Epreuve 1 : Esquisse - Damned Town

RAPPEL : Soyez imaginatifs, ne restez pas accroché sur des acquis que le sujet semble vous délivrer, vous n’êtes pas obligé d’être amical avec votre contrepartie, la réciproque est vraie, on ne peut que vous conseiller de ne pas prendre les épreuves trop littéralement, mais de tout de même respecter les consignes pour ne pas faire un hors-sujet

Description :

Vous êtes perdus. Dans tous les sens du terme. Il n’y a qu’une chose dont vous êtes sûr, c’est que cette terre n’a jamais été créée pour vous accueillir, et que peu importe où vous vous trouvez, quelqu’un ou quelque chose veut votre mort. Vous vous immiscés en territoire hostile, chez des gens qui considèrent que votre vie a touché à sa fin au moment où vous avez traversé leur frontière, peut-être ? Ou bien est-ce simplement la nature qui ne tolère pas votre présence en ces lieux ? Quoi qu’il en soit, vous êtes en danger, vous et votre partenaire, compagnon de fortune dont vous ignorez tout. Camarade de survie ou menace potentielle, qu’en savez-vous ? Vous devez être prêt à tout pour survivre, vous devez faire de votre vie la priorité, quitte à tuer ou simplement laisser mourir pour vous en tirer.

Au départ elle n'avait été qu'une intruse de plus. Comme les bêtes étranges qui parcouraient les bois malade ou les ruines. Rien qu'un petit problème à éliminer. Ils l'avaient traqué pendant des jours, la forçant s'enfoncer et se perdre dans cet endroit dont elle ne connaissait rien. C'était amusant, un entrainement grandeur nature avec cible humaine faible et apeurée.

C'était leur vision des choses. Et elle était fausse. Elle avait peur bien sur, mais elle n'était pas faible. Plutôt que de les affronter frontalement elle avait juste fuit pour trouver un terrain favorable dans ce monde pourri.

Elle avait fait disparaitre le premier au soir, un simple noeud coulant classique. Quand ses camarades étaient arrivés le corps n'était plus la. Pas grave, de toute façon ils auraient cette intruse à l'usure. Ils avaient de la nourriture. Elle aussi. Le lendemain un autre fut empalé par un pieu. Les pièges avec des bouts de ficelles, c'était son truc.

Elle les avait broyé et dévoré les uns après les autres. Elle aurait pu ensuite partir pour un enroit plus sur, mais le mal était fait. La chasse, le passage dans ce monde. Elle avait complètement pété un fusible.


Elle était retournée au village, semant ici et la des os, des cranes. Chaque nuit elle se couvrait de boue et de saleté pour s'infiltrer et voler de l'eau. La nourriture venait la journée, quand ils essayaient de la traquer. Amateurs.

Elle aurait prit le temps de les faire souffrir dans d'autres circonstances, d'apprécier la souffrance et la peur. Mais le besoin plus primaire de la faim emportait ces considérations. Le soir quand ils se terraient derrière leur palissade inutile elle cuisait ses victimes, juste à portée de vue.

Le reste avait été un cauchemar. Ils se terraient ensemble comme des rats. Leurs réserves piégées et surveillées. Même les enfants passèrent sous les crocs assoiffé de la cannibale.

Un matin elle les avait tous tué. Même les bêtes étaient moins montreuse

Contexte du forum::

J'étais perdue. Enfin plus que d'habitude.

Et surtout seule. Il me semble même que c’est la première fois que je suis séparée d’Ouranne, mon cheval.

Ce lieu m’est parfaitement inconnu. En réalité, je ne saurais même pas dire comment j’ai atterri là…. Mystère…
Mon dernier souvenir : la porte du bar de Casey et après…. le noir… la nuit sans étoile ? Aucune idée, mais maintenant je suis là.

J’écarte une nouvelle feuille de mon chemin à main nue et maugrée de n’avoir que ma dague dans ma botte pour me défendre. Jusque lors, rien ne m’a attaqué, mais je ne suis pas dupe. Il flotte dans l’air le parfum du danger et parfois, au loin ou plus près, j’entend des mouvements dans la bruyère et des cris.
Je ne suis manifestement pas la bienvenue ici… Enfin si ici a un nom, je ne tiens pas vraiment à m’y trouver aussi.

Mes yeux scrutent la canopée : pas d’étoile pour me rassurer. Il fait si sombre que je ne saurais dire si l’on est le jour ou la nuit…. Ici y a-t-il un jour et une nuit ?
Je frissonne quand j’entend un énième bruissement dans les feuilles sur mon flanc droit. Je déteste être aussi faible face à l’inconnu.

Avance Alizée, tu trouveras bien ton chemin.

Je remets donc un pas devant l’autre, vaillamment, ou du moins autant que faire se peut.

Mais dans mon élan de courage, je suis stoppée nette par une forme en face de moi. Ca semble vaguement humanoïde, mais d’aussi loin impossible d’avoir une certitude…

Je m’avance prudemment sous le couvert des arbres, la chose en face de moi respire la mort. Je le sens d’ici. Mais la vie a eu tendance à m’apprendre que parfois...les choses dangereuses peuvent s’apprivoiser pour se sortir d’un mauvais pas comme celui-là.

Je fais encore trois pas en essayant autant que possible d’éviter les toiles d’araignées et le bois mort pour rester silencieuse.
Mais je finis par me racler la gorge avec appréhension :

« - Qui es-tu ? »

Un ami ou un ennemi ?

Vesa se redressa en voyant la nouvelle venue. Elle était différente des autres, elle ressemblait à...une sorte de cow boy.

La jeune femme était encore couverte de sang et de terre. Elle tenait un fémur en guise d'arme.

"Qui es tu ?". Ils n'avaient pas posé cette questions, ils s'étaient contenté de l'attaquer pour la tuer. L'émotion fit trembler Vesa qui s'effondra. "Qui est tu ?". Meurtrière, tueuse. Elle l'avait déjà été mais jamais comme ça. Le poids des jours passé était si dur à porter qu'elle ne comprit pas la question comme Alizée l'avait posée.

"Je n'avais pas le choix. Je voulais juste fuir mais ils m'ont traqué. Ensuite c'était eux ou moi..Il fallait que je mange !" Vesa s'effondra sur le sol en pleurant frappant l'os qu'elle tenait contre la terre. "Je voulais pas tous les tuer mais j'avais pas le choix !"

Les larmes qui coulaient de ses joues lavèrent en partie la crasse sur son visage. Malgré ce qu'elle était avant d'arriver ici elle avait des principes, des limites morales d'une certaine sorte. Ce n'était pas tant sa culpabilité, bien présente, que la peur, la tension sans fin qui l'amenait à terre.

"Ils m'ont chassé comme une bête. Je pouvais pas faire autrement." Elle regarda Alizée dans les yeux. "J'ai jamais voulu tuer d'enfants..jamais..Je supportais plus de les entendre appeler leurs connards de parents. Je supportais plus de les entendre réclamer à manger !"

Vesa se redressa et jeta le fémur sur une pile à coté. Le bruit qu'il fit en la heurtant ne laissait aucun doute sur sa nature. L'étrangère n'était plus qu'une forme imprécise, indistincte dans son état. Elle frappa les corps en hurlant sa rage, sa peur d'avoir été amené ici. Elle les mutila de ses dents, à la fois pour apaiser une faim maladive de stress et détruire ceux qui avaient essayé de la tuer.

Une immense lassitude saisit la jeune femme. Elle se tourna vers Alizée et s'effondra en vomissant tripes et boyaux en pleurant à torrents. Elle trembla en poussant des cris déchirants avant d'enfin s'évanouir.

Contexte du forum::

Ok ça c’était bizarre….

En me rapprochant je distingue mieux mon interlocutrice : un petit bout de femme aux cheveux d’argent.
Son visage semble difforme à se tordre ainsi sous la peur et la douleur. Elle est complètement folle.

La jeune femme s’effondre devant moi en pleurant et en déblatérant des choses auxquels je ne comprends rien. Qui a fait quoi ?

Je reste un instant en retrait, ne sachant absolument pas comment réagir devant…devant CA ?

A bonne distance, je la scrute. Elle est à genoux devant une pile de cadavre humanoïde... Elle a un fémur dans une main et tellement de sang sur elle qu’il est difficile de savoir à quoi elle ressemble réellement en dessous.
La scène ne laisse aucun doute sur ce qui s’est passé. Elle les a tous tué. Plus que ça, elle les a mangés. Pourquoi ne pas se contenter de simplement les tuer ?

Un frisson me parcourt toute la colonne vertébrale, je prends la mesure de ce qui se trouve devant moi et du danger qui me guette derrière les larmes qui lui labourent le visage.
Je ne peux m’empêcher de remarquer des corps plus petits, plus fin que les autres dans la pile macabre. Tous…

Je déglutis avec difficulté et entreprend un début de marche arrière tant que je peux encore. Avec un peu de chance, la folle aux cheveux d’argents ne me verra pas partir et ses hurlements masqueront ma fuite….

Malheureusement pour le moi, les hurlements ne masqueront pas ma fuite, mais auront alertés les autres créatures aux alentours.
Je perçois des cris, des claquements et des branches qui se plient autour de nous. Bien que la personne en face de moi m’effraie au plus haut point… Une petite voix me dit qu’il me la faut de mon côté et rapidement.

Sans plus de cérémonie, je lui attrape le bras gauche et la tire pour la relever.

« -Je suis Alizée, il faut partir ou tu n’auras pas le choix de recommencer. »

J’espère que ce simple argument la décidera à me suivre et à ne pas me croquer….

Vesa reprit ses esprits, secouée par Alizée qui cherchait à fuir. Ce qu'elle lui dit n'avait aucune importance, et heureusement sinon la tueuse aurait pu en rire. Mais l'urgence dans sa voix et la conscience aiguë des bêtes sauvages qui approchaient suffit à la reconnecter à la réalité.

-Pas par la, c'est truffé de pièges, faut qu'on s'éloigne de la forêt. Suis moi, il y a une bourgade qui semble abandonnée ailleurs.
Vesa ne précisa pas qu'elle avait mit une partie de ces pièges et qu'ils étaient spécifiquement mit pour coincer des personnes en fuites comme elles.

La femme en habits de cow girl la suivit sans trop de problèmes ni, plus étonnant, faire de manières. Vesa y allait à marche forcée, sans prendre le temps de se reposer tant le risque était grand de finir dans les crocs de ses choses. Si seulement elle avait son fusil...

Il fallut une douzaine d'heures de fuites, de silences, d’attentes parfois avant que enfin les deux femmes ne puissent se réfugier dans ce qui avait semblé être une zone pavillonnaire. Tout le temps de cette traque, encore, Vesa avait été à son aise. Son odeur et son apparence cachée, semblant plus adaptée à ce monde que ses victimes.

Trouver un endroit ou s'établir ne lui fut pas évident mais heureusement sa comparse de malheur savait comment y faire. Elles barricadèrent une battisse épaisse qui ne semblait manquer de rien. A ce moment les bêtes ne les suivaient plus depuis longtemps. A la place elles avaient juste eu à se servir sur le charnier.

Alizée se mit à préparer la tambouille dans une marmite tandis que Vesa se lavait. Son corps nue crasseux retrouva rapidement sa pâleur glaciaire naturelle non sans être strié de petites blessures. Elle accueillit avec gratitude la couverture épaisse que sa compagne lui tendit.

Elle mangea avec difficulté, habituée comme elle était depuis plusieurs jours à se nourrir sur ses victimes. Une fois rassasiée elle écarta la couverture pour se laisser réchauffer par les flammes. Il n'y avait guère plus de traces de ce qu’elle avait été tantôt.

Contexte du forum::

L’univers inconnue dans lequel je me trouvais à cet instant me poussa à suivre aveuglément l’inconnue cannibale devant moi. Je n’avais strictement aucune idée de là où j’étais et de là où j’allais aller, mais je suivais le rythme sans peine.
Pendant cette course aussi longue que pénible, je n’eus pas trop longtemps de parler ou observer cette compagne d’infortune avec qui je partageais un sort tragique et inexplicable. Et manifestement, elle ne semblait pas en savoir plus que moi puisque je la voyais souvent hésiter sur le chemin à prendre.

Nous n’étions pas réellement perdu, simplement…simplement Ailleurs.
Mais fort heureusement pour moi je suppose, nous finissons par atteindre le dit village abandonné. Et il est vrai que les bâtisses vidées de leurs habitants faisaient un lieu parfait pour se protéger, du moins le temps de rentrer chez nous ou nous faire à cette vie…particulière je dirais.

Je désigne la maison la moins délabrée et qui me semble la plus facile à condamner de l’intérieur. La maison était encore pleine des possessions d’un autre temps et d’un autre peuple. S’en était presque triste, mais cela était une aubaine pour nous.
Sans parole ou presque, nous nous attelons à la lourde tâche de fermer hermétiquement les issus. La jeune femme, toujours ensanglanté se débrouille bien mais je dois lui donner la marche suivre étape par étape. M’enfin, peut être pourrait elle être très utile…. Peut-être est ce la raison pour laquelle je l’ai tiré de ce mauvais pas.
Nous partons chacune de notre côté afin de s’atteler à des tâches différentes : elle enlever les siennes et moi préparer de quoi nous nourrir après cette éreintante course.

Un repas et un feu plus tard, nous voilà face à face et je découvre une autre femme.
Son visage a enfin un aspect normal et sa peau est si clair qu’elle en brillerait presque. Je retiens une blague sur le manque de lumière du jour et apprend qu’elle se nomme Vesa.

Les banalités s’échangent un court instant, ni elle ni moi ne semblons apprécié ça.
Alors je me lance, il faut bien que quelqu’un le fasse :

« -Sais tu où nous sommes en ce moment ? J’avoue ne rien reconnaître : ni les lieux, ni les sons, ni les odeurs…. »

Serai-je sur Terre ?

-Je ne sais pas non plus. Ces animaux, ce ciel nocturne. J'ai l'impression que nous sommes dans un autre monde.

Vesa approcha encore plus ses mains du feu pour les frotter.

-Quand les chassais je n'ai pas réussit à en savoir plus. On dirait que leur monde s'est effondré à la suite d'une sorte de cataclysme qui aurait changé la nature mais sinon..Je n'ai aucune idée Alizée. Et j'étais trop occupé à les traquer.

La jeune femme s'éloigna un moment, le temps de saisir un livre qu'elle avait trouvé dans cette bâtisse. Elle le tendit à la cow girl en lui faisant signe de le feuilleter.

-J'ai réussit à lire ce qui est écrit sans problème, mais quelque chose ne colle pas, enfin bref. Le type qui survivait ici notait ses trouvailles, des caches, ses observations, tout ce qui est important en gros. Le truc c'est qu'il n'y a aucune information d'avant, comme si c'était tabou ou que cela ne comptait plus. Quoi qu'il se soit passé aucune de nous deux pourrait imaginer ce..ce.

Vesa fut saisit de vertige. Elle revoyait encore sa marche tranquille vers sa maison juste avant d'être amenée ici. Le sentiment d'arrachement au fond de ses entrailles se dissipa cependant, cette fois elle avait réussit à gérer le trauma.

Alizée la regardait d'une manière qu'elle ne comprit pas. La tueuse ressentit le besoin d'expliquer les raisons de ses actes, de lui prouver qu'elle n'était pas un danger. Sans cette femme elle serait probablement morte, ou encore enfoncés dans ses instincts.

-Par rapport au camp. Tu n'as rien à craindre de moi. Ils voulaient ma peau, je me suis défendue c'est tout.

Vesa eut un sourire. Cela avait tout de même été jouissif de les massacrer comme des bêtes. De tailler les os en armes primitives pour les saigner. De leur arracher la gorge. Ils l'avaient bien mérité.

-Tu m'as sauvé la vie, ça..ça me...enfin voila quoi. Si tu le veux bien j'aimerais me joindre à toi pour survivre. Quoi que soit ce monde ensemble on pourrait lui faire face non ?

Contexte du forum::

Vesa ne savait pas non plus….

Je reste un instant silencieuse, mon regard se perd sur la jeune femme devant moi : elle aussi à l’air perdu que moi… Ses recherches n’avaient pas mené à grand-chose, mais au moins, maintenant je suis certaine d’être sur Terre ou plutôt sur ce qui fut la Terre.

Elle finit par reprendre la parole et revient sur les événements quelques heures plus tôt, sur ce qu’elle a fait.
Je frissonne à nouveau, mais l’écoute attentivement. Quelques parts je la comprend, je suppose que si je n’avais pas eu le choix j’aurais fait la même…enfin excepté la partie ragout d’humain bien sur.
J’étais toujours perdue dans mes pensées, quelques parts dans la recherche d’un bon moyen pour rentrer chez moi.

Mais le sourire de Vesa m’interpella tout autant que la suite : faire équipe ?
Je n’avais pas fait équipe avec qui que ce soit depuis une éternité et les dernières fois ne c’était pas très bien passé… Néanmoins, elle n’avait pas tort.
Nous avions plus de chance de survivre à deux dans un univers inconnu et hostile, en plus Vesa avait prouvé avoir de fabuleuse capacité en « massacre ».

Je lui souris en retour.

« - Faisons équipe oui ! Nous nous en sortirons mieux ainsi. »

Jusqu’à ce que je trouve une solution pour regagner mon chez moi. Elle pourra toujours me servir d’appât ou de diversion si jamais les choses venaient à mal tourner.
Oh bien sûr, je commence à l’apprécier cette petite ou plutôt je suis satisfaite de ne pas être seule dans ce pétrin… Mais il ne faut pas oublier que la survie prime par-dessus tout.
J’ai connu la rue, la faim, la guerre et la misère, j’en suis sortie et ce n’est pas pour mourir dans cet endroit.
Enfin pour le moment…

Je tends ma couverture à la jeune femme aux cheveux d’argents pour la réchauffer un peu plus.

« - Prend ma couverture, demain une grosse journée nous attend. J’aimerais savoir comment rentrer chez nous. »

La nuit fut longue et les deux femmes passèrent les jours restant à se reposer et à faire connaissance. Vesa bien sur ne précisa pas que le cannibalisme était aussi un plaisir en ce qui la concernait mais Alizée ne posait aucune question, ce qui c'était passé la bas resterait la bas.

Le bâtiment dans lequel elles étaient avait la particularité d'être assez haut, ce qui leur permettait d'observer le reste de la ville en ruine ainsi que les environs. Pour Vesa ce poste d'observation était idéal. Avec sa bonne vision et son habitude de la chasse elle préparait et notait des itinéraires possibles, des zones où des créatures semblaient nicher, les lieux où elles pourraient trouver des outils en tout genres.

Étonnamment la survie dans ce monde ne semblait pas si difficile. Elles avaient repérés des fumées typiques d'habitations, parfois en grand nombre et les créatures de la villes semblaient moins dangereuses, comme si les bêtes les plus féroces n'osaient pas quitter les forêts ou aller sur le bitume.

Le jour de la sortie approchait. La tueuse avait préparé tout ce qu'il lui fallait, enfin parmi ce qu'elle avait pu trouver. Des vêtements sombres, une cagoule, des outils basiques comme un tournevis ou un pied de biche. En guise d'arme elle s'était fait une sorte de masse assemblée de bric et de broc. Moins esthétique que des os taillé, mais on ne peut pas tout avoir.

La nuit précédent leur sortie Vesa ne trouva pas le sommeil et allât sur le toit. Elle regarda un long moment les étoiles et ces constellations inconnues, cherchant vainement un quelconque indice de sa position dans la galaxie, si elle était encore dans la même galaxie, voire le même univers.

Mais elle ne reconnut rien, encore une fois. Elle abaissa alors son regard vers le lointain. Elle aurait ses réponses, elle trouvait comment rentrer chez elle et si quoi que ce soit lui faisait obstacle elle le dévorerait jusqu'aux os.

Contexte du forum:

Nous voilà coincé dans le même bateau. Ou plutôt dans la même maison.
Mais plus les jours passaient, plus je voyais nos réserves de nourriture diminuées. Nous n’allons pas tenir ici éternellement, il va donc falloir prévoir une sortie pour chasser.

J’observe beaucoup ma partenaire d’infortune, elle tourne en rond dans la maison, elle semble moins bien supporter que moi notre confinement.
Elle a d’ailleurs cherché de quoi pouvoir sortir en toute discrétion et des équipements de combat.

Je rabats le bord de mon immense veste contre moi, coup de chance j’avais toujours une dague dans ma botte gauche et elle n’a pas bougé. Elle me sera probablement fort utile quand le moment de se défendre se présentera…enfin si Vesa n’a pas fait tout le travail avant.

Rien ne semble lui échapper dehors, elle scrute les rues et les autres maisons, elle sursaute au moindre bruit mais elle commet une grosse erreur : elle ne se repose pas du tout. Elle ne met jamais ses warnings à l’arrêt et quand je la vois s’allonger sur la paillasse que nous avons confectionné sur le sol du salon de la maison, je vois bien qu’elle ne dort pas réellement.
La fatigue va finir par la pénaliser….

La dernière boite de conserve finit, la nuit tombe sur nous et nous savons que demain, il sera temps de sortir.
Je ne sais pas trop si nous avons vraiment un plan toutes les deux, je crois qu’en plus de la chasse, il faudra regarder un peu plus profondément les lieux pour trouver notre billet de sortie.

Je m’allonge sur la paillasse et ferme les yeux. Mais mes oreilles restent en alerte permanente. J’entend Vesa qui se lève à côté de moi : elle n’est pas vraiment discrète. Elle sort de la pièce et je l’entends grimper sur le toit. Elle a encore besoin d’observer ?

Je ne crois pas. Pas de nuit.

Je finis par me relever et jette un coup d’œil dehors. C’est une belle nuit. Pleine d’étoiles qui me sont réellement inconnue, mais qui est quelques choses de rassurant.

Après tout, même ici il y a des étoiles, alors ici aussi il y a de l’espoir.
La suite sera pour nous une aventure, peut-être éternelle.