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Chroniques d'Irydaë
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 Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique...

Levis Downson
Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 24 Jan - 15:56
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Profession : Braconnier - Médecin
Pérégrin 0
1er Octobre 932 - Änkar


... Et la charmante demoiselle à la robe colorée, aux effluves de fleurs et à la grâce du papillon, tu trouves pas qu'elle est carrément bonne ?

« Elle a plus de 70 ans, autant de dents qu'un nouveau-né et elle radote que son arrière-train est collé à sa chaise. Je passe. »

Il y a quelque de distrayant à observer les gens qui nous entourent, et tout particulièrement lorsque l'on est seul. Le monde est surpeuplé d'individus et aucun d'entre eux n'est similaire - où tout du moins, parfaitement similaire . La plupart peuvent même se vanter de posséder des particularités qui les rendent encore plus uniques : prenez par exemple cet homme là... Là, celui dans le coin gauche de la salle, entouré par des brutes épaisses ! Pourriez-vous deviner que derrière son apparente tranquillité et ses airs de forban, il s'agit en réalité d'un véritable pleutre et qu'il doit à l'instant même lutter pour éviter de libérer le contenu de sa vessie sur son assise ? Et cette femme, quelques tablées plus loin. Elle semble si fragile, si maladroite... Perdue dans ses pensées, elle s'imagine sans doute qu'un beau jour son prince charmant s'assiéra à sa table et commencera des présentations, s'entichera d'elle et l'emmènera danser au bal. Une merveilleuse soirée s'écoulera ainsi à ses cotés, et il l'emmènera très probablement chez elle afin de revêtir une combinaison de Bukh latex avant d'improviser une scène supplémentaire de "Boucles d'or et les trois Bukh" et...

« Boucles d'or et les trois Bukh... C'est cette histoire où la petite fille doit faire un choix entre trois propositions ? Un repas, un lit... »

Et cette fois-ci, l'orifice de son choix.

« J'aurais du me taire... Oh tiens ! Là bas, regarde... Au comptoir. Plutôt mignonne celle-ci, tu trouves pas ? Je l'avais repérée plus tôt, quand ce vieux filou de Jacob lui a dérobé son argent. »

La concernée est de dos et semble plutôt perturbée. Ayant attiré l'attention du braconnier, Levis l'observe plus attentivement et constate que quelque chose semble effectivement lui poser problème. Pauvre d'elle. Le médecin conserve sa position décontractée - pieds joints sur la table et mains derrière la tête, vautré sur une chaise dangereusement basculée en arrière - et se permet même de délester d'une gorgée le contenu de son gobelet. Reposant son verre sur sa table, il ne quitte pas sa cible des yeux sans pour autant faire preuve de plus de curiosité.

Et pourquoi ne pas aller l'aider ? Un peu de compagnie féminine, ça te changerai non ?

« Entre cette alcoolique de Lizzie et cette tarée de Luka, j'ai eu ma dose de féminité pour les cents années à venir. Et trouve moi une seule bonne raison de me lever pour aller jusqu'au comptoir ? »

Ta bière est vide.

« C'est étonnamment une très bonne raison. »

S'emparant à nouveau de sa chope par la hampe, Levis daigne finalement lever son postérieur et se dirige en direction du barman et de sa pauvre future camarade de conversation. Arrivé à ses cotés, il s'accoude sur le comptoir avant de commander une nouvelle boisson au tenancier. Sans diriger son regard vers la femme, il entreprend alors de débuter la communication.

« Si c'est votre argent que vous cherchez, je peux vous affirmer qu'il est désormais entre de mauvaises mains. Me permettriez-vous de vous rendre redevable ? » propose-t-il tout en glissant quelques piécettes à l'attention du tôlier, suffisamment pour payer les sommes dues et faire l'acquisition de nouvelles. «En guise de remboursement, que diriez-vous de me tenir compagnie un moment ? »


Dernière édition par Levis Downson le Mer 24 Jan - 18:55, édité 1 fois

Lauren Hill
Lauren Hill
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 24 Jan - 18:52
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Pérégrins +2
À quel moment ai-je eu cette merveilleuse idée moi ? Laquelle ? Oh, mais celle d’aller me perdre dans la capitale la plus inhospitalière de Daënastre, évidemment. Pourtant, c’est qu’il m’avait semblé extrêmement sympathique ce sujet… En fait non, du tout. Parler de cailloux, de leur moyen d’extraction, leur marché et tout le blabla qui l’accompagne n’avait absolument rien d’intéressant. Ni même le fait d’interroger je-ne-sais-combien de personne ayant un lien plus ou moins proche avec les minerais. Je venais ainsi de passer trois horribles semaines à gambader dans la région, suivant le parcours de ces maudits cailloux jusqu’à atterrir à Änkar.

Travailler sur cet article fut une torture, je ne vois pas d’autres mots. Autant dire que je n’en pouvais plus, tout cela n’avait été qu’ennuie, que ce soit le sujet, les gens, ou encore ce fichu paysage désespérément blanc… Et ce froid ! Je ne le supporterais jamais !

Me voilà donc dans mon dernier jour à Änkar. L’article était fin prêt et attendait sagement sur le bureau de ma chambre de se voir ranger avec le reste de mes affaires. Fermement résolue à l’idée de mettre de l’ordre dans ma paperasse, ainsi qu’à terminer mes bagages allégrement disséminés dans la pièce, je rentrais à mon hôtel en marchant d’un pas décidé et clairement pressé. L’impatience avait eut raison de mes nerfs et mon humeur s’en ressentait grandement. Je n’avais qu’une hâte, celle de quitter cette ville, cette région, me jurant de ne plus jamais y mettre les pieds.

Je marchais longtemps… Mais vraiment trop longtemps, beaucoup plus qu’à l’allée, ce qui ne pouvait être qu’un très mauvais signe, n’est-ce pas ? Un simple coup d’œil aux alentours suffit à confirmer mes pensées : j’étais perdue. Voilà bien ma veine, cela n’allait certainement pas améliorer mon humeur. De plus, après avoir tant marché dans cette neige, l’humidité et le froid avait eut raison de mes chaussures clairement pas adaptées à ce maudit climat. Le vendeur allait entendre parler de moi, je vous l’assure. Je pestais, grommelant quelques insultes destinées au monde entier, oui, oui, rien que ça. Surtout à moi, en réalité, qui avait eut la merveilleuse idée de vouloir sortir prendre un peu l’air après avoir passé trois jours enfermée à écrire mon article.

En parlant de bonne idée… Allez savoir pourquoi je décidais de rentrer dans ce bar miteux et bruyant, je ne comprends toujours pas ce choix… Le mauvais sans nul doutes, sinon le pire.

“Oh, un petit verre, ça ne peux pas te faire de mal,” m’étais-je dit en entrant dans ce maudit troquet… Non mais je t’en ficherai… Combien de mauvaises histoires ont commencé de la sorte hein? En avez-vous simplement idée? Tsss

Et bien entendu, je m’installais au comptoir, seule et clairement visible par tous. Bah tant qu’à se lancer dans la bêtise, autant le faire jusqu’au bout n’est-ce pas ?

- Et à la petite dame, je lui sers quoi ?me lança le barman, au tablier couvert de tâche de gras alors que la maison ne vend pas de nourriture.

Ouh, non, je ne voulais certainement pas savoir d’où elles pouvaient provenir, il ne valait mieux pas… Ou sinon je pouvais aussi écrire un article sur l’hygiène dans ce genre lieux, mais il suffisait de voir l’état de la clientèle pour deviner que cela ne les inquiétait pas plus que cela.

- Le gros balourd pourrait servir un verre de vin blanc à la petite dame, raillai-je en lui offrant un haussement de sourcils plus ou moins méprisant.

Enfin… Plutôt plus que moins cela dit. Non, mais je vous ai dis que j’étais de mauvaise humeur, ne vous en étonnez pas. Je commençais sincèrement à me demander si je réussirai à me détendre dans ce coin-là …. Et à l’évidence, non. Voilà qu’un deuxième lourdaud encore plus sale que le premier, empestant clairement l’alcool vint à ma rencontre.

Je ne fis pas attention aux mots qu’il osait me murmurer à l’oreille, j’en restais même totalement stoïque en attendant qu’il ne termine son manège ridicule. J’étais persuadée que l’ignorer le pousserait à renoncer et j’avais eut raison. Lasse de voir que son numéro ridicule ne me fit aucun effet, il s’éloigna tout en baragouinant quelques insultes que j’entendis parfaitement, mais que je me garderai bien de rapporter ici. Je restais donc un moment, le temps de terminer mon verre… Que je ne pris nullement la peine de savourer.

Mais alors que je m’apprêtais à partir, impossible de remettre la main sur mon porte-monnaie… L’avais-je oublié à l’hôtel? Non, impossible, il ne quittait jamais mon sac, et n’ayant fait aucun achat durant ma promenade… Je commençais à paniquer, m’agitant sur mon tabouret, fouillant désespérément mon sac sous le regard inquisiteur du barman.

“Oh non, non, pitié…

« Si c'est votre argent que vous cherchez, je peux vous affirmer qu'il est désormais entre de mauvaises mains. Me permettriez-vous de vous rendre redevable ? »

Je levais les yeux vers l’homme qui m'avait négligemment accosté, clignant des yeux plusieurs fois le temps de réaliser ce qu’il venait de m’annoncer. Ainsi donc, le lourdaud numéro deux, n’avait pas abandonné comme je le pensais, non… Il m’avait volé!


“Espèce de …” pestai-je intérieurement en serrant les dents.

« En guise de remboursement, que diriez-vous de me tenir compagnie un moment ? »

J’écarquillais les yeux à l’entente de sa proposition des plus culottée. L’on venait de me délester de mon argent et lui me … quoi...draguait? Je peinais à le croire. Mais les œillades insistantes et franchement pas commodes du barman eurent raison de ma volonté à l’envoyer balader. Je n’avais guère le choix après tout. Je le détaillais rapidement, pas désagréable à regarder et un éclat de malice dans le regard attestait une certaine intelligence. Ce n’était certainement pas dans mes habitudes, mais l’expérience pourrait être intéressante après tout… Il ne s’agissait là que de converser… Pas vraiment ma tasse de thé, néanmoins, je pouvais bien faire cet effort si cela pouvait me permettre de sortir de là sans esclandre dont je me serais évidemment bien passée.

- Pourquoi pas après tout, répondis-je en haussant légèrement les épaules avant de lui tendre la main en guise de salut. Lauren Hill, et qui dois-je remercier ? Monsieur …?


Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 24 Jan - 22:03
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Pérégrin 0
À son grand étonnement, la demoiselle accepte sa proposition sans broncher et consent même à lui tendre une main en signe de présentation. Loin de se sentir flatté, Levis comprend qu'elle préfère sans aucun doute passer quelques temps en compagnie d'un homme tel que lui plutôt que de revêtir une tenue de service sale afin de rembourser son dû auprès de gens tels que lui.  

L'homme ne se fait pas prier et rend le geste, profitant de cette occasion pour examiner plus en détails le physique de son interlocutrice. Il s'agit là d'un beau bout de femme, parfaitement propre sur elle, qui détonne forcément dans cet environnement sombre et glauque dans lequel elle s'est maladroitement fourré. Le pérégrin abandonne d'ailleurs l'idée de compter le nombre de regards figés sur elle en cet instant ; le plus important étant qu'il est celui qui se trouve aux cotés de la source de ces regards...

Serrant toujours la main de la nouvellement connue, il décide d'arborer un sourire enjôleur et prends à son tour la parole.

« Levis Downson, médecin. » juge-t-il utile de préciser, oubliant bien volontiers de spécifier son véritable métier.

Redonnant sa liberté à la main de Lauren, le braconnier se munit de sa nouvelle choppe et remercie le tenancier d'un geste de la tête.

« Que buvez-vous, la même chose ? Pas très bon choix, si j'puis me permettre. Je vous conseille le verre de whisky d'Alexandria - c'est le seul qu'il verse dans des verres à peu prêt propres... »

N'attendant pas sa confirmation, Levis prends la liberté de commander un verre pour sa compagne de boisson et fait glisser celui-ci sur le comptoir avant qu'il ne s'interrompe à portée de la reporter, sans même qu'une seule goutte de son contenu ne soit versée sur le bois !

« Et c'est surtout le seul qui soit digeste. Dernièrement, j'ai voulu m'aventurer sur des terres inconnues en demandant l'une de ses liqueurs maison. Cela m'a couté quatre jours et autant de nuit crispé dans mon lit en souhaitant n'être jamais venu au monde. D'où venez-vous ma charmante ? » demande-t-il assez soudainement comme s'il voulait couper court à son précédent sujet de discussion.

~ Compteur verres ~
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 24 Jan - 22:42
Irys : 1011003
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Pérégrins +2
Médecin… Cette manie qu’avait certain de présenter leur métier comme s’il s’agissait d’une partie de leur patronyme m’a toujours amusé. En un sens, je pouvais le comprendre, en prenant mon père pour exemple, son travail prenait tant de place dans sa vie qu’il faisait partie intégrante de son identité. Au même titre que son nom donc.

Pour ma part, je ne trouvais pas l’intérêt de lui exposer le mien, bien que celui-ci guidant mon existence depuis bien des années. Mais il restait mon travail, rien de plus, et ne résumait certainement pas mon identité entière et complexe à souhait à un simple mot. Tout du moins, je l’espérais. C’est pourquoi j’accueilli ses présentations avec un petit rictus, très léger, néanmoins, me connaissant, c’était déjà beaucoup.

« Que buvez-vous, la même chose ? Pas très bon choix, si j'puis me permettre. Je vous conseille le verre de whisky d'Alexandria - c'est le seul qu'il verse dans des verres à peu prêt propres... »

J’avisais mon verre vide avec perplexité. Il est vrai que j’avais eu l’occasion d’en goûter de bien meilleur. Toutefois, même si l’idée de boire un alcool fort en présence d’un parfait inconnu ne me plaisait guère, je décidais de me laisser aller. C’était lui qui payait après tout... Une bonne idée ? Hum… Je ne crois pas.

- Si c’est là le conseil d’un médecin, je m’en remets à vous.

« Et c'est surtout le seul qui soit digeste. Dernièrement, j'ai voulu m'aventurer sur des terres inconnues en demandant l'une de ses liqueurs maison. Cela m'a couté quatre jours et autant de nuit crispé dans mon lit en souhaitant n'être jamais venu au monde. D'où venez-vous ma charmante ? »

- Effectivement, dit comme cela, j’aime mieux m’en préserver, dis-je en buvant au verre qui se trouvait devant moi.

Je laissais volontairement ma réponse à sa question en suspens, peu désireuse de me livrer à un inconnu. Bon après, je n’étais pas non plus forcé de lui dire la vérité, il avait déjà mon nom, cela était nettement suffisant. Et puis, ce n’était pas comme si nous allions nous revoir. Non ?


- De Skingrad, rétorquai-je en portant à nouveau de verre à mes lèvres. Et je dois dire que j’ai bien du mal à me faire à ce froid, je n’ose même pas imaginer à quoi peuvent ressembler les hivers ici.

Cette simple pensée me fit frissonner au point de me mettre mal à l'aise... Je déteste ce froid indécents.

- Et vous donc? Vous ne me semblez pas venir d’ici, je me trompe ?

Et bien, puisqu'il fallait converser... Autant terminer ce verre.



~ Compteur verres ~
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Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyJeu 25 Jan - 15:20
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Skingrad, la capitale du Tyorum selon le contexte du forum ! Ça expliquerai bien des choses concernant ses airs de p'tite bourgeoise. Et que mademoiselle n'aime pas le froid, et que mademoiselle n'aime pas boire dans des verres empreints de la salive de leur précédent propriétaire... Typiquement l'une de ces personnes qui passe son temps à se plaindre. Putain, qui a encore pissé sur le rebord des chiottes !

« Skingrad, je vois. Je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de m'y rendre... »

Il décide d'engloutir une quantité conséquente de sa chope à cet instant précis, marquant une pause légèrement mal venue dans leur conversation.

« Je crois que... »

Il lutte alors pour réprimer un rot qui aurait brisé le peu d'intérêt que la femme semblait avoir envers lui, puis lorsqu'il se sent hors de danger reprend une nouvelle fois là où il s'était arrêté.

« Je crois que je n'ai pas du visiter la ville plus d'une fois et pourtant j'ai l'impression d'en connaître les moindres recoins. Les marchands qui souhaitent faire fortune s'y rendent régulièrement, et ils aiment à vous raconter leurs aventures ou mésaventures dans les enceintes de la ville aux pieds de bois et à la tête d'or. »

Levis ne peut contenir un sourire suite à l'erreur volontaire qu'il vient de glisser dans le surnom de la ville, ce afin d'analyser la réaction de son interlocutrice. Est-elle sincère ? Bien qu'il est fort peu probable que leur relation perdure au delà de cette journée et que chacun d'entre eux oubliera jusqu'à l'existence de cette rencontre dans plusieurs semaines, l'homme n'aime pas se savoir floué. Qui aime, d'ailleurs ?

Il décide, pour ne pas se trahir, de glisser à nouveau son museau dans le gobelet afin d'en extraire le délicieux - enfin, question de point de vue - nectar dont il est remplit. Si cette femme prétend venir de Skingrad, alors il n'est pas improbable qu'elle ressente le besoin de le corriger ; toutefois, l'alcool et une éventuelle timidité pourraient également fausser l'analyse... Peut être même ne ressent-elle rien pour sa ville d'origine, lui donnant alors peu d'intérêt à défendre son surnom ?

Ouais, en fait, c'est une idée à la con.

« Nislegiin, pour ma part. Il ne doit rien rester de mon domicile à l'heure actuelle... Ce n'était pas l'endroit le plus chaleureux pour un enf... »

« Mademoiselle, monsieur. » l'interrompt une voix proche. « Voici deux liqueurs de Paat Kyai. De la part de, je cite, "une personne qui vous remercie pour votre générosité". J'ai également ceci pour vous... »

La serveuse dépose ce qui ressemble à un porte-monnaie face à Lauren. Il semble totalement vide, mais il est déjà impensable que l'individu ait prit la peine de venir rapporter la carcasse à son propriétaire...

« Il semblerait qu'avec vous, même les forbans goûtent à la galanterie. » fit-il observer tout en vidant le nouveau verre d'un cul-sec.


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Un nouveau verre fit son apparition devant moi. Hum… Combien de temps allait durer cette mascarade ? Je l’observais un instant, songeant que l’alcool me monterait bientôt à la tête ce qui ne m’aiderait certainement pas à retrouver le chemin de mon hôtel… Ni même à marcher tout court puisque je n’avais plus les moyens de m’offrir la location d’un fiacre. D’autant que même s’il ne s’agissait pas là du plus mauvais whisky que j’ai pu boire au cours de ma vie, celui-ci était relativement sucré… et donc traître à souhait.

Je portais tout de même mon verre à mes lèvres, n’en buvant cette fois-ci qu’une petite gorgée dans l'espoir de gagner de temps contre l’ivresse qui me menaçait… Vous-y croyez vous ? Pas moi, quelques rictus de plus en plus larges se dessinaient au bout des commissures de mes lèvres, autant dire : mauvais signe.

« Je crois que je n'ai pas dû visiter la ville plus d'une fois et pourtant j'ai l'impression d'en connaître les moindres recoins. Les marchands qui souhaitent faire fortune s'y rendent régulièrement, et ils aiment à vous raconter leurs aventures ou mésaventures dans les enceintes de la ville aux pieds de bois et à la tête d'or. »

Je tiquais à l’entente du surnom déformé de la capitale tyorienne… Était-ce une erreur ou une vile tentative de me piéger à mon propre mensonge ? L’éclat malicieux qui brillait dans ses yeux écarta brusquement tout doute, il essayait bel et bien de me piéger. Bien tenté doc’, seulement, je suis amenée à beaucoup voyager et j’aime me renseigner sur les lieux que visite. Quel genre de journaliste serai-je sinon ?

Hum, il me semble que la bonne formule serait plutôt “La ville aux pieds d’or et à la tête de bois”. Enfin, je suppose que c’est une question de point de vue… Il suffit d’imaginer la tête à l’est pour que votre formulation fonctionne, raillai-je en lui offrant un sourire sincère qui me contrariait aussitôt.

Fichu alcool bon marché… Voilà qu’il me montait à la tête. L’inconnu continuait à boire, avec cet air désinvolte qui ne le quittait pas. Je le dévisageais, plissant les yeux comme à mon habitude comme pour chercher ce qui se cachait derrière ce masque souriant empli de malice. Ma curiosité s’éveillait, en même temps que mon taux d’alcoolémie grimpait. Bien des questions se bousculaient dans mon cerveau...

« Nislegiin, pour ma part. Il ne doit rien rester de mon domicile à l'heure actuelle... Ce n'était pas l'endroit le plus chaleureux pour un enf... »

Zut, interrompus… Je lançais un regard mauvais à la serveuse qui tombait bien mal. J’écarquillais les yeux à la vue de l’objet que je reconnus aussitôt.


« Mademoiselle, monsieur. Voici deux liqueurs de Paat Kyai. De la part de, je cite, "une personne qui vous remercie pour votre générosité". J'ai également ceci pour vous... »

Deux verres offerts, mon porte-monnaie en cuir bleu de chez “Armonie” qui refait apparition devant moi… Je crus voir rouge.

- Non mais c’est qu’il se fiche de moi le .... grognais-je en gardant la dernière partie de ma phrase bien cachée derrière mes dents.

Je pris sur moi pour regagner mon calme et surtout pour me retenir de courir après le malotru qui devait bien rire… Je pris donc une profonde inspiration, essayant de me relativiser. Après tout, il y avait un bon point dans l’histoire, celui de retrouver mon porte-monnaie. N’allez pas croire que je sois matérialiste, ce n’est pas le cas, seulement j’avais moi-même acheté cet objet avec l’argent gagné après la publication de mon tout premier article… J’y tenais ! Bon d’accord… ça fait un peu matérialiste, mais juste pour ça promis. Il était vide, bien évidemment… Me voilà donc délestée de six-cent irys… Il avait de quoi être content le balourd… Et à ce compte-là, rien de mieux pour me narguer que de m’offrir ce verre ridicule.

« Il semblerait qu'avec vous, même les forbans goûtent à la galanterie. »

Oh, mais quelle ironie, voyez-vous cela… J’en ficherai moi de la galanterie mal placée moi.. Je l’observais vider ce fichu verre bonus, cul-sec, rien que ça… Bon, après tout… C’est toi qui l’a plus ou moins payé… Et donc je l’imitais, juste histoire de continuer dans les erreurs.

Malgré, cette situation m’agaçait fortement. Non pas le fait que je me sois faite rouler dans la farine par un voleur de bas étage, quoi qu’un peu tout de même, mais surtout parce que cet idiot avait eut la bonne idée de se ficher de moi. J’enrageai donc intérieurement… Et cet homme, mon compagnon de beuverie qui en rajoutait…

- Et bien, ravie de voir que la situation vous amuse, marmonai-je entre mes dents avant de sourire bien malgré moi. Il semblerait que ce soit à mon tour de vous offrir un verre, même indirectement.

Et je me mis à rire… Ce qui était bien sur de très, très mauvais signe.



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Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptySam 27 Jan - 19:47
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La gorgée de liqueur semble brûler sa gorge ainsi que tout élément organique sur son passage. Levis déglutit dans le plus grand silence tout en regrettant amèrement son geste précédent. C'est avec étonnement qu'il constate sa partenaire ingurgiter sa gnôle à l'identique et, encore plus surprenant, sans qu'elle ne tique un seul instant !

- Impressionnant. » concède-t-il dans ses pensées malgré une "fierté d'homme" légèrement entachée par l'événement. Il est vrai qu'en plus de ne pas être un individu exceptionnel, le médecin semble incapable de tenir tête à une petite bourgeoise de la vieille Skingrad... C'est triste, quand même.


« On a tous ses moments de faiblesse... » justifie-t-il le plus discrètement possible, sans doute pour que la demoiselle ne le prenne pas pour un dérangé-qui-entend-des-voix - ce qu'il est de toute façon. « Je vous remercie pour votre verre, il semble que vous ayez très bon goût. »


Levis, devant l'apparente décontraction de la dite Lauren, se laisse également aller à un rire franc. Une silhouette féminine à sa table... Que dis-je : une FEMME à sa table n'est pas chose courante, et lors des rares jours où la chose se produit, cela n'augure jamais rien de bon. Une pensée pour Luka et un signe de croix plus tard, l'homme décide de reprendre contenance et interrompt son rire pour tenter de reprendre le fil de la discussion.

C'est ce moment que choisit la porte de la taverne pour s'ouvrir violemment avant de s'écraser contre le mur adjacent dans un fracas qui fit lever toutes les têtes, celle du braconnier comprise. Un couple venait de faire son apparition ; l'homme - dans une tenue qui exprime à la perfection un manque de goût très prononcé - tient dans ses bras une jeune mariée coincée dans une robe bien trop petite pour elle, sans doute volée d'occasion dans le bric-à-brac du quartier... Le mâle maintient la porte récalcitrante à l'aide de son pied jusqu'à pouvoir pénétrer dans la bâtiment puis se dirige aussitôt en direction du comptoir où il est accueillit par le taulier.

Quelques instants plus tard, les mots "Tournée Générale !" se font entendre et une bonne moitié des verres présents dans la salle sont levés - la seconde moitié est consommée.


« Pfeh. Encore un mariage sur un coup de tête qui va finir en partie de gifles. J'te parie deux verres que dés demain ces deux-là se détestent comme les pires ennemis du monde. » commente une voix derrière notre "héros", intéressé.

« Je mise le double : ils se séparent avant d'avoir même d'avoir passé leur première nuit conjugale. »

« Hahaaa ! Faudrait pas exagérer. Crois au moins en la possibilité qu'ils s'aiment le temps de vider mutuellement leur barre de plaisir de la chair. » réponds le parieur, amusé par l'intérêt soudain de Levis pour leur conversation. « ...Quoi, t'étais sérieux ? »

« Disons alors quatre verres ? Si vos foies ne peuvent les supporter aujourd'hui, n'ayez crainte, je serai là pour vous les payer demain. »

« Eh bah, j'dirai qu'un pari comme ça ne se refuse pas. On en reparle plus tard ! Au fait, moi c'est Task. »

« Parfait Task. Bonne chance ! »

Le pérégrin se retourne alors pour faire à nouveau face à sa partenaire de beuverie, pleinement satisfait et hautement sûr de lui.

« Elle le trompe avec au moins deux hommes présents ici. » confie-t-il sans se soucier de l'intérêt de la jeune femme pour ce genre d'histoires. Un rictus s'empare alors de lui lorsqu'une pensée traverse son esprit, et il reprend presqu'aussitôt la parole : « Mais pas avec moi, je vous rassure. »


Il se laisse surprendre par la serveuse qui lui semble soudainement être apparue à coté de lui - l'alcool ferait-il ses effets ? Loin d'être perturbée par leur conversation, celle-ci dépose une seconde tournée de liqueur de Paat Kyai qu'il se décide à avaler dans l'instant, profitant ainsi de l'état d'ébullition actuel de sa gorge.

~ Compteur verres ~
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyDim 28 Jan - 10:19
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Pérégrins +2
« On a tous ses moments de faiblesse... »

Je haussais un sourcil à l’attente de cette phrase qui ne semblait destiné qu’à lui-même et qui m’intriguait. Je n’en comprenais pas réellement le sens, mais comme il ne poursuivit pas, je décidais de ne pas m’en inquiéter.

« Je vous remercie pour votre verre, il semble que vous ayez très bon goût. »


-Hum… Bien malgré moi, je le crains, répondis-je en affichant un sourire amer. Mais je vous en prie.

L’idée même que mon cher voleur se paie ouvertement ma tête ne me plaisait guère. Nul doute que ce ressentiment resterait un bon moment coincé dans ma gorge. J’en écrirais peut-être un article… Bien que mes lectrices habituelles n’étaient certainement pas du genre à se mettre dans pareille situation, moi-même ne comprenais toujours pas ce que je fichais là, à boire avec un inconnu. Ah oui! Il devait me tirer d’une situation épineuse...en me plongeant dans une autre, visiblement… peut-être même bien pire.

Je sursautais en entendant la porte de l’établissement claquer à l’entrée des deux individus les plus mal assortis qui m’ai été donné de voir… Quoi que… Un simple coup d’œil au duo que nous formions, mon compagnon de beuverie et moi, suffit à contredire ma pensée précédente. Nous devions sembler bien étranges pour le reste de la clientèle… Bien que nos vêtements correspondaient à notre morphologie…

Je prêtais donc un regard intrigué aux étranges tourtereaux, ne comprenant pas réellement ce qu’ils venaient faire ici.

“-Tournée générale!”

Là d’accord, je comprenais mieux. C’était une manière d’exhiber son trophée, ce qui fut aussitôt confirmé par les regards jaloux, voir même furieux de l’assistance entièrement masculine. Pourtant, à leur façon de lever leur verre, ils ne semblaient pas si rancunier, allez savoir… Je ne pense pas réussir un jour à comprendre la gente masculine… Ce qui ne me dérange pas plus que cela, à dire vrai.

L’échange entre Levis et un ivrogne assis derrière nous me fit grimacer. Je ne comprenais pas réellement l’intérêt de se repaître du malheur futur de ce jeune couple, mis à part une raison supplémentaire pour boire plus que de raison bien entendue. Mon compagnon se retourna alors vers moi, sourire aux lèvres le regard luisant de certitude et de fierté.

« Elle le trompe avec au moins deux hommes présents ici. » « Mais pas avec moi, je vous rassure. »

A nouveau je haussais un sourcil. Malgré mon emploi demandant une certaine curiosité et dont il ne sait évidemment rien, ce genre de ragots ne m’intéressait guère… Tout du moins dans mon état dit “normal” ce qui n’était plus tout à fait le cas. Un sourire, que je qualifierais de niais, avait pris possession de mes lèvres… Et ma voix, d’ordinaire posée et parfaitement maîtrisée, sonnait anormalement faux, trop forte et bien trop aiguë pour que je puisse la reconnaître. Zut .

Souriante donc, et bon sang que cela pouvait m’énerver, je portais ce nouveau verre à mes lèvres. Je n’en bu qu’une petite gorgée avant de le reposer doucement.

-Vous n’avez pas à vous justifier, pas avec moi. Vos histoires de fesses ne me concernent nullement, Cher Monsieur, dis-je en lui lançant un regard de défis. Néanmoins, je ne parierais pas aussi facilement sur l’échec de ce mariage. Il semble certes précipité, mais il tiendra plus longtemps que vous semblez le penser.

Je me tournais vers le fameux couple sans me dépêtrer de mon sourire prenant des allures de plus en plus narquois.

- Vous êtes bien médecin non ? Regardez donc le visage terne et fatigué de la mariée. Ses cernes anormalement creusés et violacées. Ses seins anormalement gonflés, son petit ventre certes discret, mais néanmoins rebondis.

Une gorgée de plus, un regard amusé à mon compagnon, je poursuivis.

- Observez ensuite l’éclat de fierté dans les yeux du marié... cette fois, je me mis à rire franchement. Un mariage aussi précipité à toujours des raisons bien plus poussées que l’amour. Nul doute que leurs nuits seront bientôt raccourcis et certainement pas pour quelques parties de jambes en l’air.

L’on ne devient pas journaliste sans un certain sens de l’observation, et je dois avouer que je suis assez fière du miens. Mon intuition n’est certes pas sans failles, mais elle reste néanmoins fiable, la plupart du temps. Et cette fois-ci, j’étais bel et bien sûre de moi.

-Je suis prête à parier que vous perdrez tout deux. Cette femme n’est peut-être pas fidèle, et cet homme probablement pas le père de l’enfant, néanmoins, il semble le croire. Et ce ne serait pas le premier homme qui élèverait, sans le savoir, un bambin qui n’est pas le sien.

Je lui adressais un clin d’œil avant le finir moi verre.


~ Compteur verres ~
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Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyLun 29 Jan - 22:42
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Elle est bonne.

« Pardon ? »

Je disais : elle est douée. Et elle marque un point : t'es médecin mais pas fichu de repérer une femme enceinte assaillie par les prémices de son futur statut de Maman... T'as obtenu ton diplôme en menaçant un docteur sexagénaire dans un coin paumé de Marnaka ? Rien à dire, cette vieille peau de Luka est plus douée que toi.

« Ma p'tite Dame - ou demoiselle, loin de moi l'idée de vous offenser - maint'nant que vous l'dîtes, on dirait bien qu'elle va nous pondre deux ou trois lardons d'ici un mois. Z'avez l'oeil on dirait. » commente le soulard derrière Levis, rattaché à nouveau à la conversation par l'intervention de Lauren. « On dirait bien que c'est vous qu'allez toucher le gros lot. Vous permettez que j'vous paie déjà une partie de mon dû tout de suite ? TAULIER ! Vous remettez la même chose à la table devant moi, c'est pour mon ardoise. »

L'homme lance un grossier clin d'œil à la journaliste puis, après un raclement de gorge sonore suivit d'une ingurgitation de bière, tape virilement l'épaule du braconnier avant de rire à gorge déployée.

« Hey Don Juan, c'est pas aujourd'hui que tu vas impressionner la donzelle et la ramener dans ton lit. Passe ton tour, y'en aura bien d'autres va ! »

Ses camarades - un moustachu obèse torse-nu et un borgne gueule-cassée - éclatent également de rire lorsque leur ami finit par reprendre sa place, et quelques longues secondes de malaises sont nécessaires avant que le calme ne se fasse entendre de nouveau. Levis, muet, se contente d'attendre le prochain verre qui finit par pointer le bout de son sable et ingurgite ce dernier comme tout les autres : cul-sec. Il arrache vraiment ce con ! » pense-t-il alors, sa gorge souffrant une fois de plus sous l'effet du passage du liquide. Une fois l'épreuve endurée, il expire un grand coup et ferme les yeux, serein :

« A force de passer son tour on finit marié à la grosse morue du quartier, le genre de ta femme. »

Un bruit de chaise se fait entendre et, bientôt, la même main qui fut autrefois posée sur l'épaule de Levis vient agripper le col de son vêtement avant de forcer son propriétaire à se lever.

« Répète un peu. »

« Ta femme est une vieille biche. Et elle doit craquer sur les traines-taverne malpropre dans ton genre. »

« Deux grandes claques dans la gueule ca f'ra fermé ton claque-merde ? »

« J'ai un jeu à te pro.... Non-non-non, pose cette bouteille ! Je sais que tu meurs d'envie de me fracasser, mais écoute au moins ce que j'ai à te proposer ! » s'inquiète Levis en voyant l'arme par substitution de son agresseur. « Un simple bras de fer. Si je gagne, tu paies toutes les consommations que tu as parié pour la "donzelle" et moi même. Si je perds... »

« J't'explose ta petite tronche et je racle le sol avec ta mâchoire. » l'interrompt l'autre, visiblement encore plus énervé. « T'es putain d'audacieux pour me proposer ce genre de "jeu" après avoir insulté ma femme et moi, surtout vu ton gabari. Et comment t'as deviné pour elle, d'ailleurs ? »

« Les conditions me conviennent ! »

Alors, Levis tourne la tête en direction de sa partenaire et lui adresse un clin d'oeil. Si celle-ci est sure d'elle concernant la jeune mariée, lui l'est également concernant ses capacités à mettre une dérouillée à son adversaire.

« Pardonnez. Je bats cet individu et je suis de nouveau à vous. »

~~~~

Une minutes et trente-six secondes plus tard, le médecin réajuste son col et reprend position sur sa chaise, une légère goûte de sueur perlant sur son visage. Il lâche un grand soupire de soulagement puis, un large sourire bordant ses lèvres, fait tournoyer le verre vide sur sa tablée.

« Vous boirez bien quatre verres supplémentaires ? » lui adresse-t-il finalement, une fierté non dissimulée dans sa voix.

Lauren Hill
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 31 Jan - 9:47
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Soyons clair : Je n’ai jamais réussi à comprendre les hommes, non jamais. Peu importe leurs origines, leur position sociale, leur métier ou tout ce que vous voulez. Je les ai toujours classés dans la case “créatures étranges”. Et celui-là ne faisait clairement pas exception… Houla certainement pas… Et l’alcool n’allait pas aider, vous pouvez me croire. Que ce soit pour lui, comme pour moi… Déjà sacrément éméchée… Mes souvenirs sont donc un peu flous, je ne saurais plus réellement dire si tout cela s’est réellement produit ou si cela n’est finalement que le fruit de mon imagination féconde et nourrit aux spiritueux de qualité médiocre.

J’étais plutôt fière de mon petit effet qui les avait tout deux laissé coi, du moins durant un bref instant de calme. Je souriais, toujours, bien malgré moi…

-La vérité, Chers Messieurs, se trouve toujours dans les détails, même les plus discrets, ceux que l’on essaie de cacher...

Cette affirmation, je la tenais de mon père, ce cher avocat. Il ne se lançait jamais dans une affaire s’il y décelait le moins mensonge...Très observateur le paternel, ce qui rendait évidemment mes tentatives d'embobinages adolescentes totalement inutiles… Vous me trouvez douée ? Je vous invite à rencontrer William Hill… il aurait sans doutes quelques leçons à vous enseigner.

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à cette situation étrange...Je ne sais plus vraiment comment les choses en étaient arrivées à dégénérer de la sorte… Cela avait simplement commencé par un pari banal, quoique légèrement stupide, puis ils étaient passés aux insultes… et tout cela à cause d’une seule remarque d’ivrogne ridicule ?

« Hey Don Juan, c'est pas aujourd'hui que tu vas impressionner la donzelle et la ramener dans ton lit. Passe ton tour, y'en aura bien d'autres va ! »

Euh… pardon ? Qui parle de lit là au juste ? Youhou! Je suis là !!! Ne faites pas comme si j’étais absente… même si c’est un tout petit peu vrai...

« A force de passer son tour on finit marié à la grosse morue du quartier, le genre de ta femme. »

Et ça là, c’est quoi ? N’ai-je donc pas mon mot à dire, bande de gorilles chargée de testostérone alcoolisée ? A dire vrai, et même si mes pensées sautillaient dans tous les sens (oui ça sautille des pensées quand on a bu), je n’osais rien dire. Me contentant tout bêtement d’observer la scène avec des traits empruntés à un merlan frit… Pas très frais en frais en plus...

Je suivais cette conversation, absurde au possible, je vous l’assure, en essayant de comprendre le pourquoi du comment. J’étais tout à fait inutile avec mon physique de brindille... puis je n’allais certainement pas courir le risque de me mettre au milieu. Éméchée oui, stupide… pas encore assez.

Un clin d’œil de sa part, de mon compagnon de beuverie, je veux dire, pas à l’autre gros lard. J’avais bien vu qu’il en avait tenté un plus tôt, mais j’avais trouvé ma boisson nettement plus intéressante, amicale, charismatique et vide… Zut… J’en étais où? Ah oui, mon compagnon. Vu sa carrure, je n’avais pas vraiment de raison de m’inquiéter pour lui… Je m’inquiétais nettement plus du quand et du comment j’allais rentrer à mon hôtel… dont j’avais oublié le nom… Mince…

« Pardonnez. Je bats cet individu et je suis de nouveau à vous. »


Ah donc, cet échange ridicule allait bien déboucher à cela, un bras de fer... Et bien… Faites donc messieurs… Personnellement, n’étant pas réellement friande de démonstration de force, préférant et de loin de joutes verbales bien plus intellectuelles… Ce qui ne semblait pas être possible avec l’ivrogne, il lui manquait certains éléments pour cela. Je préférais donc détourner mon attention vers l’assistance enjouée devant le spectacle gratuit offert par les deux hommes. Je soupirais bruyamment en observant mon verre… A combien en étais-je bon sang?

« Vous boirez bien quatre verres supplémentaires ? »


Ah Bah, il avait gagné… Déjà ?


- Quatre?! m'étouffai-je. Essayez-vous de le saouler pour prouver à cet idiot qu’il a tort ?

Je désignais du menton le soûlard qui roulait du bras en marmonnant quelques insultes dans sa barbe devant l’assistance village. Mon compagnon, lui,  reprit tranquillement sa place au comptoir, comme si de rien était, sourire satisfait aux lèvres… Que je lui rendis… Horreur...

- Pourquoi avoir parié des boissons et non l’argent pour rembourser celles que nous avons déjà consommé? lançai-je en montrant mon verre vide.




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Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyJeu 1 Fév - 21:45
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Parce qu'il veut te bourri...

« Parce que lui demander de l'argent aurait été bien malpoli. » répond le médecin à ma grande déception. « Et cela nous aurait également donné l'impression que c'est lui qui vous a abordé plus tôt pour proposer de payer votre dû, d'une certaine façon. Aucun de nous deux ne veut cela. Notre scénario actuel est bien plus agréable, vous ne trouvez pas ? »

La serveuse s'approche pour la énième fois de leur table et y dépose quatre verre de Paat Kyai supplémentaires, chacun. Sans rien ajouter, elle s'éloigne de celle-ci afin de continuer son service, espérant que les deux idiots assit à la table ne lui donneront pas du travail supplémentaire en recouvrant la zone de liquide digestif.

« Puisque vous êtes coincée ici encore quelques temps, que diriez-vous de mettre un peu d'animation entre nous ? » propose l'homme sur un ton bien trop suggestif. « Pardon, je n'avais pas d'idées mal placées derrière là tête... »

Mensonge éhonté.

« Mais absolument pas ! » commente-t-il a voix haute, oubliant un instant la présence de sa partenaire. « Euh oui, ce n'est ab-so-lument pas ce que j'avais derrière la tête, disais-je donc. »

Joli rattrapage !

« Merci tête de nœud. Ce que je voulais vous proposer, c'est une partie de Menteur. Vous connaissez les règles ? »

Le braconnier renchérit sans même attendre sa réponse.

« L'un de nous deux doit poser une question à l'autre. Celui-ci peut alors décider d'être sincère ou non dans sa réponse, et le premier devra deviner s'il dit un mensonge ou bien la vérité. S'il se trompe, il doit boire. S'il a juste, c'est le menteur qui boit. Simple, n'est-ce pas ? Je commence ! »

Il fait chauffer ses mains en les frottant rapidement l'une contre l'autre, puis adresse un sourire ravi à l'attention de Lauren. La question fuse rapidement.

« Vous m'avez mentis tout à l'heure, n'est-ce pas ? » demande-t-il en conservant son expression.

Moi, je connais la réponse !


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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyJeu 1 Fév - 22:30
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J’écoutais son explication, étrange, tout en le dévisageant, les bras croisé, comme pour lui affirmer silencieusement que je n’en croyais rien.

- Vous prétendez donc savoir ce que je veux, Levis? dis-je en lui offrant un sourire des plus narquoi. Je note toutefois ce choix de mot très intéressant : scénario...

Très intéressant en effet, j’étais donc bien en droit de me demander s’il jouait avec moi… Ou s’il se jouait de moi. Je n’étais pas bête pour me dire qu’aucun homme n’aurait abordé une femme de cette façon sans aucune arrière-pensée, ce serait stupide… Presqu’autant que d’avoir accepté, il est vrai.

La serveuse approcha de nouveau, déposant délicatement ces fameux verres dûment gagnés par mon compagnon. Si lui semblait amusé, j’éprouvais pour ma part, la plus grande inquiétude. Tu ne vas tout de même pas boire tout ça Ren!

Hum… Cet homme était décidément bien difficile à suivre… Et je ne parle pas uniquement de boisson. Même si pour ma part, je commençais à avoir bien du mal à tenir droite sur ma chaise alors que lui paraissait des plus à l’aise. Mais bon sang, étais-je en train de rêver ou il se parlait à lui-même ? Je ne pouvais que suivre son espèce de monologue qui ne devait certainement pas en être un… Toutefois, cela me confirmait bien mes pensées : il jouait… Et probablement de moi...

- Le menteur, hein. Encore un choix intéressant.

Je connaissais bien ce jeu, pour y avoir joué plusieurs fois durant ma vie “secrète” d’étudiante. Je dois bien avouer ne pas être très douée pour cela, mentir en général n’était pas dans mes habitudes, même si mes précédentes actions aient pu démontrer le contraire… Mais c’était d’autant plus le cas avec un verre ou ...cinq dans le nez. Bref, cela sentait le coup fourré. J’écouter toutefois les règles que mon interlocuteur énonçait, espérant y trouver une déviance qui pourrait me sauver la mise… Et il y en avait bien une ! Le mensonge ne semblait pas obligatoire contrairement aux règles que je connaissais et où il était expressément demandé de fournir quelques mensonges par intermittence. Il suffisait d’espérer pouvoir m’en tirer ainsi…

Et… Je ne m’attendais absolument pas à sa première question. Aïe… D’accord, d’accord, pour le coup, il m’avait bien eut, et finalement, il avait déjà la réponse, sans quoi, il n’aurait certainement pas choisi cette question-là en particulier devant une myriade de possibilités…

Soit !

- En effet, je vous ai menti, confirmai-je en souriant.

La réponse restait vague et le fameux mensonge encore mystérieux. Il pouvait aussi bien s’agir de mon nom, de l’endroit d’où je venais ou toute autre affirmation sorties de ma bouche.

- Mais je ne suis pas la seule, vous avez menti en affirmant ne pas avoir d’idée derrière la tête. N’est-ce pas ?

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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptySam 3 Fév - 15:56
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Le choix du jeu ne semble apparemment pas la gêner. Au contraire, l'idée de Levis - enfin la mienne plutôt - lui paraît même assez intéressante. Aussi se prend-t-elle au jeu et réponds à la première question du braconnier, tout sourire aux lèvres. Celui-ci décider de l'observer un instant, mais ne connaissant rien de la demoiselle, ne peut affirmer s'il s'agit là d'un mensonge ou de la vérité. Le hasard décidera donc de son destin pour lui :

« Je pense que vous me dites la vérité. »

La question de Lauren fuse presqu'aussitôt, validant ainsi le choix de Levis. Le premier tour est donc un match nul !

« J'ai effectivement mentis en disant que je n'avais pas d'idées derrière la tête. » décide-t-il de confirmer. « Pensez-vous que je dis la vérité, ou que je mens ? »

La vérité ? Tu avais bel et bien quelque chose en tête. On le sait tout les deux... Vu que tu ne peux pas me répondre - sinon la journa... Hum, la jolie femme va te prendre pour un cinglé - je vais m'en charger pour toi. "Olala, si ! J'avais pleeeeins d'idées derrière la tête. J'espérais vraiment pouvoir copuler ce soir et voir même tout les soirs qui vont suivre, et tout ca uniquement avec quelques verres d'alcool et un peu de culot.". C'est ça, n'est-ce-pas ?

« Je vous ai remarqué de loin. Mon verre était vide, et vous sembliez désemparée. Je n'ai eu que très peu de compagnie à ma table ces derniers temps, je me suis dis que ce pouvait être une bonne idée que d'y asseoir une aussi charmante femme que vous l'êtes. Rien de plus, rien de moins. »

Joli mouvement. Pour ma part, je doute qu'elle y croit un seul instant. Tu la fais boire depuis tout à l'heure... N'importe qui y verrait une tentative de consentementisation ! Bref, question suivante ?

« Vous vous présentez comme une femme forte, mais en vérité cela n'est qu'un rôle derrière lequel vous vous cachez. Je parierai même que vous n'êtes pas du tout à l'aise en ma compagnie et que vous êtes d'une certaine façon contente d'avoir pu ingurgiter autant de quantité d'alcool. A vous de mentir ? »


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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyDim 4 Fév - 17:57
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« J'ai effectivement mentis en disant que je n'avais pas d'idées derrière la tête.Pensez-vous que je dis la vérité, ou que je mente ? »

Vérité… Et je n’avais pas besoin de toutes mes facultés intellectuelles pour le deviner… ni même de sobriété. Tout chez lui respirait la tentative de séduction assistée par des spiritueux de piètre qualité. Un bon samaritain, digne de ce nom, se serait contenté de payer ma consommation, peut-être même la location d’un fiacre qui m’aurait gentiment ramener à mon hôtel où je me trouverais en sécurité… Ce qui n’était nullement le cas dans le cas présent… N’est-ce pas ?

« Je vous ai remarqué de loin. Mon verre était vide, et vous sembliez désemparée. Je n'ai eu que très peu de compagnie à ma table ces derniers temps, je me suis dis que ce pouvait être une bonne idée que d'y asseoir une aussi charmante femme que vous l'êtes. Rien de plus, rien de moins. »

Mensonge… Mais je me gardais bien de le lui dire, me contentant de lui offrir un sourire narquois supplémentaire. Mon esprit de déduction habituel fonctionnait toujours, même si plus lent qu’à l’accoutumé, il faut bien l’avouer. Je savais analyser le langage silencieux, celui offert par les regards et les gestes… Ajoutez à cela quelques réactions et paroles et toute la logique de la chose vous apparaîtra. J’avais donc une réponse, mais la réelle question était plutôt : Es-tu joueuse Lauren ? Et si je vous répondais oui, vous décevrais-je ? Voilà pourquoi, au lieu de laisser le match où il en était, à savoir : nul , je lui répondis :

- Je pense que vous dites vrai en affirmant que votre idée n’était que de vous tenir innocemment compagnie.

Alors Levis, mensonge ou vérité ? La dame demande à savoir.

« Vous vous présentez comme une femme forte, mais en vérité cela n'est qu'un rôle derrière lequel vous vous cachez. Je parierai même que vous n'êtes pas du tout à l'aise en ma compagnie et que vous êtes d'une certaine façon contente d'avoir pu ingurgiter autant de quantité d'alcool. A vous de mentir ? »

Et bien…

- Ce n’est pas une question ça, il me semble, raillai-je. Non, cela m’a tout l’air d’une affirmation monsieur le docteur.

Je me mis à rire en repensant à sa question: A vous de mentir ? Intéressant… En réalité, et même si la plupart des gens me connaissant affirmeraient aisément le contraire, il avait raison. Je portais bien un masque, mais certainement pas pour dissimuler une quelconque faiblesse mièvre au possible. Forte, je le suis, et bien plus que vous ne pouvez le penser. Mon caractère, que quelques mauvaises langues qualifieraient de “cochon”, était bien réel. Toutefois, il avait bien raison sur le fait que l’alcool me permettait d’être plus à l’aise avec lui. Dans une autre situation, celle où personne ne m’aurait volé mon argent, je serai déjà parti… Mais je dois avouer tout de même que sa présence était loin d’être désagréable, et je me surpris même à m’amuser…

- L’une de vos affirmations est vraie, l’autre non. A vous de deviner laquelle, dis-je en lui faisant un clin d’oeil peu naturel.

A moi donc de poser une question. Et étrangement, aucune ne me vint immédiatement. Pourtant, il s’agissait de mon métier, de poser quelques questions, toujours pertinentes… Creuser pour chercher l’information cruciale souvent profondément enfouie… Mais là, rien ne me vint. La faute à l’alcool probablement, après tout, je riais, souriait naturellement ce qui me sortait totalement de mes habitudes. Bon sang, mes zygomatiques me faisaient souffrir, c’est dire!

Je pris donc le temps de l’observer plus en détails. M’attardant un instant sur ses avant-bras, son torse, ses épaules. Observant son sourire pour finir par plonger mon regard dans le sien, cherchant bien au-delà de ses prunelles brunes. Une lueur se détacha des autres...

- Je serai presque tentée de vous retourner la question, tout du moins en partie. Vous portez vous-même un masque n’est-ce pas ? Vous me semblez bien trop nonchalant pour être naturel.



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Mea culpa Lélé, j'aurai du mettre un point d'interrogation à la fin de "l'affirmation". Mais mademoiselle, je vous assure que...

« C'est bel et bien une question. Il serait présomptueux de ma part de prétendre vous connaître alors que nous partageons cette table depuis moins d'une trentaine de minutes et que le taux de sang dans mon alcool et légèrement inférieur à la moyenne. » plaisante-t-il. « Je rigole bien sur. Pour l'alcool. »

« Je serai presque tentée de vous retourner la question, tout du moins en partie. Vous portez vous-même un masque n’est-ce pas ? Vous me semblez bien trop nonchalant pour être naturel. »

Levis se saisit de l'un des verres vides oubliés par la serveuse et s'amuse à le faire dangereusement tournoyer sur le cul. Sa partenaire de beuverie semble s'amuser, en tout cas bien plus que ses paroles ne le laissent entendre. Cinq verres d'alcool, c'est très peu ; mais ces cinq verres sont la seule raison qui justifie encore sa présence à ses cotés. Moi qui pensait qu'elle se serait barré rien qu'en sentant ton haleine !

Je déconne, pas la peine d'essayer de vérifier... Toutefois, j'peux pas certifier que le mélange de toutes ces boissons aient des influences positives sur ton odeur. Tu me diras, si elle était gênée, elle aurait déjà prit les jambes à son cou depuis belle lurette. Ça a l'air d'être une vrai pète-sec cette nana, pas du tout le genre gourgandine, l'opposé même j'dirai. Par contre, chose étonnante, tu as tenu déjà huit réponses, c'est franchement pas mal du tout ! Regarde cette vieille bique de Luka, elle a finit par arrêter de te répondre tellement elle en pouvait pu de te côtoyer... Et Lizzie a même pas eu le courage de débuter un RP.

Enfin bref, devine maintenant !

« Je pense... »

C'est rare.

« ... Je pense, donc, que vous n'êtes effectivement pas une femme aussi forte que vous souhaitez le faire croire. En revanche, vous me flatteriez en avouant que l'alcool n'influence pas le fait que vous restiez ici en ma compagnie. » se trompe-t-il. « Me concernant, je n'ai aucun masque. Je n'en ai pas besoin, et surtout pas ici. Pensez-vous que je mente ? »


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« ... Je pense, donc, que vous n'êtes effectivement pas une femme aussi forte que vous souhaitez le faire croire. En revanche, vous me flatteriez en avouant que l'alcool n'influence pas le fait que vous restiez ici en ma compagnie. »

Je l’observais, bouche bée, me demandant comment il en était arrivé à pareille conclusion. Avais-je l’air si niaise pour lui donner cette idée-là? Moi faible ? Tu te plantes mon grand et bien comme il faut. Je ne pus donc retenir un fou rire… Ce qui ne m’était pas arrivé depuis...piouh longtemps.

Évidemment, je me gardais bien de lui en faire la remarque à voix haute, il était hors de question que je me livre à un inconnu… Aussi amusant et charmant soit-il.Évidemment, je me gardais bien de lui en faire la remarque à voix haute, il était hors de question que je me livre à un inconnu… Cet homme-là n’avait rien de charmant, drôle, certes, mais il tenait plus du bizarre qu’autre chose.

« Me concernant, je n'ai aucun masque. Je n'en ai pas besoin, et surtout pas ici. Pensez-vous que je mente ? »

Je plissais les yeux alors qu’un rictus se dessinait peu à peu sur mes lèvres. En réalité, j’avais posé la question par dépit, simplement parce que rien d’autre ne me venait à l’esprit. Et...je me trouvais bien incapable d’affirmer quoique ce soit… Allez savoir si cela venait de l’alcool ingurgité, ou de l’homme en lui-même, mais je ne réussissais pas à analyser ses regards. Tout chez lui sentait “l’exagération” ou paraissait “sur-joué”, néanmoins, et bien que j’en fus parfaitement consciente, je doutais.

Mais...puisqu’il s’agissait d’un jeu… Je m’accoudais au comptoir, appuyant mon menton dans ma main et lui offrant un regard défiant, je fis doucement glisser le verre vers lui avant de vider celui qui se trouvait devant moi.

-Je pense que nous sommes de mauvais joueurs, aussi bien vous que moi. Je vais donc vous proposer un autre jeu, légèrement inspirer de celui-ci, mais qui, je pense nous conviendra à tout deux.

Surtout à moi, l’alcool me montait suffisamment à la tête et m’ecoeurait de plus en plus. Je n’avais aucune envie de libérer le contenu de mon estomac sur le comptoir d’un bar miteux. Je buvais certes régulièrement… mais jamais autant et là, je voyais déjà mes limites. Puis comme il ne cherchait après tout qu’une simple compagnie de ma part, autant arrêter de boire. (Oh oui, pitié, stop)

- Cette fois, nous aurons le choix entre répondre à une question, vérité, mensonge, quelle importance. Comme je l’ai déjà dis, nous sommes mauvais joueurs et comme nous ne sommes certainement pas destinés à nous revoir, je ne vois pas l’utilité d’être parfaitement sincère l’un envers l’autre. Ca donc, c’est le premier point, le second, il s’agirait de choisir, pour l’autre, une action, une sorte de gage, si l’autre refuse, alors il devra boire. Cela vous sied-il mon bon docteur?

Bon d’accord, je courrais un risque, mais je m’offrais également une échappatoire en me laissant la possibilité de me défausser.

~ Compteur verres ~
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Levis Downson
Levis Downson
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMar 6 Fév - 20:09
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Ta remarque a l'air de l'avoir touchée, pas dans le bon sens cependant ! Tout comme elle, j'me demande aussi comment t'as pu en arriver à cette conclusion débile. Bah, au moins tu l'as fais rire, ça n'était pas arrivé depuis longtemps de son propre aveu. D'ailleurs tu ne peux évidemment pas le remarquer, mais c'est elle même sa propre narratrice : c'est utile parfois, au moins tu n'as pas à endurer et décrire les actions d'un gros blaireau. Mais pour en revenir à son rire, comme le dit si bien le proverbe : « Femme qui rit, à moitié dans ton... »

« Li...bre à vous de proposer un nouveau jeu ! Vous contraignant à rester à mes cotés, c'est bien la moindre des choses que je puisse vous accorder. »

Lauren fait glisser l'un des verres en direction de Levis. Les deux joueurs ayant donné mauvaise réponse au tour précédent, ils n'échappent pas à l'ingurgitation de l'affreuse liqueur de Paat Kyai. La demoiselle l'avale sans aucun problème ; lui tire une grimace dés que l'odeur vient chatouiller ses narines et, ne voulant faire durer le supplice plus longtemps, décide de boire l'alcool en une seule gorgée - à nouveau. Il fait claquer le verre sur la table, manquant de briser celui-ci à quelques Newtons prêt. Le braconnier, souffrant en silence, écoute alors les paroles de la belle, vraiment très belle, exquise Lauren (enfin, ce n'est que mon avis - Levis n'a aucun goût en matière de femme. Même de manière générale à vrai dire).

« Je vois. Une proposition fort intéressante. » commente-t-il en entendant les règles dictées par la péregrine. « C'est l'endroit parfait pour un jeu de ce genre, je crois. »

Il appuie ses propos en jetant un coup d'œil autours de lui : le couple de marié est toujours en pleine effusion amoureuse, l'homme derrière lui n'a plus dit un mot depuis sa cuisante défaite, le barman n'a pas changé l'eau qu'il utilise pour nettoyer sa vaisselle depuis une bonne heure maintenant et la serveuse ne demande qu'à aller se coucher. Effectivement, "l'endroit parfait" comme tu dis. Il y a fort à faire niveau action ici, je pense que ce ne sera pas trop difficile pour toi d'en choisir une amusante. Du moins "amusante" de notre point de vue. M'enfin, soit galant et commence à souffrir le premier...

« Je prends l'action. »

Et tu pourrai bien le regretter ! Je parie qu'elle avait déjà plus d'une idée en tête en proposant ce jeu... Je parie deux verres de plus que tu vas finir par t'excuser auprès d'elle pour l'avoir prise pour une niaise.

~ Compteur verres ~
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Lauren Hill
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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyMer 7 Fév - 18:04
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« Li...bre à vous de proposer un nouveau jeu ! Vous contraignant à rester à mes cotés, c'est bien la moindre des choses que je puisse vous accorder. »

Je haussais un sourcil, lui offrant un sourire narquois qui semblait avoir pris possession de mes lèvres… Traitresses… Bref, oui j’étais libre, évidemment, je pouvais même partir, mais allez savoir pourquoi je restais malgré tout à ses côtés, jouant à des jeux de plus en plus stupide… Et je venais moi-même d’en proposer un que je finirai par regretter.

« Je vois. Une proposition fort intéressante. C'est l'endroit parfait pour un jeu de ce genre, je crois. »

Hum, moi, je n’en étais pas si sure. Oui bon d’accord, c’était mon idée, pas l’idée du siècle, assurément.  Il y avait bien de quoi faire pourtant, les idées pleuvaient, mais me semblaient toutes plus mauvaises les unes que les autres… Risquées surtout et loin de moi l’idée de m’attirer quelques problèmes dont je me serais évidemment bien passée.

« Je prends l'action. »

Ça, je m’en serais doutée, le contraire m’aurait même étonnée. J’observais donc la salle à la recherche de ce fameux gage qu’il aurait ensuite à effectuer. J’avisais chacun des clients présents, un à un, analysant leur posture, leurs regards. Il ne fallait pas tomber sur quelqu’un d’agressif, Levis était certes étrange et perturbant, je ne voulais pas non plus lui causer d’ennui pour autant. Le jeune couple se bécotait dans un coin, la mariée, déjà grisée, probablement plus que moi d’ailleurs, échangeait quelques œillades avec un jeune homme assis dans le fond de la salle… Pendant que son époux, aux joues bien rouges lui murmurait quelque chose à l’oreille. Je me perdis un instant dans la contemplation de cette absurdité humaine, songeant qu’il y avait bien des choses à écrire sur le sujet, croyez-moi.

Un gage… Un gage… Une idée… Hum… Un nouveau sourire se dessinait peu à peu sur mon visage, je fis un signe à la serveuse, qui soupira en m'apercevant. Je ne pouvais guère lui en vouloir, il était tard, elle semblait épuisée et n’avait visiblement pas envie de prendre part à notre jeu. Une fois celle-ci à ma hauteur, je me penchais légèrement par dessus le comptoir pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. Une recette en fait, et pas des plus digestes, mêlant plusieurs sortes d’alcool et diverses épices. Elle m’observa un instant, m’imaginant probablement folle… Pourquoi pas.

- Vous-êtes sûre madame, me demanda-t-elle en clignant les yeux de façon presque frénétique.

-Certaine, répondis-je en riant avant de désigner Levis du pouce. C’est pour ce monsieur.

Elle jeta un œil à mon voisin, le dévisageant presque avant de hausser les épaules afin de préparer ma commande un peu particulière. Quelques secondes ou minutes plus tard, elle revint avec un verre plutôt haut contenant un liquide rouge sans, épais et mousseux. À nouveau, je poussais le verre vers mon compagnon, lui offrant un sourire de plus.

- Cul-sec, docteur.



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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyVen 9 Fév - 15:39
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Je t'avais prévenu de te méfier. Crois-moi, la brunette à de sacrées idées qui lui traversent l'esprit ! Et l'alcool n'arrange rien pour vous deux... Tiens, voilà qu'elle interpelle la serveuse. Tendons l'oreille...

«Qu'êtes vous en train de préparer ? » la questionne Levis sans vraiment attendre de réponse.

Un demi verre de vin rouge, un œuf, des herbes aromatiques, du piment, un peu de goutte à la poire, du miel et un reste de bière qui trainait - ça c'est l'idée du taulier, il avait pas envie de gâcher... Bon, c'est pas si gore que ca au final. Lauren est une femme plutôt gentille à ce qu'on dirait ! Moi j'aurai rajouté des trucs bien plus extrêmes, le genre de choses qu'on pourrait trouver uniquement dans les chiottes par exemple...

La serveuse revient après quelques minutes avec un verre au contenu rouge écarlate. Quelques résidus d'ingrédients flottent à la surface du "liquide" - enfin, c'est plutôt pâteux que liquide pour être honnête - et d'autres sont collés à la paroi. La vision de cette abomination intimiderait illico un individu peu coriace mais l'odeur qu'elle dégage, elle, mettrait pour sûr hors-jeu la plupart des personnes présentent dans la salle. Levis, tu ne fais pas partis de ceux-là, n'est-ce pas ?

« Cul-sec, docteur. »

... Je retire ce que j'ai dis : c'est une vraie saleté cette donzelle !

«Cul-sec, rien que ça ? Vous vous rendez compte de la taille de ce... Truc ? Même deux hommes en viendraient pas à bout... » tente-t-il de lui faire constater. Mais la femme semble bien décidée à le faire boire son affreux mélange, aussi décide-t-il d'en finir une bonne fois pour toute avec cette horreur.

Attrapant le verre poisseux et gras, il décide de se pincer le nez à l'aide de sa main inoccupée et avale en quelques gorgées successives le contenu de la choppe. Les grumeaux formés par l'ensemble ne sont pas sans lui donner envie de régurgiter le tout, mais il réprime le tout lors d'un unique haut-le-cœur et fait claquer le conteneur sur la table. Le médecin vient alors ressuyer le contour de sa bouche avec son avant-bras puis décide de se pencher légèrement en avant, position la plus confortable et la moins encline à lui faire remonter le contenu de son estomac à l'instant présent.

«Vous... »

~ Petite remontée rapidement maîtrisée ~

«... Vous êtes la pire. Et ça n'a rien à voir avec le fait que vous soyez uniquement deux femmes présentes ici. Alors, c'est mon... C'est mon... Que ? »

Tu prends des couleurs.

«Mais vous avez foutu quoi dans ce verre ? » demande-t-il alors que des larmes naissent aux creux de ses yeux.

C'est le piment de Zolios, ça. Quand on a pas l'habitude, ce p'tit ingrédient peut rapidement faire son effet. Et il semblerait que Levis n'ait pas l'habitude, justement. Son visage est en train de devenir rouge et il ressent le besoin de se cacher derrière ses mains, comme si cela allait l'aider à passer la sensation épicée. Heureusement, quelques minutes de concentration dans le plus grand silence lui permettent finalement de vaincre les effets indésirables de la mixture et, reprenant contenance, il replace son regard en direction de la belle Lauren.

«Je paie vos consommations, et vous m'offrez cette immondice en retour ? J'apprécie ! »

Un sourire se dresse à nouveau sur ses lèvres. L'épreuve est finalement passée, à SON tour maintenant !


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Ils savaient compter deux par deux et lacer leurs chaussures, jusqu'à ce jour fatidique... EmptyDim 11 Fév - 9:39
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“Cul-sec”, c’est vrai que pour le coup, je m’étais montré particulièrement vache envers, je l’avoue humblement. Néanmoins, n’oubliez pas le nombre de verres que cet idiot m’avait fait ingurgiter avant cela. Après tout je n’étais plus moi-même depuis un bon moment déjà. Les sourires, les rires… Allons bon, cela se saurait si Lauren Hill avait de l’humour, or, ce n’est pas le cas.

Bref, toujours avec ce fichu rictus, que je ne pouvais déjà plus voir en peinture, je fixai mon compagnon de comptoir, attendant qu’il ne s’exécute. A vrai dire, j’étais persuadée qu’il refuserait, la seule vue du contenu me provoquait quelques haut-le-coeur… Quant à l’odeur que la “boisson” dégageait, elle était fort peu ragoûtante, pour parler poliment. Et pourtant, il l'a bu, se pincant le nez en espérant que cela passe mieux et cet instant, je regrettais mon idée ridicule. Le pauvre allait finir sous la table, rendant tripes et boyaux tout en appelant sa maman… Tout cela pour un jeu stupide?

«... Vous êtes la pire. Et ça n'a rien à voir avec le fait que vous soyez uniquement deux femmes présentes ici. Alors, c'est mon... C'est mon... Que ? »

« Mais, enfin, pourquoi ne pas avoir tout simplement refusé ? m’indignai-je de mauvaise foi. Vous vous en seriez simplement sorti avec un verre de liqueur de plus... »

Je n’allais pas le traiter d’idiot, cette idée était la mienne. Mais… je m’en voulais quand même …

«Mais vous avez foutu quoi dans ce verre ? »

… et de plus en plus. Le pauvre, le voir ainsi plié, les yeux larmoyants et le visage rouge comme homard bouilli, avait largement de quoi me désoler… Visiblement, le piment ne passait pas. Ce genre de chose ne me faisait aucun effet et j’oubliais souvent que ce n’était pas forcément le cas de tout le monde… Oups...

«Je paie vos consommations, et vous m'offrez cette immondice en retour ? J'apprécie ! »

J’allais protester, m’offusquer bruyamment… très bruyamment, en notant l’injustice de ses propos… Il me faisait boire depuis un moment, c’était bien lui qui avait fait que le nombre de mes consommations se voit multiplié… Et lui aussi qui tenait à jouer… Même si cette idée-là était la mienne… Bref, je sentis la colère grimper peu à peu...jusqu’à ce que son sourire ne réapparaisse. Il semblait aller mieux, et même si je n’étais pas certaine de pouvoir réellement m’en réjouir, j’en fus tout de même soulagée… A mon tour donc et croyez-moi, je n’étais absolument pas sereine. Je pouvais m’attendre à tout, venant de lui, son esprit semblait bien plus tordu et imaginatif que le mien...


-Ça va aller? demandai-je en penchant légèrement la tête sur le côté.

Bon… Il fallait que je me décide… Une action, une réponse (évidemment fausse), il me fallait choisir. Bien… puisque je m’en voulais et qu’il fallait jouer…

- J’y suis peut-être allée un peu fort… Je vous dois donc une action...dis-je, résignée.


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