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 De l'eau a coulé sous les ponts...

Kali Tal'göss
Kali Tal'göss
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De l'eau a coulé sous les ponts... EmptyDim 1 Avr - 21:41
Irys : 740382
Profession : Mercenaire/Maître d'arme
My'trän +2 ~ Zagash

Il faisait chaud. Terriblement chaud. Le genre de chaleur qui vous clouait au sol et vous empêchait de faire quelque chose de plus fatiguant que d'ouvrir les yeux. Kali ruisselait de sueur, qui coulait entre ses épaules et descendait le long de sa colonne vertébrale. Juchée sur son rocher, une main au-dessus de ses yeux pour se protéger, elle regardait leur destination : le pont qui enjambait cet affluent de l'Ünench était le seul à des lieues pour pouvoir traverser et rejoindre Suhury. Un itinéraire donc fréquemment emprunté par les clans de marchands désireux de se rendre dans le territoire le plus central de My'trä. Un clan de Zagash avait finis par se dire qu'il serait sans doute largement profitable pour leur affaires si leurs concurrents ne pouvaient se présenter aux différentes foires... et avait donc naturellement embauché pour ça une petite troupe de mercenaires dépareillés afin de détruire le pont quelques jours avant le passage des marchands.
Guère plus que des brigands occasionnels en fait, venant de Zagash pour une bonne partie. Des gens lassés d'une vie tranquille qui avaient pensés qu'il suffisait d'empoigner une épée pour se prétendre mercenaire et qui, maintenant, se retrouvait à crever de faim la moitié de l'année en arpentant le pays pour échapper aux autorités et qui tombaient de temps en temps sur un gros coup comme celui-ci.
Elle là-dedans ? La garantie pour leur employeur que le travail serait fait correctement. Contrairement à eux elle avait une réputation de mercenaire efficace à entretenir. Et puis ils n'étaient pas supposé tuer des gens, autant que possible. En échange le gharyn lui avait assuré qu'il parlerait d'elle en bien autour de lui. Ils avaient donc descendus les torrents à cinq dans un canoë en essayant de ne pas mouiller leur précieuse cargaison : un tonnelet de poudre explosive nécessaire à leurs objectifs. Elle avait été obligée de laisser Ablette au clan qui l'avait embauché.

Ils avaient fait accoster leur petite embarcation  non loin du pont, dans un vague renfoncement de la falaise où l'on pouvait trouver, si on était pas trop exigeant sur les termes, une corniche permettant d'escalader. L'ascension avait été périlleuse mais ils étaient presque au bout, plus que quelques mètres avant le haut de la gorge. Elle les franchit la première, défit la corde qui s'enroulait autour de sa taille et l'arrima à un petit arbre sec. Quand trois de ses quatre compagnons furent montés en haut, ils hissèrent le tonnelet à l'aide de la corde, guidé par celui resté au canot. Kali, elle, escalada la petite butte derrière laquelle ils étaient cachés pour voir les alentours.
Le paysage de Zolios s'étendait autour d'elle, avec ses herbes rases, ses rares buissons et bosquets à cause de l'aridité et ses grandes étendues de terres colorées et nues qui charmaient l’œil des voyageurs. Mais elle n'était pas ici pour s'extasier : elle voyait une petite cabane à côté du pont, elle distinguait un homme seul, assis à l'ombre. Probablement le garde de faction, peut-être un ou deux de plus à l'intérieur. Rien qui ne devrait les empêcher de prendre l'avantage. Elle parcourut la route du regard et ses yeux s'arrêtèrent sur une silhouette, seule, qui se déplaçait en direction du pont. Moins il y avait de gens impliqués là-dedans plus elle apprécierait. Les autres avaient presque finis de hisser le tonnelet. Ils n'allaient pas attendre longtemps avant de vouloir s'en servir.
Se tournant vers eux, elle leur dit sur un ton qui ne laissait pas trop de place à la contestation :

« Y a quelqu'un sur la route. Je vais voir qui c'est et tâcher de le détourner. Ne sortez pas du couvert avant mon signal ! »

Elle attendit qu'ils aient grogné un assentiment pour descendre la colline, versant visible cette fois. Si le garde de la cabane l'avait remarqué sortir de nulle part, il n'en montrait rien. Elle se dirigea vers la route, coupant à travers une piste de poussière brune qui s'envola à chacun de ses pas et se déposa sur son pantalon bleu et sa tunique jaune. Au moins elle n'en avait pas trop dans la gorge ou dans les yeux, mais elle sentait que ses cheveux allaient avoir besoin d'un bon bain.
Néanmoins elle arriva sur la route, à deux dizaines de mètres de l'inconnue. Celle-ci, puisqu'il lui semblait bien qu'il s'agissait d'une femme, portait une cape brune et se couvrait la tête d'une capuche. Elle devait être habituée à ce climat pour ne pas étouffer se dit la mercenaire. Sous la cape elle distinguait une tenue en cuir, probablement renforcée, mais pas d'autres armes que le bâton avec lequel elle marchait. Le visage était plongé dans l'ombre et à cette distance elle ne le distinguait pas bien encore. Elle ne dégageait rien de très menaçant, bien que d'une stature plus impressionnante que la zagashienne. Le khopesh battant sa jambe, elle s'avança donc vers la voyageuse en essayant d'arborer un air amical.

« Salut ! C'est rare les voyageurs solitaires. Vous allez où ? »

Pour l'instant elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire et se demandait un peu pourquoi elle avait décidé de l'approcher. Mais c'était un peu tard pour reculer.

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De l'eau a coulé sous les ponts... EmptyLun 2 Avr - 2:50
Son bâton de Delkhii reconverti en bâton de marche, son sac de voyage surchargé sur le dos, la forgeronne avançait à bonne allure. La poussière rouge de Zolios s'élevait jusqu'à son nez à chacun de ses pas et le soleil dardait des lances de feu dans son dos. Mais à aucun moment, elle ne ralentissait le pas. C'était ses éléments, après tout. La terre et le feu. Loin de dire qu'elle y était complètement insensible. Sous sa cape, elle suait à grosses gouttes et parfois l'air devenait tellement irrespirable qu'elle devait user de son don afin de dompter la poussière qui l'assaillait. Cependant, personne ne l'aurait surprise à se plaindre du soleil qui était trop chaud ou des particules pigmentées qui s'insinuaient sous sa cape. Elle remerciait simplement ses Architectes de lui donner l'endurance nécessaire à son voyage. Suhury était sa destination. Elle avait décidé de faire une pause dans ses péripéties de la terre de Süns pour visiter la Crique Blanche et se détendre sous une météo plus clémente, car, même si Lycinia ne se plaignait pas, elle était tout de même accablée. Accablée par ses longs mois de marche, de marchandage, de forge et de méditation. Il fallait savoir prendre une pause de temps en temps et c'est bien ce qu'elle comptait faire.

Le vent se lève et amène avec lui une flopée de particules rouges qui lui font baisser la tête et plisser les paupières.  Pour cette raison, elle ne voit pas la femme au khopesh s'approcher.
    « Salut ! C'est rare les voyageurs solitaires. Vous allez où ? »

La jeune femme s'arrête net dans son avancée, les mots coincés au fond de la gorge. Cette voix. Elle lui était bien trop familière pour qu'elle se trompe. D'un geste de la main, elle balaye les particules environnantes et relève la tête. Une femme, coiffée de tresses rousses, venait à sa rencontre. Elle reconnaît la démarche assurée de celle qui s'est battue toute sa vie, l'expression insolente que tout sourire ne pourrait jamais complètement dissimulé et cette cicatrice qui gâchait le si beau visage de sa sœur.
    « Kali... », finit-elle par dire en rabattant sa capuche.

La forgeronne était connue de sa fratrie pour son sérieux qui frôlait parfois la rigidité. Par le passé, les rappels à l'ordre venaient souvent d'elle, avant de venir de leurs parents. Mais, ça ne voulait pas dire qu'elle ne les aimait pas. Rien ne pouvait être plus loin de la vérité. Kali n'était pas sa sœur de sang, mais pour elle ça n'avait pas d'importance, elle était de sa famille au même titre que Niniel et Mekerath. Or, très peu de temps après son départ, Kali avait décidé de s'enfuir du clan. Nouvelle qu'elle avait appris par lettre de sa famille. Si Lycinia avait compris son geste, elle n'en s'était pas entièrement remise, parce qu'elle avait douté pouvoir la revoir un jour. My'trä était après tout une vaste contrée et la jeune Zagashienne préférerait sûrement garder ses distances avec Zolios, avait-elle pensé sur le coup. Un beau jour, elle aurait appris par le biais de l'oubli qu'elle n'était plus de ce monde. Et finalement, peut-être avait-elle eu raison, parce qu'en quatre ans, pas une seule fois elle n'était, par le plus grand des hasards, tombée sur sa sœur... Jusqu'à maintenant.

Avant Kali ne puisse dire quoique ce soit, elle traverse rapidement les derniers mètres qui les séparent et l'étreint sans retenue.
    « Je ne pensais pas te revoir un jour. » lui souffle-t-elle sans s'éloigner.

Sa force était grande, autant que son émotion du moment, aussi devait-elle être entrain de légèrement étouffer Kali. Avant que cela ne devienne un problème, elle s'éloigne d'elle, ses mains doucement posées de part et d'autre des épaules de la mercenaire, comme pour éviter qu'elle ne s'enfuisse à nouveau. Elle détaillait son visage, son propre regard cristallin était humidifié, malgré la sécheresse ambiante et un grand sourire illuminait ses traits.

Kali Tal'göss
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De l'eau a coulé sous les ponts... EmptyLun 2 Avr - 21:11
Irys : 740382
Profession : Mercenaire/Maître d'arme
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Oh ? Oh ! Oh... merde.

« Litchi ! »

En d'autres circonstances Kali aurait été transportée de joie à l'idée de revoir Lycinia. La jeune femme et le reste de sa famille l'avait véritablement accueillie comme l'une des leurs pendant son séjour forcé dans leur clan et elle leur en était reconnaissante. Mais là, ce n'était juste pas le bon moment. C'est donc avec un sourire forcé qu'elle accueillit sa grande sœur d'adoption. L'étreinte lui coupa un peu le souffle, ce qui lui permit de ne pas dire de bêtise tout de suite.
Quand Lycinia la relâcha, très partiellement, il lui fallut quelques minutes pour se remettre à jour dans ses pensées. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Elle n'avait déjà pas envie que Lycinia soit blessée quand elle pensait encore que ce n'était qu'un voyageur inconnu, mais maintenant c'était absolument hors de question. Ce qui aurait pu ne pas être un problème, s'il avait suffit qu'elle lui déconseille fortement de s'approcher du pont. Mais ce n'était pas le genre de Lycinia, oh non, ça elle le savait : elle allait lui demander pourquoi et insister jusqu'à avoir une réponse qui la satisfasse. Et là, elle ne se voyait vraiment pas improviser un mensonge suffisamment convaincant.

« C'est une sacrée surprise ! » Elle se dégagea gentiment de la prise de la forgeronne : « Je ne savais pas que tu étais encore en voyage solitaire, je pensais que tu serais retournée au clan Aurès depuis le temps. J'envisageais d'essayer de m'approcher sans me faire repérer, histoire de vous revoir et de reprendre contact, mais finalement c'est plus simple comme ça ! »

Elle eut un petit rire nerveux. Qu'est-ce qu'elle allait pouvoir dire si elle l'interrogeait sur les raisons de sa présence ? Ce n'est pas comme si elle avait des masses de raisons de revenir à Zolios... en tout cas des raisons qui n'impliquaient pas de blesser des gens, de détruire ou de voler des choses. Elle était notoirement peu appréciée dans la région après tout. Elle se demanda si Lycinia le savait.

« Tu n'as pas chaud couverte comme ça ? Tu te trimballes quoi d'ailleurs dans ce sac ? Ne me dis pas que tu transportes tout ton matériel sur ton dos ! »

Ce n'était pas la conversation la plus inspirée qui soit mais si ça lui évitait de devoir répondre à des questions embarrassantes, ça ferait l'affaire. Elle essayait de garder l'air naturel et avait ramené une de ses tresses devant elle, pour essayer d'en enlever la poussière brune qui s'y était déposé, sans grand succès puisque ses mains en étaient tout autant recouverte.

« Je pensais que tu voyageais plus dans le sud. Y a une raison particulière qui t'amène par ici ? »

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De l'eau a coulé sous les ponts... EmptyLun 2 Avr - 23:18
La mercenaire n'était pas la plus effusive des personnes, mais là, il y avait vraiment trop peu de réactions de sa part. La grande femme n'était pas dupe. Quatre ans, c'était suffisant pour connaître une personne. Surtout quand cette personne s'appelait Kali. Sa première émotion passée, Lycinia reprend un semblant de contenance et observe silencieusement sa sœur agir comme elle avait toujours agit quand elle fomentait un mauvais coup. Puis, ses yeux verts inquisiteurs scrutent attentivement le paysage, tandis qu'elle écoute sa sœur d'une oreille distraite.
    « Non, je n'ai pas encore amélioré suffisamment ma maîtrise du feu de Süns. », répond-elle distraitement tandis qu'elle avise au loin le pont qui traversait la gorge.

A mesure que les secondes s'égrenaient et que la jeune rousse parlementait pour distraire son aînée, Lycinia engrangeait des informations. A part l'homme postée au niveau du cabanon jouxtant le pont, il n'y avait personne aux alentours. Kali était-elle seule ? Au milieu de nulle part ? Elle rapporte son attention sur sa sœur dont la posture était passablement tendue. En plus d'être seule, elle n'avait aucun bagage si ce n'était son Khopesh. Peut-être consciente du regard scrutateur de son aînée, Kali rit nerveusement.
    Ça ne sent rien de bon...

Ce rire lui faisait remonter de mauvais souvenirs, le genre qui lui rappelaient pourquoi il n'y avait pas que du bon à être l’aînée de sa fratrie. Que diantre était-elle entrain de préparer ? Le flot de mots de Kali ne semble pas s'estomper, il reprend même de plus belle. Elle paraissait véritablement curieuse pour sa personne. Mais le tout était bien trop incongrue pour Lycinia. A y réfléchir un instant, elles étaient entrain de discuter au milieu de nulle part, l'une était chargée comme jamais, l'autre n'avait même pas le stricte nécessaire pour survivre dans une Zolios estivale. Et puis, finalement, il n'y avait rien de normal quant au fait que la mercenaire soit ici, dans cette région qu'elle abhorrait.
    « J'y suis habituée. Et je ne transporte pas tout mon matériel, seulement une partie. Des lingots, plusieurs armes et pièces d'armures que je n'ai pas réussi à vendre et le reste sont des vivres pour deux semaines. », liste-t-elle méthodique.

A rester debout sans rien faire son sac commençait justement à lui peser. Elle le pose donc au sol, étirant par la suite ses trapèzes nouvellement libérés. La rousse parlait tellement rapidement qu'elle n'avait pas le temps de s'enquérir sur sa situation. Déjà elle lui posait une énième question tenant, cette fois-ci, à la raison de sa visite.
    « C'est vrai que je n'ai normalement aucune raison de m'approcher de la frontière. Mais j'ai envie de changer d'air pour quelques semaines et pourquoi pas visiter la Crique Blanche pendant que j'y suis ? », répond-elle, acceptant d'aller dans son sens.

Elle lève soudainement les yeux au ciel, une main en visière. Le soleil était à son Zénith et à bavarder de la sorte, les deux sœurs attraperaient une insolation. La forgeronne use donc de son don auprès du golem pour élever un pan de roche courbe afin de les protéger des rayons brûlants. Sa tâche accomplie, elle retourne à son observation de Kali, dont la source de questions avait tarie. Tant mieux, elle pourrait maintenant essayer d'en savoir plus sur ce qui se passait vraiment.
    « Où est donc ton campement ? Tu n'as quasiment rien sur le dos alors qu'il n'y a pas un seul village dans les alentours. Et puis, je pensais que tu ne reviendrais pas à Zolios avant un moment. »

Elle marque une pause, hésitante, puis reprend, car quoique Kali soit entrain de faire ici, il fallait qu'elles parlent des circonstances de sa fuite :
    « ... Surtout que le clan s'y balade en ce moment. La famille dont tu as meurtri le fils en a vraiment après toi, tu sais ? »

En partant, la mercenaire avait estropié l'un des fils d'une famille principale. Il était forgeron, mais les actions de sa jeune sœur en avait fait une charge pour les siens. Ainsi, à un préjudice corporel s'ajoutait un préjudice pécuniaire. Bien entendu, Lycinia et le reste de sa famille savait que ce n'était pas de la faute de Kali. Cette famille avait toujours eu un soucis avec le fait que la Zagashienne soit traitée comme une Aurès. Malheureusement, les choses étaient plus compliquées que ça et la mercenaire était maintenant persona non grata au sein du clan, tandis que la famille lésée voulait que justice soit faite.
    « Je suis heureuse de te revoir, mais tu devrais faire attention. Quoique tu sois entrain de faire ici. », le ton qu'elle prend en prononçant cette dernière phrase est sans équivoque. Elle faisait savoir à sa sœur qu'elle n'était pas dupe.

Il n'y avait vraiment aucun doute à avoir ici. En plus de tous les éléments qu'elle avait relevé parce qu'elle connaissait sa sœur, il y avait un indice qui ne trompait pas : Sa coupe. Kali ne se coiffait ainsi que quand elle ne voulait pas que ses cheveux la gênent, la plupart du temps, ça voulait dire qu'elle prenait les armes.
    « Kal... Que fais-tu ici ? Et épargne-moi une de tes excuses réchauffées. »

Kali Tal'göss
Kali Tal'göss
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De l'eau a coulé sous les ponts... EmptyJeu 12 Avr - 19:31
Irys : 740382
Profession : Mercenaire/Maître d'arme
My'trän +2 ~ Zagash
Vu que Lycinia déposait son sac au sol, elles étaient partis pour potentiellement rester à discuter un petit moment. Au moins ce faisant, peut-être que Kali arriverait à détourner son aînée de ce passage, même si elle en doutait fort. Le vrai risque était que d'autres voyageurs viennent à passer par ici et ne rendent la situation plus complexe encore. Lycinia alla même jusqu'à ériger un mur de pierre pour les protéger du soleil. Kali accueillit le geste avec gratitude, allant jusqu'à s'appuyer sur la surface de roche pour se reposer. La question sur le campement la fit légèrement grimacer.

« J'ai descendu la rivière en canot, il est accroché au fond de la gorge et j'ai quelques affaires dedans. J'étais monté pour me repérer, on ne voit rien d'en bas, et je pensais continuer mon chemin jusqu'à Aseoru. Y a toujours quelque chose à faire pour une mercenaire comme moi, même si je n'ai pas la meilleure réputation du monde dans le coin. »

Le mensonge n'était pas son fort, mais celui-ci était assez crédible après tout. Et puis il permettait de dire qu'elle allait dans la direction exactement opposée à celle de Lycinia, ce qui rendait peu probable qu'elle propose de continuer le voyage toutes les deux.
Une ombre passa sur son visage à la mention de sa fuite mouvementée du clan Aurès et de ses conséquences. Elle ne savait pas trop ce qu'elle attendait en amenant le sujet, s'il s'agissait simplement de lui dire de faire attention où si elle voulait une explication voir des excuses. Si c'était le cas, elle risquait d'être déçu puisque de son point de vue, tout ce qui était arrivé au forgeron était la faute de celui-ci et de son frère, elle n'avait rien fait de plus que de se défendre. Elle avait même essayé de ne faire que les repousser mais il avait fallut qu'il s'accroche à elle aussi fermement. Au final ce n'était que de la chance, elle aurait pu tomber sur les rochers et lui dans l'eau. Elle ne l'avait pas envoyé s'écraser sur les cailloux après tout. Enfin elle ne pensait pas l'avoir fait en tout cas.

« Qu'ils viennent réclamer quelque chose, je les attends de pied ferme. Je suis devenu plutôt douée en duel judiciaire tu sais ? La dernière fois, le type ne m'a même pas touchée. » Elle eut un petit rire et le regard songeur comme à l'évocation d'un bon souvenir, tandis que son doigt s'aventurait à glisser sur le fil de son khopesh : « Lui par contre ne peut pas en dire autant et il doit probablement encore s'habituer à ne manger que d'un côté de sa bouche. »

Bon, sauf que visiblement elle ne l'avait pas convaincu des raisons de sa présence. D'abord Kali ne dit rien, se contentant de garder le silence en parcourant le paysage du regard. C'était presque un aveu chez elle, elle adoptait souvent ce genre de comportement quand elle était prise en faute, ne s'embêtant même pas à nier : piètre menteuse mais surtout bien trop fière pour se cacher, même quand toutes les raisons du monde l'y enjoignaient.

« Je peux te sortir une excuse froide alors ? » Rire sans conviction avant de retrouver brusquement son sérieux : « Je suppose que si je te dis qu'il vaut mieux que tu ne le saches pas et que tu devrais faire demi-tour tout de suite, tu ne vas pas m'écouter n'est-ce pas ? » L'attitude de Lycinia était éloquente sur la question et Kali tourna un peu la tête, fixant la poussière du sol sans raison apparente, en marmonnant dans sa barbe : « Évidemment, ça aurait été trop simple. »

Elle s'était décollée du mur et s'en était même éloigné de trois pas, sans sembler y prêter attention. Elle avait les pieds légèrement plus écartés l'un de l'autre et gardait ses appuis bien stables. Elle étendait sa perception à l'outre d'eau qui battait à son flanc tandis qu'une main restait passé à sa ceinture, juste à côté de là où pendait son arme. Elle n'avait pas envie de se battre contre Lycinia, mais elle n'allait pas juste rebrousser chemin parce que la forgeronne n'acceptait pas de faire demi-tour.

« On m'a embauché pour faire sauter le pont et je compte bien finir mon travail. J'ai pas envie de me battre contre toi mais... »

La suite de la phrase était très clair, Lycinia savait très bien que Kali n'était pas le genre à refuser un combat, même parfois contre des gens qu'elle appréciait. Disant cela, la mercenaire était sorti du couvert du rocher et, espérant qu'au moins un de ses compagnons observait, elle fit un ample geste du bras en direction du pont. Quelques secondes après, du mouvement dans les buissons lui répondit tandis que les quatre brigands en émergeaient avec plus ou moins d'aisance, portant des gourdins et des protections légères de cuir qui avaient connus de bien meilleurs jours. Deux d'entre eux portaient, suspendus à des lanières de cuir que chacun tenait d'une main, le tonnelet de poudre nécessaire à leur entreprise.
Kali leur accorda un regard, tandis que leur apparition entraînait du mouvement auprès de la petite cabane de garde, puis revint fixer Lycinia. Sa main gauche était désormais franchement posé sur la poignée de son arme, mais elle ne l'avait pas encore détaché -ce qu'elle faisait de toutes façons à une vitesse stupéfiante-, et l'outre d'eau était ouverte, bien que le liquide ne s'en échappait pas. Sous la peau légèrement hâlée, l'on pouvait avoir l'impression que les muscles ondulaient comme des serpents tandis que ses mouvements étaient devenus plus fluides, plus déliés. Le regard ne quittait pas sa sœur aînée tandis qu'elle s'éloignait à pas prudents et à reculons, pour rejoindre le pont et l'escarmouche qui n'allait pas tarder à s'y dérouler.

« Alors Litchi, qu'est-ce que tu vas choisir de faire ? »

Elle souriait ! Oui, elle souriait, franchement, d'un sourire taquin, un peu moqueur, qu'on pouvait souvent lui voir coller sur les lèvres. Tout compte fait cela l'amusait bien. D'accord, il y avait des risques, mais elle faisait pleinement confiance à sa grande sœur pour ne pas se faire blesser. Elle savait très bien, le jour où elle avait décidé de devenir mercenaire, qu'elle risquerait d'affronter des gens qu'elle connaissait et appréciait, que cela soit les quelques personnes qu'elle avait aimé durant sa captivité, les Aurès en tête bien sûr, ou tout simplement des zoliens et zoliennes qu'elle avait rencontré en des circonstances plus pacifiques et parmi lesquels elle ne comptait pas qu'un amant.
Ça ne l'avait pas arrêté. Tout cela était pour elle la prolongation de ses jeux d'enfant. Les armes étaient devenus affûtées, les coups réels, mais ça n'avait jamais cessé d'être un jeu dans son esprit. Un jeu aux tournants délicieusement imprévisibles et son préféré en tous points.

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