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Chroniques d'Irydaë
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Ginger Holmes
Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyJeu 28 Déc - 13:38
Irys : 334939
Profession : Enquêtrice
Daënar +1
Vereist

Vereist en janvier c'est comme la zone Alpha en juillet car il y'a pas plus froid que la glace et plus chaud que le feu. Si on demande a une femme d'aller chercher de l'eau de pluie en zone Alpha elle le fera uniquement par amour. Ginger, elle était a Vereist pour chercher le pyromane et c'est par amour de son métier qu'elle a fait le voyage pour l'arrêter. D'ailleurs, les journaux de se lundi matin ne parlent que de ça : Miss Holmes mets la main sur « La torche » / « La torche » au bûcher, représentation ce soir place de la mairie. L'enquêtrice trouve ça ironique de faire mourir par le feu un pyromane mais ne dit on pas « Vivre par l'épée, mourir par l'épée ». Néanmoins le spectacle, si chaleureux soit-il n'est pas au goût de la Lady. Malgré tout il faut partir et non pas chez soit mais bien au Tyorum pour une enquête sur des mystérieuses disparitions d'enfants.

La gare ou se dirige Ginger est un bâtiment splendide en forme de cathédrale d'aspect mytrane. Les voyageurs entrent par des passages formé par des arches de pierres brutes. Le hall fait de marbre blanc renvois la lumière des vitraux coloré. Enfin, il y'a sur le plafond de la gare une peinture représentant des hommes et des femmes nues posés sur des nuages d'un blanc pure. Le tout est éclairée par un immense lustre de verre qui réfléchit la lumière de millier d'ampoule. La gare du Vereist et la plus belle de tout Daenar.

Déjà la première fois, Ginger c'est étonnée d'un tel bâtiment pour une gare. D'habitude, elles sont en retrait des villes, dans des vieux hangars ou des gymnases de béton avec pour unique décoration les prospectus des cabarets et de médecin soit disant capable de soigner la vérole en trois jours. Par chance, l'aspect rustre des gares est effacée par la splendeur et la luxure de l'intérieur des trains. L'enquêtrice possède un certain fond financier qui lui permet de voyager en première classe. Pour dix fois le prix d'un billet simple, la jeune femme bénéficie d'une cabine individuelle, de l'accès au bar restaurant et a d'autre wagon tout aussi farfelue.

La jeune femme traverse le hall en compagnie d'un serviteur temporaire, cependant, elle se fait aborder par un des opérateurs de la gare. Ses personnes, habillé d'un costume rouge et noir avec des boutons argent ou doré sont là pour guider les voyageurs dans leurs wagons respectif.

- « Oh Bonjour Miss Holmes... »
« Bonjour, mon servant va porter mes bagages, pouvez vous nous indiquer ma cabine. »
« Oui madame, cependant, nous avons eu un léger imprévue avec votre wagon. Accepteriez vous de descendre d'une classe et de partager votre cabine avec une autre Lady ? »
« C'est hors de question.. j'ai payée pour une cabine et je veux une cabine. »
« Je comprend bien madame mais si vous acceptez le trajet vous sera totalement gratuit. »
« Hum... d'accord et il sera gratuit pour l'autre personne aussi alors. »
« Si vous le désirez madame, veuillez d'ailleurs acceptez nos sincères excuses de la compagnie de transporteur ferroviaire Ford ».
« … heureusement que ça n'arrive pas souvent. Qui est l'autre personne avec qui je vais partager l'autre cabine. »
« Miss De Géminia, une noble du Tyorum. Je n'en sais pas plus sur elle. »
« C'est déjà beaucoup merci. »

La cabine deuxième classe est similaire a la première classe si ce n'est qu'en deuxième classe on partage avec une autre personne. Plus en descend dans les classes plus on doit partager jusqu'à finalement être a une vingtaine dans un wagon. Par chance, le « Judith » est un train relativement luxueux et aucune cabine ne compte plus de cinq personnes. La cabine de Ginger se compose de trois pièces bien distincte, la première est un petit salon contenant deux fauteuils rouge cerclant une petite table basse avec dessus des romans qui doivent sans doute appartenir a cette De Géminia. Sur la droite se trouve la chambre et sur la gauche la salle de bain. D'ailleurs, l'inconnue doit être entrain de prendre sa douche vue les bruits d'eaux qui découle de la pièce.

Le sifflet du départ retentit dans la gare, Ginger s'avance vers la fenêtre afin d'observer les personnes a l'extérieur qui salut d'un signe de main les passager. Certain pleure , c'est possible qu'ils ne se revoient jamais d'autre le font de tristesse d'une séparation plus courte. Personne ne salut Ginger.. elle ne reste d'ailleurs pas face à la fenêtre. Le train se met lui aussi a siffler et les grosses machines du wagon de tête s'engage pour commencer le voyage. La jeune femme n'a plus qu'a attendre que la fin du voyage. Ce n'est pas sans compté sur le destin qui va commencer a s'amuser a peine dix minutes après le départ.

La fameuse de Géminia qui sort de la salle de bain nue comme au premier jour et l'espace d'un instant les deux personnes reste bloquée tant la situation est inconcevable. C'est finalement le rouge qui monte aux joues de Ginger qui sort miss de Géminia de cette rêverie, elle se cache rapidement avec ses mains et court dans la chambre s'habiller. Ginger elle n'en croit pas ses yeux. Miss Géminia est loin d'être vilaine. Ses cheveux blond aux reflets sombre semblable au blé se plaçant au niveau de ses épaules, un visage rêveur et taquin, un regard honnête avec des yeux vert émeraude, un peau blanche ou des perles d'eaux tracer leurs chemins sans peine.

La demoiselle sort enfin de la chambre et cette fois habillée d'un pantalon de toile de couleur olive et d'une chemise blanche. Elle s'approche un peu timidement et tend la main en souriant doucement.

« Bonjour... veuillez me pardonner je pensais être seule. Je m'appelle Graziella de Géminia fille de Pedro de Géminia gérant de hangar d’aéronef de la capitale. »
« Enchantée, moi c'est Ginger Holmes enqu... »
« Oh oui ! La fameuse Ginger Holmes félicitation pour l'enquête de « La torche » j'ai eu le temps de lire le journal. »
« Merci, vous connaissez peut être miss Laura Greyson, elle doit travailler avec votre père je suppose. »
« Oui en effet, je n'ai jamais eu le plaisir de la rencontrer en personne contrairement a mon père. »
« Et vous travaillez dans quoi ? »
« Vous n'avez pas lu le journal jusqu'au bout ? »
« Je dois avouer que non. »
« Page13... Miss de Géminia présente son nouveau véloplaneur « Le Typhon III » »
« Ho alors vous êtes véloplaneuses, c'est intéressant vous pourriez m'en dire plus ? »

C'est ainsi que le duo se lance dans des conversations sur la portance des ailes et sur les principes de base de l'aérodynamisme. Ginger n'a pas vraiment de passion en dehors de son travail et elle pourrait bien se lancer dans celui-ci en compagnie de Grazie.

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Trace de sang sur banquette rouge EmptyJeu 28 Déc - 17:40
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- « Voyageur, voyageuse, notre train va partir. Faites attention au départ, n’allez pas vous coincer un doigt dans une porte. »

C’est une voix masculine qui résonne dans le lieu de départ. Un homme à la corpulence imposante se tenait bien droit, devant la porte principale pour entrer dans un wagon. Une petite casquette sur la tête, une veste noire fermée avec des boutons dorés. L’homme visiblement responsable d’un début de mouvement de la machine jette un dernier coup d’œil sur le quai d’embarquement, là où les derniers adieux déchirants laissent place à la joie d’un nouveau départ. Certains couples s’enlacent, d’autres se font signent derrière la vitre et les derniers semblent plutôt enjoués. Les chapeaux hauts de forme se soulèvent, les robes s’étirent dans des révérences agréables. Un coup de sifflet, tout prend fin, définitivement ou tout du moins jusqu’à la prochaine destination. Les rouages se mettent délicatement en route dans des bruits significatifs, la vapeur se dégage brusquement de la cheminée, c’est le départ. La silhouette masculine vient de rentrer dans le wagon, tapote légèrement sa chemise, s’assure que tout se déroule parfaitement bien. Passant l’entrée son regard se perd un instant sur les différentes cabines. Toutes semblent être occupées, pour le plus grand plaisir du gérant de cabine. Il se frotte doucement la barbe, qu’il tisse entre ses doigts avant de froncer les sourcils en direction du barman qui n’a, semble-t-il, toujours pas débuté sa préparation des cocktails de bienvenue. Cela ne semble pas convenir au petit homme, qui s’approche, tapotant légèrement ses doigts sur le comptoir en bois.

- «   Dites-moi, monsieur, vous n’êtes nullement payé pour ne rien faire, me trompais-je ? »
- « C’est… Exact » souffla l’homme dans un sursaut de surprise.
- « Eh bien, par tous les saints, pourquoi les verres ne sont-ils pas en train de danser entre vos mains et pourquoi les liquides ne coulent-ils pas à flots ? »
- « Tout…tout de suite monsieur »
- «   Je vais en profiter pour saluer les voyageurs, tachez que tout soit parfaitement prêt une fois ceci fait.»

Coulant un regard inquisiteur au barman, l’homme avait fini par se détourner, laissant entendre le bruit de ses chaussures portant un minuscule talon. Les poils de sa barbe entre les doigts, l’homme lissait tout convenablement. Soucieux de son image, il ne pouvait accepter de ne pas être parfaitement présentable. Abandonnant définitivement le bar, il s’était dirigé vers la salle privative des gérants de wagon, s’arrêtant devant la porte de cabine juste avant sa destination finale. Ne devait-il pas avant toute chose, saluer chacune des personnes présentes. Frappant délicatement à la porte de la cabine, l’homme attendit sagement qu’on lui intime la permission d’entrer avant de le faire. Le lieu était utilisé par un homme, seul visiblement. Le client devait avoir de chance, beaucoup s’était retrouvé dans l’obligation de cohabiter avec d’autres le temps du trajet. Malgré des billets souvent achetés une petite fortune. Se raclant la gorge, le gérant s’appliqua à prendre une posture parfaite :

- «   Monsieur, bienvenu à vous, nous espérons que le trajet vous conviendra. Nous invitons les voyageurs de votre voiture à venir prendre une petite boisson en compagnie des autres voyageurs… J’espère avoir le plaisir de vous y voir. »

Un raclement de gorge et un « mh » légèrement prolongé semblait avoir été l’unique réponse obtenue. Refermant la porte de la cabine, l’homme était passé à la seconde. Frappant une nouvelle fois délicatement à la porte dont les contours étaient légèrement dorés ce lui donnaient un certain charme. Une voix masculine l’avait invité à entrer et l’homme ne s’était pas fait prier pour réaliser l’action. Face à lui se dressait cette fois-ci deux silhouettes masculines, l’un lisant un journal, l’autre avisant le paysage extérieur qui se déplaçait au fur à mesure que la locomotive prenait de la vitesse. Le gérant de wagon répéta la même phrase que précédemment, recevant cette fois-ci une réponse positive des deux hommes, qui se levaient d’ailleurs déjà pour rejoindre le bar. Quoi de mieux qu’une boisson alcoolisée ou non offerte, pour commencer un voyage. Effectuant une révérence, celui dont l’embonpoint semblait encore léger avait refermé la porte, pour venir frapper à la troisième cabine. Toc. Toc. Toc. Une fois féminine se fit presque immédiatement entendre, entrant, l’homme découvrit une jeune femme de petite taille, dont les vêtements ne semblaient pas particulièrement luxueux. Soucieux de bien faire son travail, il ne laissa rien paraître sur son visage, qui s’étirait dans un sourire rassurant. Une énième fois, il répéta la première phrase, invitant le petit bout de femme, certainement future épouse d’un homme important à venir se désaltérer au bar et faire ainsi la connaissance des différents voyageurs présents.

- «  Parfait monsieur, je me prépare et j’arrive, puis-je inviter ma voisine de cabine, elle est sous la douche ? »
- « Fort bien. Évidemment madame. Bon voyage. »

De nouveau, l’homme à la chevelure grisonnante se pencha légèrement, soulevant sa casquette pour la saluer et avait délicatement refermé la porte. Il ne lui restait plus qu’une cabine à visiter, chose qu’il fit sans trop attendre. Frappant de nouveau délicatement, il avait de nouveau attendu qu’on l’invite à entrer pour le faire. Ceci fait, il découvrit deux ravissantes jeunes femmes, dont une était une célèbre enquêtrice qu’il ne pouvait pas de ne pas connaître et la seconde, une célébrité en devenir dans le domaine du véloplane. Il avait affiché un large sourire satisfait, lissant de nouveau sa barbe avec une certaine délicatesse.

- «   Mesdames, c’est un honneur pour moi d’être votre gérant de cabine, mon collègue devrait venir se présenter par la suite également. Nous invitons les voyageurs à venir savourer une boisson au bar, cela vous permettra de faire quelque peu connaissance avec les autres voyageurs de votre voiture, non pas ? »

L’homme s’inclina poliment, relevant doucement sa casquette avant de s’éclipser refermant naturellement la porte de la cabine derrière lui. Revenant au comptoir où l’animation semblait déjà présente, il s’était contenté de vérifier que le barman réalisait tout convenablement. Allant jusqu’à lui murmurer à l’oreille qu’il espérait que ses antécédents n’allait pas entacher son travail ici.  Avisant les différents voyageurs, dont la conversation semblait plutôt calme. Tout se déroulait convenablement, ainsi pouvait-il sagement vérifier que du côté de la restauration tout suivait son cours. Il abandonna le lieu pour tourner vers la droite, se dirigeant vers la salle de restauration, là ou deux serveurs terminaient de mettre la table et de tout préparer. Il afficha un sourire satisfait sur les lèvres, avant de chercher du regard son collègue. Celui qui avait obtenu le post grâce aux absences provoquées par les différents événements festifs.

- «   Tout ce passe bien ? Vous n’auriez pas vu l’autre gérant de cabine ? »
- « Non merci » ils avaient répondu ensemble, terminant d’installer une nappe
- «  Bien, je vais voir dans notre salle, tout sera fait dans le temps ? »
- « Parfaitement. »

L’homme avait de nouveau repassé une main dans sa barbe, poussant la porte qui se trouvait juste en face de celle de la restauration, espérant certainement y trouver son collègue. Sans même savoir s’il s’y trouvait, ou si au contraire, il avait enfin été faire les présentations avec les voyageurs, il fit entendre sa voix grave :

- «   Est-ce que tout va bien ? Les voyageurs sont en train de prendre un verre. Je pense que nous pouvons affirmer que les problèmes de classement seront rapidement oubliés. Du moins, pour notre voiture en tout cas. »

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Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyJeu 28 Déc - 22:54
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
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Cela faisait si longtemps que j'attendais ce moment... Des mois et des mois de préparation intense pour au final, expulser de vive voix les mauvaises ondes, les mauvais traitements qu’infligeait mon père, à ma mère et moi même, dans les temps de ma juvénile existence. La roue allait enfin tourner, et j'en prenais de plus en plus conscience au fur et à mesure que les bruits d'embarcations s’amplifiaient, se démultipliaient par centaines, par milliers, avant de laisser place à un grincement de rail, puis le départ. C'est alors qu'un léger sourire non moins démonstratif fît son apparition sur mon visage aux allures angéliques, mon képi fermement enfoncé sur l'arrière de mon crâne, ma superbe entretenue par le si distingué uniforme des responsables de wagon de première classe. Un statut qui rimait avec hommes affaires, haut généraux, scientifiques, et autres qualificatifs de hautes bourgeoisie, mon père. C'est alors que confortablement adossé au dossier de ma chaise, pensif, à l'intérieur de la cabine que je partageais avec mon collègue de quatre jours, je fis surprit par une ouverture de porte rapide et intrusive de la part de ce dernier, me tirant partiellement de mes songes les plus inspirés, et de mes préparatifs les plus farfelus.

"Est-ce que tout va bien ? Les voyageurs sont en train de prendre un verre. Je pense que nous pouvons affirmer que les problèmes de classement seront rapidement oubliés. Du moins, pour notre voiture en tout cas." , disait-il du fin fond de sa barbe roussâtre, toujours cet air supérieur pesant du haut de son mètre quatre-vingt, les yeux verdâtres braqués sur ma personne, cachant tant bien que mal un jugement quant à ma personnalité atypique, je voyais très bien qu'il doutait de mes compétences en la matière, et surtout de mes intentions et des raisons qui m'avaient poussé à venir "travailler" dans ce sanctuaire de la bourgeoisie snob.

"C'est parfait ! Nous allons pouvoir ouvrir le buffet de bienvenue et sabrer la bouteille de champagne ! Ne perdons plus un instant, Conrad, je file devant.", disais-je tout en adoptant un air des plus enthousiastes, une attitude hypocrite que j'avais hérité de mes chers et tant regrettés grands-parents... Ah sacrés personnages, bien que très désagréables et désintéressés de moi, ils m'auront finalement apporté quelque chose de positif, en plus de leurs délicieuses têtes en guise de trophées.

†††††

Mais une seule chose pouvait me faire défaut... Non pas ma tête ni mon visage -car il ne saurait les reconnaître après les terribles changements physiques dont j'avais été victime de retour de Zochlom-, mais bel et bien mon nom de famille, ce même nom qui figurait sur le pallier de la cabine numéro quatre :

"Mr Aldebarra Hans : Médecin et chercheur en anatomie"

Aldebarra... Un nom de famille maudit par ceux qui nous entouraient, ceux qui nous côtoyaient au quotidien, et même ceux qui avaient eux la chance de ne jamais nous croiser. C'est pourquoi que je m'étais présenté sous le nom d'un autre, petit prodige de Jazz, André Barthélémy, arraché à la vie comme une fleur en peine tempête, à l'entretient d'embauche en gare de Zuhause, une semaine auparavant. Et que dire de mes cheveux ? Ah pauvre de moi... Qu'elle était l'origine de cette idée morbide qui consistait à me les imbiber d'une teinture blanchâtre grasse et parfois malodorante, dont la sûreté d'en revenir à l'état d'origine n'était point actée ? Mais il fallait bien ça... Je n'avais pas le droit à l'erreur. Mon apparence à présent toute transformée, j'avançai d'un pas décidé vers le hall de réception du wagon, endroit où se tenait notre bar aux miles et un crus, ainsi que tous nos invités.

"Hey ! Bienvenue à toutes et à tous, je suis André Barthélémy, votre second gérant de cabine durant ce long périple en terre de Daenastre ! Mais appelez-moi Barthélémy... Pour commencer, que diriez-vous d'un petit apéritif accompagné d'une symphonie de Jazz ? Allez, c'est la maison qui régale, Batiste, sors-nous notre meilleur pétillant ! Il ne faudrait pas laisser nos invités de prestiges sans de quoi se désaltérer, ah !", hurlais-je alors euphorique, très certainement dans l'optique de les rendre à l'aise, d'examiner et d'identifier les éventuels futurs fauteurs de trouble, et de préparer le terrain pour la nuit prochaine, une nuit qui promettait un carnaval de sang et de hurlements, et plus, si affinité.

Ginger Holmes
Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyLun 1 Jan - 23:50
Irys : 334939
Profession : Enquêtrice
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« Si je peu me permettre, comment avez vous perdu votre jambe miss Graziella ? »Demande alors Ginger intriguée.
« En faite j'étais dans le Typhon I.. un simple planeur sans mécanisme de pédalier pour faire tourner une hélice. Avec mon frère on avait décidé de pratiquer quelque vol d’essais. Il faisait beau avec un vent régulier.. parfait pour planer. Nous avions fait une dizaine de saut et le onzième on a eu un pépin. Un vent soudain nous a fait pencher et vue qu'on avait plus portance on a chuté sur une quinzaine de mètre. Mon frère a eu le bras pété il a eu de la chance. Par contre... j'étais touchée au dos et ma jambe était broyée par le poids de l'avion et la chute de façon général. On m'a amenée jusqu'à l'hôpital puis chez le forgeron en quelque sorte. A mon réveil, j'ai héritée d'une belle prothèse offerte par papa. »Répond Grazielle avec une pointe de mélancolie.
« ça doit être dur de n'avoir plus qu'une jambe... » Compatis l'enquêtrice
« Tellement... surtout que j'aimais bien les massages de pied. Maintenant que j'en ai qu'un j'ose plus en demander alors c'est moi qu'en fait. » Rétorque la véloplaneuse avec une pointe d'humour.

- «   Mesdames, c’est un honneur pour moi d’être votre gérant de cabine, mon collègue devrait venir se présenter par la suite également. Nous invitons les voyageurs à venir savourer une boisson au bar, cela vous permettra de faire quelque peu connaissance avec les autres voyageurs de votre voiture, non pas ? »
Dit alors le maître de voiture a l'affiche des deux femmes qui répondent d'un oui commun. En vérité pour le duo se diriger vers le wagon bar était un moyen assez efficace pour faire passer le temps plus rapidement. Le voyage se doit d'être relativement calme du moins si il peut être festif ça va arranger tout le monde. Les deux lady ne se font cependant pas prier et quitte leur cabine afin de rallier le bar.

Le bar d’ailleurs est très cossu et reste dans les teintes de rouges qui font la fierté de la compagnie. Le bar est lui même luxueux fait de bois noble avec des jointures doré. Dessus se trouve des verres déjà remplie, des flûtes de champagne majoritairement et des choppes de bières ou d'eau de vie diverse. Ginger et Graziella prennent toute deux un verre de champagne avant d'attendre que tout le monde arrive pour commencer a boire. Il y a du beau gratin... plein de personne plus ou moins connue avec un dénominateur commun la richesse.

- « Je n'aime pas trop les festivités trop mondaine comme ça » Glisse alors Grazie a l'oreille de Ginger. L'enquêtrice sourit... il est vrai que se genre de soirée ne sont pas faite pour tout le monde et n'ont pas pour but de se faire de véritable ami.

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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMar 2 Jan - 12:41
Conrad avait avisé un long moment le second responsable de voiture. Il avait glissé une main dans sa barbe grisonnante, la palpant légèrement, signe de sa réflexion. L’homme à la carrure faisait ce métier depuis de nombreuses années, il avait formé bon nombre de petits jeunes, qui n’étaient là que pour séduire des belles dames à la réputation impressionnante. Il avait vu les mêmes petiots réussir ou échouer. Cependant celui-là, ne semblait nullement avoir les mêmes intentions, sans que Conrad ne puisse identifier ce qu’il souhaitait réellement. Ses lèvres s’étaient entrouvertes au même rythme que son acquiescement, se contentant de grommeler un « Mhh » quelque peu réprobateur. Qui avait bien pu lui mettre dans les pattes ce jeune-là ? Le gérant de voiture, c’était approché de la vitrine, essuyant une petite trace qui avait réussi à se faire discrète aux yeux des femmes d’entretien. Craquant la saleté du bout d’un ongle, l’homme au regard émeraude semblait davantage pensif. Encore un an et il serait à la retraite, une petite année encore à tenir et il pourrait se retrouver avec sa femme dans une vieille bâtisse à profiter de ses vieux jours. Prenant une longue inspiration, l’homme avait finalement abandonné son tripotage de barbe pour rejoindre toute la troupe devant le bar. Réajustant un sourire sur courtois, sur ses lèvres, il tâchait de faire bonne figure. Cependant, les années pouvaient parfaitement se lire sur les traits de son visage, parfaitement souligné par bon nombre de rides.

Dans le couloir menant au bar, il avait croisé les deux serveurs s’activant toujours de façon plus que prononcée pour terminer de tout préparer. Le repas s’annonçait délicieux, surtout au vu des effluves des aliments venant délicatement taquiner les narines du vieil homme. Une nouvelle inspiration et le voilà qui se présentait devant la petite troupe de voyageurs, tous verre à la main. Il reconnut sans mal les deux jeunes femmes de la dernière cabine, discutant visiblement entre elles. Qui sait, peut-être que ce déclassement permettrait de belles rencontres ? Son regard c’était ensuite déposé, sur l’homme, médecin, qui ne lui avait accordé qu’un ‘mh’ en guise de salutation, l’homme semblait tourner à l’eau, contraire aux deux jeunes femmes de la cabine juste à côté de la sienne, dont les rires laissaient entendre une mélodie quelque peu criarde. Aaaah les voix féminines et leurs capacités à monter dans des aigus interdits. Pinçant sa moustache grise à l’aide de deux doigts, la lissant délicatement, l’homme dont la retraite approchée à grand pas vérifiait d’un regard pointilleux si tout était parfaitement mené. Le bouton de champagne venait d’exploser dans un « pop » significative. L’ambiance semblait agréable et l’idée même de ne pas avoir à justifier et répéter inlassablement les raisons du déclassement le satisfaisait quelque peu.

La mélodie du bonheur proposé par son second venait d’être entamée et si dans un premier temps, on ne put que constater qu’un petit mouvement de pied ou de tête, les deux charmantes jeunes femmes de la cabine à côté de celle de Mr Aldebarra, n’avaient pas tardé à se lancer dans une petite danse très agréable à l’œil. Le vieil homme s’était surpris à souhaiter que cela décoince quelque peu le toubib qui s’était contenté de regarder le tout avec un œil quelque peu réprobateur. Se faufilant juste qu’à monsieur Barthélémy, Conrad avait semblé un poil plus satisfait que lors de leur précédente conversation. Il fit entendre sa voix, d’un ton plus calme, posé et d’un grave agréable à l’oreille :


- «  Les tables terminent d’être dressées pour le repas. L’idée de la musique était très bonne. Dites, moi, je suis navrée de cette question un peu intimiste, mais pourquoi avoir choisi ce métier ? Serait-ce l’attrait des femmes célibataires ou la passion des trains, peut-être ? Mh ? »

C’est le bruit d’un verre qui se brise le sol, éclate en mille morceaux, événement qui vient clôturer le semblant début de conversation entre les deux hommes. L’ancien lance un regard plein de reproches au barman qui devient rouge de gêne et qui s’active déjà à ramasser les débris derrière son comptoir. Le gérant de voiture abandonne le second pour aller remettre en place de façon peu délicate le barman.

- «  J’espère que vous avez une explication vis-à-vis de vos tremblements, n’est-ce pas ? »

L’ancien fronça les sourcils, répétant un « Mh » particulièrement sévère. Celui qui gérait les verres semblait particulièrement désolé, les joues bien roses. Il s’entailla légèrement un doigt en ramassant le tout, provoquant un semblant de sympathie de l’ancien.

- «  Bon, tache de nettoyer tout ça doucement. Ce n’est pas bien grave, d’accord ? »

Délaissant, l’homme de derrière son comptoir, Conrad avait fini par se diriger vers la célèbre Miss Holmes et son amie. L’ancien afficha un sourire courtois, tendant une main vers la détective.

- «  Madame Holmes, sachez que je suis un de vos plus grands fans. M’accorderiez-vous cette danse ? »

Avisant son interlocutrice, il ajouta «  Quant à vous mademoiselle, savez-vous que nous avons un médecin particulièrement doué avec nous dans la voiture ? Monsieur Aldebarras ! » il lui indique d’un signe de tête

Si l’homme peut avoir un visage plutôt sévère, il n’en reste pas moins un homme qualifié, qui sait parfaitement ce qu’il fait. L’entente entre les voyageurs est un plus qu’il ne faut pas négliger, davantage encore, quand celui-ci permet de passer l’éponge sur quelque incident. Offrant un sourire agréable à son interlocutrice, l’homme conserve une main tendue. Le médecin semble un peu malgré lui, avoir trouvé une cavalière, celle de la cabine juste à côté de la sienne, ne reste plus qu’à savoir s’il était réellement partant ou non. Quoi qu’il en soit, le gérant de cabine attendait sagement, laissant son second gérer ce qui était encore gérable, ou peut-être annoncer que le repas n’allait pas tarder à être servi.


- «  Qu’est-ce qui vous amène dans notre voiture madame, du moins, pour ce voyage ? »

Information : :


Dernière édition par Khavdar & Süriyee le Sam 13 Jan - 13:40, édité 1 fois

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"Les tables terminent d’être dressées pour le repas. L’idée de la musique était très bonne. Dites, moi, je suis navrée de cette question un peu intimiste, mais pourquoi avoir choisi ce métier ? Serait-ce l’attrait des femmes célibataires ou la passion des trains, peut-être ? Mh ?", disait-il d'un ton plus que suspicieux à mon égard, ce qui, je dois l'avoué, me déplaisait fortement au vu de mes futurs agissements. Mais je devais garder la face, malgré ces multiples tentations de farces en tous genres qui ne cessaient de me regarder de l’œil depuis notre départ, mon esprit devait se concentrer sur la vermine qui se dressait, non moins avec fierté et virilité, à quelques pas de moi, butinants de dame en dame à la recherche d'un coup d'un soir. Car c'est bien-entendu l'une de ses vertus primordiales, la fidélité, ah ! Oh mais j’oubliais, sa femme est morte, ma mère ! C'est si tragique, uh... Pauvre homme, il ne devait lui rester que les chèvres !

Mais je devais me recentrer, mon interlocuteur étant beaucoup trop méfiant, je me devais, dans une réponse des plus argumentées, de le convaincre de ma bonne volonté ! Et puis,dans le pire des cas... Si un problème venait à s'interposer entre moi et mon objectif, je n’aurai qu'à le tuer ! Un de plus, un de moins, je n'étais pas à ça près ! Pensais-je d'un esprit moqueur, ne pouvant m'empêcher d'afficher un léger rictus provocateur à son égard. Une idée point lumineuse, comme à mon habitude...

"Conrad, Conrad ! Nous allons finir par devenir intimes vous et moi ?! Mais ça doit être la profession qui veut ça ! La transparence est de mise dans ce métier à responsabilité, nous avons qu'à voir ce qui s'est passé avec notre pauvre barman qui s'est vu affiché ses antécédents de toxicomane aux yeux de tous ! Ah, ah, ah... Et bien, pour être tout à fait franc, les deux ! Voyez-vous, je suis un grand séducteur, malgré moi, je dois l'avouer et... J'avais beaucoup de petits trains quand j'étais enfant, des jouets en ferraille façonnée d'une qualité à défier toutes concurrences m'ont quelque peu initié à la profession !", disais-je hilare tout en tapotant l'épaule droite de ce dernier de coups vivaces et dissuasifs, me dirigeant telle une couleuvre vers le petit groupe d'invités qui trinqué à la bonne santé et aux plaisirs que nous offre la vie ! Les plaisirs ?! Humm... Qu'ils sont drôles ces gens là !

"Splaaaac !!!", faisait le bruit du verre s'explosant contre le magnifique parquet vermoulu et ténébreux du hall du wagon. Bruit qui, à mon grand bonheur, attira l'entière attention de mon compère de quatre jours, m'en débarrassant totalement. C'est alors que j'en profitais pour balancer ces quelques mots aux invités, très certainement dans l'optique de semer les premières graines d'un plan que je pensais sans failles, utilisant avec habilité les erreurs et le statut de notre barman pour semer le troubleau au sein de notre petit comité.

"Oh ne vous en faites pas ! C'est notre toxicomane de barman qui fait encore des siennes, un vrai boulet ce type là, je vous conseille fortement de porter réclamation à notre arrivée dans la magnifique gare de Skingrad, qui sait ce qu'il pourrait nous arriver à l'avenir ! Ah, ah, ah...", rétorquais-je tout en me ventilant à l'aide d'un chiffon prit discrètement au comptoir de notre bar, une odeur dont je ne connaissais trop le nom, "Engrenage", c'était celui du barman, un type de mauvais goût à n'en point douter. Qui de nos jours se parfume de cette essence là ?

Pensant avoir dirigé l'attention vers ce pauvre malheureux, je filais droit tel un spectre en direction de notre cabine, afin, entre autres, d'y déposer ce chiffon qui me serait très utile par la suite, et d'y récupérer mon arme de poing, que je rangea dans la poche intérieur de mon smoking bleu marine. Ah dictature du bon goût, heureusement que nous avons évité les marinières !


Dernière édition par Luciole Aldebarra le Jeu 11 Jan - 20:06, édité 1 fois

Ginger Holmes
Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMar 9 Jan - 23:26
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L'enquêtrice termine sa flûte de champagne en même temps d'ailleurs que sa partenaire du moment. Les deux sont en pleine conversation, d'ailleurs le barman n'en perd pas une goutte trouvant cela intéressant et même un peu excitant ? La question du jour est la suivante, petite culotte en tissue ou en cuir. Après quelques secondes les deux femmes remarques l'intérêt de se dernier pour la conversation et Graziella décidé de s'en amusée. Elle se tourne alors vers le barman et lui pose LA question.

«  Et vous ? Vous êtes plutôt du genre a porter une culotte en tissue ou en cuir ? Je pense que vous êtes plutôt du genre string en cuir.. ou boxer a pois rose. » Cette malheureuse intervention a eu raison du calme du barman... en un instant le voilà qu'il brise un verre et attire l'attention de tout le wagon notamment de son chef et de ses collègues. Graziella rigole doucement et Ginger désapprouve d'un signe de tête bien que la situation est plutôt drôle.

- «  Madame Holmes, sachez que je suis un de vos plus grands fans. M’accorderiez-vous cette danse ? » 
« Avec plaisir monsieur, sachez cependant que je suis une bien piètre danseuse. Quand j'étais jeunes... Mes parents ont voulu m'apprendre quelques pas. Or a l'époque et toujours aujourd'hui d'ailleurs, j'ai deux pieds gauche, je trouve que c'est très dur pour coordonner tout le corps. »

Malgré cela, la jeune femme se lève de sa place et s'avance au centre du wagon. La musique est assez entraînante ce qui va aider la lady dans cette « épreuve » que le destin et surtout le vieil homme lui impose. Avant de commencer a danser l'homme envois un message a l'adresse de la jeune femme.

- Quant à vous mademoiselle, savez-vous que nous avons un médecin particulièrement doué avec nous dans la voiture ? Monsieur Aldebarras !

« Je vous remercie monsieur, néanmoins je crois qu'il a déjà trouvée une charmante compagnie. Allez danser. On se retrouve plus tard. »

Ginger approuve d'un signe de tête et part donc faire quelque pas avec le vétéran. L'homme est assez âgée bien que de façon général il doit avoir l'âge du père de cette dernière.

«  Qu’est-ce qui vous amène dans notre voiture madame, du moins, pour ce voyage ? »

« Je viens de résoudre une enquête dans le coin et je descend au dernier arrêt pour en entammer une autre. Depuis peu on me demande sur pas mal d'affaire. »

Il y a deux raisons au faite que Ginger devienne populaire. Déjà car elle a réussie a résoudre plus de la moitié de ses énigmes. La seconde raison c'est qu'elle possède des tarifs bien au dessus de la plupart de ses concurrents. Si les autres vivent de se métier ce n'est pas le cas de la Lady. La fortune personnelle de ses parents étant suffisamment conséquente pour faire vivre encore trois génération de faignant Holmes.

Pendant se temps Graziella est restée au comptoir entrain de boire devant le pauvre barman qu'elle a laissée mal a l'aise. D'ailleurs elle s'est recommandée un mais cette fois de pinard. La demoiselle n'est pas du tout le genre a faire comme les riches. En revanche... elle est tout a fait capable de faire pilier de bar.  

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Trace de sang sur banquette rouge EmptySam 13 Jan - 14:35
Le barman semblait particulièrement gêné par la situation, d’autant plus après les paroles du second de cabine, qui contrairement au premier avait jugé de bon de souligner aux yeux de tous c’est anciens soucis. L’homme avait pincé ses lèvres, son regard s’était durci alors qu’il ramassait les débris de verre sur le sol, serrant les poings il tâchait de ne pas démontrer la colère qui s’était infiltrée dans son esprit. Non, il n’avait pas le droit à l’erreur, ce boulot il en avait grandement besoin, c’était sa chance pour revenir vers une vie normale. Il n’allait nullement laisser un homme visiblement peu scrupuleux et très peu agréable venir rendre le tout impossible. Coulant un regard vers Conrad, l’homme exigeant, mais visiblement plus compréhensif, il opina vivement de la tête, le remerciant pour son adoucissement. Si l’un l’affichait, l’autre en revanche, semblait plus à l’écoute plus observateur… Conscient visiblement qu’un accident pouvait arriver sans que ce ne soit forcement une raison de drogue, ou d’alcoolisme. Toujours gêné, l’homme avait avisé tour à tour les passagers, sentant sur sa frêle silhouette le regard inquisiteur du médecin. Celui-ci devait à ne pas en douter portant un jugement particulièrement déplaisant de l’homme, sa compagne de danse quant à elle l’observait avec de regard plein de mépris. Creusant davantage le mal-être de l’homme.

Le gérant principal de cabine, quant à lui, ne semblait nullement lui en tenir rigueur, n’avait-il certainement qu’encore bien trop en tête le comportement de son second. Intime ? Voilà une drôle de façon de percevoir la relation des deux hommes, n’était-il pas normal de s’intéresser à ses collègues, de comprendre la raison des présences dans ce type de boulot ? Haussant mollement les épaules pour sa propre personne, l’ancien s’était contenté de retenir un grognement significatif. Soucieux de conserver une bonne ambiance, il avait pris par la suite, lui-même les devants pour rendre l’instant plus plaisant en proposant une danse, qui au fond était déjà plus ou moins entamée. Se dirigeant vers la célèbre enquêtrice, il n’avait pu s’empêcher de démontrer des dents blanches, dans un sourire plus que large.

- « Je doute fortement que vos talents dans l’art de la danse soit si mauvais, quoi que entre nous très chère enquêtrice, personne ne peut être bon partout. »

L’homme passe une main dans sa barbe, alors que de l’autre, il prenait délicatement celle de sa compagne d’une danse. Il l’entraîne doucement dans un recoin, ou l’espace était suffisant pour danser, glisser une main jusqu’à sa hanche sans forcément la toucher pour ne pas paraître déplaisant. Son regard semblait toujours animé par cette vérification perpétuelle, s’assurer que tout ce passe convenablement, que rien ne tourne dans le mauvais sens, que les passagers s’amusent se détendent, n’apportent nulle plainte une fois à l’arrivée. Il en allait de sa propre réputation, n’était-il après tout, bien trop proche de la retraite pour s’offrir un quelconque point noir dans sa carrière plus que remarquable et positive. Se reconcentrant sur son interlocutrice, il décrocha un nouveau sourire, tout aussi charmeur que le précédent.

- « C’est que votre réputation vous précède, qui ne connaît pas actuellement votre nom. Du moins, il faut avouer que l’engouement que l’on vous porte est finalement très récent, n’est-ce pas ? C’est cette affaire avec Marc machette qui vous a réellement propulsé sur le devant, non pas ? » il inclina la tête, alors qu’il menait la danse d’un pied de maître, s’assurant que sa partenaire suivait convenablement « Ne soyez pas surprise, je suis un grand fan des enquêtes, ma fille veut devenir inspectrice depuis qu’elle est petite, elle collection le moindre journal parlant de vous. »

Peu à peu, chaque voyageur avait fini par se mêler à la danse, oubliant le petit incident du barman qui semblait néanmoins toujours particulièrement honteux. Profitant de la solitude de l’ancienne interlocutrice de mademoiselle Holmes, il était venu lui tendre une nouvelle coupe d’un savoureux mélange de son cru. Un mélange de fruits frais mixé juste comme il faut, une dose de sucre, le tout saupoudré d’un alcool fort.

- « Si vous voulez tout savoir, je suis plutôt boxer à poids rose, ça plaît beaucoup aux dames » plaisanta-t-il tout en cherchant un peu maladroitement de la séduire certainement.

De l’autre côté, les voyageurs s’amusaient et c’est des éclats de rire régulier qui sonnaient comme une véritable symphonie de satisfaction aux oreilles de Conrad. Quoi qu’il en soit l’instant n’avait malheureusement pas perduré trop longtemps, puisque les deux serveurs étaient venus trouver le chef de cabine, n’ayant visiblement pas trouvé le second. Se raclant la gorge, le duo, avait sagement attendu que la danse prenne fin pour venir prendre la parole. Rejoignant Ginger et Conrad qui venaient de terminer leurs danses, la jeune femme prit presque immédiatement la parole. La délicieuse odeur émanant des cuisines, trahissant déjà l’information qu’elle allait fournir.

- « Monsieur, tout est prêt nous allons pouvoir passer à table. »
- « Fort bien, allez y je vous y rejoins. » Puis se tournant vers Ginger « Madame, je pense que je vais devoir vous abandonner là. Mon devoir m’appelle. Je vous attends néanmoins dans la salle juste à côté pour prendre le repas, n’est-ce pas ? Vous feriez de vite retrouver votre amie, il semble que notre barman l’apprécie. »

Opinant doucement de la tête, il l’abandonna ainsi, non pas sans un regard vers le barman qui semblait prendre ses aises. Se raclant la gorge plus fortement, il invita le groupe à se rendre dans la salle pour le repas.

- « Mesdames, messieurs » dit-il d’une voix forte et imposante « Je vais vous inviter à me suivre pour passer dans la salle où le repas vous attend. Vous pouvez évidemment repasser par vos cabines respectives, si besoin. »

Avisant tout le monde, il avait entendu un petit temps avant d’abandonner le groupe pour repasser du côté de la salle, passant entre les tables pour vérifier que tout était parfaitement au point.

Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptySam 13 Jan - 15:16
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"Mesdames, messieurs. Je vais vous inviter à me suivre pour passer dans la salle où le repas vous attend. Vous pouvez évidemment repasser par vos cabines respectives, si besoin.", pouvais-je entendre de l’enceinte de ma cabine. Il faut dire que ce type n'avait pas le temps de rigoler, entre l'enchaînement successif d’événement mondain, et les mouvements de foule à travers le wagon, ma récolte de petits objets utiles allait prendre plus de temps que prévu. Et dire que je voulais quitter cette antre de la bourgeoisie snob avant la gare de Longfaure... Me voilà maintenant contraint de prolonger mon petit séjour en temps que bonne de service jusqu'à Skingrad ! Ah, belle galère... Mais j'ai encore quelques idées derrière la tête.

C'est ainsi que je me dirigeais vers la salle de restauration, frais comme un gardon, alignant pas après pas, éternel rythme trompeur de ma personne, et prêt à en apprendre un peu plus sur nos invités. C'était l'histoire, entre autre, de couvrir mes futurs méfaits.

"Ah ! Mais nous voilà réunit pour un délicieux repas ! Mr.Aldebarra, comment se passe votre voyage ?! La cabine est-elle assez spacieuse pour vous ? Nous avons encore beaucoup de trajet à faire avant la gare de Skingrad, il faut que vous preniez des forces, Ah !", disais-je hilare, essayant temps bien que mal de me faire entendre de l'autre bout de la salle, les voix criardes des bonnes femmes aux manteaux de plume englobant la presque totalité de l'enveloppe sonore de la salle. Ainsi que de camoufler mon bras métallisé, signe de son oeuvre passée. Si il venait à me reconnaître, je pense que plus d'une personne finirait par voir son nom inscrit sur la liste de la morgue de la ville d'Alexandria. Car quitte à se faire remarquer, démasquer, et autres subtilités, autant ne pas y laisser de témoin. Telle est ma philosophie...

Mais je devais garder le cap ! Concentrer mon attention sur ces drôles de personnes et me plonger au mieux dans le rôle qu'était le miens. C'est donc avec une grande classe et un aura des plus séducteurs que je tirais délicatement les chaises de ces dames, de la main droite qui plus est, pour amortir, non sans peine, le choc entre leurs fessiers dodus et la chaise de velours tapissée. Au menu ? Homard, langoustine, crudités, et autres mets de choix qui ne doivent pas venir contrarier le bon déroulement digestif de ces invités de marques. S'en suivit alors la magnifique danse des serveurs aux costumes cintrés, jonglant de table en table, de main en main, afin de leur offrir la meilleure expérience culinaire de leurs pathétiques vies. Une fois tout le monde attablés, le son d'un verre strident vint à apaiser les débats endiablés.

"Mesdames et Monsieurs... Au nom de la compagnie ferroviaire de Veirest, nous vous souhaitons un excellent repas !", rétorquais-je une nouvelle fois afin de lancer les festivités.

"Profitez... Profitez... Vos heures sont comptées Mr.Aldebarra. Hi, hi, hi !"

Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyJeu 18 Jan - 21:32
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La danse... Comment l'humanité a t-elle décidée  qu'il fallait danser au rythme d'une musique ? C'est une véritable question, aucune autre espèce ne fait ça. Ça n'a aucun intérêt pour survivre... ça n'aide pas a avoir un repas chaud et encore moins a vivre mieux. Or et malgré la futilité de la danse elle existe toujours et risque de perdurer pendant des siècles et des siècles. Il se peut que Ginger ai une réponse à cette question... La danse c'est une façon d'entrer dans un tout. Quand on danse, il faut oublier qui on est et qui sont les autres. Au final danser c'est s'oublier.

La brune danse alors avec se vétéran, une façon amicale de pouvoir communiquer tout en s'accommodant de la musique. Heureusement pour cette dernière, l'homme sait mener la danse et Ginger doit juste se laisser guider et essayer de ne pas marcher sur son partenaire.

« En effet... en vérité je ne m'attendais pas à être connue. Sauf que cette enquête a fait beaucoup de bruit. J'ai réussie à la résoudre et les journaux de la régions se sont emparés de l'histoire. Du jour au lendemain je suis passée de l'ombre à la lumière. »

Ah cette vieille affaire de Marc Machette... Il vrai bien que ça ne soit pas le premier pas de Ginger dans le monde des enquêteurs se fut le plus éclatant. La brune se permet un sourire un peu gênée quand le vétéran affirme que sa fille est une fan. I

« Rappelez moi d'écrire un petit mot à votre fille. Je pense que ça lui fera très plaisir. »

La danse est maintenant terminée et il était temps car il est vrai qu'un gargouillis est une preuve suffisamment importante devant un juré pour affirmer que la personne a faim. Ginger se redirige vers sa voisine de cabine qui se trouve au bar entrain de siroter son verre d'alcool.

« Graziella, on change de voiture, nous allons a côté pour le repas. Par contre.. évite de draguer le serveur, il n'a pas l'air d'être quelqu'un de bien. » évidemment, la dernière partie fut dite en chuchotant. Il ne faudrait pas faire un scandale comme l'autre taré.
«  Je préfère parler avec lui qu'avec les autres riches... tiens on va faire un jeu. Si il y a de la langoustine, demain tu dois t 'habiller en rose. »
« D'accord ça marche mais si il y a pas de langoustine tu fais une course de l'avant a l'arrière du train dans le plus simple appareil."

Les tables du wagon restaurant sont séparée les unes des autres un un faux mur en plâtre. Il y a en tout est pour tout deux colonnes de tables, entre se situe le passage des serveurs et sur les côtés la vitre qui offre une vue incroyable sur les landes Daenar. En voyant le menue Ginger soupire.. il y a de la langoustine.. ce qui veux dire que demain sera la journée rose.

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Trace de sang sur banquette rouge EmptyVen 19 Jan - 20:21
- « Ce sera un honneur pour moi de pouvoir lui rapporter un de vos petits mots. »

Il affiche un sourire, lisse sa moustache d’une main un peu distraite avant d’abandonner sa magnifique cavalière d’une danse. Il coule un regard vers le reste des voyageurs, invite tout ce beau à rejoindre la seconde salle afin de passer à l’émerveillement des papilles.  Un silence, des regards curieux, gourmands, une odeur agréable qui vint s’infiltrer dans chaque respiration, des ventres qui gargouilles de gourmandises et voilà une petite troupe qui abandonne le wagon pour passer à la salle de restaurant. Les serveurs sont fins prêts, le second gérant de voiture également, visiblement. Conrad toussote, s’écarte pour laisser les passagers passer un à un. Le médecin, sa partenaire, les autres personnes et c’est l’enquêtrice et sa colocatrice de chambre qui ferme la marche. L’homme à la carrure âgée, glisse un regard à l’extérieur, avise le serveur qui s’applique à tout ranger pour éviter de se faire davantage remarquer. Il astique, passe un goût de chiffon humide partout, ouvre une fenêtre pour aérer. De là, l’ancien peut voir que les mains du plus jeune tremblent, qu’il hésite. En manque certainement. Que pouvait-il faire ? L’abandonner au prochain arrêt ? Lui offrir une chance de s’accrocher à une nouvelle vie ?

Les chaises se tirent, le groupe s’installe pour un repas dont l’odeur alléchante ne peut laisser le moindre doute quant à son goût. Le second de voiture prend la parole, discute, semble-t-il de manière un peu familière avec le médecin. Conrad observe, silencieux comme souvent, se demandant se qui se cache derrière ce masque d’exagération. Monsieur Aldebarra ne semble pas s’en offusquer, bien qu’il remette le candide délicatement à sa place, levant son verre à l’assemblé pour souhaiter un bon appétit :

- «  Monsieur, mon voyage se passait à merveille jusqu’à ce que vous sous-entendiez que j’avais un traitement de faveur vis-à-vis des autres passagers. Ma cabine est tout aussi spacieuse que celle des autres, je suppose, je n’ai guère eu le temps de visiter celle des dames » insista-t-il en posant un regard lourd sur son interlocuteur « Peu importe, je vous souhaite à tous un bon appétit. »

L’homme reste un moment en attente, comme-ci il s’attendait à voir répliquer ce jeune qui osait lui faire la conversation comme ci tout deux avait gardé les cochons ensemble. Heureusement pour eux, les serveurs faisaient déjà leur office soulevant la protection, des assiettes, dévoilant pour débuter une soupe de crabe langoustine des plus odorantes et surtout des plus bien présentés. Vérifiant la technique de ceux effectuant le service, le barbu lui, restait dans un coin, dans l’ombre, prenant le recul nécessaire pour surveiller tout ce petit monde. Se raclant doucement la gorge, il avait fini par s’installer avec le reste des voyageurs, à l’opposé de son second de voiture. Non pas qu’il préférait rester loin, il était de coutume que les gérants puissent tout voir, à deux, un ensemble de perfection pour un trajet qui se déroule sans imperfection.

- «  Soupe de crabe et ses langoustines » annonça la voix d’une jeune femme qui s’éloignait

Le serveur lui, remplissait déjà les verres de vin ou d’eau en fonction des besoins des voyageurs. De son côté, Conrad, réfléchissait à un sujet de conversation qui ne mettrait personne mal à l’aise. Toussotant une nouvelle fois, il leva à son tour son verre, souhaitant un bon appétit au groupe avant d’avaler une gorgée de vin et de reprendre la parole :

- « Saviez-vous que notre train est un des plus récents modèles actuellement, j’espère que comme la si justement souligné mon collègue, le confort qu’il vous procure vous convient à tous. Sinon, mon petit doigt m’a dit que nous avons une redoutable ingénieur parmi nous. Peut-être aura-t-elle des idées d’améliorations. »

Les joues d’une voyageuse s’empourprent quelque peu alors qu’elle se met à rire bruyamment, flattée juste comme il faut pour oublier les quelques incidents. Le médecin avise la troupe un peu de loin, affichant un sourire quelque peu moqueur, n’aime-t-il certainement pas être autant entouré, il garde le silence, analyse. De son côté Conrad poursuit sa petite tirade, avant de commencer sa dégustation. Du côté des cuisines, seule la douce sonorité de la préparation résonne. La porte de la salle finit par s’ouvrir, laissant voir la frêle silhouette du barman, il referme derrière lui, ne sait pas trop où se positionner et tire finalement une chaise dans un coin, sous le regard quelque peu surpris de l’homme proche de la retraite.

- «  J’ai tout fini», s’exclame-t-il immédiatement, de manière discrète tout de même. Ses mains tremblaient quelque peu, se jeta-t-il avec plaisir sur un morceau de pain qui traînait par là. « Est-ce que la soupe vous satisfaits messieurs dames ? »

Même si le nouvel arrivant s’adressait à tous, son regard lui, restait néanmoins appuyé sur celle à qui il faisait du charme quelque temps auparavant. Secouant doucement la tête Conrad ne pouvait être que témoin de son comportement, inutile d’afficher davantage ce pauvre homme qui ne devait pas avoir l’habitude de ce comportement convenablement en présence d’un certain type de population.

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Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyVen 19 Jan - 21:03
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Ils avaient bien mangé, bien bu... Ils avaient bien profité... Bien gras, bien remplis, et toujours plus insatisfaits du service qui leur avait été rendu. C'est donc après deux bonnes heures de repas, dégustations, et gourmandises en tous genres que les premiers prirent le cap de leurs suites personnelles, dans l'optique, très certainement, d'en découdre sous leurs couettes souillées par la perversion et la luxure. Il était donc bien prévisible que notre cible du jours, Mr.Aldebarra, et sa compagne d'un soir, se ruèrent cabine numéro "quatre" pour prolonger le gala de bienvenue avec deux bons verres de whisky comme ils n'en proposaient pas au bar, et plus, si affinités...

Comme mon boulot me le demandait, je me levais alors du haut de ma chaise de velours décorée, afin, entre autre, de saluer les prochains départs. Ce n'est qu'en quelques minutes que la salle se vue vidée de toutes vies humaines, exceptés les serveurs et serveuses, dont la tache ingrate n'était pas encore terminée. Oh pauvres larbins ! Ils allaient en avoir du boulot ! Car même si ces gens là étaient les meneurs dans leurs domaines professionnels, rien ne pouvait excuser la saleté dont ils avaient tapissé la nappe de soie véritable. Mais où est donc passé le respect ? La valeur des choses ? Je pense qu'ils n'en ont même plus conscience... Ah, triste monde !

"Bonne fin de soirée à toutes et à tous ! Profitez-bien de vos suites et je vous dis à demain pour une nouvelle journée en votre compagnie, ah !", disais-je bruyamment tout en me dirigeant moi-même vers la suite des gérants de wagon, là où j'avais prit soin de stocker au préalable tous les petits items qui allaient pouvoir m'aider dans ma tache personnelle. Un meurtre, quoi de plus excitant qu'un meurtre ?! Tuer, égorger, dissimuler, camoufler les preuves qui font de vous le coupable, un vrai jeu d'indices où seuls les plus méticuleux triomphent ! Je n'avais dorénavant plus qu'une hâte, qu'il meurt !

Conrad était visiblement resté avec les serveurs et notre barman de fortune pour nettoyer la crasse, la vaisselle, puis, une fois ce lourd fardeaux balayé, changer la décoration du hall d'accueil comme il était notifié sur la liste des prestations proposées aux clients. Couteau aiguisé, chiffon du barman embaumé de son parfum répugnant, et paquet vide de cachets de pénicilline -que j'avais au préalable déversé dans son intégralité à l'intérieur de la bouteille de whisky de la chambre "quatre"-, étaient devenus mes armes du soir, dorénavant, j'étais prêt. Ah, cher père... Votre addiction à ce délicieux nectar couleur ambre ne m'avait point échappé, même après un an de séparation intenable entre nos deux êtres, nos goûts étaient restés les mêmes. Il n'était plus qu'une question de temps avant qu'il, et elle par association, n'en ingurgitent le contenu assommant au demeurant, voir létal. Mais homme soigné que je suis, je savais pertinemment qu'une visite nocturne dans la cabine en question ne pouvait m'échapper. Afin, et en toute intimité, d'apporter le coup fatal à un être méprisable au possible, de part ses gestes, ses choix et tout ce qu'il a entreprit dans sa vie. Confortablement assis sur ma chaise, prêt du générateur électrique, j'attendais patiemment mon heure, lustrant mille et une fois les verreries et autre cristal composant nos luxueuses vitrines, un sourire malfaisant en coin de visage, des yeux tirés telles des fentes ancrées de néant, l'esprit baignant d'hors et déjà dans les tripes et le sang, une douce mélodie en tête, la chaise balançant.

Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMar 6 Fév - 21:06
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Le repas est enfin terminé.. Ginger en avait déjà marre et sur se point elle rejoint sa partenaire. Certes, c'est très bon mais c'est lourd et horriblement pompeux. En claire, le repas terminé le duo ne vont pas se faire prier pour rejoindre la cabine. Clairement le train est luxueux mais il faut faire le trajet avec une connaissance en plus... Afin de ne pas trop s'ennuyer. Car véritablement, l'excès de convenance alourdie grandement la chose.

«  Pfff des fois je me dis que je ne serai pas contre être pauvre. »

« Le tout c'est de savoir être riche sans devenir comme ses pingouins. »
« Bon au moins c'est terminé, une bonne nuit de sommeil et demain on arrive en fin d'après-midi c'est ça ? »
« On arrivera quand on arrivera. »

Les deux femmes s'enferment dans cette cabine si confortable. Clairement, ça fait partie du fer de lance du haut de gamme des transports ferroviaire. Fer de lance... ferroviaire... Ferroviaire de lance. Quoi qu'il en soit la compagnie est en perpétuelle concurrence avec les dirigeables et les navires ont du fils a retordre. Il faut dire que la guerre commercial est presque terminée. Il est plus facile de faire des lignes de dirigeable que de train. C'est pour cette raison que les deux femmes se sont mis d'accord sur le faite que les airs soit l'avenir de la société daenar.

« En faite demain... tu ne dois pas oublier de t'habiller en rose. »
« Oui a se propos... j'ai pas de vêtement rose, je dois avoir une ou deux nuances de noir. »
« Oh ne t'en fais pas, j'ai une veste rose et je te mettrai un ruban de cette même teinte pour attacher tes cheveux. »
« Merci... qu'es que je ferai sans toi. »

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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMer 21 Fév - 18:22
Le repas c’était déroulé sans accroche, pour la plus grande satisfaction de l’homme de cabine. Conrad afficha un sourire satisfait, alors qu’il s’appliquait à raccompagner les clients jusqu’à leurs chambres. Se raclant la gorge, il souhaitait évidemment une bonne nuit à chaque personne, puis naturellement il était retourné dans le lieu de repas pour félicitation son équipe. Même le barman qui n’avait pourtant pas bien commencé son emploi avait reçu une petite tape amicale sur l’épaule. Finalement, l’ambiance s’était adoucie et si quelques grognements avaient pu encore être entendus, rien de suffisamment fort pour être alarmant, du moins pour l’ancien. Passant ses doigts dans sa barbe, la lissant tout en délicatesse, il avisa un long moment son équipe qui était déjà en train d’arranger la salle et faire la mise en place pour le petit-déjeuner du lendemain matin.

- «  C’est très bien, attention cependant à ne pas laisser de trace sur les verres. » Il attrapa un verre en se déplaçant « Là, regardez. » attrapant une serviette il repasse à l’intérieur « C’est mieux vous voyez »

La serveuse opina simplement, un peu désolée de ce manque d’application. Son collègue lui chantonnait dans la cuisine terminant la plonge dans une bonne humeur presque communicative. L’homme aida le barman et la serveuse à terminer la mise en place, avant de les abandonner offrant dans une certaine légèreté une pause pour tout le monde. Celle-ci était après tout bien méritée. Passant la porte de la salle, il tourna dans le couloir, pour vérifier de façon discrète que tout le monde était bien dans sa cabine, ou tout du moins en phase à se reposer. Les mouvements du train restaient perceptibles, bien que légers, le groupe n’allait pas tarder à rentrer prochaine sous un tunnel. Laissant un soupir s’échapper de ses lèvres, il ouvrit une fenêtre nous loin du bar pour tirer sur sa pipe et éviter ainsi d’enfumer tout le wagon. Il sortit également un verre de son le comptoir en bois pour se servir un alcool fort. Lui aussi méritait bien une pause après tout il avait tout de même –du moins il l’espérait- réussi à faire oublier à ses voyageurs les malencontreux inconvénients du début du voyage. Le jeune barman ne tarda pas à le rejoindre, s’excusant encore pour sa maladresse du début.

- « Ce n’est rien, moi aussi à ton âge j’ai fait des conneries » dit-il à moitié dans sa barbe « Tu veux un verre ? Tu devrais te reposer après, l’air de rien, le premier voyage en tant que barman est toujours éprouvant. »

Les deux hommes conversèrent un moment de la sorte, avant que Conrad l’abandonne avec son verre. Le vieil homme ressentait lui aussi les effets de la fatigue et avait bien dans l’idée de prendre le premier tour pour dormir. Son collègue, plus jeune que lui pourrait bien se reposer plus tard non ? Entrant dans la salle partagée avec celui dont il avait déjà oublié le nom. Son regard se déposant sur son second de voiture, il afficha une moue dubitative en le voyant tout astiquer.

- « C’est propre piot, tu sais. Aaaah la jeunesse, vous pensez toujours pouvoir vous abstenir de sommeil. J’voulais t’dire, j’espère que je t’ai pas paru trop dur.. J’sais que le premier post est toujours complexe » marmonna-t-il pour mieux l’amadouer «  Ça te dérange pas, si mes vieux os et moi ont commencent par dormir pour la première partie de la nuit, ont prendra le deuxième tour pour la surveillance. Mh. Bien, bien, à plus tard..»

Il lui fit un p’tit geste de la main, termina son verre qu’il déposa sur la table au centre de la pièce, avant d’aller se coucher dans sa couchette. Feuilletant néanmoins ses notes et un livre qu’il avait acheté pour l’occasion, il mit bien une bonne heure pour s’endormir. Le tunnel approchait et un peu anxieux de se retrouver fermé même l’espace de quelques minutes, il préférait dormir avant. Chacun des voyageurs étaient dans leurs cabines se reposant ou s’apprêtant à dormir.

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptySam 24 Mar - 23:05
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Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
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Ils étaient tous couchés, tous endormis, piètres pions de notre berceur de minuit, et moi, non sans peine, avançant d'un pas décidé vers la suite de mon père le fou, certainement entrain de comater. Mais il était bien accompagné ! N'est-il pas à plaindre ? Et pour cause... Ce décadent conjoint aux allures infidèles s'était offert une belle blonde pour la soirée ! Elle aussi y avait goûté, au doux parfum d'un whisky embrun arrangé, d'une façon si maniérée et distinguée qu'il ne mettait que très égal l'issue de sa soirée. Morte ou vivante ? Qu'importe ! C'était l'homme la cible, elle, ce n'était que le prétexte, le fruit amenant au péché de la gourmandise, péché qui l'a mené à sa perte, aussi douloureuse soit-elle. Une fois devant la porte déjà entrouverte, je poussa de ma main droite gantée la structure boisée et décorée de dorure, laissant filer les quelques filets de lumière cristalline encore présente dans le hall du wagon, créant par réfraction de couleurs les ombres agonisantes de deux êtres souillés. Agonisantes ? Agonisante, pardon ! Cette pauvre femme fût foudroyée, la dose était beaucoup trop forte pour elle, j'aurai dû m'en douter, quel gaspillage, pensais-je sur le moment... Mais je n'avais pas deux heures devant moi, je devais me hâter ! Couteau entre les mains, chiffon tapissant ma taille, j'approchai d'un pas assassin l'objet de ma discorde prolongée. Et puis... S'en était finit, déjà... Déjà ? Mais, n'ai-je pas assez souffert de lui ? Alors pourquoi passer ce moment si jouissif au paraître ? Je n'en sais que trop rien... Question de respect pour son âme dorénavant errante ? Ou peur de choquer mon propre esprit ? Que de questions en suspend.  

"Clap", le courant coupa, les salles fût plongées dans le noir le plus total, oeuvre de mes préparations passées, alors que je m'étais éclipsé en plein dîné. Parti, parti couper les quelques fils colorées reliés à ce générateur dérouté, symbole de nos années de recherches passées.

"Oh, mais les lumières ne marchent plus ?! Quel fardeau a encore frappé notre pauvre train ! Ah, ah, ah... C'est Monsieur Conrad qui va être content tiens ! Je ferai mieux de filer moi ! Ih, ih, ih !", murmurais-je à douce voix, quittant la pièce aussi rapidement que j'étais arrivée, balançant le couteau ensanglanté enveloppé du chiffon initialement blanc dans la poubelle du barman ma victime, ma porte de sortie dans cette affaire infestée de perfidie et de coups bas, le Messie d'une enquête qui fera, à coup sûr, les premières pages des journaux les plus populaires de notre continent, le héros dramatique d'une comédie familiale, l'accusé innocent, le récidiviste pathologique, ou je ne sais quoi d'autre !

Alors que je rejoignais la borne de courant, j'entendis les premiers invités révoltés sortir de leurs cabines, lanternes à la main, bientôt, une foule à pyjama sera présente dans le hall, la porte entrouverte de Monsieur Aldebarra attisera les curiosités, le tombeau sera profané et les premiers cris de désespoirs seront sonnés. Commencera alors une enquête des plus distinguée, où le maître mot qu'est "manipulation" en sera la clé.




Ginger Holmes
Ginger Holmes
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMer 2 Mai - 22:21
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Profession : Enquêtrice
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Enfin, ce dîner presque trop parfait est terminé. Cette fausse ambiance luxurieuse excède véritablement le duo d’infortune et quand le dernier coup de couvert sonne le glas du désert chacun des invités se lève pour rallier leurs chambres respective. Ginger et Graziella ne font pas exception et elle retourne toute les deux dans leurs cabines.
“Je n’ai jamais vue un dîner aussi chiant….” dit alors Ginger en rigolant.
“Sur la fin j’ai hésitée à m’en aller… Ce qui m’a retenu c’est toi et le faite que la nourriture n’était pas mauvaise.”rétorque alors la blondinette.
“Heureusement qu’ils ont un bon cuisinier, ça c’est certain. “ Conclut l’enquêtrice en poussant la porte de la cabine.

Une fois à l’intérieure, elle ferme la porte de la cabine a clef et tire le rideau pourpre pour cacher un peu plus les occupantes de la cabine du reste du wagon. Ginger fait de même avec le rideau de la fenêtre afin de ne pas se faire emmerder par la lumière du jour levant.
Graziella quant à elle se déshabille complètement ce qui choque Ginger quand elle se retourne. La blondinette fait un clin d’oeil avant d’enfiler sa robe de nuit, clin d’oeil qui fait pouffer de rire l’enquêtrice qui préfère s’isoler dans la salle de bain pour se changer.
Avant de trouver le sommeil, ginger sort un bouquin de sa valise. La couverture en cuir ne permet pas d'identifier le contenue du dit bouquin. Graziella un peu curieuse et n’ayant rien d’autre a faire demande alors de quoi traite le livre.

“ Ho.. C’est une prêtresse Mytranne qui possède tous les pouvoirs des dieux locaux. Elle et d’autre sont dans un grand château qui sert d’école. Ils apprennent donc à utiliser les dons divins. Mais leurs études sont perturbée par un grand prêtre noir.. qui utilise les dons d’un dieu oublié, un dieu du vide absolue.”

“ça a l’air bien, c’est quoi le titre ?”
“Arya au collège des prêtres Mytran.”

La lumière s’éteint alors brusquement coupant la lecture de Ginger qui s’énerve alors et commence a jurer.

“ Train de merde… La prochaine fois je vais me balader en dirigeable… Au moins eux ils ont du pognon pour arriver partir à l’heure et pour entretenir leurs machines.”


Le duo sort alors dans le couloir avec une lanterne à la main. Visiblement ils ne sont pas les seuls a se diriger dans le couloir. Hors une chose inhabituel arrive.. un crie d’horreur signe d’un problème bien plus important qu’une simple panne d’électricité. Ginger se dirige donc vers la scène de crime et soupire.
“ Et merde… bon je suis l’enquêtrice Ginger Holmes.. Je classe officiellement cette zone en scène de meurtre.”

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Trace de sang sur banquette rouge EmptyVen 4 Mai - 10:55


Le calme avant la tempête, le repos avant l’animation, voilà ce que représentait ce silence qui régnait depuis plusieurs minutes, peut-être heures en maître des lieux. Seuls les mouvements du train et de ses wagons étaient perceptibles, seuls les quelques bruits extérieurs se faufilant dans l’ouverture de certaines fenêtres brisaient parfois le silence apaisant. Conrad s’était rapidement endormi, sa moustache frétillant de temps à autre au rythme de ses songes. L’homme était satisfait de ce début de voyage, persuadé d’avoir réussi à faire oublier le retard et la mauvaise répartition des cabines. Apaisé, il ne se doutait absolument pas du réveil qui l’attendait. Si seulement avait-il décidé de prendre le premier tour de garde, les choses auraient-elles été bien différentes. Les voyageurs, de leurs côtés ne semblaient guère plus dynamique que le brave responsable en chef des cabines, si la luminosité de certaine venait contraster avec l’obscurité régnant dans la presque totalité du wagon, toutes semblaient sur le point de s’éteindre, ou tout du moins, rester dans un calme parfaitement appréciable.

Les employés n’avaient eu d’autre aspiration que de trouver eux aussi le repos bien mérité. La serveuse, le serveur, après une dernière cigarette à une fenêtre grande ouverte dans la salle des toilettes ou quelques rires s’échappaient au fil de la conversation, avaient finis par abandonner l’endroit, retrouvant le dortoir du personnel pour s’endormir bien trop rapidement à leur goût –du moins de celui du serveur, qui aurait bien profité des courbes avantageuses de sa collègue-. Le cuisinier avait rangé et organisé son semblant de cuisine, laissant des petits ‘mh-mh’ de contentement s’échapper de ses lèvres, son repas était bon, il le savait, son travail était donc parfaitement rempli. De son côté le barman tentait de déchiffrer un livre, installé plus ou moins confortablement sur une chaise de la salle de restauration, le sommeil ne semblait pas encore lui faire de l’œil, à moins que les événements passés ne perturbent encore un peu trop son esprit, l’empêchant de sombrer.

Chacun avait donc une place, chacun lutait ou succombait au sommeil bien mérité et essentiel au bien-être de chacun, rien ne laissait supposer que toute cette petite ambiance nocturne allait prendre fin. Ce fut soudain, comme une porte qui claque, comme un réveil provoqué en pleine nuit par un nourrisson. L’homme s’était éveillé dans un sursaut important, une perle de sueur dégoulinant de son front. Le cri était-il le résultat d’un rêve, ou plutôt d’un mauvais rêve ? S’il l’aurait apprécié, l’agitation perçue à l’extérieur de son lieu de repos indiquait tout le contraire. Se relevant rapidement, enfilant sa chemise qui avait été retirée pour lui permettre plus de confort pour son sommeil, il se dirigea rapidement vers la sortie, l’absence de lumière et le non-fonctionnement du mécanisme le fit grimacer et ce fut en croisant la silhouette du barman qu’il grogna :


- «  Va vérifier la boîte de commande et remet moi l’électricité, dépêche-toi.» Pose son regard sur la serveuse qui semblait horrifier pour une raison non identifiable encore il grogna toujours de la même manière «  Toi, retrouve-moi mon second de cabine, jamais là quand on a besoin… Et qu’est-ce qu’il… »

Attrapant une bougie enfermée dans une lanterne il s’approcha de l’attroupement ou des murmures et des regards perturbés se laissaient entrevoir à droite à gauche. Se faufilant dans la foule en prenant garde de ne brûler personne par maladresse, il avisa jusqu’à l’enquêtrice qui se tenait devant la porte d’un voyageur. Voyant son visage fermé, Conrad comprit presque immédiatement que quelque chose clochait, sans pour autant parvenir à identifier la source de ce "clochement", glissant un œil curieux à l’intérieur de la pièce, il n’eut que ce premier réflexe de ce précipiter à l’intérieur pour vérifier l’état du pauvre homme (et de la pauvre femme ?).

- «  Mais allez chercher un médecin, de l’aide ! Ne restez pas là comme ça inspectrice » grommela l’ancien en balançant ses bras à droite à gauche.

Si l’homme était responsable de wagon depuis plusieurs années, bien trop longues à son goût d’ailleurs, il n’avait de toute sa carrière jamais vu ça. Une jeune femme dénudée se trouvait là, immobile, peut-être morte et l’autre homme lui n’avait visiblement pas eu la chance de se dévêtir avant de succomber. Étaient-ils morts ? Une main sur son cou, cherchant à percevoir un battement cardiaque aussi faible soit-il ne trouva aucune satisfaction, aucun résultat pour celui à la silhouette masculine, pour la femme, ce fut quelque chose de plus faible, mais perceptible, dormait-elle seulement ?

- «  Elle est vivante ! » jura-t-il les dents serrées « TROUVEZ-MOI QUELQU’UN QUI SAIT SOIGNER SACREBLEU » hurla-t-il les mains tremblantes, puis en direction de Ginger il murmura « Lui… il est mort… Que fait-on ? »

Entre temps le serveur avait lui aussi réussi à se faufiler jusque dans la cabine, tentant maladroitement de calmer la foule qui commençait à s’agiter. On murmurait qu’un meurtre avait été commis, que le coupable était toujours là, que tout le monde allait finir par mourir, des gémissements plaintifs commençaient à se faire attendre. Conrad lui n’en avait cure, procèdent par étape d’importance, pour l’heure cette inconsciente, puis ensuite les autres.

- «  Toi » dit-il en pointant du doigt le serveur « Porte là jusqu’à ma cabine, couvre là et arrange-toi pour qu’elle se réveille… »

L’homme écarquilla les yeux avant de finalement obéir sans poser trop de questions, l’enroulant dans une couverture du lieu, il déplaça la jolie blonde couverte à l’extérieur de la cabine, se fit un passage devant des « oooooooooh » choqué des voyageurs afin de l’amener dans la cabine.

- « Vous » dit-elle en pointant du doigt Ginger et en se redressant «  C’est votre boulot, trouvez-moi le responsable. Dites-moi comment procéder. » il sortit avisa les individus encore en troupeau, qu’il percevait via les différentes lanternes encore éclairées «  Personne ne sort de cette salle. PERSONNE »


Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyVen 4 Mai - 21:02
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La foule... Terrible fléau qui, en atteignant son apogée, à l'entrée de cette cabine plongée dans l'obscurité, risquait de détruire les seules preuves que l'inspectrice Holmes pouvait recueillir à mon sujet, à savoir les plus récentes traces de pas encore imprimées dans la moquette rougeâtre du wagon par la pression de mes pieds. Mais il était déjà tard, et la plupart de mes empruntes avaient disparu, envolées ! Je l'avais prédis... Oui ! Mon plan se déroulait à la perfection, de la disparition de ce jeune homme à l'avenir prometteur, jusqu'aux traces de pas et la foule chamboulée ! A ce moment précis, je pensais être un génie, le Roi des criminels, mais ce que je ne savais pas, c'est que d'autres facteurs, extérieurs à mes prédictions, allaient y laisser leurs grains de sel. Serais-je alors en capacité de dévier tous les stratagèmes de l'inspectrice, ou finirais-je comme bon nombre de criminels avant moi, c'est à dire dans un trou dégoûtant, rempli de rats et d'ossements vieillissants, imprégnés dans une boue mortuaire, dernier tombeau oublié de toutes civilisations humaines.

"Laissez-moi passer... Pardon ! Aie, euh votre chemise de nuit pique Mademoiselle... Je suis là Monsieur ! Pardon, attention je passe et... Hop me voilà, qu'ais-je raté de si attractif ?!", disais-je tout en me faufilant tant bien que mal à travers la foule de passagers agglutinés devant la porte, et rejoignant mon compère de cabine, visiblement préoccupé par la santé de la jeune femme blonde que je pensais morte, mais qui ne l'était pas, encore ? Et mon père, raide mort, dans une position plus qu'humiliante, à mon plus grand plaisir ! Et dont la rigidité cadavérique commençait à prendre lieu en son corps sanguinolente d'une plaie béante dans le thorax, s'en était finit de lui, et de tous ses vices, même les plus cachés !

"Oh non ! Il ne manquait plus que ça ! Vite, appelez un médecin, il doit bien y avoir d'autres personnes compétentes dans le domaine de la médecine généraliste dans ce train ?! Et regardez moi ces coussins en plume de griffon ! Ils sont foutus, foutus ! Laissez la porte ouverte, ça empeste l'alcool, je vais ouvrir les fenêtres de notre wagon.", hurlais-je alors, imposant un ton dramatique et mélancolique, courant alors à mon tour vers la cuisine, où se trouvait, dans un tiroir en hauteur, une mallette de secours et d'initiation aux premiers soins, mallette qui était proposé dans tout les wagons composant notre train.

Mais cette nécessité de laisser les fenêtres ouvertes en pleine nuit n'était pas anodine, car, qu'aurais-je fait si des chiens avaient été apportés pour pister l'odeur du criminel s'étant introduit dans la chambre avant les clients ? Et qui sait ce qu'ils auraient pu révéler ?! Quoi qu'il en soit, le chiffon du barman ainsi que le couteau utilisé pour tuer mon père, ce monstre, étaient bien présents dans la poubelle du bar, bien cachés pour conserver l'odeur nauséabonde de son parfum, et simuler le fait que ce dernier ne savait pas où cacher l'arme du délit, et, dans un mouvement de panique, la balançant dans le réceptacle à déchets. ! Mon plan était parfait, et moi seul en était l'auteur ! Ce barman de pacotille allait payer le prix juste de sa présence en ces lieux, mais qu'importe, il me fallait bien un bouc-émissaire, et cet homme était le parfait petit pion qui manquait à mon échiquier. Tout était une question de temps avant que l'inspectrice ratisse les lieux et tombent sur ces indices capitaux, il n'était qu'une question de temps avant que le train arrive en gare de Skingrad et que je descende de ce dernier, laissant la milice avec la victime de mon subterfuge, et moi, sans aucun regret, vagabondant dans les terres que j'ai tant remué.

Ingrid & Sigurd
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyVen 6 Juil - 22:30
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Dans le wagon, devant la porte de M.Aldebarra, il restait après le déplacement de la victime encore vivante les deux voisines, Géminia, les deux gentlemans, le barman et la serveuse. Une vraie foule pour un endroit aussi petit.Ginger et Conrad était les seuls dans la cabine, enfin le gérant se tenait dans l’embrasure pour évité que quiconque entre et pour évite les regards curieux qui laisseraient de mauvais souvenirs à ces passagers. Inutile de traumatiser tout le monde. Un mort et une inconsciente c’étaient beaucoup trop ! Heureusement qu’ils avaient une inspectrice avec eux. Première chose à faire : faire reculer tout le monde et la laisser elle faire son boulot derrière la porte close n’en déplaise au second. La serveuse fut envoyée chercher un médecin dans les autres wagons tandis que le chef de wagon prévint le conducteur de l’affaire et de la nécessité de s’arrêter au plutôt. Bien avant Ankar, la prochaine grande ville. À partir de là les autorités pourraient prendre les choses en main et eux continuer le voyage !

« On pourrait peut-être offrir un petit remontant à ses messieurs dames ? »

Le responsable hocha la tête subrepticement. Ce n’était pas une mauvaise idée même si le barman avait plus l’air d’en vouloir un pour lui que de faire le service. Quant à Barthélémy, décidément il ne savait que penser. Son initiative n’était pas mauvaise mais… Enfin, pas le temps d’y réfléchir ni vraiment l’envie. Il fit signe à tout le monde de prendre place devant le bar. Quitte à rester là, ils pouvaient aussi bien s’asseoir. Il profita que le barman monopolisait le regard pour s’approcher de son second. Que ça lui plut ou non, il était avec lui dans cette galère.

« Nous allons faire un arrêt à Berg, d’ici une vingtaine de minute, pour laisser les autorités faire le nécessaire. D’ici là, soyons vigilants pour qu’il n’y ait pas d’autres soucis ! Je peux vous laisser gérer ici, je voudrais vérifier l’état de Miss Evengles. »

Il le regarda droit dans les yeux pour bien que le jeune s’imprègne de ses mots. Ce n’était pas le moment de faire des excès pour il ne savait quelle raison.

« Je compte sur vous, en tant qu’employé vous revient la lourde tâche d’assurer même dans des cas comme ceci. »

Inutile de dire que ça ne lui était jamais arrivé ni qu’il était bien désemparé face à un tel acte. Lui aussi avait des responsabilités en tant que doyen. Rester calme, autant que ce pouvait et épauler son coéquipier dans cette galère. Il fit en sorte que son absence soit aussi brève que possible.

« C’est scandaleux, d’abord le reclassement et ensuite ça !

-Vous ne devriez pas dire ça… Cette pauvre femme, je ne la connaissais pas depuis longtemps mais…

-Hey, servez moi monsieur culotte à pois rose. Et servez vous aussi vous en avez bien besoin !

-Mais quoi ?! Ce qui est affreux c’est le meurtre de ce médecin respectable. Lui, est mort. 

-Inutile de t’énerver Paul, cette demoiselle n’est pas responsable. »

L’absence de chiffon n’avait pas encore été noté pas plus que l’objet dans la poubelle. Pour l’instant le barman faisait ce qu’on lui avait demandé : servir un verre à Miss Geminia et à lui même. Il la trouvait tout aussi séduisante en robe de chambre qu’habillée pour le jour. Distraction bienvenue face à l’horreur juste entraperçue. De son côté, Conrad sortait juste de leur salle rassuré par le fait que la demoiselle était bien installée à défaut d’être réveillée. Il avait laissé le serveur avec elle, préférant ne pas la laisser seule tant qu’il ne pouvait la remettre à un médecin. La serveuse avait pour l'instant trouvé personne...

Codes couleurs et indication:

Luciole Aldebarra
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Trace de sang sur banquette rouge EmptyMar 16 Oct - 19:46
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Je faisais semblant... Affichant un étrange et léger air de panique du bout de mes habiles sourcils, j'acquiescé sans avoir entendu le fond du sujet, les discours patriarcales de mon supérieur hiérarchique. Mêlé à la douce mélodie d'un mélodrame de mauvais gout, je j'exécutai multitude de mouvements désordonnés, jouant d'un théâtre de mes malicieuses mains, la paume sur mon front bouillonnant, signe du bouleversement dont je faisais l'objet. Entre deux entourloupes inter-passagers, j'arrivai à portée du barman visiblement heurté, mon bouc-émissaire, et sa copine d'un soir, Ms.Geminia... Ah ! Pense t-il avoir ne serait-ce qu'une chance de lui demander une danse ? Son manque de classe n'était plus à noter, et l'affluence de mots réducteurs qui venaient à sa vue, en disait long sur son être. Mais qu'importe, j'avais mieux à faire ! Il n'était qu'une question de temps avant que l'arrivée en gare de Berg ne pointe le bout de son nez, et avec elle, les problèmes ! Miliciens, enquêteurs, journalistes, et... Je ne peux y penser, qu'elle migraine ! Pour commencer, il fallait déjà induire Conrad et sa fouineuse sur une piste concrète, mais laquelle ? Le temps jouait contre moi, tout comme la complexe équation que j'avais moi-même mis en place... Y croiraient-ils ? Que ferai-je en cas de problème ? Ce jeu de piste allait-il se retourner contre moi ? Ce barman allait-il recevoir la sentence divine à ma place, ou est-ce qu'un élément intrus à ma mémoire allait faire pencher la balance en ma défaveur ? Seul le temps nous le dira.

"Poussez-vous, il n'y a rien à regarder ! Rentrez tranquillement dans vos chambres jusqu'à notre escale à Berg ! Tout ira bien, Mr.Conrad gère la situation. Pour combler ce terrible incident, c'est bouteille de niôle... Euh, que dis-je, bon vin à foison ! Quant à moi, je vais de ce pas sortir mon harmonica et vous confectionner un air qu'une vielle connaissance m'avait joué jadis...", disais-je tout en simulant une voie fébrile et intimidée par la situation.

Ainsi, je me dirigeai vers l'un des meubles décorant le salon principal, ouvrant tiroir après tiroir pour pouvoir y trouver l'objet en question. Il était beau, une pièce de toute beauté que j'avais troqué pour deux-trois sous au marché de Skingrad ! Belle époque où je n'utilisais pas les armes pour obtenir ce dont j'avais envie. Ah, sacrée époque ! Après cela, je pris place sur la seule banquette qui ornait l'entrée du wagon, une pièce de collection qui était initialement destinée à la décoration. Elle était composée de deux coussins aux ficelles dorées de vrai minéral, et ne pouvait qu'accueillir une seule personne, en l'occurrence, moi ! Une fois bien installé, je commençais à jouer ce fameux air dont les souvenirs ne pouvaient que m'être douloureux, mais qu'importe, c'était pour l'image ! Qui allait accuser un second de wagon, musicien, bien sapé, et au tempérament calme et posé ? Personne ! A côté de ça, l'inspectrice Ginger semblait faire ses affaires avec le peu d'indice qu'il lui restait, si seulement elle cherchait au bon endroit !

Des minutes passèrent, quand un arrêt brusque se fît sentir, nous étions arrivés...

Inquiet de la tournure des événements, je décidai de me précipiter vers le bar où je faisais mine de chercher une verre d'eau. A l'autre bout du train, derrière un épais manteau de fumée blanchâtre, les premières paroles de contrôleurs se faisaient entendre, ils n'étaient pas loin ! Après leur arrivée, ce seront les miliciens qui seront appelés à leur tour, puis les enquêteurs, et... Il faut que je me dépêche, vite ! Sinon je cours à ma perte. Alors que j'ouvrai l'un des nombreux placards de bois sculptés, à la vue de quelques passagers bien naïfs, je fis exprès d'en faire tomber un au sol, ce dernier se brisa, sans aucune discrétion quelconque, bien au contraire, tel était mon but ! Attirer l'attention des deux bougres.

"Quel maladroit ! Ce n'est pas possible ! Bon, on va passer cela à la poubelle, et ouvrir les portes du wagon pour tirer cette histoire au clair ! Mais... euh ! Mr.Conrad, vous devriez voir ce que je viens de trouver ! Mr.Conrad !", disais-je tout en haussant la voix d'un ton plus autoritaire, découvrant légèrement le couteau et son emballage taché de sang frai de ma main droite, et y déposant quelques morceaux de verre brisé pour le style.

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