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Tu joues avec moi ? EmptyLun 7 Mai - 13:25
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Alexandria, Plan des versos
Mars 933

Tous les chemins mènent à Alexandria… Enfin, tous ceux que la pérégrine empruntait finalement. Ses pas revenaient toujours à la capitale de la région, d’une façon ou d’une autre, sans raison particulière.

Durant ses pérégrinations, Ash ne se posait pas de question. Elle avançait au petit bonheur la chance simplement pour ne pas rester trop longtemps au même endroit. Une manière d’innover comme de se protéger, en quelque sorte. Il faut dire qu’Alexandria lui offrait un terrain de jeu particulièrement riche. Que ce soit pour son architecture originale, toute en hauteur, pour la diversité de ses quartiers et des gens qui y vivaient, un mélange hétéroclite plutôt intéressant… Tout du moins, selon ses propres critères.

Ash se baladait aisément dans chaque partie de la ville sans se préoccuper de posséder ou non les papiers nécessaires. Les vols les plus lucratifs s’effectuaient dans le troisième quartier. Elle y passait d’ailleurs presque inaperçu, il lui suffisait d’ajuster sa coiffure et de cacher ses tatouages et Ash paraissait comme toutes les autres alexandares, en un peu plus loufoque… Dans le second, la pérégrine s’octroyait quelques repas dans les grands restaurants, toujours pris à l’œil, évidemment. Quitter la salle sans payer et surtout sans être vu constituait à chaque fois une sorte de défi purement amusant.

Mais c’est dans le premier quartier, côté verso, celui privé de la lumière du soleil et … de l’oxygène que la belle passait le plus clair de son temps. Elle aimait flâner dans les rues mal famées du quartier afin d’observer les passants au teint terne et à la mine revêche. La cité veillait à les garder cachés du reste de la population, comme si elle cherchait à les oublier en allant jusqu’à leur refuser l’accès au reste de la ville. Déchets humains, rebus de la société, l’on y trouvait pourtant toute sorte de gens, allant de l’honnête commerçant au gamin des rues, pickpocket en herbe… Sans oublier la face cachée, celle des gangs qu’il valait mieux éviter. En cet endroit, Ash était totalement invisible, inutile de jouer de subterfuges ou de déguisements puisque ne la différenciait des autres, si ce n’est ce sourire satisfait qu’elle affichait en permanence. Elle ne volait pas ici, il n’y avait rien à chaparder, les gens étaient bien plus pauvres qu’elle… Il lui arrivait parfois de tricher aux cartes, mais rien de plus… Au lieu de cela, la belle s’amusait avec l’architecture, grimpant, se faufilant çà et là pour observer ou écouter diverses conversations… C’est que ça remuait là-dedans… Quelques fois, Ash trouvait une personne intéressante et la suivait un moment avant de la provoquer, il s’agissait d’un jeu, rien de plus.

Comme ce fut le cas, cette fois-là… Cela faisait un moment maintenant, quelques heures ou quelques minutes que la petite voleuse suivait une femme à travers les ruelles sombres. Son visage l’avait intrigué par l’impressionnante balafre qui y trônait, visiblement mise volontairement en évidence comme elle le faisait pour sa propre cicatrice. Mise à part ça, la demoiselle ne semblait pas bien différentes des autres, maigre, plus petite qu’elle, à première vue… Celle-ci marchait à quelques pas devant elle, mais ne semblait pas avoir de destination en tête… Ash l’avait observé sous toutes les coutures, jaugeant sa démarche, sa posture, analysant ses vêtements crasseux qui devaient avoir connu des jours meilleurs… dans une autre vie. Elle était armée, un couteau à la ceinture… Peut-être d’autres cachés quelque part. Être une femme et vivre dans ce genre d’endroit pouvait s’avérer périlleux, autant se protéger et surtout se donner les moyens de le faire… Et donc de savoir l’utiliser…

Plus elle avançait et plus la femme devant elle lui parut intéressante… Pour s’amuser, Ash adopta sa démarche, calquant ses pas et mouvements sur ceux de sa “proie” qui ne semblait pas l’avoir remarqué... Ou peut-être que si, mais s’en fichait royalement… Impossible de le savoir, rien ne l’indiquait pour l’heure. Elle n’avait ni accéléré le pas, ni ralentis et ne s’était pas retourner…

Finalement, n’y tenant plus, Ash se mit à observer son environnement, les diverses canalisations et autres barres de fer qui dépassaient çà et là… Et qui assuraient autant de prises, détails qu’elle accueillit avec un sourire encore élargit.

Elle pressa le pas, passant à côté de la balafrée avant de se tracter à l’une des barre et de s’y suspendre, face à elle…

-Hey ! Tu veux jouer ? lui lança-t-elle avec une expression enfantine. Allez, je le vois bien que tu t’ennuies… On fait la course ?


Une demande bien étrange, il est vrai. Mais pas pour elle. Ash voyait le monde à sa façon, d’une manière bien singulière et si fichait éperdument des convenances ou autre brimade imposée par une société bien trop renfermée à son goût.

Néanmoins, la femme face à elle ne semblait pas se réjouir à cette idée. Le jeu ne devait clairement pas faire partie de ses ambitions… Tant pis, elle allait l’y forcer. Ash voulait jouer et n’en démordrait pas… D’un mouvement vif, la belle se saisit de la bourse de sa victime, avant de l’agiter fièrement devant ses yeux et se balancer pour sauter sur un large conduit se plaçant volontairement hors de portée de lame.

- Si tu m’attrapes, je te la rends et je te paierai même un coup à boire… Sinon, je disparaîtrais avec tes affaires.

La phrase achevée, la rouquine adressa un clin d’œil provocant à sa victime… Puis sans lui laisser le temps de répondre, se mit à courir au milieu de la foule.

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Tu joues avec moi ? EmptySam 19 Mai - 21:45
Lendemain de soirée difficile. Comme la plupart des lendemains de soirée d’Alyvesha, et des journées aussi, mais différemment la plupart du temps. Elle s’était faite quelques amis, le jour d’avant, et ils avaient décidé d’aller fêter ça dans un bouge obscur, au premier étage d’une immense tour. Le seul éclairage venait d’un lampadaire qui clignotait par intermittence et ils avaient descendu une espèce d’alcool local, probablement de contrebande, avec un entrain et un optimisme qui lui semble maintenant démesurés.

L’important, c’était qu’ils étaient, avec les quelques femmes qui faisaient partie du groupe, rustres, violents, vicieux, immoraux. Et qu’ils avaient un appétit certain pour l’argent et survivre. On demande rarement davantage aux habitants du plan des versos. Bref, des gens bien sous tous rapports, aux yeux d’Alyvesha, des mercenaires et petits gagneurs. Des types à recruter, patibulaires et un peu paumés, qui ont besoin d’un cerveau brillant comme le sien pour grimper l’échelle de la mafia et…

Mais d’abord, faire passer le début de matinée avec un peu de fumée.

Barbouillée, fatiguée, affamée si elle n’était pas droguée, elle traîne dans les rues obscures du quartier le plus pourri d’Alexandria. Elle s’y sent bizarrement à l’aise, probablement pour deux raisons. La première, ça lui rappelle un peu Aildor, quelque part. Ce qui est peut-être une raison pour plutôt être mal à l’aise, se dit-elle en essayant de plier un peu sa main gauche. La seconde, c’est que c’est au diapason de son humeur et de son état depuis son arrivée à Alexandria. Alors, évidemment, les patrons sont persuadés que ça ne circule pas trop entre les quartiers, que les citoyens restent sagement dans leurs zones et utilisent les points de passage pour se déplacer.

Pas besoin d’être un génie pour savoir que toute la frange basse de la population dispose d’autres moyens, plus discrets, plus pratiques, et sensiblement moins légaux.

Elle est tirée de sa rêverie par une rousse qui lui pique sa bourse. Et dans sa bourse, il y a sa pipe, son rach, et ses quelques piécettes. L’argent, mettons, passe enc… Non, même l’argent. Et l’autre de courir, de la narguer plus loin, avec sa tignasse rouge dont la coupe n’est pas sans rappeler la sienne. Les rouages du cerveau d’Alyvesha se mettent doucement en branle, et sa méfiance naturelle revient au galop. L’attirer dans un traquenard, pour pouvoir la suriner tranquillement ? Elle est en bisbille avec suffisamment de gens pour ça. Vouloir la dépouiller ? Abuser d’elle ? L’intimider ?

Il ne faut pas se leurrer, il est parfaitement possible de faire ça en pleine rue, dans le plan des versos, et personne ne se donnerait la peine d’intervenir : des solitaires qui se sont attirés la colère des quelques puissants qui se sont hissés au-dessus du lot, les habitants en voient pleins et ne veulent surtout rien avoir à faire avec eux, trop occupés qu’ils sont à tracer leur propre sillon de vie sordide. Donc, c’est autre chose. Un test pour voir si elle est apte ? Des tarés qui recrutent bizarrement, c’est sûr qu’il y en a. Ou alors c’est un vrai vol.

Mais quelque chose de plus primaire prend rapidement le dessus sur la réflexion : on lui a piqué sa came. Elle renifle puis crache un mollard phlegmatique au sol, et se persuade qu’elle peut pas se laisser faire comme ça, peut pas laisser savoir qu’il est possible de la bousculer si facilement, quand la pensée de la perte de sa pipe et son contenu occupe toute la partie immergée de sa conscience. Ouais, question d’image, de réputation, de hargne. Se laisser faire aujourd’hui, c’est se laisser faire demain. Et se laisser faire, c’est mourir, elle le sait, elle l’a vu, elle l’a vécu.

Cette fois, ce sont ses jambes qui se mettent en mouvement. Elle a beau vivre une vie finalement assez débauchée, les nécessités de la survie font qu’elle garde une bonne forme physique, surtout quand il s’agit de courir, ou fuir. L’accélération est brusque, et suffisamment importante pour qu’en se glissant dans le sillage des quelques badauds, elle perde quelques instants de vue la voleuse. Quelques instants qui suffisent pour se retrouver à côté d’elle, suffisamment proche, à la toucher et…

Et sa main tendue se referme sur le vide, alors qu’elle s’échappe, véloce, vive, agile.

L’inconnue agite la bourse contenant les maigres possessions de valeur d’Alyvesha alors qu’elle virevolte autour des gens, sur des trucs qui trainent par terre, avec un large sourire. La criminelle reprend une inspiration, puis sa course, moins gracieuse que l’autre, à bousculer un peu les gens quand elle ne peut pas se faufiler. Le jeu les amène à travers les ruelles sombres et glauques des versos, le long des bouches d’égoût, dans la lumière pâle dans lampadaires trop espacés. De rue en ruelles en avenues, les bâtiments sont branlants pour certaines constructions, les bases d’énormes tours, celles des astraux, pour d’autres.

Au bout d’une demi-heure, Aly est essoufflée, irritée, et veut abandonner, et ne veut pas abandonner, et veut récupérer ses affaires pour pouvoir se décontracter un peu. Puis la douleur dans sa main gauche. Ouais, c’est ça, il faut qu’elle ait sa rachacha. Juste à portée de voix, l’inconnu lui adresse un large sourire et un signe de la main, en agitant les possessions.

« C’est bon, on a assez joué, nan ? Je peux récupérer mes affaires et on part chacune de notre côté… »

Elle n’aime pas jouer, mais alors vraiment pas du tout, là.

Au pire, il restera la triche. Ça, c’est davantage dans ses cordes.

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Tu joues avec moi ? EmptyDim 20 Mai - 21:39
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Ash se sentait dans son élément, dans ces ruelles sombres et crasseuse regorgeant de tristes mines, tout aussi terne que le reste. Elle aimait courir parmi eux, riant joyeusement tout en contournant les badauds qui semblaient se trainer lamentablement, subissant leur existence tout en attendant une mort qui ne viendrait que trop tôt. Pour la voleuse, il s’agissait là d’une façon bien singulière de se libérer l’esprit, de s’émanciper de cette noirceur ambiante trop étouffante, toxique pour ses habitants ou pour ceux, qui comme elle, finissaient par s’y perdre. Oh, elle s’amusait, aux dépens de la femme qui la suivait toujours, malgré tous les tours et détours que lui infligeait sans aucun remords la rouquine au sourire enfantin.

C’est qu’elle y tenait à sa bourse, la balafrée. Peut-être même un peu trop pour une enveloppe qui semblait à l’image de sa propriétaire, petite et maigre. Ash la soupesait tout en courant, s’interrogeant sur ce précieux contenu… Probablement plus important pour la brune que pour la voleuse en elle-même d’ailleurs. Lorsqu’elle jeta un regard en arrière, la chapardeuse se rendit compte que sa compagne de jeu involontaire fatiguait grandement, les signes ne trompaient pas. Alors, ne voulant pas que la partie s’arrête aussi facilement, Ash ralentit d’abord, simplement pour la jauger un peu plus avant de s’arrêter pour de bon, une fois hors d’atteinte, sans jamais se défaire de son sourire.

-Arrêter? Déjà ? lança-t-elle en faisant mine de s’offusquer tout en plaçant théâtralement la bourse contre son coeur.Et qu’est-ce que j’y gagne moi ? Allez, joue encore un peu...

La voleuse prit une mine faussement boudeuse, jouant avec son air enfantin qu’elle savait agaçant, en particulier lorsqu’elle en rajoutait volontairement… Comme cette fois. Elle voulait la provoquer, juste encore un peu, simplement pour la pousser dans ses derniers retranchements. Un jeu dangereux, il est vrai. Ash ne savait strictement rien de cette femme si ce n’est la présence d’un couteau, voir plusieurs, et un visage qui n’exprimait qu’une profonde irritation…Cette étrangère à la figure crispée avait besoin de sa bourse, tout du moins de son contenu. Au cours de ses pérégrinations, la rouquine en avait vu des réactions face à la perte d’un bien précieux. Toutes étaient certes différentes, mais peu ressemblaient à celle-ci… Cette femme avait besoin de cette bourse, ou tout du moins, de son contenu. De quoi éveiller la curiosité de la voleuse qui se demandait bien ce que pouvait renfermer la pochette… De l’argent, probablement et vu l’état de sa victime, celle-ci devait en manquer cruellement, mais cela ne pouvait pas être tout… Elle devait savoir.


-Précieuse petite bourse, quel est ton secret? chantonna-t-elle tout en ouvrant la petite sacoche sans pour autant détourner le regard de celui de sa partenaire.

Enfouissant sa main dans le sac, Ash toucha un objet long plutôt caractéristique, quelques pièces dans le fond… Mais plus encore. Ses doigts effleurèrent une sorte de pâte collante qui ne semblait plus vouloir lâcher sa peau. En sortant sa main, la voleuse fit rouler la pâte entre son pouce et son majeur. La substance ne lui était clairement pas inconnue même si jamais elle n’en avait consommé elle-même. Ash en connaissait parfaitement les effets pour les avoir observés sur ses victimes. La drogue lui offrait d’ailleurs des vols simplifiés et sans grands dangers.

-Aaaah,s’écria-t-elle lorsqu’elle comprit la réaction de la femme.Je vois, c’est ça que tu veux? Non… Tu en as besoin, n’est-ce pas ? Intéressant… De quoi es-tu capable pour récupérer ta saloperie ?

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Tu joues avec moi ? EmptyMar 29 Mai - 20:25

Souffle court. Cœur qui s’agite. Salive gluante dans la bouche. Elle crache avec une expression venimeuse. Jambes lourdes. Mal à la main gauche. C’est pour ça. Peut pas abandonner. Elle plie le poignet et les doigts avec une jouissance malsaine, se sert de la douleur pour se galvaniser, se convaincre, renforcer sa détermination quand ça serait si simple d’abandonner, et d’aller s’en procurer ailleurs, avec l’argent qui reste caché sous ses vêtements, collé contre son corps. Quand on tombe, c’est la chute ; quand on chute, c’est la tombe. Et abandonner, c’est mourir.

Ce credo en tête, elle jette un long regard à l’inconnue. Tente de la jauger. Difficile d’en dire quelque chose. Plus grande, plus athlétique, ironiquement elles ont peu ou prou la même coiffure. Mais elle est bien plus jeune, moins abîmée, en meilleur état. Et voilà qu’elle se met à fouiller, elle doit trouver la pipe, la menue monnaie, et son rach. Son rach à elle. Celui qu’elle veut récupérer, davantage que la pipe et quelques pauvres piécettes esseulées qui lui achèteraient à peine à morceau de pain.

« Nan, j’y tiens pas plus que ça, ment-elle avec un aplomb qu’elle ne ressent pas. Mais ça veut pas dire que j’vais me laisser marcher sur les pieds par une pisseuse. Quant à ce que je suis prête à faire… Heh. »

Elle tente de cracher au sol mais sa salive s’est tarie, alors il n’y a pas grand-chose qui tombe. Elle passe sa langue sur ses lèvres gercées, et démarre brusquement vers la jeune fille pour la voir embrayer tout aussi rapidement. Toujours plus vive, plus agile, elle l’évite et reprend sa course. Les versos sont un endroit tortueux et sombre. Sans affirmer qu’elle connaît toute la ville par cœur, certains quartiers ont peu de secrets pour elle. Quand elle tourne un coin, au lieu de suivre, Aly rentre dans le bâtiment du bout de rue au pas de course.

A l’intérieur, c’est à peine mieux qu’au dehors, un genre de zone de transit où un serveur vieillissant aux bras couverts de tatouages et de cicatrices sert à boire en trainant les pieds. Il lui adresse un sourire las qu’elle ignore royalement en passant sous son plateau pour ressortir par une porte latérale, qui la ramène dans la rue crépusculaire. Elle jaillit comme une balle d’un pistolet, rentre épaule la première dans le torse gras d’un badaud, mais reprend fluidement appui sur la pointe de ses pieds avant de foncer sur la voleuse.

Celle-ci s’esquive d’une roue, suivie d’un salto vrillé jusqu’à reprendre sa course, et reste plus rapide que la trentenaire.

Pu…

« … ‘tain de puteborgne de bordel à queues qu’a donné naissance à une salope pareille ! Jure-t-elle bruyamment. »

Un gars lève les yeux de son journal, la note.

« Hé, mais, Al… Ali… Euh. Ça va ? »
Elle lui jette un regard menaçant et colérique.
« Tu t’rappelles pas de moi, ma fille ? On a passé la soirée ensemb’ pourtant.
- Ah. Euh…
- Jorg. »
Grand, blond, calvitie, poitrine de taureau. Est-ce qu’elle se souvient de lui ? Pas le moins du monde.
« Ah ouais ! Tu m’excuseras, mais j’suis pressée, un p’tit souci, t’vois…
- T’souviens c’qu’on a dit hier, hein ? On s’serre les coude, à défaut de s’serrer les mi… Hm. »
Il s’interrompt sous son regard glaçant.
« Y’a cette pute aux cheveux roses qui m’a fauché des trucs. Faut que j’y aille sinon… »

Alyvesha part au pas de course dans la dernière direction connue de l’autre, en sachant qu’elle doit l’attendre un poil plus loin. En tout cas c’était ça jusqu’à présent. Et il faudrait pas qu’elle devienne méfiante, pas vrai ?

« Ca serait top si t’pouvais m’aider, avec les potes, à la chopper et à lui faire passer un sale quart d’heure.
- Elle appartient à quelqu’un ?
- Crois pas. Trop bizarre pour ça. V’pouvez la garder après, pour c’que j’m’en cogne.
- Sûr, toujours ravi d’rend’ service. »

J’cours p’tet pas vite, mais j’ai pleins de jambes maint’nant.

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Tu joues avec moi ? EmptyVen 1 Juin - 13:40
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Assise, les jambes ballantes sur l’un de ces épais tuyaux, Ash observait sa victime du jour. Elle mentait en affirmant ne pas tenir à sa fichue pâte collante, la voleuse connaissait trop bien les effets de la drogue chez ses consommateurs pour se laisser aussi facilement berner. Alors, au lieu de lui répondre, la rouquine se contenta de lui sourire avant de se laisser tomber en arrière pour se rattraper sur ses jambes agiles et de reprendre sa course. Elle était curieuse de connaître l’ingéniosité de son jouet qui ne pouvait vraisemblablement pas compter sur son endurance… Si cette était encore en vie, c’est qu’une certaine ressource existait quelque part, sans quoi, cela ferait bien longtemps qu’elle pourrirait quelque part, sur une berge, bouffée par les crabes et autres charognards.

Ash courait toujours, mais beaucoup moins vite, même si elle s’amusait à la narguer en se servant du décor comme accessoire de jeu. Sauter. Se balancer. Attendre. Et courir encore pour toujours plus agacer la femme derrière elle. La voleuse s’amusait comme une folle, simplement à l’idée de peler doucement la patience de sa victime afin de la pousser à… Tricher ? Quel est l’intérêt d’un jeu sans triche exactement ? Si Ash devait respecter les règles, elle vivrait quelque part dans un de ces appartements miteux et travaillerait dans une de ces boutiques… Se contentant se poursuivre bien sagement son existence jusqu’au jour inévitable où la mort viendrait l’emporter. L’aboutissement étant toujours le même, où est l’intérêt de passer une vie ennuyeuse ? Autant s’amuser autant que possible en attendant…

Puis vint le moment où sa cible se fit plus longue encore qui fut le cas jusque-là. Au milieu d’une ruelle particulièrement calme et étroite, Ash attendit quelques secondes, prêtant l’oreille à ce qu’il se passait autour d’elle, cherchant un bruit de pas pressé au milieu de ceux plus lourds et désespérés. Méfiante par nature, la voleuse avisa avec attention, la disposition des lieux, leur architecture, le nombre de prises offertes ainsi que les cachettes possibles. Ce trouble dans un mécanisme bien huilé depuis le début de la partie ne laissait rien présager de bon… Autant se montrer prudente et chercher l’invisibilité et en cela, le plan des versos lui garantissait une multitude de possibilités avantageuse…

Rien de plus simple que de se hisser au-dessus de l’épaisse vapeur grisâtre et de dissimuler quelque part dans un renforcement de tuyaux… Tapis dans l’ombre, ma rouquine attendait sagement tout en songeant à sa prochaine cigarette. Une certaine agitation ne tarda pas à se faire entendre, enfin ces pas pressés… Bien que plus nombreux que ce à quoi, elle s’était attendue. La balafrée trichait bel et bien, un constat particulièrement amusant qui arracha un immense sourire à la voleuse.

-Cheveux roses qu’elle a dit, lança une voix masculine,c’te pute ne doit pas être bien loin les gars!

-Rose? murmura-t-elle en saisissant une mèche de ses cheveux pour les observer. Tu dois avoir des soucis pour distinguer les couleurs, ma vieille...

-Ah Ah, on va bien s’amuser, c’moi qui vous le dit...

S’en suivit une sorte d’acclamation virile qui ne laissait rien présager de bon. Par sécurité, la voleuse saisit son revolver, ouvrant le barillet afin de s’assurer du nombre de balles présentes… Six… Il était plein, tant mieux. Ses couteaux à lancer se trouvaient toujours à sa ceinture tout comme sa dague… Au moins, elle pourrait se défendre… Mais contre combien au juste ?

Lentement, la voleuse sortie la tête de sa cachette, comptant le nombre de ses nouveaux partenaires de jeux.

-Un… deux… trois… quatre, chantonna-t-elle doucement.cinq...six...sept...huit… Et bien, quelle gourmande la vieille peau daltonienne.

C’était certes risqué, mais rester coincée dans ce trou n’avait strictement rien d’amusant… Et puis… Elle voulait jouer, non? Alors doucement, la rouquine se laissa glisser sur un rebord qui lui permettait de longer la bâtisse sans avoir à en descendre. Ash savait se battre, tout du moins se défendre, mais n’avait rien d’une combattante aguerrie… Et huit débiles groupés contre elle, totalement isolée, inutile d’être un génie pour comprendre que l’équation était mauvaise.

Passant derrière l’ancienne d’une boulangerie, la chapardeuse tomba sur sa victime balafrée. Toujours essoufflée, celle-ci semblait la chercher en prêtant quelques regards affolés tout autour. Souriante, Ash se saisit de l’une des pièces contenues dans la bourse et la lança sur la brune défigurée.

-Hey, salut toi, tu n’avais pas assez de moi pour que tu appelles tes copains ? Un point vaut un objet de ta bourse… En voilà un pour toi, mais je détiens toujours les autres.

Après lui avoir adressé un clin d’œil, la voleuse disparut de nouveau, cherchant un moyen pour séparer la petite troupe.

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