d’un médiocre… Je dois avouer que tout ici respire la bêtise la plus crasse et la complaisance la plus malsaine. Vous me répugnez tous autant que vous êtes! Des larves! Pensez-vous qu’une chope peut se vider de son propre chef et néanmoins parvenir à détremper le péquin sur lequel on la balance? Non messeigneurs! Vous êtes des i-diots!”

    Le barde renifla avec mépris tandis que le regard du tavernier s’écarquillait d’un mélange de colère et d’incompréhension. C’est que le vieux singe était à la hauteur de sa clientèle, pas bien vif mais avec des mains calleuses qui en avaient vu d’autres. Il aimait bien brailler, ça oui, mais les mots du barde étaient bien au delà de ceux qu’il connaissait, c’est à dire très peu.

    Il leva une grosse main épaisse pour venir la poser sur l’épaule d’Odard et l’arracher à son perchoir, le soulevant d’un seul bras comme s’il ne pesait rien son autre main se leva prête à frapper quand le vieux eut une idée. Une des rares idées qu’il avait, parfois, les soirs où le boulot l’empêchait de boire assez pour arrêter de penser. Et les ivrognes observaient la scène avec avidité en attendant que le tavernier colle une rouste à l’un ou l’autre des deux oiseaux.

    Vas-y Raymond! Rosse le l’pingouin!”

    La donzelle qui lui avait hurlé dans les oreilles ne méritait pas mieux, alors il lui balança le barde comme les ivrognes avaient balancé leurs chopes quelques instants plus tôt. Il se tourna vers le tas que formait les deux et beugla sur la jeune femme.

    Celle là tu te d’dmandras pas d'où qu’elle vient, sortez maintenant!"

    Le barde tenta de se relever en tâchant de garder ses mains le plus loin possible de la fille sur laquelle il s’était échoué, vert de honte et rouge de colère. Une sorte de violet qui lui collait au visage comme une mauvaise grippe, il considéra un moment l’idée de jeter une des chopes qui traînait par terre au visage du taulier et se dit que ce coup d’éclat lui coûterait sûrement la vie. Mais il n’allait pas en rester là, certainement pas!

    Ça avait pourtant bien commencé.

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Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel] EmptyDim 19 Nov - 21:20
Le Barde fit un vol plané, et POUF. M'atterri dessus. Je passais décidément une mauvaise journée. Maintenant, j'étais confronté à une bande de rustre qui se foutait de ma gueule, un tavernier échauffé tentant de démontrer son autorité, et un barde qui se la jouait grand discours, mais infoutu de jouer des poings.

  Je me redressa, péniblement. L'autre semblait à la fois très honoré et très gêné de m'être tomber dessus. Manifestement, on était dans la même galère ; la foule du moins nous lardait un regard terrible, envieuse tout à la fois que nous partions la queue entre les jambes et que nous restions pour nous voir fléchir sous leurs coups de poings. Mais si j'étais peu douée à l'épée, j'avais un genoux particulièrement précis. Qu'ils approchent!

  "Alors c'est comme ça que vous traitez vos clients? Dis-je calmement. Je viens honnêtement prendre une bière dans votre établissement, on me lance une chope à la gueule, et vous me demandez de dégager en me balançant quelqu'un dessus? Vous avez intérêt à faire des excuses immédiatement, ou je vous jure que toute la ville entendra parler de ça."

   Il me regarda d'un air mauvais. S'approcha de moi, les autres beuglaient des trucs extraordinairement intelligent : "cogne-là" "dégage" "salope" et autre "tu vas prendre cher toi!" le tout teinté de rire. La vie des pauvres gens manque cruellement de spectacle. Le tavernier voulu exprimer quelque chose du type "Décarres de chez moi, j'm'en fous d'toi" ou un truc du genre. Il n'eut pas spécialement le temps de finir son plaidoyer au combien convainquant que je lui mettais un coup sec là où ça fait mal. Plier en deux, par la douleur et la stupeur, il ne put esquiver mon poing qui s'abattit sur son affreux visage tordu de douleur. Il s'affaissa par terre... je sentis que le coup avait fait son effet, la taverne était plus calme, mais aussi plus... tendue.

   Je souri. C'est comme ça qu'on répond à un tavernier chiant par chez moi, une fois qu'il a comprit qu'il n'avait pas affaire à une simple cruche.
   Comme je m'y attendais, des potes du tavernier se munirent de leur courage et m'attaquèrent à dix contre un... à non, deux, le pauvre barde voltigeur se retrouva soudain mêlé à mon petit coup d'éclat. Je ficha un autre gars à terre avant de me retrouver frappée d'une chopine sur le coin du crâne, une fois là, je n'eut pas d'autre choix que de subir la pluie de coup des trois gars qui m'avaient choisi comme défouloir.

   Je serrais les dents, ça faisait affreusement mal, mais avec un peu de chance, je ne me casserais rien cette fois-ci.

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Quand tout part à vau-l'eau [Lyzel] EmptyMar 28 Nov - 21:23
    Le barde ouvrit de grands yeux. D’abord à l’énoncé de tout ce que ces prétendus surhommes allaient faire à cette pauvre jeune femme, par les Dieux comment pourrait on rentrer autant de choses dans un si petit corps? Et ensuite quand celle-ci décida de défendre sa vertu et son honneur par le sang. Elle n’était pas bien imposante mais savait apparemment y faire, une vie de travail dans des tavernes vous apprend à faire avec ce que l’humanité a produit de pire. Aussi cette donzelle là n’était pas à prendre à la légère.

    La chalanderie soudain muette fixa son regard bovin sur le couple improvisé, détaillant la jeune femme d’une manière obscène, la violant de mille oeillades salaces et putrides. Il faudrait l’assomer, lui couper les tendons avant de se la faire beugla l’un des clients. Un autre trouva l’idée amusante et suggéra qu’on lui rase le crâne avant de passer aux choses sérieuses. Le patron lui se roulait par terre en hurlant, couché dans un mélange de sang et de son propre vomi, serrant ses attributs de ses grosses mains sales, le regard voilé par la douleur.

    Qui sème des dents récolte des massettes disait l’adage. Dicton qu’aucun de ces ivrognes n’ignorait. Ils se jetèrent comme un seul homme sur les deux jeunes gens, armés de chopes, d’assiettes et de regards vides surmontant des dentitions douteuses. Un amas de génies, des princes parmi les soulards. Et puis après tout une femme méritait elle moins de quarante larrons pour être désarmée? Moins que ça aurait été sexiste, surement pas, salope ajouta l’un d’entre eux. Cri de guerre vite repris par l’ensemble de cette meute décérébrée qui comptait visiblement tuer le barde avant de s’octroyer un petit réconfort avec la jeune dame.

    Et tout ça pour une blague?

    Malgré la peur qui lui cisaillait les entrailles Odard s’était saisi d’une chope qui lui était destinée et la tenait maladroitement devant lui, comme un bouclier devant une rangée de lances. Il fallait qu’ils sortent de là, autrement ils y passeraient tous les deux, le bon côté était qu’il mourrait vite tandis que sa comparse connaîtrait une fin longue et particulièrement désagréable. Un souffle jauni embaumant l’alcool bon marché tituba dans sa direction, souffle auquel il répondit par un coup maladroit de sa chope qui sectionna néanmoins l’arcade de son assaillant. Il lâcha un petit cri on constatant ce geste de pur réflexe et tenta de balbutier des excuses que personne n’entendit.

    Messire je… Ah! Excusez m…”

    Un autre soudard s’était jeté sur lui, le manquant heureusement d’un bon pas, sur le crâne duquel il abattit cette fois-ci volontairement et beaucoup plus franchement son arme de fortune.

    Vil scolopendre! J’espère que celle-ci vous aura causé autant de mal que la vue de vos chicots pourries m’aura fait. Mourrez messire!”

    Malgré sa bravade il était terrorisé et agrippa la jeune femme par l’épaule, non sans avoir pris soin d’accrocher son regard au préalable, celle-ci se battait beaucoup mieux que lui et il ne souhaitait pas figurer à la liste de ses victimes du jour. Il la tira sans ménagements vers la porte, enjambant au passage la forme inerte de celui qu’il venait de terrasser.

    Et dire qu’il aimait venir jouer ici, nul doute que le tavernier serait peu enclin à le réengager.

    Nous devrions partir vite ma mie, qui sait de quoi ces cloportes névrotiques sont capable?”

    Un des clients s’était muni d’un poignard, rapidement rejoint par plusieurs autres. Et l’éclat de concupiscence qui animait leur regard s’était mué en une rage sanguinaire où le désir et la luxure n’avaient plus rien à faire. Un bain de sang voilà ce qui les attendait. Et le barde tenait bien trop à sa propre vie pour se permettre de jouer ainsi avec.

    Fichtre ma mie dépêchez vous! Partons!”

    Nul doute qu’ils finiraient par en rire un jour s’ils survivaient, mais pour l’instant il préférait se contrer sur leur survie que sur leur potentiel amusement futur. Une saine précaution se murmura-t-il à lui-même, et un gage de sûreté!

    Il tira violemment la porte vers lui, saisissant au passage un troisième salaud qui se broya le nez dessus, produisant un craquement écœurant, humide et bientôt suivi par un torrent de sang noirâtre. Et les hurlements du larron. Un coup d’oeil à la jeune femme qui restait finalement l’objet du désir macabre de tous ces hommes et dont le sort ne tenait qu’à une porte ouverte et la promesse de vivre qu’elle offrait.

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