| | Orshin
| Jeu 9 Juil - 21:46 | | Irys : 120177 Profession : Passeur de balai
| Onirisme RAPPEL : Soyez imaginatifs, ne restez pas accroché sur des acquis que le sujet semble vous délivrer, vous n’êtes pas obligé d’être amical avec votre contrepartie, la réciproque est vraie, on ne peut que vous conseiller de ne pas prendre les épreuves trop littéralement, mais de tout de même respecter les consignes pour ne pas faire un hors-sujet Description : Ici, rien n’a de sens, le monde tel que vous le connaissez a changé, les règles ne sont plus les mêmes. Le feu vous refroidit, l’eau vous assèche, les éléphants se mettent à voler … voilà une rêverie très étrange, toutefois, vous n’êtes pas seul à songer dans cet univers sans loi logique. Votre partenaire a décidé d’envahir votre petit monde, serez-vous assez aimable pour l’y accueillir, ou bien comptez-vous garder votre repos pour vous-même ? Comptez-vous vous échapper, ou au contraire, rester à jamais dans ce havre séduisant d’originalité ? |
| | | Luke V. Mellus [DT]
| Dim 12 Juil - 10:07 | | | - HRP:
Luke V. Mellus : Personnage emblématique, Luke est une petite teigne. Un sale gosse, un petit rebelle comme on aime les appeler par chez nous. Le genre de personne que l’on cherche à éviter, un véritable aimant à problèmes. Luke est un démon, et comme ses confrères il vient des Enfers. Son histoire n’est pas banale, mais entre un père passif et une mère bien trop agaçante à son goût, il ne fallait pas s’attendre à des péripéties de gentil garçon. Avec son esprit de contradiction, ses tendances sévère à l’addiction, et ses mœurs progressistes, pour ne pas dire, anarchistes, ce n’est pas le genre de citoyen exemplaire comme on attend d’un bon petit démon. Refusant de se soumettre au règne du Dragon à Damned Town, Luke fait un peu sa vie et les quatre cent coups en compagnie de sa chère et fidèle seconde, Alizée. Damned Town : C'est une ville immense, perdue quelque part on ne sait où. Les humains qui commettent un péché s’y réveillent, comme après un long sommeil, aux pieds des marches de la Mairie, recouverts d’une petite couverture. Les déchus, exclus de leurs terres d’origines, y sont envoyés pour s’y racheter. De par la présence de la reine des anges, Haelyn, et d’un roi démon, Dragon, les anges et les démons cohabitent avec tout ce petit monde dans la ville, se livrant une guerre ouverte, sans violence, car interdite, mais sans merci. Vous l'aurez compris, chez nous Paradis, Terre et Enfers sont une réalité. Plus d’infos : http://damnedtown.forumactif.org/f1-reglement-et-contextePrécisions : Luke est un personnage expérimental, il peut donc décontenancer à première vue. De plus, la manière avec laquelle j’écris ses aventures est très perturbante. En effet, je joue Luke à la manière d’une pièce de théâtre. Comme notre cher petit démon aime jouer des rôles et se mettre en scène, il me paraissait normal de continuer dans cette lancée pour cet interforum. Je conseille à tout le monde de lire cette participation à la manière d’une scène de théâtre. Maintenant, je pourrais parfaitement comprendre d’éventuelles réticences, et m’excuse par avance pour le format original. Bonne lecture o/ La scène se déroule dans un quelque part Immatériel. Une immense scène occupe l’espace, dont les lattes en parquet sont disposées de manière anarchique. Un silence assourdissant règne. Le sol est jonché de masques aux couleurs et décorations variées. Au centre de la salle est assis LUKE, en tailleur. Il porte un haut noir lacéré recouvert d’une veste en cuir et un pantalon jean à clou beaucoup trop large pour lui. Ses bras sont nus et dans ses cheveux d’or rabattus en arrière se glissent des barrettes noires avec des têtes de mort. Autour de son cou s’étrangle un choker. LUKE : “Assis depuis des secondes, des minutes, des heures, des jours, la notion du temps et du sable s’écoulant dans sa cage de verre m’est devenue étrangère. Je ne saurais dire ce que je trouve à cet endroit vide et sombre comme la mort, si ce n’est la sensation familière de me sentir là où mon corps doit être mené. Ma chair est de plume et mon esprit est de plomb, et ma main tremblante désire ardemment se saisir de l’un de ces masques pour le porter à mon visage. J’ai la sensation que m’en vêtir me changerait, je ne sais si je dois résister ou succomber à la tentation. Je ne me sens nullement inquiété en ces lieux, au contraire, un faux sentiment de sécurité enserre mes viscères pour les étouffer. Aucun projecteur n’est tourné vers moi, et je n’entends ni les chuchotements du public, ni les cliquetis sourds des coulisses. C’est comme si j’errais seul, au milieu de rien. Il joue avec les boutons des manches de sa veste. Seul, solitude, le mot est bien mal choisi et pourtant sonne si juste à mes tympans. Je crois sentir une odeur que je reconnais, il me semble déceler un parfum délicat, que portait une personne que j’ai connu. Tiens, ma vision se trouble, j’ai l’impression désagréable qu’une entité étrangère veut rejoindre ce huis-clos. Serait-ce la réponse à ma solitude ?" |
| | | Laurell Durand
| Dim 12 Juil - 10:21 | | | - Mon monde et mon personnage:
Open World a la volonté de donner à ses membres la possibilité de jouer dans les univers qu'ils souhaitent et ce, sur une seule et unique plateforme. En somme, on peut faire à peu près tout ce qu'on veut dans quatre mondes permanents : Vardenberg, Divinadell, Montréal et la Station 42. Il est également également possible de se plonger dans d'autres univers lors d'events. Pour cette épreuve, je jouerai Laurell Durand qui évolue dans le monde de Divinadell, ville fictive située près de la forêt de Brocéliande en France. C’est un univers citylife fantastique dont la particularité est que parmis les humains, se cachent des êtres surnaturels appelés “Autres”. Ce groupe particulier est composé de Loup-garous, de sirènes, de vampires, de sorciers et d’esprits de la nature. Mon personnage est une loup-garou de 25 ans née à Camors, mais vivant à Divinadell depuis ses 8 ans avec son frère jumeau et son père. Elle est de nature rebelle et friande de liberté. Aux yeux de la plupart des gens, c’est une excellente Barista, gentille, mais peste à ses heures. Sa face caché nous révèle une personne manipulatrice et avide du contrôle qui oeuvre aussi comme dealeuse et receleuse pour très bien arrondir ses fins de mois. Très impulsive et orgueilleuse, Laurell prend plaisir à énerver les autres, encore plus si elle les apprécie. Bien qu’elle paraisse sociable et qu’elle aime faire la fête, elle reste une louve assez solitaire puisqu’elle accorde très difficilement sa confiance et ne s’entoure réellement que de peu de personne. Finalement, en plus de la liberté, la famille et la loyauté sont des valeurs très importantes à ses yeux. Pour Plus d’info: https://open-world.forumactif.com/t562-divinadell-laurell-durand
J’ouvres les yeux. Je devrais être étendue, mais je suis assise. Je suis assise sur des planches de bois placées de façon à donner le tournis et il y a de grands rideaux noirs qui semblent mener à des… coulisses? Des masques jonchent le sol un peu partout sur ce qui semble être une scène. Mais c’est quoi ce bordel? On a drogué mon verre? Un sorcier me joue un mauvais tour grâce à un charme? Je sens une odeur… L’odeur de quelqu’un, mais pas l’odeur d’un humain. Je réalise soudainement que je suis assise dos à dos avec cette personne alors je me retourne vivement pour l’observer. Un garçon -pas mal mignon au passage- est assis là.
-T’es qui toi?
Je suis certaine d’avoir bougé les lèvres. J’ai entendue ma voix dans ma tête, mais j’ai cette drôle d’impression qu’aucun son n’est sorti de ma bouche tout comme je ne l’entends pas du tout. Perplexe, je me relève et je sens que certains masques me regardent, m’appellent… Ok non. Je fiche mon camp d’ici, c’est trop glauque. C’est clairement une blague de mauvais goût. Je me dirige donc vers les coulisses parce qu’il y a toujours une sortie derrière les rideaux et… Quoi? J’ai à peine cligné des yeux que me revoilà debout, devant un masque tout souriant avec une auréole.
Je veux simplement m’en aller, mais c’est plus fort que moi. Je m’empare du masque et le retourne pour y lire, gravé à l’intérieur, “Luke”... Serait-ce le nom du blond? Je le met et soudainement, je réalise que je ne porte plus mon vieux T-shirt de Kiss, mes jeans troués, mes bottines de cuir et mes divers bracelets, mais je porte les vêtement de Luke? Je me sens soudainement envahie par de la… Gentillesse? Un air angélique? Mais quelque chose cloche dans ce sentiment, quelque chose d’un peu faux. Je regarde donc Luke et l’interroge du regard,. Un mur sur roues arrive sur scène, représentant un décor de ville et un soleil en carton descend du plafond. Ça y est.. Je suis dans un rêve débile! |
| | | Luke V. Mellus [DT]
| Dim 12 Juil - 10:26 | | | LUKE : “La sensation gagne en puissance, et voilà que je ressens contre mon dos un poids nouveau, comme si une entité s’était matérialisée alors même que mon esprit divaguait. L’odeur est si forte, elle en devient entêtante ! Il se retourne. Depuis quand les étrangers sont-ils à même d’envahir sans permission les balades oniriques des autres ? Nous ne sommes points dans ces univers fantastiques à la noix que les humains se plaisent à imaginer. Dis moi mon amie, que viens-tu faire par ici ? Il reste une minute silencieux. Je vois bien que tu me parles, pourtant je ne t’entends point, serais-tu muette ? Ou alors serais-je devenu sourd, mais je continue de percevoir les échos de ma propre tonalité. Nous ne sommes point sur la même longueur d’onde, toi et moi, il pointe du doigt la demoiselle, je crois que nous avons besoin d’un décodeur pour aligner nos fréquences. Il porte une main à sa poitrine. Décidément, des sensations plus vraies que nature animent mes entrailles, l’envie irrésistible d’arborer fièrement l’un de ces masques, qui au passage semblent plus nombreux que précédemment, brûle en moi. Et vous me connaissez, je ne puis chasser mes instincts primaires, alors je me meus, j’attrape le premier masque nouveau à mes pieds. Il est écrit LAURELL, c’est drôle, je n’en connais pas. Il enfile un masque en bois ciré, avec des fils ornant les charnières. Les masques en cette période sont précieux, ne les gaspillez pas comme moi. Je me sens soudainement avide, désireux de tirer de mes doigts les pions de l’échiquier. Mes vêtements ne sont plus les même, on dirait que...non ce n’est pas possible, j’ai échangé avec la demoiselle ! Et quel est ce bruit strident et ce panneau de bois qui vient s’accrocher à l’autre ? Une ville, brumeuse, proche d’une rivière et un lever de soleil à l’aurore. Je voudrais exprimer mon prénom mais il ne vient pas. C’est comme si le besoin de parler n’était plus nécessaire, ce qui est étonnant de ma part, véritable moulin à parole.” |
| | | Laurell Durand
| Dim 12 Juil - 10:30 | | | Bien que je n’ai pas trop reconnue quelle ville damnée apparaissait sur le premier décor, je crois reconnaître Divinadell sur le deuxième… Le masque de marionnette qu’il porte me rappelle un peu mon côté manipulateur et ça commence à m’énerver. J’aurais donc ressenti ce qu’il est et lui il fait de même? Ah non! Pas question qu’on entre dans ma tête! Je vais pour m’emparer d’un masque me correspondant mais soudainement, en le ramassant, il a changé par un des siens. Un masque de clown… Bon, autant l’enfiler par dessus le premier.
Le décor se met à nouveau à changer. C’est assez impressionnant au final tout ce système de poulies, de roues et de cordes. J’ai maintenant le droit à deux murs qui, combinés ensembles, représentent une fête foraine. Des deux côtés de la scène viennent s’accrocher les deux imposants et géants masques de la Commedia Del Arte. Celui qui sourit à gauche et le triste à droite.
Des sentiments, des états que je connais assez bien m’envahissent, mais je sens clairement que ce ne sont pas les miens. Cette envie de faire un mauvais coup, une petite blague, une farce. Taquiner les gens. Oui! La malice m'envahit, je veux faire un mauvais coup et pourquoi ne pas défier un peu l’interdit au passage? Jouer avec les nerfs des gens, j’en connais un rayon, mais apparement lui aussi. La différence c’est que lui, il semble avoir encore son coeur de gamin. Ce sont vraiment des farces alors que moi je fais souvent cela par pure méchanceté. Même ceux que j’aime je me plais à les faire chier pour les entendre railler. Décidément… Ce jeune homme est un peu -beaucoup- rebelle comme moi. Une peste!
Je commence aussi à comprendre que, même s’il a l’air plus jeune que moi, il semble avoir beaucoup plus de vécu. Serait-il un esprit? Non. Je sens à travers les masques qu’il est une créature que je n’ai jamais croisée. J’avoue que j’ai envie de le connaître encore plus, mais je ne veux pas que lui me connaisse. Tiens.. C’est quoi ce masque qu’il prend? |
| | | Luke V. Mellus [DT]
| Dim 12 Juil - 10:33 | | | LUKE : “Un instant, ce masque qu’elle arbore me dit quelque chose, il éveille en moi un sentiment étrange que je ne parviens pas à élucider. C’est bien sûr, elle détient entre ses mains, contre ses traits, des fragments de mes bêtises et de mes tours malicieux. Lâche ce qui est à moi, pourquoi gardes-tu cette part qui ne t’appartiens pas. Sacrediable, le décor s’est à nouveau ajusté, et les bruits des coulisses tintent dans la pièce comme un rythme monotone. Je ne suis pas un maudit clown utile à divertir des bambins capricieux, où bien serait-ce de cette façon que me perçoivent les yeux accusateurs du Créateur ? De quelle manière désormais mon image se dessine-t-elle au creux de son esprit, quelles insanités parcourent les recoins sombres de son encéphale ? C’est gagné, je suis en colère, l’envie d’arracher ce vulgaire masque m’éprends, mais soudain voici que cet autre apparat me fait de l’œil, et je ne me contrôle plus. Il mime une main le tirant jusqu’au masque et s’en emparant. La volonté de mon propre corps m’a quitté, je ne puis résister au désir d’ajouter sur mon visage ce masque, étrange et dérangeant. Il se dégage de lui une émotion négative, il ne me plaît pas du tout. Regardez ce visage de jeune fille qu’il dépeint, ce n’est ni moi ni... Bonté diabolique, s’agirait-il de LAURELL, jeune ? Il enfile le masque. Je me sens en danger, une tempêtes d’idées sombres et d’insécurités parsèment mon organisme et le tourmentent. Des nausées terribles menacent ma gorge et mon ventre se déchire. Je me sens lourd et en moi bouillonnent des émotions contradictoires. L’image d’un homme traverse mes pensées, et mon épiderme se hérisse brutalement, il me démange. Un panneau vient remplacer la ville brumeuse par un décor de chambre à coucher, où un berceau de bois éclairé par la pleine Lune renferme derrière ses barreaux des peluches par centaines. Des larmes dévalent mes joues, alors que mon regard vers LAURELL s’adoucit.” |
| | | Laurell Durand
| Dim 12 Juil - 10:35 | | | Il a prit le masque d’une très jeune enfant. Elle me ressemble étrangement mais elle m’évoque aussi quelques traits d’Adr- NON! Ah non!! Je m’élance vers Luke pour tenter de lui enlever le masque, mais plus je m’approche, plus je m’éloigne en fait. Impossible de l'atteindre et à mon plus grand cauchemar, le décor se transforme en chambre pour bébé. Pourquoi tout me rappelle ce petit être que je dois mettre au monde mais que je ne verrai jamais grandir? Non! Tu n’as pas le droit de savoir ça! T’as pris mes vêtements, prend donc mon ventre! Ça règlerait le problème!!
Mais les rêves ne règlent pas les problèmes. Plus je continue de lutter pour tenter d’aller lui enlever le masque, plus je reste sur place, jusqu’à apercevoir un masque un peu brûlé et plein de cicatrices. Tiens donc! Moi aussi je veux découvrir ce qui le fait souffrir. Ça t’apprendra! Je m’empare donc du masque et le décor s’éclipse presque totalement pour laisser place à une énorme cage de fer autour de nous. Pas très efficace puisqu’on peut passer aisément au travers des barreaux. Je remarque aussi qu’il y a plein de verre brisé au sol.
Cette fois, m’envahissent des sentiments que je connais aussi, mais beaucoup plus intenses. Ma vision du système est très négative. J’ai envie de tout provoquer. Je refuse de me conformer. Je refuse d’entrer dans un moule, de faire ce qu’on attends précisément de moi. Si ma Laurell intérieur aime bien profiter du système, je sens que là, je veux m’en éloigner le plus possible. On ne viendra jamais à bout de moi. On ne m’aura jamais! Je sens cette agressivité qui n’est pas la mienne, cette colère qui me brûle de l’intérieur… Une déchéance qui semble désirée, méritée, mais dont je veux m’affranchir en même temps. Cette fois je réussis à m’approcher de Luke. Qu’a-t-il vécu? Que recherche-t-il? Plus j’en apprends sur lui, plus je veux le connaître. Je regarde alors les deux masques se trouvant entre nous; un loup et un démon. Je sais rapidement quel est le mien… |
| | | Luke V. Mellus [DT]
| Dim 12 Juil - 10:38 | | | LUKE : “Désormais seuls deux masques restent disposés sur le sol, et je crois sans peine en comprendre le sens. L’un des deux masques est déjà entre les pattes de LAURELL, tandis que l’autre est tourné vers moi, il me nargue du regard. Ô Créateur, quel tour choisis-tu de mener sur ton pauvre serviteur, pourquoi t’amuses-tu à le tourmenter de la sorte ? Métaphore stylistique entre les mains extatiques d’un divin persécuteur, c’est toute ma colère, ma frustration qui se manifeste à travers lui. Déjà les décors bucoliques sont délaissés au profit de cette cage immense et dérisoire. Ce destin qui m’a enfermé et m’a poussé à renier ma race, cette prison que je me suis forgé pour essayer d’échapper à des barreaux plus fins encore. J’ai troqué le pire contre le moins pire, mais je n’avais pas de meilleur choix. J’ai peut-être commis une erreur, mais pour la première fois de ma vie je me suis tenu debout pour attraper de mes propres mains mon destin. Je ne sais si ce sont les questionnements du masque de LAURELL qui me perturbent, mais je sens qu’elle aussi se demande quel chemin prendre. Je sais que tu ne m’entends pas, mais crois moi, peu importe la voie que tu choisiras, assumes les conséquences de ton acte et tu resteras libre. Responsabilité et liberté sont des concepts liés par un philosophe humain célèbre dont le nom ne m’est d’aucun intérêt. Il s’apprête à enfiler le masque restant. Chaque masque me pousse à vouloir te connaitre, et je crois te ressembler de toute part, si ce n’est notre nature profonde qui diffère. Déjà je ressens en posant ce masque contre ma peau mes dents s’allonger et mes sens s’affûter. Des instincts primaires et animaliers que je croyais invisibles surgissent des profondeurs de mon être pour perturber mon esprit. La cage de fer est désormais éclairée par une pleine Lune qui descend accrochée à un fil et des hurlements résonnent depuis un vieux magnétoscope. LAURELL, tu vas découvrir ma nature profonde à moi aussi, haut les cœurs.” |
| | | Laurell Durand
| Dim 12 Juil - 10:41 | | | Évidemment, il s’empare du masque du loup et le met. Une pleine lune imposante descend du plafond et je commence à paniquer, ayant peur de me transformer…. Sauf que je réalise que je ne sent aucun changement. Non, c’est lui qui change. Ça m’effraie de me voir face à ma nature. Plus que je ne l'aurais cru. Il ne se transforme pas totalement, mais je ressent tout le loup en lui. Le loup que je suis: Agressif, dangereux. Par instinct, j’enfile le masque de démon comme si cela allait me servir de défense. À ce moment précis, je sens une douleur vive dans le dos, comme si on m’arrachait les omoplates, puis je réalise soudainement que… J’ai des ailes??? Ces grandes ailes aux plumes grisonnantes transpercées par des chaînes et des anneaux. Si Luke sait maintenant ce que c’est d’être un loup-garou, je ressent toute l’amplitude d’être un démon déchu. Cette fois, ce n’est pas le décor qui bouge, mais l’éclairage qui change. Des faisceaux de diverses forces de blanc éclairent la scène de façon à s’entremêler. Je ressent la force en moi et j’ai l’impression de comprendre Luke malgré moi. Non, je ne le comprend pas. Je SUIS Luke. Tous les masques, une fois empilés, faisaient vivre Luke à travers moi. Même si notre nature première différait, je réalisais à quel point nous avions tant en commun. Vouloir être en marge de la société, se rebeller contre tous, provoquer, survivre à l’enfer que nous pouvons vivre chacun de notre côté...
Mais je sens qu’il manque quelque chose. Quelque chose que l’on désire ardemment tous les deux, quelque chose qui… Mais.. Qu’est-ce que? Tout devient noir. Je ne sens soudainement plus les masque sur moi. Je suis redevenue Laurell, sans aucun masque. Je perçois aussi que tous les décors ont disparus, la scène devenant à nouveau vierge. Un seul spotlight s’allume alors, révélant un seul et dernier masque. Un masque blanc formé par deux ailes. Je sens qu’il m’appartient, mais je sens qu’il appartient aussi au jeune homme. Je veux le saisir, mais en même temps, je n’ose pas… |
| | | Luke V. Mellus [DT]
| Dim 12 Juil - 10:43 | | | LUKE : “Le masque que tu portes, LAURELL, n’est autre que ma vraie nature, ce qui se révèle au grand jour quand je déploie mes ailes et libère mon aura. Mes ailes sont magnifiques, et les chaînes d’argent qui les lient se reflètent dans le gris de mon ramage. Ce plumage ternit lors de ma déchéance, je l’ai haïs, mais désormais mes yeux l’admirent dans toute sa splendeur. Un seul coup de marteau m’a délivré d’un destin irrémédiable. Je fais face à ma propre personne, je perçois mes blessures, mes cicatrices, mes imperfections que j’ai acceptées. Vivre cette scène dans le passé m’aurait terrifié. Aujourd’hui, j’ai le sentiment de ne plus craindre le futur. Tiens, pourquoi les lumières s’éteignent-elles désormais ? S’agirait-il de la fin de ce rêve ou cauchemar éveillé et le début du retour à la vraie vie ? Non, ce spot est braqué sur un dernier masque, que je n’avais point discerné. Sa pâle blancheur me révulse, et les ailes attachées à ses joues semblent ridiculement fines. Ta main s’est tendue, tu hésites, car tu te sais prise entre deux couloirs étouffants. Laisse moi t’aider. Il s’empare du masque et le brise en deux, il offre la moitié à LAURELL. Mon visage est redevenu mien, et en apposant sur sa demie cet ultime apparat, je peux ressentir l’adrénaline vibrer dans mes vaisseaux, mon cœur battre la chamade et des fourmis envahir mes membres. Mes poumons se gonflent d’air, mes épaules se relâchent, et une brise fine soulève mes cheveux d’or, là j’entends le tintement de mes boucles d’oreilles entre-elles. Je ne sais où les décors se sont logés, mais désormais de fines craquelures sont audibles, comme si l’on brisait des chaînes. Il se lève. Cher public aveugle, la morale de cette histoire est de croire en sa liberté, peu en importe le prix et les obstacles qu’osent placer les impies sur votre chemin. LAURELL, si tu hésites, si tu crains perdre ta liberté, bats-toi pour toujours la conserver, et garder la maîtrise de ton propre destin.” |
| | | Laurell Durand
| Dim 12 Juil - 10:46 | | | Alors que je n’arrive pas à me décider, le véritable démon s’empare du masque et le… Sectionne en deux? Je le regarde un peu perplexe et saisis la deuxième moitié pour l'imiter et le poser sur mon visage. Un sentiment que j’adorais plus que tout m’envahit. Cet adrénaline, ce bonheur profond. Pouvoir enfin respirer, pouvoir crier de tout mon être à la liberté. Ce sentiment est bien le mien et je l’ai trop souvent recherché ces dernier temps… Cette dernière année même. Je réalise soudainement, que ces lèvres démoniaques que je voyais bouger sans cesse émettaient un son. J’entends sa voix. Je comprends enfin ce qu’il dit!
Ok…
J’avoue que je suis contente de ne pas l’avoir entendu plus tôt. Mais est-ce qu’il a un problème à parler ainsi de façon théâtrale? Il s’adresse même à un public inexistant! Au moins, mon rêve m’aura épargné cela. Je n’aurais clairement pas enduré cela plus de deux minutes. Cependant, j’avoue que ce qu’il dit me percute un peu. Il a raison et je trouve même cela inspirant? Je vois alors une porte apparaître en coulisse avec le petit écriteau “sortie” illuminé au dessus. Normalement, j’aurais arborer un sourire fier et lui aurait balancé un truc comme quoi qu’il peut se mêler de ses affaire afin d’avoir une position de force vis-à-vis lui, mais maintenant que tous les masques étaient tombés, je n’avais plus envie d’en mettre un. Je me contente donc de sourire doucement, sincèrement.
-Merci
Je me dirige ensuite vers la sortie et m’arrête à mi-chemin pour lui adresser une dernière fois la parole.
-Dommage que tu en connaisses autant sur moi maintenant et que tu ne sois qu’un rêve… T’aurais été un ami sympa… Tu m’aurais même plu!
Je franchis alors la porte et pour vrai cette fois… Quel rêve étrange!
En était-ce seulement un? |
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