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 Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé]

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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptyMar 25 Juin - 20:54
Kerrah posa le pied sur la passerelle, descendant tu de l’aéronef qui venait de la déposer à Ankar. La première chose qui l’accueilli fut l’air frisquet de la montagne, suivi des odeurs de souffre, de charbons, et d’autres composant empoisonnant l’air toute l’année dans la cité minière.

Kerrah, souhaitant rester discret dans son approche, avait demandée à se faire déposer dans le quartier industriel de la ville, quittant l’aéronefs sur l’aéroport commercial de celle-ci. Portait une caisse sur l’épaule, elle était parfaitement invisible au milieu des dizaines de personnes s’affairant à la logistique commerciale de la ville.

La mission cette fois-ci était … différente. Kerrah se remémora sa réunion au QG de l’Etat-major :

Elle avait été accueillie par Freidrich, un lécheur de bottes tellement bon à son boulot qu’il faisait pratiquement parti de l’effectif permanent entourant le conseil, Kerrah ne l’avait jamais rien vu, ou entendu faire d’utile, cependant il faisait parti des meubles depuis le temps qu’il était présent dans le cercle politique intime des conseillers. C’était « l’homme à qui demander » pour faire réaliser quoi que ce soit. Lui ? Il déléguait et retournait attendre gentiment qu’on lui donne quelque chose à faire.

Maintenant que Kerrah y réfléchissait, l’homme devait posséder tellement de cadavres sur l’ensemble de toute la caste politique qu’il était juste indétrônable. Kerrah reconsidéra cet homme sous une lueur nouvelle, son apparente incompétence à faire quoi que ce soit par lui-même et à être parfaitement inoffensif n’était peut-être pas représentative.

Cependant Kerrah écarta cette divagation et se remémora l’échange :

- Bonjour agent Kholsen. Vous avez l’air radiante ma foi, toujours aussi ponctuelle, prenez place prenez place allez-y.


Fit-il en désignant le siège en face de lui.

Kerrah répondit simplement :

- Pourrait-on s’épargner les politesses, je sais qu’il s’agit du régime alimentaire principale de votre race de politico-sapiens, cependant je n’ai jamais trouvé intérêt à l’exercice.

L’homme répondit, toujours souriant en jouant avec sa moustache :

- Il est bon de constater que vous conserver votre mordant malgré votre récent échec à ramener le fils de M. Neara en terrain connu.


Kerrah se tue et s’assis soudainement, sans ajouter un mot : Comment était-t-il toujours au courant de tout ?

- Si vous souhaitez que nous allions droit au début, allons-y donc. Il a été porté à notre attention récemment qu’un réseau de trafiquants de la ville d’Ankar semblait ne plus vouloir nous accorder le moindre respect, ni de ceux de nos lois. Nous aimerions que vous traitiez le problème, du feuillage jusqu’à la racine.


Kerrah réfléchie, avant de répondre :

- Et quels crimes ont-ils commis exactement ? Trafique d’êtres humains ? Drogues ? Armes ?

Freidrich répondit seulement :

- Oui

Surprise dans son tempo, la légionnaire hésita un moment avant de répondre

- Oui comme tout ce que j’ai listé ?


- Oui, et bien plus.

- Et bah bon dieu, comment avez-vous fait pour ne vous en rendre compte que maintenant ?

- Nous sommes au courant des activités de ce groupe depuis un certain temps, cependant ils ont récemment ajouté un crime capital à leurs précédents agissements.

- … Ils ont fait sauter une bombe dans un hôpital ?

- PIRE ! De l’évasion fiscale.

- …

- Jusqu’à maintenant, ce groupe, qui vend différents produits de l’industries Daënastre à des partenaires … douteux … avait toujours déclaré ses revenus et payé leurs taxes. Cependant ils semblent avoir pris notre absence de réaction comme un gage de faiblesses et se sont mis à juste pleinement ignorer le fondement même de notre société : L’impôt.

- …

- Vous êtes bien silencieuse agent Kholsen, c’est une nouveauté non moins appréciable, mais déconcertante.

- … Vous avez laissé du trafique d’être humain exister sans agir ?

L’homme soupira :

- A vrai dire ils ont aussi toujours conservé une certaine attention dans le détail, visant uniquement les personnes en situation tellement précaire qu’il était impossible pour notre nation Daënastre de les sauver. Des personnes dont la mort était assurée dans leur situation actuelle. Les autorités compétentes ont décidé de fermer les yeux, au lieu de devoir enterrer un cadavre mort d’hypothermie, un profit était réalisé.

Le bras de Kerrah s’abattit sur le bureau, créant une longue fissure dans le bois mais sans le fendre en deux, témoin de la qualité du dit bureau.

- … Espèce de …


- Vous me devez un bureau. Vous savez quoi oubliez le bureau, j’ai besoin d’une cavalière lors du prochain bal de charité donné par la Duchesse Vermont, venir au bras d’une si jolie, et si exotique créature fera surement tourner des têtes. Pour le trafique d’être humain, ce n’est pas comme si vous propres mains, pardon, prothèses étaient très très propres. Vous avez plus d’une fois été amenée à tuer des civils pour le bien de l’ordre publique. Au moins, dans notre cas, aucune vie n’a été perdue qui n’était de toute façon destinée à mourir. Jusqu’à récemment bien sûr, d’où votre présence.

Kerrah tremblait de rage, elle se leva, et tourna les talons :

- C’est personnel maintenant. Et Freidrich, pour ton « bal », tu peux aller de faire enfiler par tout le bestiaire de la région.

Freidrich lui répondit avec un petit signe de la main et un sourire si niai et gentille qu’on aurait dit qu’il n’avait pas entendu :

- Avec plaisir darling, je ferais livrer une robe présentable à tes quartiers.


Dernière édition par Kerrah le Jeu 4 Juil - 22:13, édité 1 fois

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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptyVen 28 Juin - 19:04
Retour au présent : Kerrah traversa l’aéroport commercial sans encombre, pénétrant dans les quartier résidentiels d’Ankar jusqu’à arriver dans la boutique d’un horloger. La boutique était vide à cette heure où la majorité des gens étaient encore affairés au travail, seul le patron, un jeune homme allant doucement vers sa trentaine, se tenait derrière le comptoir, un monocle sur son œil droit alors qu’il travaillait avec attention sur le mécanisme d’une montre à gousset.

Il ne releva même pas les yeux pour regarder Kerrah, jusqu’à ce que celle-ci ferme la porte du magasin à clé, tournant le signe pour indiquer qu’il était fermé.

L’homme releva la tête, et demanda d’un ton égal ?

- Vous êtes venu pour me voler ? Ou vous avez un rendez-vous ? Et si vous êtes venu me voler avez-vous eu la correction de prendre un rendez-vous néanmoins ?

Kerrah sourit, avant de répondre :

- L’appel du devoir n’attends pas de rendez-vous.


L’homme sembla réfléchir, jugeant la légionnaire, avant de reposer son mécanisme et d’ajouter :

- Je suppose que vous devez être celle que j’attendais. Freidrich avait mentionné « Belle comme un printemps ensoleillé », il du se tromper de saison ou alors vous vous acclimatez vite car j’aurais plutôt mentionné l’hiver … Je m’appelle John.


Kerrah était partagé entre l’agacement, l’envie d’arracher la gorge de Freirich, et le rire. Elle fit un compris pour un bref raclement de gorge austère avant de reprendre :

- Kerrah. Mettons-nous au travail.


L’homme soupira

- Très bien, je vais mettre du café à couler par contre …


Les deux servants de l’UNE montèrent à l’étage : La boutique d’horlogerie n’était qu’ne façade pour une des nombreuses agences secrètes de l’UNE à travers le continent. L’homme était lui-même un agent chargé de surveiller l’activité d’Ankar. Il se dirigèrent vers une grande table à côté de laquelle se tenait un tableau en bois, des punaises, et de la laine de couleur.

- Sigh … si les gens savaient en quoi constituait principalement notre métier …

L’homme posa une énorme pile de documents devant Kerrah, avant d’aller en chercher une autre pour lui.

- Agent secret avait l’air vachement plus glamour quand j’étais gosse.

Kerrah soupira une nouvelle fois, avant de se plonger dans le premier document de la pile : Il s’agissait de copie de l’ensemble des registres et déclaration de toutes les sociétés, douanes et autres établissements indirectement ou directement associés à la fabrication ou la distribution d’armes, notamment l’ensemble des armures et autres armes en distribution contrôlée.

Toute activité criminelle disposait de ses schémas, ce pour quoi la plupart des gangs se contentaient de taper sur un seul tableau. Une mafia capable de travailler sur autant de volets différents démontrait une corruption extrêmement profonde du système.

Pour le trafic d’être humains, il était peu de choses que Kerrah et John pouvaient faire seul, il s’agissait d’une activité qui se démontait par les bords : Soit en identifiant les clients de celle-ci, et en remontant jusqu’à la source, où alors en identifiant les victimes, et en suivant celles-ci jusqu’au cœur de l’activité, et ils ne disposaient d’aucun des deux à l’instant.

Pareillement pour les différentes activités de racket, c’était un travail de grunt demandant énormément de bottes sur le terrain pour créer un filet de surveillance, et petit à petit attraper les criminels les moins chanceux, ou ceux faisant une erreur, puis tirer les fils jusqu’à défaire la tapisserie.

Cependant le trafic d’arme était une toute autre histoire : C’était une activité sans victime, mais avec beaucoup de partenaires. Aucun cercle criminel n’était capable de mener à bien cette activité sans s’appuyer sur la puissance de l’industrie Daënastre, ce qui les obligeait à viser dans les failles de celle-ci. Le trafic était une activité fine se tissant comme un réseau d’activité tantôt légales, tantôt illégale.

A partir de là tout était une question de modus operandi, et du bon ratio de partage du risque : Concentrer l’intégralité de l’illégalité sur un même maillon est plus simple à mettre en place, mais implique que le crime devient nettement plus visible, comme par exemple faire disparaître l’intégralité de leur contrebande d’un même entrepôt ou sur le même maillon de transite logistique.

Inversement, si le risque est très partagé, et que l’intégralité des acteurs de la chaînes sont impliqués et font disparaître progressivement la contrebande, le crime est presque invisible, mais tellement de personnes sont impliqués que le risque « interne » est décuplé, ainsi que les coûts, sans même parler qu’un grand nombre d’acteur de la fabrication d’arme sont parfaitement honnête et ne participeront pas à cette magouille, et risque voir de se rendre compte si les quantités ne correspondent pas.

Le boulot de Kerrah et de John était donc d’étudier chacun des maillons pour identifier la probabilité qu’ils soient impliqués, et à quel point.

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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptySam 29 Juin - 0:57
Et ce boulot ne comprenait aucun fracassage de crâne ou action prestigieuse en temps genre, mais juste du temps, de la minutie, et de l’intellect.

John et Kerrah commencèrent à éplucher leur piles respectives, piles qui montaient bien plus haut que les deux agents actuellement en position assise.

Les deux agents reconstituèrent dans un premier temps une chaîne causale reprenant le cycle entier de fabrication et de logistique des armes, de l’extraction du minerai jusqu’à leur livraison aux autorités autorisées à la distribuer.

Une fois la chaîne constituée, et ses acteurs qualifiés, venait la partie la plus ennuyeuse : Compter.

Faire le bilan de l’intégralité des livraisons déclarée par les différents acteurs de cette chaîne, vérifier que les quantités annoncées était corroborée par l’expéditeur, le livreur, et le réceptionneur, vérifier qu’aucune « perte » de matériel n’apparaissait en comparant les entrées et les sorties … Heureusement pour Kerrah, John avait correctement fait son travail et avait rassemblé l’intégralité des informations pertinente, notamment la quantité de métaux et de magilithe qui va dans une armure assistée ou dans un exosquelette.

Le soleil se leva et sa coucha plusieurs fois sans que Kerrah et John ne quitte le bureau de travail de celui-ci, outre les pauses pour dormir quelques heures, ils mangeaient même en continuant d’éplucher la pile de document.

A l’orée du troisième jour un juron retentit alors que John se levait avec une colère évidente.

- RIEN ! Trois jours de travail et absolument rien. Tout colle, tout est corroboré !

Kerrah regardait leur schéma avec un œil absent, fumant tranquillement sur un cigare qui enfumait la pièce.

John se tourna vers la légionnaire avec un mouvement d’humeur :

- Tu es obligé de m’affliger de l’odeur nauséabonde de cette horreur ? Tu fume quoi ? Du plomb ?

Il se tue précipitamment quand la légionnaire le fusilla d’un regard encore froid, mais clairement à deux doigts de s’embraser tel un tonneau de poudre, témoignant qu’à défaut de perdre son sang-froid, la légionnaire n’était pas moins furieuse d’avoir fait choux blancs que lui.

Malgré sa réaction elle écrasa son cigare, regardant la carte et se replongeant dans sa réflexion : Si elle était à la place du cerveau d’une telle opération, et qu’elle disposait donc probablement très exactement du même mapping de la chaîne de fabrication de ces armes, comment procéderait-elle ?

Elle formula plusieurs scénarios, qu’elle écarta cependant immédiatement : Chaque armure assistée coutait une telle fortune que l’UNE surveillait de près ses investissement, toute disparition dans la chaîne suffirait à déclencher une enquête, ce qui voulait dire que les armes de contrebande ne devaient être des fantômes pour passer dans ce système sans alerter quiconque.

Si Kerrah ne savait pas, du fait de certains produits confisqué, que les armures provenaient définitivement de cette usine, la seule à les produire, elle se serait dit que les contrebandiers possédaient leur propre usine.

Kerrah se leva d’un coup de prononça sa pensée à voix haute :

- Leur propre usine …

John renifla de dédain et répondit, toujours dans un état de coup de sang :

- Impossible, les équipements pour produire ce genre d’armure ne sont pas aisément duplicable, et s’ils avaient été dupliqués, cela se constaterait sur le produit final avec des écarts mineurs, cependant les produits confisqués sont rigoureusement les même que ceux qui sortent de cette industrie.

Kerrah leva la main pour le faire taire.

- Et si … nous n’avions juste pas regardé au bon endroit ?



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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptySam 29 Juin - 20:12
John se laissa tomber dans sa chaise, se servant un verre de scotch :

- Élabore je t’en prie.


Kerrah tapota du doigt l’image de l’usine sur le tableau.

- Depuis le début, nous cherchons une faille dans le système, une disparition de matière première, ou de produits. Ces deux éléments auraient déjà déclenché une vague d’indignation beaucoup plus tôt de la part de l’administration de l’UNE, après tout personne n’accepte d’être volé.

Un éclair de compréhension flasha dans le regard de John, mais il resta silencieux, attendant d’être sûr de savoir où la légionnaire voulait en venir.

- Le soucis ? Nous avons travaillé tout comme l’administration de l’UNE, et donc très exactement de la façon que l’adversaire souhaitait qu’on travail : Suivre l’argent. Il est évident que les trafiquant quand nous traquons sont nettement plus doué et intelligent que le criminel moyen, et ils savaient en conséquence très précisément où nous allions chercher.

John servit deux verres de scotch, continuant d’écouter Kerrah

- Ils savaient aussi très exactement ce que nous n’allions pas regarder, ce qui n’a pas de « valeur », ici les heures de travail…


Kerrah fouilla dans sa pile et sortie un document relatant des dernières négociations syndicales dans l’usine désignée :

- Je n’ai pas relevé ce détail lors de ma première lecture, me servant uniquement du document pour identifier le coût horaire dans l’usine et vérifier qu’il était cohérent avec ce que payait l’UNE en termes de prix de fabrication. Cependant un point m’interpelle : Le syndicat des ouvriers avait, entre autres, une réclamation particulière posée quant à la rémunération des nombreuses heures supplémentaires quand celles-ci dépassaient une certaine tranche horaire.

Kerrah s’approcha du tableau, et griffonna quelques chiffres, multipliant l’évolution du nombre de salarié par les heures de travail potentiel, et datant la demande des syndicats de revoir la rémunération des heures supplémentaires demandées pour faire face à l’augmentation de la demande.

- Ce détail est absolument invisible à l’œil du quidam moyen, cependant je peux affirmer qu’en ces temps de paix, le budget national alloué à l’armée n’a pas augmenté récemment, voir il a presque baissé, et il était déjà à capacité depuis plus d’une décennie. N’est-ce pas surprenant que l’usine en question fasse face à un pic de demande pile poil à partir de la date où cette fameuse activité de contrebande a démarrée ?


John répondit avec un sourire en coin :

- Vrai, cependant 100% des matières premières livrées à l’usine passe dans la production des armures commandée par les autorités, et nous avons vérifier que l’intégralité de ces armures arrivaient en main propre à des sources fiables.

Kerrah sourit en retour, prenant plusieurs étiquettes qu’elle marqua de points d’interrogation, et tissa une deuxième chaîne, similaire à la première, se croisant par l’usine ciblée.

- Vrai, sinon ils se seraient déjà heurtés à l’armée, c’est pour quoi ils ont reconstitué l’intégralité de la chaîne, à part la fabrication elle-même qu’ils ne peuvent dupliquer, de mines jusqu’au service après-vente.

John se leva brutalement, tapant son poing droit dans sa main gauche ouverte :

- Mais bien sûr ! Nous avons été induits en faute par le fait que ces armures sortent définitivement de cette usine ! Le fait qu’elle soient passée par cette usine n’implique pas que le reste de la chaîne est aussi liée.

Kerrah enchaîna :

- C’est un crime sans aucune victime, littéralement, ils achètent ou mine leur propres ressources, les font livrer dans l’usine, payent les heures supplémentaires, font évacuer le matériel, et tout est réglé. Les seules personnes capables de détecter le problème sont les instances dirigeante de l’usine, soit un nombre ridicule de personnes à corrompre… Encore reste-t-il à le prouver.








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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptyDim 30 Juin - 22:32
John gratta sa barbe de trois jours, et ajouta :

- Donc nous chercherions plutôt des produits en « plus » de ceux qui sont déclarés plutôt que des produits manquants … ça diverge pas mal de notre process usuel, il va falloir improviser …


Kerrah renchérie :

- Avant d’essayer de lever les coupables, nous devons effectivement confirmer notre intuition. Je ne connais pas suffisamment la population locale, quel angle propose-tu ?

John considéra calmement la situation, avant de répondre :

- Notre meilleurs angle d’investigation serait de se renseigner auprès des syndicats, c’est les seuls membres de l’usine qui sont parfaitement au courant de la production sans avoir le nez dans les ventes, on peut donc présumer qu’ils ne sont pas forcément au courant du trafic en cours.

- Nous devrions aborder plusieurs membres séparément, et comparer leurs réactions

- Trop risqué, si ne serait-ce qu’un seul d’entre eux est à la botte des trafiquants, il leur fera remonter que quelque chose de louche se passe en un instant.

- Un seul d’entre eux donc ? Tu as un nom en particulier ?


Le lendemain, Kerrah et John se présentait devant une maison banale de la banlieue résidentielle.

John n’avait pas donné d’éléments particuliers à Kerrah quant à leur rencontre, quand la porte s’ouvrit, Kerrah du bien admettre qu’elle ne s’attendais pas à ça.

Le fameux « contact » de John était en fait une, mais surtout avait pas loin de 90 ans ! Une vieille femme aux cheveux blanc et à la peau ridée leur ouvrit la porte. Son port fier et son dos droit laissait imaginer que la vieille dame avait dû être un monument dans sa jeunesse, et était encore robuste aujourd’hui.

Elle les attendait visiblement, car elle s’effaça sans un mot et les laissa rentrer et prendre place autour de la table à manger.

Quand ils furent enfin tous assis, John fit les présentations et commença à exposer leur situation, et ce pour quoi ils faisaient appel à elle.

Kerrah avait longtemps résister à cette approche, préférant offrir une excuse quelconque pour obtenir les chiffres qu’il leur fallait, mais John avait insisté que son « contact » flairerait le moindre mensonge et les jetterais dehors.

Quand John eu fini son introduction, la vieille femme pris quelques seconde pour réfléchir, avant de pointer Kerrah du regard et de répondre avec un accent prononcé :

- Je n’ai pas confiance dans les siens. Des chiens à la botte du conseil et de leur entourage d’aristocrates. Si je ne me trompe pas elle est même directement en cause dans le saccage d’au moins un mouvement syndical, voire plus.

John fut coupé dans son élan, ne s’attendant pas à ce genre de réponse.

Kerrah quant à elle ne démentit pas, elle visualisait très bien de quel mouvement la vieille femme parlait. Une opération rondement menée, mais probablement pas sa meilleure heure de gloire auprès de la classe des travailleurs dans la région.

- De plus, il n’y a à priori pas d’activité criminelle de la part des employés, donc ils sont en sécurité, cependant, si jamais ce trafic s’écroule, c’est probablement des centaines et des centaines d’heures de travail qui vont « disparaître » chaque mois. Des gens vont perdre leur travail. Je n’ai absolument aucun intérêt à vous aider.

Kerrah releva finalement la tête :

- Dites-moi, avez-vous des enfants ? Petits enfants même ?

La vieille dame fit une pause de quelques secondes, avant de répondre à contre-cœur :

- Deux filles, et une myriade de petits enfants oui.

Kerrah renchérit :

- Très bien alors : Que ressentiriez-vous si jamais l’un d’entre eux venait à se faire enlever ? Car soyons honnête, je, et pas extension l’UNE, n’en a rien a carrer d’une petite activité de contrebande qui fait tourner l’industrie, tout au plus l’administration aurait envoyé des comptable pour remettre de l’ordre dans sa maison et s’assurer que l’argent qui leur est due est bien versé. Non, si je suis là aujourd’hui c’est bien car des gens, comme vos petits-enfants, se font enlever chaque jour par le même groupe qui gère ce trafic d’arme pour se faire un complément de revenu sur le marché d’esclave.

Kerrah fit une pause, passablement agacée :

- Moins sympathique maintenant ? Je connais aussi « votre type », les ouvriers révoltés qui crachent sur l’UNE chaque jour. Sachez bien une chose, vous ne valez pas mieux que les porcs égoïstes qui vous exploitent, pour un simple gain personnel vous préférez laisser bourgeonner une activité criminelle devant votre porte. Vous pensez vraiment que les truands que vous avez laissés entrer se contente de venir faire à manger et de repartir en vous laissant une part ?


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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptyJeu 4 Juil - 22:08
Le vielle femme sembla touchée par l’éclat de Kerrah.

Si elle était, dans son domaine respectif, au sommet, cela ne lui donnait pas pour autant une vision d’ensemble sur les rouages de la société Daënastre. Cependant elle était loin d’être idiote ou sénile, et elle n’avait rien à rétorqué à la logique de Kerrah si ce n’était qu’elle ne connaissait pas cet autre côté du business, et choisit donc de se taire.

Après quelques secondes inconfortables elle fini par soupirée, puis se tourna vers John, non sans un regard appuyé en direction de Kerrah :

- Tant que vous me promettez que les travailleurs innocents ne se retrouvent pas pris entre le marteau et l’enclume, vous avez ma pleine coopération, et à travers moi, celle des amis de confiance qu’il me reste dans le syndicat.

John hocha la tête et ajouta de façon polie pour dissiper l’atmosphère pesante :

- Je vous remercie pour cette coopération. Soyez sûre que nous n’avons que les intérêts de la nation et du plus grand nombre à cœur.


La vieille femme soupira, puis se leva, rapportant aux deux agents des liasses de documents manuscrits, visiblement le bilan que les syndicats tenaient de l’activité de l’usine pour justifier leurs propres demandes.

Kerrah et John épluchèrent ces documents attentivement, isolant immédiatement les incohérences avec les documents officiels dont ils disposaient.

- Notre suspicion est confirmée.


Kerrah s’adossa tranquillement dans le siège, avant de se tourner vers la vieille femme :

- J’aimerais utiliser vos contacts dans la société pour organiser notre opération. Avec votre coopération, je suis convaincue de pouvoir réaliser celle-ci de la façon la plus « propre » possible, et je pense que c’est de l’intérêt de tout le monde.

La vieille dame était toujours hostile face à Kerrah, cependant elle choisit de coopérer.

- Nous avons besoin, pour faire simple, d’isoler le Directeur, le vice-directeur et le responsable logistique. Nous pouvons suspecter d’autres salarié, mais ces trois-là sont sans aucun doute coupable. Il est impossible que l’incohérence ait été invisible à leurs yeux. De façon général tout salarié anormalement riche est à surveiller.

La vieille femme sembla réfléchir, avant de finalement répondre :

- Je peux faire en sorte d’organiser une réunion où ces personnes seront présentes.

John se leva :

- Très bien. Le plus tôt sera le meilleurs je suppose.

Kerrah renchérit :

- Ce soir.

- Si nous nous précipitons, nous risquons de les alerter.

Kerrah renchérit :

- Toute réunion où ils sont tous le trois convié va les alerter. En jouant sur le caractère d’urgence nous pouvons les empêcher de se préparer, quitte à ce que votre contact les contacte en indiquant clairement qu’il a découvert quelque chose de suspect. Chaque jour où nous attendons, ce sont des vies qui sont perdues.


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Evasion Fiscale - Volet 1 - Inventaire [Privé] EmptyDim 21 Juil - 0:20
Tard dans la nuit, dans les couloirs déserts de l’usine, Kerrah et John se déplaçaient tel des fantômes après s’être introduit dans l’enceinte.

Le contact de John avait organisé une réunion, convoquant la direction de l’usine, et les attendait d’un pas ferme dans un bureau, le dernier allumé de l’usine.

Ceux-ci entrèrent dans le bureau avec un air mauvais, faisant face à la vieille femme.

- Bonjour Joséphine. Nous n’avons pas exactement l’habitude d’êtres convoqués au milieu de la nuit par les représentant syndicaux. Si ce n’était pour votre prestige historique dans la compagnie, nous ne serions pas présents.

La vieille dame les regarda avec un air froid, sans se démonter d’un poil.

- Très de bavardages inutiles, vous savez tout aussi bien que moi pourquoi je vous ai fais mander. Vos activités illicites sont un danger pour l’ensemble des travailleurs impliqués malgré eux dans votre trafic. Celui-ci cesse aujourd’hui.


L’homme, visiblement le directeur, sourit avec assurance :

- Il semblerait que ton grand âge a finalement endommagé tes capacités cognitives. J’ignore de quel trafic tu souhaites parler, mais il me faudra des preuves pour mener l’investigation.


Ce fut au tour de Joséphine de sourire avec un air entendu :

- Oh, et dans ce cas vous ne verrez pas comme un problème le fait que je m’assure avec mes camarades travailleurs de faire réduire les heures de travail de ceux-ci pendant quelques temps ? Après tout je suis sûre que la bande avec laquelle vous sembler copiner sera tout à fait ouverte d’esprit quant à un délais de livraison.


Finalement les visages se tendirent. Le directeur, après un bref silence, fini par soupirer :

- Joséphine, Joséphine … Tout ce que vous aviez à faire était de profiter tranquillement de votre retraite, de laisser le soleil se lever et le monde tourner. Mais non, il faut que vous mettiez votre nez là où vous ne devriez pas.


Il claqua des doigts :

- Débarrassez-moi d’elle, pour de bon cette fois-ci, il semblerait que Joséphine a besoin d’une retraite plus … définitive.

Deux gardes pénétrèrent dans le bureau, cependant, au lieu de maîtriser la vieille dame, ils s’écroulèrent au sol, deux traces de perforation traversant leurs omoplates jusqu’à leur cœur ornant leurs dos.

Kerrah et John pénétrèrent dans le bureau laissant tomber quelques têtes tranchées, témoignant que l’ensemble des hommes de main présent sur site avaient été exécutés.

- Bonjour messieurs, que diriez-vous de discuter boutique un petit peu avant que la journée se lève ?

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