Kushi Virevenlte

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Kushi Virevenlte

Kushi Virevenlte

Mer 25 Mar - 21:49
Irys : 141714 Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
Kushi Virevenlte des Chevauche-le-Vent Passeport Nom : Fils de Ganbaatar des Chevauche-le-Vent Prénom : Kushi Surnom : Virevenlte Sexe : Homme Âge : 25 ans pré-ellipse/28 ans post-ellipse Métier : Cavalier nomade éleveur de chevaux et chasseur Communauté : Pérégrins Faction : Nislegiin Lieu de naissance : Dans un campement du territoire des Chevauche-le-vent, au centre de Nislegiin, entre la forêt à l’ouest des montagnes de Dyen et la plaine au sud de Dyen. Aptitudes & possessions Magies affiliées : // Armes et habiletés : > Armes : Cimeterre - Poignard de dépeçage - Arc composite recourbé. > Guerrier monté : Kushi se bat au cimeterre et à l’arc aussi bien à pied qu’à cheval. Son archerie montée est très technique, il est passé maître dans cet art et peut tirer juste sans se retourner sur son cheval au triple galop. > Chasseur-cueilleur : Etant avant tout un chasseur, Kushi possède une connaissance précise de la faune et de la flore de Nislegiin mais elle lui fera défaut pour toutes les autres régions du monde car il n’a encore jamais quitté son continent de naissance. Il sait trouver dans la nature les plantes comestibles et des herbes médicinales basiques. Il possède un poignard pour dépecer ses proies et un autre pour couper les plantes. > Fauconnerie : Il a dressé une femelle harpie féroce qu’il utilise à la chasse et parfois au combat. > Danse : Son passe-temps préféré et il est plutôt doué. Même en combat, il peut réutiliser des pas de danse, agile et léger comme le vent. Cependant, c’est un horrible chanteur malgré sa belle voix. Il essaye avec une volonté tenace, au grand dam des oreilles de passage, mais il ne sait pas du tout l’utiliser. > Eleveur de chevaux : D’une lignée d’éleveurs de chevaux, Kushi sait dompter un cheval sauvage, en privilégiant une longue méthode de confiance mutuelle, tenir sur le dos d’un cheval furieux ou affolé et traire les juments. Ainsi que diverses autres connaissances hippologiques. Mais ne lui demandez pas de dresser un chien ou de traire une vache ! > Tradition orale : Habitué depuis tout petit à entendre les anciens du clan narrer les récits de jadis, il peut s’avérer être un bon conteur quand il le veut. Mais, n’ayant pas eu une éducation littéraire poussée, il lit avec difficulté tout ce qui n’est pas une pancarte ou une affiche et son écriture est très basique. Familiers/montures : > Familier : Sarangerel est une harpie féroce femelle de 16 ans. Son plumage est un mélange de gris, de blanc sur le ventre et de noir sur le dos et les ailes. Rapace de taille conséquente, elle fait 1m de haut pour 8 kg. Sa petite envergure de 2m est adaptée pour manœuvrer dans la jungle. Son bec est féroce et ses serres sont aussi puissantes que les mâchoires d’un loup. Pour autant, sa tête duveteuse et sa houppette peuvent la rendre facilement attachante. Sa bouille: > Monture : Batbayar est un étalon à la robe gris pommelé de 6 ans. Petit et trapu, avec seulement une hauteur d’1m45 au garrot, mais extrêmement endurant, il peut porter son cavalier et ses bagages sur de longues distances avant de se fatiguer. Il est d’une grande docilité tant qu’il garde son mors mais Kushi lui a appris à retrouver le côté farouche de sa naissance sauvage dès qu’il le lui enlève. Sa bouille: Autres possessions : > Au clan : La famille de Kushi est riche d’un troupeau de cent chevaux, dont une quinzaine d’étalons reproducteurs. Kushi en possède lui-même une vingtaine qu’il a acquis par des achats plus ou moins bien renseignés. Batbayar reste le plus beau de tous ses chevaux et l’étalon reproducteur de son troupeau. Il possède également beaucoup de vêtements, de bijoux, de tapis et de rideaux pour décorer confortablement sa yourte. > Sur lui en voyage : Malgré ses goûts raffinés, Kushi voyage avec le « strict » minimum : son matériel de campement, un nécessaire de voyage (corde, carte, gourde, vivres, etc), l’harnachement de son cheval, une boussole basique, deux tenues de rechange, une tenue de danse, une boîte à bijoux, un carnet et des fusains pour dessiner des cartes sommaires et des dessins d’animaux et de plantes et un sac d’herbes médicinales basiques. Si besoin, pour transporter plus de matériel ou de la viande à vendre, il peut amener un à trois chevaux de bât. Profil psychologique Kushi Virevenlte ne doit pas son nom au hasard. Sa personnalité est vive, parfois au point d’en fatiguer son entourage, mais il reste suffisamment entraînant pour ne pas s’attirer d’animosité. Les mots de Kushi s’envolent avec la bourrasque d’amour que son cœur ne peut contenir à l’égard de son clan qui lui renvoie en écho des souffles d’embrasses, de rires et de chaleur. Si vous allez interroger l’Ancienne du village, elle vous régalera de son petit rire marqué par les âges et d’une histoire de son cru. « Kushi Virevenlte est tel le vent que notre clan a l’arrogance de croire chevaucher. » vous dira-t-elle, mutine derrière ses rides. « Le plus souvent, joyeux et espiègle, il est la brise légère qui vient jouer avec nos cheveux et les crins de nos chevaux comme une farandole d’enfants. Lorsqu’il s’énerve, son ire éclate avec la violence d’une tempête et vous feriez mieux de vous assurer être dans l’œil du cyclone. Lorsqu’il est triste, c’est lourd et humide comme le calme après la tempête. Mais gare à vous ! Son espièglerie est tenace. » Tenace en effet ! Toujours à rire, souvent à fomenter quelques blagues, Kushi a des lèvres nées pour sourire et une gorge qui préfère le trille du rire que le grondement des cris. Il flirte respectueusement sans distinction de sexe à la recherche de la perle rare, camouflant sa vieille blessure sous les danses nuptiales d’un oiseau de la jungle. C’est un homme raffiné qui aime son petit confort et qui sera le premier à faire la fête, s’enivrant de danse et d’alcool joyeux. Autant peut-il être un vrai baratineur lorsqu’il a une idée derrière la tête, autant il ne se garde pas d’être aussi coupant que le piqué d’un rapace lorsque la franchise est de mise, ou aussi rusé que le renard. Malgré la sagesse qui rentre difficilement avec les années dans son crâne têtu, il peut encore s’avérer insouciant, imprudent, voire casse-cou, car la dangerosité a malheureusement la mauvaise manie de le faire se sentir vivant. Comme galoper au bord d’un précipice pour s’approcher de la sensation du vol de Sarangerel. Ou encore défier un aimshgiin en combat singulier. Mais derrière cette couche superficielle, il y a aussi le Kushi qui chasse dans les terres rudes de Nislegiin. Ardent de liberté, il quitte souvent le clan en solitaire pour s’imprégner des vastes espaces de sa terre natale avec pour seule compagnie la chaleur de Batbayar entre ses cuisses et les cris rauques de Sarangerel dans le ciel, jusqu’au moment où le manque devient une douleur insoutenable qui lui fait tourner bride pour galoper vers les yourtes confortables et les joyeux rires des Chevauche-le-Vent. S’il préfère la paix au conflit, la joie à la tourmente, la fête à la guerre, Kushi s’avérera au besoin aussi froid que le vent du nord et aussi dur que l’acier contre quiconque mettra en danger de façon consciente la survie de son clan. La tradition hospitalière des Chevauche-le-Vent les pousse cependant à ne pas rejeter un invité inconscient des torts qu’il pourrait leur causer. Si Kushi n’aime pas faire couler le sang, le chasseur en lui connaît la nécessité de tuer pour survivre. C’est pourquoi il deviendra l’impitoyable cyclone contre quiconque volera ou consommera les chevaux de son clan, si précieux pour la vie des siens. Il aura également du mal à garder son calme devant une injustice ou de la cruauté gratuite. > Goûts alimentaires : Il est friand du lait de jument chaud, du porridge d’avoine, de viande fraîche et des fruits sucrés, avec un goût privilégié pour les pommes et le miel. L’idée de manger du cheval le révulse et il n’apprécie pas le poisson tant il craint d’avaler des arrêtes et de s’étrangler avec. On a tous nos petites terreurs irrationnelles… > Au niveau politique : Kushi ne peut le nier, il est parfois inquiet de la guerre qui semble se profiler, quand il en entend les échos, mais ne voit guère comment y intervenir, n’appartenant à aucun des camps qu’il observe avec un regard neutre, admirant tout autant les mages d’Asmigal et d’Orshin que les dirigeables des Daënars. Physiologie Loin d’être un poids lourd, Kushi est mince, élancé avec la taille et la musculature fines. Ne vous arrêtez pas à son physique de brindille, ce serait mal le connaître ! Ses bras et ses jambes sont bien musclés par la pratique du tir à l’arc, de la chasse à l’aigle, de l’équitation et de la danse. Il est en outre très souple et acrobate, une véritable anguille à attraper, un vrai petit singe taquin, d’autant plus que sa vitesse et sa technique pallient bien souvent un manque de force brute. Il n’est pas très grand, ni trapu non plus, ce qui lui convient parfaitement. Il est difficile d’oublier Kushi Virevenlte une fois qu’on l’a croisé. Son sourire éclatant continuera de vous éclairer dans les ténèbres de votre mémoire défaillante. Sans parler de ses cheveux qui semblent avoir capturé des rayons du soleil dans leur rousseur chatoyante, de la façon que ses yeux ont happé un morceau de soleil dans l’éclat de leur couleur ambrée. Fidèle aux coutumes de son clan, il les coupe courts à l’avant, pour ne pas gêner sa vision à cheval, mais garde la longueur sur l’arrière en une queue de cheval qui ne voit le ciseau que lorsque le lait de jument à l’avoine ne suffit plus pour redonner leur douceur aux pointes abîmées par le temps. Sa peau mate, elle aussi gorgée de lumière, témoigne de son mode de vie au grand air. Au niveau vestimentaire, Kushi est très capricieux. Il aime les habits qui soient aussi confortables qu’élégants. Ses vêtements amples sont choisis dans des gammes de couleurs colorées et chaudes : le rouge, l’or et l’ocre ont sa prédilection. Lorsque le clan s’aventure dans les régions plus fraîches du Nislegiin occidental, il adjoint à ses tenues des pièces de belles fourrures, trophées de chasse qu’il porte avec fierté. Il a également un penchant pour les bijoux de toutes sortes : boucles d’oreille, bracelets, colliers, bagues et bijoux de pied. Même Sarangerel est dotée d’une collection de bagues de serres et Batbayar de tout un ensemble de décorations de crinière et de riches tapis. Kushi possède un sens de l’esthétique très prononcé. Il fera donc toujours extrêmement attention à la façon dont il est habillé. Biographie « Au commencement de notre temps, il y a une histoire d’amour, comme souvent. Comme toujours. Une femme adepte d’Orshin, un homme s’étant détourné des Architectes, entre eux, la chasse des Elus. C’est l’histoire d’Enkhjargal et de Kargan, nos ancêtres, les fondateurs du clan des Chevauche-le-Vent. Pressés par la peur, ils sautèrent sur leurs chevaux qui les menèrent dans un ouragan de sabots jusque sur ces terres, qui sont encore nôtres aujourd’hui, en Nislegiin. Peu à peu, éloignée de son Architecte et de la pensée de son peuple, Enkhjargal perdit son don. Mais elle ne désespéra pas et chercha toute sa vie de nouvelles formes de communication et de dressage avec les chevaux et les aigles, même si elles n’atteignirent jamais la splendeur du passé. Et ces techniques sont encore aujourd’hui celles du clan des Chevauche-le-Vent. » L’Ancienne se tait, fixant d’un œil agacé les petits sacripants qui ne cessent de discutailler devant elle plutôt que d’écouter le Conte du passé. Deux garçons, une fille. Elle espérait un peu plus de sagesse de la part des aînés mais ils se sont si facilement laissés entraîner par le petit rouquin aux dents parsemées que l’Ancienne se demande si elle a seulement été écoutée depuis le début ; elle claque de la langue. « Tömör, fils de Chingis. Enkhtuya, fille de Harjan. Kushi, fils de Ganbaatar. » A l’écoute de leurs noms, la bouche des trois enfants claque dans le silence et ils tournent enfin son attention sur elle. Tömör, le plus vieux du haut de ses dix ans, grimace d’un air contrit. « Désolé, grand-mère. Mais Kushi nous explique qu’il a monté son premier cheval ! » Kushi, qui n’a que cinq ans et qui a déjà su diriger un cheval comme un grand, lui dédie un magnifique sourire où les dents manquantes ne suffisent pas à amoindrir l’éclat de sa fierté. « Et moi, je vous contais l’histoire d’Enkhjargal et de Kargan. » Le joli minois d’Enkhtuya se fronce. « Mais grand-mère, on connaît déjà cette histoire. Tu nous la racontes depuis des années ! Alors que Kushi, lui, c’est du nouveau. » Ah ! Ces enfants ingrats ! « Moi, j’aime bien cette histoire. Désolé, grand-mère. » Et voilà qu’elle ne peut pas renier l’élan de tendresse qui la prend devant les yeux de chiot battu que lui lance ce trouble-fête de Kushi. Mais il se tait enfin et ses grands yeux d’ambre la fixent avec tellement d’attention qu’un sourire naît finalement sur ses lèvres. « Je disais donc qu’au commencement de notre temps, il y a une histoire d’amour, comme souvent. Comme toujours. » * D’aussi loin qu’il se revienne, Kushi a en effet toujours baigné dans l’amour. Ses parents l’ont aimé dès qu’il est venu au monde dans un recoin de Nislegiin entre la forêt, la montagne et les plaines. Son père Ganbaatar est un dompteur de chevaux de renom au sein des Chevauche-le-Vent et même des étrangers viennent le supplier de leur vendre quelques bêtes. Sa mère Oyun est une danseuse de profession dont les gracieuses chorégraphies régalent les yeux de tous les membres du clan ainsi que des étrangers de passage auxquels on offre le lait de jument chaud. En outre, tous les hommes du clan sont ses oncles, les femmes ses tantes, ses camarades de jeu ses frères et ses sœurs, les plus jeunes ses nièces et ses neveux. Il a autant de grands-parents qu’il y a d’Anciens dans leur communauté. Kushi ne peut jamais être seul ni se sentir mal aimé. Le clan des Chevauche-le-Vent a un mode de vie simple et rugueux mais Kushi y trouve son compte. Le clan vit de la chasse et de l’élevage de ses chevaux semi-sauvages, plus aptes à se défendre des prédateurs sans la docilité extrême incombant aux animaux domestiqués à outrance. Chaque année, lors de la saison humide, une grande battue au kippogin est organisée dans la forêt de la partie occidentale de leur territoire. Ils amassent ainsi des kilos et des kilos de viande et de peaux qu’ils amènent à Dyen en échange de cuir raffiné et de pièces d’harnachement de grande qualité ainsi que de réserves d’avoine pour tenir durant la saison sèche où ils chassent plutôt l’erveekhei et les nombreux oiseaux colorés de la jungle. Il n’a jamais le temps de s’ennuyer. Entre deux parties de chasse et quelques débourrages, il y a les moments de cueillette de fruits et de légumes sauvages. Mais aussi, et surtout, il faut de la main d’œuvre pour dresser les chapiteaux, cuisiner de merveilleux festins et préparer les pistes pour les Grands Jeux équestres, alliant les courses de chevaux, la danse du vent, la chasse à l’aigle et le tir à l’arc monté, dont raffolent les Chevauche-le-Vent et qui se tiennent, chaque année, après le Troc de Dyen. * Si Kushi devait dresser un tableau de sa vie, il aurait plutôt l’allure d’une liste de moments forts. Il se souvient très bien du premier cheval qu’il a monté à cinq ans et qui lui a valu une remontrance de la Grande Ancienne. C’était le cheval de son père, un étalon aussi blanc que les nuages, farouche comme un fauve une fois libéré de son mors, mais doux comme un nouveau-né avec une bride sur le museau. Il se souvient de sa fierté, de sa joie, de l’immensité des émotions qui avaient manqué de le faire chuter de selle ; il sait depuis lors qu’il ne pourra pas passer une seconde de sa vie sans un cheval à proximité. Mais il a toujours été plus proche de sa mère car le domptage des chevaux lui a paru bien trop barbare dès son plus jeune âge, occasionnant des discussions un peu hautes avec son père. Quand vint son tour de capturer et de dresser un cheval sauvage, devenant ainsi un homme aux yeux du clan, il choisit une toute autre méthode… mais entre ces deux évènements, plusieurs années se sont écoulées. Il marche à peine quand il rencontre Tömör pour la première fois. Le fils du chef, de cinq ans son aîné, son modèle adulé, son meilleur ami dès l’instant où leurs yeux se croisent. A huit ans, c’est grâce aux négociations de Tömör qu’il peut participer pour la première fois à une course de chevaux. Il ne gagne pas, loin de là, mais il est le plus jeune des participants et il se souvient des hommes du clan lui frappant chaleureusement dans le dos en levant leurs verres au cavalier-né que Ganbaatar a engendré. Trois ans plus tard, il est le plus jeune vainqueur des courses de leurs Grands Jeux et cette fois-ci, il a le droit de boire avec les hommes. C’est à neuf ans qu’il décide de devenir un chasseur, et non plus un danseur comme il le répétait jusqu’alors. Il n’abandonne jamais son apprentissage auprès de sa mère mais son temps se remplit de séances d’archerie et de leçons d’escrime. Il est toujours hanté par ce terrible jour où une attaque d’une violence inouïe d’un groupe d’aimshgiins, rendus fous de colère par la proximité de leur camp, a réduit de moitié leurs cheptels. Ce jour-là, Kushi a hâte de devenir grand pour protéger les siens. L’année suivante, guidé par Tömör qui est déjà un fauconnier entraîné, le garçon capture une femelle harpie féroce, le plus grand des rapaces que compte leur territoire, démontrant par les actes la force de sa nouvelle volonté. Mais ce n’est pas cet évènement qui allait calmer la fougue espiègle de ce petit bout d’homme ! Ses frasques n’en deviennent que plus réfléchie à mesure qu’il étoffe son répertoire de techniques… combien de cordelettes à cheveux a-t-il récupéré des serres joueuses de son aigle ? La légende grossit chaque année qui passe… Comment en vouloir aux commérages ? Il n’a que quinze ans lorsqu’il dame le pion aux adultes lors des Grands Jeux à la fois au tir à l’arc monté et à la chasse à l’aigle. Il y a matière au mythe, que voulez-vous. Lorsqu’il a treize ans, les hormones adolescentes changent quelque peu sa vision de ses camarades de jeu qu’ils considéraient jusqu’alors comme des frères et des sœurs. L’amour fraternel qu’il porte à certaines, et certains, se mue en autre chose qu’il teste en douceur, sans jamais se presser ou s’enquiquiner à chercher des complications. Elles viendront plus tard. Trop tard pour lui. Il a en effet dix-huit quand il se rend compte de la réalité des sentiments qui le lie à Tömör. Tömör qui se marrie avec leur vieille amie Enkhtuya. Tömör qui meurt quatre ans plus tard, fauché par la lame d’un voleur de chevaux. * La yourte est sombre et chaude mais il a trop froid à l’intérieur de son cœur pour apprécier ce confort qu’il fuit pour les lueurs de la nuit. L’air est lourd dehors, aussi épais que le voile de tristesse qui est tombé sur lui et ne veut plus le lâcher. Kushi fixe les étoiles humides de la saison des pluies, la flamboyance de ses yeux éteint par ses larmes. Mais il n’en a plus, elles se sont taries à force de couler, lui qui n’en a pas l’habitude. L’inconfort est intense. Sa tête le lance, ses yeux le piquent, son corps tremble ; rien de tout cela ne compte. Tömör est mort la nuit dernière sans qu’il ne puisse rien y faire. Il était pourtant présent sur les lieux, à quelques foulées de cheval de là, défendant ardemment sa vie contre un bandit. Le voleur qu’affrontait Tömör s’est simplement révélé plus fort que lui. « Chingis dit que le cheval de Tömör s’est affaissé dans la boue, rendant son torse accessible à l’ennemi. Je lui avais dit que ce cheval était trop vieux. » La voix brisée d’Enkhtuya le sort de ses pensées noires. Il essaye de sourire à sa vieille amie mais le cœur n’y ait pas. « Nous devions simplement effectuer une reconnaissance de routine. Puis nous avons vu les chevaux manquants et la piste fraîche et… » Et il avait insisté pour la remonter, fort de leur groupe de cinq cavaliers, pour récupérer leurs bêtes ; seuls deux étaient revenus, lui y compris. Pas Tömör. « Et vous avez fait votre devoir. » termine la jeune femme en se lovant contre lui à la recherche de réconfort. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il remarque que sa sœur serre dans ses bras le petit corps endormi de sa fille. « Altantsetseg va devoir grandir sans son père. » murmure-t-elle tout bas. Kushi lui sert la main. « Elle aura tout le clan pour prendre soin d’elle ! Et moi aussi, je serai là. Je suis son oncle-gardien après tout. » Il tapote le visage de l’enfant du bout des doigts et elle grimace dans son sommeil, retroussant son nez minuscule d’une façon adorable. Enkhtuya lui tape sur les doigts. « Ne va pas la réveiller, malotrus. J’ai mis une heure à l’endormir. » le gronde-t-elle sans faire fi de sa moue abattue ; au moins l’a-t-il amusée, il le voit au fond de son regard, derrière la douleur qui ne partira jamais. Ni chez elle, ni chez lui. Le lendemain, il sent toute la pression des nouvelles charges qui pèsent sur ses épaules. Avec la mort de Tömör, il est le plus désigné pour succéder au vieux chef Chingis. Même Tömör ne pouvait rivaliser avec lui sur un cheval et Sarangerel est la plus féroce des rapaces du clan. Alors Kushi s’assagit, ses frasques s’apaisent de temps en temps, car il doit être présent pour les siens maintenant que Tömör a rejoint les ancêtres. Mais une partie de lui se débat alors qu’il sent ses ailes être plombées par toutes ces responsabilités qu’il n’a jamais voulues ; peut-être a-t-il l’alcool un peu trop festif entre deux danses enfiévrées lors de ses mauvais moments. Il refuse de s’y attarder. Quand il est temps de faire le compte des pertes, le bilan est terrible. Outre les trois cavaliers tués, dont le fils du chef, cinquante chevaux manquent à l’appel, dont des étalons reproducteurs. Beaucoup d’autres vont mourir sans la protection de ces étalons, ils le savent tous, tout comme ils connaissent avec une amère certitude le sort réservé à leurs chevaux volés ; la mort du bétail qu’on consomme. Si seulement tout ceci n’avait été qu’un triste évènement isolé ! Mais le malheur semble décider à s’accrocher aux yourtes de leur clan. Pendant trois ans, les Chevauche-le-Vent sont ainsi victimes de vols en série qui visent régulièrement leurs meilleurs chevaux. Qu’importe les protections, les patrouilles et les raids de vengeance ! Les bandits ont toujours un temps d’avance, ils disparaissent avant qu’ils ne leur mettent la main dessus et ils ne retrouvent que les carcasses déchiquetées de leurs précieux chevaux. Juste des têtes et des peaux à enterrer avec les regrets. « Si je les retrouve, je vais… je… je… arg ! »** Kushi balance son arc sur le tapis de sa yourte avant de le briser en deux dans sa fureur. Le cyclone dévastateur cherche la cible où il doit s’abattre mais elle n’est visible nulle part. Le jeune nomade est épuisé d’une longue chevauchée où il a vainement cherché la trace des voleurs qui ont une nouvelle fois frappé avec la vivacité d’un serpent dont le crochet est profondément enfoncé dans la plaie purulente qui saigne le clan. Où qu’ils aillent, ces maudits fumiers les retrouvaient ! Où qu’ils aillent, ces écœurants bouchers venaient capturer leurs chevaux jusque dans la sécurité de leurs enclos ! Où qu’ils aillent, ces… ces barbares amenaient l’ombre de la mort sur les Chevauche-le-Vent ! Dans son dégoût absolu pour les atrocités qu’ils commettent au nom de l’argent, Kushi sent sa nature bienveillante se recroqueviller devant l’intense désir vengeur qui sommeille dans ses tripes. Dans l’environnement rude de Nislegiin, la perte de tant de chevaux mène inexorablement à la mort des Chevauche-le-Vent. S’il vient réellement à mettre la main sur les responsables, il craint soudainement ce qu’il serait capable de leur faire avant de réussir à réfléchir un temps soit peu. Alors qu’il tourne comme un aimshgiin en cage, l’éclat d’or de sa boucle d’oreilles attire subitement son attention. Son esprit se calme, s’apaise dans la réflexion, puis s’embraye aussitôt ; il se traite d’idiot. Les bandits n’attaquent pas leur clan portés par une quelconque animosité mais par cupidité. Il sait désormais où il doit effectuer ses recherches. La viande est rare et chère à Dyen et il n’y a pas d’autre Cité-Etat dans les environs où écouler un stock de viande fraîche. C’est donc vers Dyen que le trot puissant de Batbayar le mène sous les rayons de l’aube naissant avec un nouvel espoir. Dans la vraie vie ? Quel âge avez-vous ? 25 ans Comment avez-vous découvert le forum ? Il me tente depuis quatre interforums. C'est Silivren de NRP ^^. La création de votre fiche a-t-elle été fastidieuse ? Un peu. Beaucoup d’informations à assimiler. Une fois que ce sera fait, ce n’en sera que meilleur, mais entretemps, il faut digérer. Edit de fin de fiche : ça commence à digérer et j’avais raison, c’est bien meilleur ! Avez-vous des suggestions pour rendre la validation plus facile ? Mettre en évidence le guide du néophyte que j’avais trouvé via la géographie avec laquelle j’ai commencé la lecture (ou comment griller une prof d’histoire-géo). Je dois avouer qu’il a fallu que je tombe en pamoison devant vos textes à l’interforum, et l’univers qu’ils vendaient, pour surmonter ma peur de me noyer dans la masse d’informations. Code du règlement : [Validé par Dalai] Dernière édition par Kushi Virevenlte le Mer 29 Juil - 16:50, édité 5 fois

Bolgokh
Bolgokh

Jeu 26 Mar - 14:22

Irys : 929949
Profession : Créateur de monde à temps partiel
Administrateur

Liste du Prestige de Kushi Virevenlte

Prestige principal : Nislegiin(positive)

Prestige auprès de Daënastre

RÉGIONS	PRESTIGE	POINTS
Ünellia	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Le Tyorum	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Rathram	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Vereist	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Hinaus	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000

Prestige auprès de My'trä

RÉGIONS	PRESTIGE	POINTS
Suhury	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Zagash	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Zolios	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Khurmag	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Kharaal Gazar	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Nomades d'Amisgal	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Nomades d'Orshin	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000

Prestige auprès des Pérégrins

GROUPES	PRESTIGE	POINTS
Zochlom	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Nislegiin	•-•-•-•-•-•-•-•-•	10.500/30.000
Als'Kholyn	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Monde du Crime	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Cercles de l'Aube	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Ordre de la pénitence	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Les Vigilants	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
Les Danseurs du Crépuscule	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000
La Flamme Noire	•-•-•-•-•-•-•-•-•	0/30.000

Kushi Virevenlte

Sam 30 Mai - 20:14

Irys : 141714
Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
Pérégrin 0

Listes des PNJ affiliés à Kushi

Tömör, fils de Chingis.

Meilleur ami/amour perdu (PNJ mort).

Ami d'enfance, modèle, protecteur, guide, amour... Il avait tellement de mots pour décrire Tömör. Sa mort a créé un vide dans l'âme de Kushi. Il n'a pas encore réussi à le combler. Tömör aurait dû être le chef du clan, il porte la culpabilité de sa perte et désire être à la hauteur de son ami.

Crédit : Ona Kristensen

Enkhtuya, fille de Harjan

Meilleure amie de Kushi.

Il connaît Enkhtuya depuis son plus jeune âge. Ils étaient inséparables avec Tömör. Depuis la mort de ce dernier, les deux amis sont plus proches que jamais, liés par leur chagrin et l'éducation d'Altantsetseg.

Crédit : Fahmi Fauzi

Altantsetseg, fille de Tömör

Presque fille.

Enfant d'Enkhtuya et de Tömör, elle est présumée comme la prochaine cheffe du clan, par droit de sang. Kushi la considère presque comme sa fille, à la seule différence qu'il ne compte jamais se marier avec Enkhtuya. Comme cette dernière ne veut pas remplacer Tömör, il sert de figure paternelle pour Altantsetseg.

Crédit : Alon Chou

Chingis fils d'd’Altaï

Chef du clan.

Ce vieil homme sage et rusé mène le clan depuis des années. Miné par la mort de son fils, il aimerait se retirer et place ses espoirs sur Kushi car sa seule héritière est une enfant en bas âge.

Crédit : AC II

Ganbaatar fils d'Odval

Père de Kushi.

Ils sont proches mais un fossé les a longtemps séparés sur la question du dressage des chevaux, Kushi vantant les mérites d'une nouvelle méthode plus longue mais plus douce.

Crédit : Nurlan Kikibayev

Oyun, fille de
Naranbaatar

Mère de Kushi.

Ils sont très proches. Quand Kushi est face à un problème insoluble, il va lui parler. C'est la personne qui le connaît le mieux car il lui avoue toutes ses peines, toutes ses questions, tous ses tourments.

Crédit : Cy-lindric

Bolorma

L'Ancienne.

Matriarche du clan, elle préside le Conseil des Anciens. Figure de sagesse et d'autorité, elle est souvent sollicitée pour prendre une décision difficile.

Crédit : Ona Kristensen

Dernière édition par Kushi Virevenlte le Sam 30 Mai - 21:20, édité 5 fois

Kushi Virevenlte

Sam 30 Mai - 20:39

Irys : 141714
Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
Pérégrin 0

PJ rencontrés

RPs en commun

- Farandole de crins - FB : avril 933, Plaines sous Dyen (Nislegiin) - Le Grand Troc vient de se terminer et le clan se prépare aux Grands Jeux. Cette année, ils ont des invités de marque : des nomades d'Orshin !

Adaryon Maedan

Jeune homme timide et curieux qui lui a laissé un bon souvenir. (En cours)

RPs en commun

- Traces de sang - Avant ellipse : mars 935, Dyen et ses environs (Nislegiin) - Alors qu'il se rend à Dyen pour rechercher les voleurs de chevaux, Kushi tombe sur une my'träne elle-même en quête de justice contre un trafiquant d'animaux.

Aesa Ishara

Animés du même désir de justice contre ceux qui amassent de la fortune sur le trafic de la vie animale, ces deux chasseurs font front commun. (En cours)

Dernière édition par Kushi Virevenlte le Lun 1 Juin - 15:31, édité 1 fois

Kushi Virevenlte

Lun 1 Juin - 14:20
Irys : 141714 Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
Projet d’ellipse de Kushi Virevenlte Etat du personnage avant l’ellipse : Kushi ne s’est pas encore remis de la mort de Tömör. Alors que le clan est exsangue après les saignées de chevaux, il se rend à Dyen où il pense retrouver la trace des voleurs. Les chevaux des Chevauche-le-Vent sont en effet au cœur d’un trafic de viande organisé par un marchand de Dyen très influent dans les hautes sphères politiques de la Cité des Dragonniers. Mis devant ce fait, Kushi doit se battre entre ses désirs de vengeance et de justice et sa peur de prendre la relève de Tömör et de ne pas être à la hauteur de son ami, alors qu’il pense être responsable de sa perte à cause d’une décision imprudente. Projet : Création d’un réseau commercial de troc à l’échelle du Nislegiin afin de 1/ sortir de l’hyper-dépendance du clan envers Dyen 2/ mettre des bâtons dans tout nouveau projet de blocus commercial de la région par l’une ou l’autre des grandes puissances car une telle situation met en danger la survie du clan en amoindrissant les réseaux commerciaux de la région. Année 935 : Kushi se trouve à Dyen en mars 935. Après une enquête, il remonte la trace des trafiquants de viande de cheval jusqu’à un marchand influent de la Cité-Etat. Seul, il ne peut rien faire contre lui, surtout qu’il n’a pas le statut de chef de son clan. Il décide donc d’attendre l’arrivée des Chevauche-le-Vent dans les plaines de Dyen, retardées cette année par des chasses plus longues afin de pallier le manque de chasseurs. Fin avril 935, Chingis des Chevauche-le-Vent obtient une audience auprès du Roi-Père de Dyen pour exposer l’affaire et sa demande de justice. Mais les troubles croissants entre My’trä et Daënastre dès mai-juin 935 retardent les choses en détournant l’attention de tous vers ce qui se passe entre les deux puissances et sur le risque d’une guerre à venir. Mi-juillet, les Chevauche-le-Vent ne peuvent plus attendre pour reprendre leur migration annuelle vers la jungle et ils s’en repartent sans avoir eu de réponse claire à leur demande judiciaire. Année 936 : Quand le clan revient à Dyen en avril 936, la guerre est bien entamée et fait rage sur My’trä mais ils n’ont entendu que des échos lointains avant leur retour. Chingis se sent trop vieux pour affronter cette situation inédite et supplie Kushi de prendre en main l’affaire judiciaire avec Dyen, confiant en la fougue du jeune homme pour ne pas lâcher l’affaire. Une nouvelle audience est obtenue avec le Roi-Père qui demande une faveur au clan en échange de son aide car Aedrar Nathea n’est en effet pas un idéaliste et, avec la xénophobie ambiante de Dyen, prendre le parti d'un étranger contre une personne ayant de forts soutiens politiques sans contrepartie ne serait pas très politiquement malin. Cet homme opportuniste comprend en outre l’intérêt de cette troupe de cavaliers pour ravitailler un arrière-poste pour les dragonniers engagés dans le conflit en leur nom propre sans qu’il ne soit directement impliqué. Le Conseil des Anciens ne sait quoi choisir mais Kushi, dans sa fougue et son désir de vengeance/justice, fait peser la balancer pour le pour. Pour ne pas éveiller de soupçons, et afin de ne pas bouleverser le calendrier du clan, les Chevauche-le-Vent s’attardent dans les plaines de Dyen jusqu’à fin juin pour débourrer leurs jeunes chevaux et laisser les poulains grandir. L’arrière-poste est donc construit fin juillet-courant août dans la Baie près de l’Isthme d’Aidas, le clan recevant en échange de son implication dans les travaux du cuir de Dyen. Il est nommé le Relais des Ailes Reposées et accueille les dragonniers blessés ou fatigués des combats, notamment lors du siège de Busad et autres batailles ravageant le Kharaal Gazar. Le clan amène au Relais de nombreuses fournitures « spécial dragons » et y constitue un stock de nourriture important. Les Chevauche-le-Vent et les dragonniers de Dyen prennent alors contact avec les clans marins de la Baie. Parmi eux, Aissah Ungara, capitaine de la plus importante flotte de la Baie, voit dans cette construction une opportunité commerciale sans précédent et convainc ses pairs de s’allier avec les nouveaux venus. Un premier troc informel se crée donc entre les trois entités. Aissah Ungara dispose de bateaux pour la haute mer, dangereuse avec le blocus daënar, mais également d’embarcations de cabotage qui permettent de relier le Relais à Dyen par voie maritime. Kushi est tiraillé entre le soulagement de voir ses responsabilités diminuer et la crainte que Dyen voit dans cette possibilité de ravitaillement un moyen plus efficace que la voie terrestre. Mais la mer reste trop surveillée pour permettre des échanges discrets entre la Cité et le Relais, ce qui garantit aux nomades une influence sur les échanges. Alors que le clan est cantonné dans cette région du Nislegiin, qu’ils ne visitent que rarement, préférant s’arrêter à la jungle proche des montagnes de Dyen, Kushi réfléchit à la proximité terrestre avec My’trä par le dangereux isthme d’Aidas et entend parler des bijoux de Khurmag par Mayrel Natar, un marchand opportuniste de Reoni, cité qui n’est pas très loin à cheval malgré le précipice dans le vide à franchir. Même s’il est un homme coquet qui est intéressé par ces magnifiques objets, il pense surtout au débouché de Dyen pour Reoni. Le Nislegiin est un continent dangereux mais les clans nomades, notamment les Chevauche-le-Vent, sont habitués à le traverser sans encombre et l’alliance avec les clans de la Baie ouvre une voie maritime. Il veut aussi éviter une nouvelle vague de rapts sur leurs troupeaux en assurant un troc de la viande plus efficace et en se rendant un peu plus indispensable pour Dyen afin que justice soit obtenue plus facilement. C’est donc dans cet objectif qu’il élabore le plan de s’allier à divers clans et organisations marchandes pour créer un réseau de troc parcourant le Nislegiin grâce à divers Comptoirs, permettant d’acheminer avec vitesse et sécurité des produits sur de longues distances. Aissah Ungara est la première à rejoindre cette alliance, attirée par des promesses de prospérité sans précédent pour ces clans pêcheurs, et un peu pirate sur les bords. Mayrel Natar repart à Reoni avec la promesse d’en parler à ses pairs, assurant être lui-même fort intéressé par ces nouveaux débouchés. Le Comptoir de l’Isthme et le Comptoir de la Baie sont ainsi créés pour établir un lien durable entre les marchands de Reoni (bijoux et des produits de chasse locale : viande, fourrure) et le Nislegiin (Dyen : cuir, statuaire – Chevauche-le-Vent : peau de Khippogin, viande, fourrures, bois de jungle, etc – clans de la Baie : poissons, viande de mammifères et d’oiseaux marins, ivoire, crustacés, perles, corail, etc). Durant cette année, sans s’en rendre compte, Kushi a peu à peu pris la place de Chingis à la tête des Chevauche-le-Vent et un rôle important dans la géopolitique locale du Nislegiin. Il n’a en réalité en tête que les intérêts de son clan. Schéma : Année 937 : Dès décembre, le clan retourne vers Dyen lors de sa migration annuelle. Posté dans la jungle pour effectuer leurs Grandes Chasses, il est en contact avec d’autres clans de la région. Kushi noue de nouvelles alliances avec ces clans, notamment avec les fiers guerriers d’Ürsild Mitaya. Plus tard dans l’année, il prend contact avec les clans habitant la chaîne de montagne séparant la jungle de Dyen. Les mineurs-forgerons d’Ecktar le Senteur s’avèrent particulièrement intéressés par ce réseau pour exporter leurs produits. Deux nouveaux comptoirs sont alors construits dans les alentours de mars-avril : le Comptoir de la Canopée et le Comptoir de la Montagne. Ces comptoirs sont des plaque-tournantes du commerce de troc, des lieux de logement temporaire et ils permettent d’acheminer plus facilement et plus sûrement les produits d’un point à un autre, mettant en relation des groupes sédentaires grâce aux clans nomades, notamment les Chevauche-le-Vent. De retour à Dyen, Kushi demande une audience au Roi-Père pour exposer toute l’affaire. Elle est mise à l’épreuve durant le reste de l’année alors que le clan retourne approvisionner le Relais des Ailes Reposées en juillet. Vazhrel Trakil est discrètement envoyé pour garder un œil sur toute l’affaire et en faire un rapport. Durant le mois d’août, des escarmouches éclatent avec des éclaireurs daënars ayant suivi les dragonniers et voyant en le Relais une opportunité de blesser ces puissants alliés des My’träns quand ils sont au plus faible. Les Chevauche-le-Vent prennent ouvertement le parti des dragonniers car ils ne supportent pas voir des blessés se faire attaquer sur leur lieu de repos et Kushi ne veut pas risquer son alliance avec Dyen. De nombreux morts sont à déplorer car ces chasseurs n’ont rien de soldats malgré leur habilité à l’arc et au cimeterre. La colère sourde chez Kushi dont l’esprit joyeux est mis à rude épreuve à cause des responsabilités croissantes qui l’assaillent et de l’ambiance morbide générale alors que les échos violents de la guerre leurs parviennent par les dragonniers de Dyen. Le réseau de troc fonctionne plutôt bien malgré les tensions qui augmentent entre les différents alliés qui craignent de devoir prêter allégeance à Dyen qui apparaît de facto comme une entité plus organisée et plus puissante. Pour éviter ceci, une Assemblée est créée pour se tenir une fois par an avec une égalité parfaite entre les différents alliés, chaque voix ne comptant qu’une, même Dyen. Afin d’assurer cette égalité, Kushi propose d’accentuer leurs efforts sur le réseau de viande afin d’approvisionner la Cité des Dragonniers comme elle ne l’aura jamais été. Devant la nécessité de nourrir les immenses estomacs des dragons, les clans de pêcheurs et de chasseurs ont la parfaite monnaie d’échange pour obtenir sans dépendance les produits de Dyen, notamment son cuir réputé. Schéma: Année 938 : Alors que le clan est de retour à Dyen en avril, le Roi-Père tient enfin parole : Kushi obtient sa justice envers le marchand qui avait organisé le trafic de viande de cheval. A cause de la fièvre haineuse qui pulse en lui depuis la mort des siens lors des escarmouches avec les Daënars, qui ont ravivé la douleur de la mort de Tömör, il manque de succomber à l’appel de la vengeance. Le souvenir de son ami/amour perdu le sauvent de cette spirale et il ressort de toute l’affaire plus fatigué qu’autre chose. Pressé par ce sentiment, Kushi impose fermement l’interdiction de la viande de cheval au sein du réseau sous peine de voir les Chevauche-le-Vent se retirer de toute l’affaire, amputant le réseau de la grande partie de sa mobilité et d’un troc important. Chaque allié en profite pour instaurer sa propre règle avantageuse pour ses intérêts. Le clan retourne une dernière fois ravitailler le Relais des Ailes Reposées en juillet. A la fin de la guerre se pose cependant la question de son utilité. Les clans alliés décident de nommer leur réseau « L’Alliance du Nislegiin » et d’entretenir le Relais à tour de rôle, qu’ils revendiquent car ils l’ont construit, comme lieu de leur Assemblée annuelle avec une offre de logement envers les dragonniers et d’en refaire un arrière-poste en cas d’une nouvelle guerre. Un nouveau comptoir est créé dans les plaines de Dyen après une alliance avec les éleveurs de cette région car leur représentante, Jezrel Gawrel, refuse de voir des chasseurs lui ravir le débouché de Dyen. Divers monopoles commerciaux sont votés, assurant à tous les alliés d’obtenir un avantage qui leur est propre. L’Assemblée de l’Alliance du Nislegiin décide à la majorité de mettre par écrit un règlement signé par l’ensemble des membres, même ceux, comme Kushi, qui ont une tradition orale et ne comprennent pas trop l’importance de toute l’affaire alors que des serments oraux sont échangés. L’Alliance est encore très jeune, extrêmement fragile et déjà minée par des tensions internes malgré l’idéalisme égalitaire de son règlement. Elle doit passer l’épreuve du feu de la réalité sur le long terme alors qu’il n’y a plus le contexte de la guerre pour servir de catalyseur d’unité face à une situation critique. Etat du personnage à la fin de l’ellipse : Kushi, dorénavant chef des Chevauche-le-Vent et membre important de l’Alliance du Nislegiin, et ayant attiré l’attention du Roi-Père de Dyen sur lui, se sent enfermé par tant de responsabilités. Il veut cependant honorer Tömör. Plutôt que tout lâcher, il choisit de retrouver une certaine liberté en laissant le clan entre les mains de Chingis, l’ancien chef, et de Bolorma l’Ancienne pour aller explorer le reste du Nislegiin afin d’y amener le réseau de l’Alliance et de le lier au Zochlom. Schéma: Cet esprit libre et joyeux se bat pour retrouver son identité alors qu’il doit assurer des rôles qui sont contraires à sa nature profonde alors qu’il désire en même honorer Tömör et prendre soin de son peuple. Vision des My’träns : Plus alliée que neutre du fait de l’accentuation de ses alliances avec Dyen et la région de Khurmag (marchands de Reoni). Vision des Daënars : Plus négative que neutre avec le blocus maritime et les escarmouches. Un dirigeable a en outre été utilisé lors du trafic de viande de cheval afin de briser la piste des voleurs.