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Chroniques d'Irydaë
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 Inspection rime avec inquisition.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyMer 8 Aoû - 22:23
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
-Encore combien de temps ?
-5 minutes.

Je pousse un soupir, exacerbé, tandis que Trochenik me regarde d’un œil morne, complètement indifférent à ce que je pense tout bas. Le lui dire à voix haute ne changerait pas grand-chose, le petit homme étant tellement enfoncé dans ses principes qu’il n’en bougerait pas d’un pouce, même à l’aide d’une pelle. Trochenik est typiquement le genre d’agent des services secrets que j’apprécie le moins. Malgré mon infirmité du moment, je reste un homme du terrain, sentant l’air au coin de la rue pour sentir la piste que je suis. Je change d’objectif en même temps que le vent tourne, fonction de mes besoins. Je suis libre. Et ça me plait. Trochenik est tout l’inverse, archétype de l’agent administratif faisant partie des services depuis des décennies, voire des siècles si c’était permis. Petit individu au teint gris et abîmé, il vous regarde par-dessus ses lunettes de son regard où ne brille aucune autre émotion que celle du service bien rendu en toute occasion. Sa seule qualité est de connaître la totalité des règles et des lois de l’Union, qualité qui peut se transformer en prison à tout moment, comme à l’instant.

-Qu’est ce que ça change si on commence un peu plus tôt ? Hein ? On est tous là. On est prêt. Allons y !
-Les règles sont les règles, Glorka. Le formulaire B2 relatif à l’inspection d’un navire militaire de la flotte de l’Union est très strict sur ce point. L’entrée des fonctionnaires de l’état ne peut se faire avant l’heure inscrite sur ledit formulaire B2 par le superviseur de l’inspection générale. Toute entrée avant l’heure rend caduque toute l’opération aux yeux de l’administration de l’Union.
-Mais… ça tombe, on laisse le temps aux terroristes de s’échapper.

Il s’approche à moins d’un pas, me fixant.

-Le non respect des règlements est le plus grand crime qui puisse être infligé à notre état. C’est la porte ouverte au chaos et à la décadence.

Je hausse les yeux aux ciel avant de me retourner ; passer les prochaines minutes d’attente sans voir son visage me passera l’envie d’ordonner à tous les sbires de le tabasser. Ils sont justement là, alignés contre le mur de la petite ruelle où nous attendons depuis vingt bonnes minutes que l’heure soit celle inscrite sur le fameux papelard de Trochnik. Six sbires des services secrets. Il y a bien Jorg, qui me fait office de bras droit et gauche, surtout quand il faut tabasser quelqu’un. Mais ce dernier me lâche une grimace sans équivoque. Il n’interviendra pas pour moi, même pour tout l’or du monde. Abandonné même par ces subordonnées. Triste monde. Les autres sont des gros bras de confiance, discutant entre eux comme une bande de potes. Il est facile de se faire des amis à leur niveau. Ils sont la main d’œuvre. Et elle est de qualité pour ce qu’on leur demande de faire. Pas comme certains agents.

On patiente alors, aux sons des vagues frappant contre les quais d’Alexandria. Au loin, un groupe d’hommes déchargent un navire. Les environs sont calmes. En même temps, il n’est pas encore six heures. Le réveil plus que matinal se fera sentir dans quelques heures. J’espère que ça ne perturbera pas mon travail.

Trochnik finit par lever un doigt desséché au dessus de sa tête, le regard braqué sur sa montre à gousset.

-Trente secondes, messieurs.

Ceci malgré la présence d’une femme parmi les sbires, mais les fonctionnaires n’ont pas de genre aux yeux de Trochnik, ils ne sont que des lignes sur un relevé de présence. On laisse couler, parce que tout le monde s’apprête. On a des fourmis dans les jambes et l’excitation commence à émerger d’une bonne couche de torpeur. Soudain, Trochnik s’élance en direction du Krizer à quai, à quelques dizaines de mètres de nous. Son pas est régulier, précis, mais je parviens le suivre sans difficulté malgré ma canne, les sbires sur nos talents. A l’entrée de la passerelle d’abordage, un matelot somnole à moitié. Triste jour pour être de quart ce jour là, ses yeux s’ouvrent soudainement sur le visage tout sauf sympathique de l’agent Trochnik, fixant sa montre à gousset, immobile, alors que la colonne s’est arrêtée juste devant lui.

-Que ?
-Silence.

Je m’approche de lui, incrédule. Et je l’entends alors murmurer dans son absence de pilosité.

-cinquante-quatre, cinquante-cinq, cinquante-six…

Exaspérant.

-Cinquante-neuf. Six Heures.

Les premiers sons de cloches résonnent à quelques lieux au même moment où Trochnik place le formulaire B2 entre les mains malhabiles du matelot.

-Soldat. Je suis l’agent Trochnik et voici l’agent Glorka. Par ordre de l’union et du service des inspections *signé ici par le superviseur des inspection*, votre navire va faire l’objet d’une inspection générale de la part de nos hommes. Je vous prie de signer le bon de réception et de me le transmettre dans le quart d’heure ainsi que dûment tamponné par votre capitaine. Je vous rappelle que tout manquement à la procédure sera porté à l’attention de votre dossier et pourra être considéré comme une tentative de stabilisation manifeste de notre autorité.

Il s’approche.

-Et je vous le déconseille.

Pas qu’il soit physiquement menaçant, mais la perspective d’un combat de bureaucrate suffirait à faire pâlir de peur le moindre gus ne voulant qu’une seule chose en ce monde : dormir tout son saoul. Manque de pot, il se contentera de s’éclipser devant nos mines patibulaires et nos pas décidés. Cette inspection a plusieurs objectifs : s’assurer de la bonne tenue du matériel et de sa capacité à servir à la moindre occasion, de l’entraînement et de la dévotion à la cause de l’union de l’équipage et de s’assurer de la capacité à la chaîne de commandement d’accomplir les ordres de la hiérarchie. Ça, c’est sur le formulaire. Dans le détail, on fouine, on confronte, on surveille et on déniche la vermine qui corrompt notre machine de guerre dans l’objectif de déstabiliser nos forces en cas de conflit majeur. Une mission importante, mais une mission plutôt courante, surtout en cette période où la sécurité de l’Union est plus que tout remise en cause.

A peine à bord, les sbires se séparent, tentant de surprendre l’équipage présent dans des actions subterfuges. Une des premières leçons que l’on apprend aux services secrets : ne pas laisser le temps à l’ennemi de s’organiser. Regard fatigué vers Trochnik qui ne l’applique pas si bien que ça, mais a le règlement avec lui. Et justement, il aime ça.

-Je vais aller voir leur registre.

Dit-il comme s’il partageait là son petit plaisir malsain du dimanche après-midi. Fouiner dans les rapport, ça le met particulièrement en joie. Il ne m’attend pas et part déjà, me laissant seul. A lui les papiers, à moi les gens. Je prends la direction du pont où j’y attendrais la capitaine dont j’ai encore oublié le nom. Mais qui s’en soucie ? Je suis là pour poser des questions et obtenir des réponses. Je me débrouillerai.


Dernière édition par Havelock Glorka le Jeu 13 Déc - 18:02, édité 1 fois

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyMer 8 Aoû - 23:06
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda est sur le pont de son bateau regardant l'horizon, le soleil qui brille de tout son éclat l'aveuglant presque pourtant elle ne se lassait pas de sa magnifique spectacle. L'air marin emplit ses narines et chacun des pores de sa peau, il fait assez chaud pour qu'elle ne porte qu'une simple chemise ainsi qu'un pantalon de cuir. Elle venait de terminer son rapport qu'elle remettrait plus tard à sa hiérarchie et avait décidé de venir sur le pont pour prendre l'air. Elle avait accosté à Alexandria pour faire le plein de provision ainsi que de matériel. Son équipage s'activait à charger et décharger les différentes caisses contenant l'équipement ainsi que la nourriture.

Elle passa une main sur son visage quelque peu fatigué, elle n'avait pas dormi depuis un moment et ne demandait qu'un peu de repos pour récupérer le sommeil dont elle avait cruellement besoin. La dernière mission s'était passée avec succès mais non sans difficulté, son bateau avait subi quelque dommage les obligeants à s'arrêter à Alexandria pour les réparations de son navire avant de repartir pour une mission qui promettait de ne pas être facile et Thilda s'impatientait de reprendre la mer avec son bateau en parfait état mais cela prendra un peu de temps pour les réparations. À peine arrivé qu'ils c'étaient mit à la tâche de réparer les dégâts.

Il avait beaucoup de bruit sur son navire mais la brune n'en avait que faire, elle préférait écouter le chant de la mer, les vagues s'échouant sur la coque de son navire ainsi que les mouettes volant par-dessus son navire, une mauvaise odeur vint titiller les narines de Thilda ainsi qu'un bruit désagréable qui la tira de sa contemplation.

-Capitaine ?

-Que vous arrive-t-il lieutenant?

-J'ai une marchandise non classifiée mon capitaine.

Elle fronce les sourcils, elle déteste les mauvaises surprises.

-Vous allez me faire le plaisir d'ouvrir cette caisse lieutenant, je ne veux rien de louche sur mon navire est-ce clair?

Il déglutit difficilement en voyant la colère évidente peinte sur le visage de sa supérieure qui le regarde d'un air noir.

-Je m'en occupe de suite mon capitaine.

Thilda le suit, elle voulait savoir ce que cachait cette fameuse caisse non identifiée. Elle constate que son second c'est déjà attelé à ouvrir la caisse qui n'oppose pas de résistance. Quand il ouvre, il plonge sa main dedans et en sorti une pomme bien rouge que je lui indique de me lancer, ce qu'il fait sans se faire prier. La capitaine reçoit la pomme dans sa main avec agilité, elle croque dedans sans hésitations.

-Capitaine !

-Du calme lieutenant, elle n'est pas empoissonnée.

-Cela aurait pu être dangereux Capitaine.

-Ne vous en faites pas pour moi lieutenant et mettez cette caisse en calle.


-Oui mon capitaine. Mettez-moi ça en calle, allez !

Les marines s’exécutent prenant la caisse et disparaissant avec. Thilda croque sa pomme jusqu'à ce qu'elle constate que des personnes qu'elle ne connaît guère monte sur son navire sans sa permission. Elle se dirige vers eux mais surtout vers l'un d'entre eux possédant une canne qui regarde son navire sous tous les angles et semble chercher quelque chose avec intérêt.

-Je peux savoir qui vous êtes? Ce que vous faites sur mon navire et qui vous a autorisé à y monter? Vous avez intérêt à vite me répondre avant que je vous chasse de mon navire.

Elle fronce les sourcils regardant l'inconnu et que la fureur ne vienne prendre place sur son visage d'habitude impassible, elle place sa main sur son arme à sa ceinture, elle avait un mauvais pressentiment.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyLun 13 Aoû - 18:14
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Au premier coup d’œil, on peut dire que c’est un bateau plutôt bien organisé et assez propre. Les vieux de la vieille n’ont pas manqué de me raconter que de leur temps, ils leur arrivaient de croiser plus de rats dans les coursives que matelots sobres. C’est dire. Une parfaite formation du personnel et des inspections réalisées de mains de maitre par des fonctionnaires de l’Union à la vocation irréprochable ont dû suffire à faire disparaitre cette honteuse partie de la flotte. Je suis fier de nous, même si je n’y suis pour rien. Mais il ne faut pas s’accommoder uniquement d’une propreté suffisante et d’une organisation plutôt correcte. La traitrise et la criminalité se cache souvent derrière des sourires de façades et des bonnes manières. Endormir notre vigilance et leur moyen de parvenir à sortir sans souffrir de leur abject comportement. On ne nous cajole pas. On ne nous corrompt pas. Le sourire, c’est nous qui l’aurons à la fin.

En l’occurrence, elle ne sourit pas. Bon. Une femme. Je l’avais noté. Petite. Je la domine d’une tête au moins. Elle me dévisage, menaçant, comme si j’étais la pustule qui venait d’éclore au milieu de son visage aux charmes certains. Une posture altière laissant clairement entendre qu’elle est la capitaine de ce vaisseau et qu’elle ne tolère pas notre présence impromptue. Un physique fort pour une femme forte et séduisante. Je note. L’autorité et le charme sont les deux facettes d’une pièce conduisant beaucoup d’hommes et de femmes à suivre vos pas. Je mise davantage sur mon autorité, ayant laissé mon charme sur les pavés sanguinolents d’Alexandria avec ma main brisée, ma jambe en compote et mes idéaux en hachés menus. Comme le reste de mon escouade. Je reste une seconde pensif, tandis qu’elle profère les questions et les menaces d’usages entre deux individus ne se connaissant pas et ne cherchant pas forcément à le faire. Puis mon regard quitte le vague et vient soutenir son regard, un sourire mince se dessinant lentement sur mon visage. D’un mouvement fluide, je tire mon dossier de ma sacoche, avisant le premier nom.

-Capitaine Thilda Svan…hilde. Je presume. Permettez-moi de me présenter : agent Glorka. Mon inestimable collègue, l’agent Trochnik est déjà parti fouiner, il ne peut s’en empêcher. Nos autres amis n’ont pas vraiment de noms et ne chercheront pas à se présenter, mais je me porte garant de leur probité.

Je compte le nombre de page, sélectionnant le document recherché, puis m’en saisit avant de tendre les quelques feuillets au capitaine.

-Nous sommes mandatés par l’inspection générale pour réaliser une inspection de votre bâtiment. Celle-ci a commencé à six heures et finira à dix-huit heures comme l’indique la clause sept du présent formulaire d’inspection. Pendant ce laps de temps, je suis en regret de vous indiquer que notre présence sur votre navire est autorisée par les autorités compétentes de l’Union et que toute action contre nous sera considérée comme de la trahison. Rapport au fait que ça serait interprêté comme une volonté de dissimuler quelque chose de compromettant, si vous ne l’aviez pas compris. Je vous prie de signer là, là et … là. Je vous conseille de le faire, l’agent Trochnik est assez tatillon sur ce point, il est capable de vous coller un vice de procédure aux fesses juste pour son bon plaisir. Il est parfois borné, j’en conviens.

Je lui laisse le temps de se rendre compte de la véracité des documents, dûment tamponné par tous les services concernés de sorte que la moitié du document en est difficilement lisible, mais on y peut rien, c’est la règle. Je fais quelques pas sur le pont, me sachant observer du coin de l’œil, tandis que je fais mine d’adopter une démarche tranquille et légère. Il y a toujours un peu de menaces dans l’air dans ce genre de moment, mais ce n’est rien. Je peux être blessé. Je peux être tué. Ça sera en mission, au service de ma patrie… même si je préfère rester vivant, dans le fond, plutôt que de mourir sur un coup de sang d’un Daënar tout aussi patriote que moi. Pour rien.

-C’est un beau navire. Une bonne disposition. Il faut beaucoup de courage et d’abnégation pour en arrivé là, si jeune, et orpheline qui plus est.

Ce n’est qu’une ligne dans un dossier ; il faut bien que l’administration en sache un peu sur les gens. Des souffrances, des pertes et des douleurs, peut être pendant des années, condensées dans une petite ligne insipide et neutre dans un dossier, tapé par un fonctionnaire qui n’a eu aucune émotion en le faisant. Drôle. Petite phrase pas anodine, surtout pour moi. Parler de quelque chose de personnel rappelle à chacun que l’on sait des choses. Pas tout. Sinon, on serait là avec des menottes et pas des questions. Je la laisse macérer et continue le protocole, tirant une autre feuille de mon dossier.

-La procédure conseille au commandant en fonction, vous, a rapidement faire passer le message à votre équipage, ceci afin d’éviter tout conflit inutile. Je ne veux pas avoir ma mort sur votre conscience. Je vais aussi vous faire la liste des produits prohibés sur votre navire. Si vous connaissez la présence de l’un de ces objets sur votre navire, je vous invite à m’en faire part immédiatement, ceci sera inscrit dans votre dossier comme un acte de bonne foi.

J’avis la liste du regard. Haussement de sourcils. Je lui jette un regard désolé.

-C’est un peu long… Est interdit : tout document prouvant la haute trahison envers l’Union d’un ou plusieurs membres de l’équipage, alcool en quantité et en qualité non réglementaire (sauf réserve personnel du capitaine), armement disproportionné, devises en trop grandes quantités, meubles anciens, bijoux exotiques, littératures vantant la dépravation et la luxure, stupéfiants, mages My’träns de niveau maitre avec un fort penchant pour le meurtre de masse, assassins, fromage à l’arome trop expressif, émigrants, immigrants, force armée d’invasion, cadavres, contrebandes divers …

Instant de silence. Je vérifie bien, mais c’est bien ça. Je lance un regard sans équivoque au capitaine, me dédouanant de la responsabilité de ce produit dans la liste

-Pommes…

Faut bien avoir un truc bizarre dans le lot.

-…affiches de propagandes My’träns, animaux vivants, esclaves et… enfin… Architectes divins.

Je souffle un instant avant de lancer mon sourire le plus bienveillant du monde à Thilda.

-Des questions, capitaine ?

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyJeu 16 Aoû - 21:59
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
L'homme en face de la brune ne lui inspire pas confiance, il indique clairement son intention de rester sur son navire ce qui commence légèrement à l'agacer. Mais il semblerait qu'il soit envoyé lui et ses collègues par l'Union, je n'ai d'autres choix que de m'y plier.  Il regarde le navire sous toutes les coutures ne trouvant rien à dire sur ce dernier, ce n'était pas pour rien que le Krizer était l'un des meilleurs navires de la flotte et elle en était fière, c'était son navire et elle ne le supporte pas particulièrement, en tant que capitaine de ce navire personne ne montait sans sa permission.

Il lui tend de multiples feuilles qu'il lui indique de signé et de mettre son cachet. La capitaine décide de lire ses fameux papiers sans grandes convictions. Puis y applique sa signature ainsi que son cachet de capitaine lorsqu'elle ne voit rien de louche. Le cachet de la l'Union attire son regard, elle vérifie son authenticité pour être sûr.  Quand elle se rend compte que c'est vraiment l'Union qui a envoyé ses idiots sur son navire, Thilda se sent bouillir de l'intérieur.

Elle n'a pas le choix que de s'y plier pour son plus grand malheur. Elle souffle pour se calmer un peu avant de regarder l'intrus qui se promène sur le pont de son navire. Elle lui rend ses feuilles signées avec son cachet. La remarque élogieuse de son navire la fait sourire, il ne manque pas de goût cet homme. Mais ce qui l'énerve fut la fin de sa phrase, elle mourrait d'envie de lui faire avaler sa langue, il a lut son dossier, entre autre son passé dont elle n'est pas fière et dont elle n'a guère envie de se souvenir.

Il fait la liste de tout ce qui ne doit pas se trouver sur son bateau et elle se dit qu'elle n'a guère à s'inquiéter puis il en arrive à la caisse de pomme qui a embarqué sur son navire par mégarde, elle perd son sourire et décide de l'en avertir pour ne pas avoir de mauvaise surprise par la suite.

-J'ai une caisse qui a embarqué sur mon navire il y a peu, une caisse de pomme, je ne vois pas en quoi avoir des pommes sur mon navire pose problème.

Il regarde autour de lui cherchant certainement cette fameuse caisse de pomme. Thilda roule des yeux.

-Elle n'est plus sur le pont, elle est dans la cale de mon navire, je vais vous emmener dans ma cale pour que vous regardiez que tout soit en règle.

Il hoche la tête et je l'emmène à la calle de mon navire, le chemin se fait en silence avant que Thilda ne stoppe le lieutenant quand ils le croisent. Il regarde l'homme avec insistance avant de saluer son capitaine.

-Capitaine qu'est-ce qui se passe? Il y a des hommes inconnus un peu partout sur le navire.

-Faite venir tout le monde sur le pont lieutenant. Je vais faire une annonce d'ici peu.

-Ce sera fait mon capitaine.

Il part laissant la brune avec l'homme.

-Suivez-moi.


Ils continuent leur chemin jusqu'à la cale du navire mais Thilda commence à se poser des questions. Pourquoi sont-ils ici? Qu'elle-est le véritable problème?

-Je tiens tout de même à savoir quel est le motif de votre présence sur mon navire?

Thilda le regarde d'un air noire.


Dernière édition par Thilda Svanhilde le Dim 19 Aoû - 12:56, édité 1 fois

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptySam 18 Aoû - 11:40
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
A la question, j’écarte les mains en grimaçant, paumes le haut, haussant les épaules, comme si les voies de nos seigneurs étaient impénétrables. Elles le sont, naturellement. Et nous, pauvres mortels, sommes les petites mains de leurs grands desseins. Je passe outre son regard qui m’écorcherait volontiers sur place ; il est assez commun de recueillir ce genre de mécontentement, voire de haine, dans notre profession. C’est dommage, on ne veut faire que le bien. Dans le fond. Généralement.

-Capitaine. Vous comprendrez aisément que depuis les récents événements qui ont touché notre peuple en plusieurs endroits et au sein même de notre belle capitale, la sécurité de notre nation a été renforcée pour que ce genre d’attentats ne puisse plus jamais arrivé. Cela passe par ce genre d’inspection de notre flotte afin de s’assurer de la pleine capacité de nos troupes à pouvoir assurer la défense de notre peuple et de ses intérêts. Pour que l’Union survive à la barbarie et à l’obscurantisme. Vous adhérez évidemment à ces principes, n’est ce pas ?

Je la dévisage un instant, sans vergogne, essayant de percevoir ces infimes tics, ces petits mouvements sur son visage trahissant le moindre dégout de nos valeurs, le moindre signe de trahison envers son propre peuple. L’ennemi prend bien des formes et les agents secrets de l’Union sont les plus à mêmes de déceler les traitres. En vérité, je n’y connais pas grand-chose. Par deux fois, au cours d’un exercice, l’un des formateurs m’a accusé d’être un traitre d’après d’imperceptible mouvement d’oreilles que je ne savais contrôler et qui signifiaient beaucoup pour lui. Après une minutieuse enquête d’une heure et un café généreusement offert, j’ai été lavé de tous soupçons. Bref. Mon analyse ne mène rien, mais je n’en laisse rien paraitre. Laisser croire qu’on en sait beaucoup plus que l’on veut bien l’avouer est une chose capitale dans le métier. Je garde une attitude énigmatique tout en continuant le chemin vers la cale. Surtout que dans le fond, j’en garde en réserve. Le navire de Thilda aurait dû être inspecté dans plusieurs mois d’après le calendrier des inspections mises en place par Trochnik. Toutefois, une information anonyme a fait états d’actes de contrebandes et de trahisons au sein même de ce navire, le mettant par conséquent sur la liste des cibles prioritaires. Deux jours plus tard, nous sommes là. Qu’on ne dise pas que l’administration de l’Union ne sait pas s’adapter à toutes les circonstances. Que quelqu’un est balancé sa potentiel traitrise, je ne lui dis pas. Cette information peut servir à lui faire faire un faux pas au moment venu. Ou alors, il n’y a rien, mais c’est peu probable. Nous, fiers membres de l’Union, nous ne saurons jeter l’opprobre et la honte gratuitement sur des frères et sœurs d’armes. Non ?

En approchant de la cale, des éclats de voix se font entendre. Peu amical. J’échange un regard avec la capitaine et le pas s’accélère, dans la mesure du possible. Le problème des cales, c’est que c’est en bas et qu’il y a des escaliers. Et comme la place est un luxe sur un bateau, one n’a pas lésiné sur l’absence de place dans ledit escalier. Je finis en bas dans un grognement de douleur, un peu de sueur perlant sur le front. Je n’ai pas glissé, c’est déjà pas mal. En bas, donc, un gros bras de l’inspection est pris à partie par plusieurs membres de l’équipage. Visiblement, ils n’ont pas apprécié que le brave homme se mette à fouiller ostensiblement dans leurs affaires. Je m’avance d’un pas, les mains levées en signe d’apaisement.

-Messieurs ! Calmez-vous ! Nous ne sommes pas là pour ne battre, non ?

Ils se retournent contre moi, la colère et l’incompréhension dans le regard. Les poings sont serrés. Ils étaient sur le point d’en venir aux mains. La large carrure de mon sous-fifre lui a probablement fait gagner quelques secondes précieuses avant mon arrivée salvatrice. Je lui lance un regard, lui intimant de faire profil bas. Il hausse les épaules, plus ennuyé qu’autre chose, et se glisse dans l’ombre, dos au mur, sous le regard suspicieux de l’un des matelots. Le premier, qui ferait office de chef ici, me jette un regard plein de venin.

-T’es qui toi ? Dégagez de notre bateau où on le fera à grand coup de pied dans le cul, infirme ou pas.
-J’ai l’autorisation d’être ici, mon ami.
-Je suis pas ton ami et je m’en fous de ton autorisation. Capitaine ?! Qu’est ce qui se passe ?

Je m’efface pour laisser le champ libre à Thilda, lui murmurant un encouragement à double tranchant.

-Je vous laisse vous en occuper. Vos gens semblent plutôt échaudés. Vous êtes la capitaine. Maintenir l’ordre et la cohésion au sein de votre équipage est l’une de vos prérogatives… Bon courage !

Mon dos bute contre un pilier de bois, laissant Thilda faire les relations humaines, dévisageant un par un chacun des membres de l’équipage, capitaine en tête. La colère de voir quelqu’un fouiller dans ses affaires est peut être causé par la peur que l’on découvre quelque chose de compromettant. Là encore, j’essaie de déceler des signes. Soudain, je sens une pression d’une main sur mon épaule, légère. Je me retourne d’un quart, apercevant la tête plongé dans l’ombre de Jorg, le blanc de ces dents dans l’obscurité. Il me chuchote quelque chose à l’œil de sorte à ce que personne d’autre que moi ne puisse entendre. Ce n’est pas des informations capitales, mais on en revient toujours au même leitmotiv. La culture du secret. En cacher le plus sur ce que l’on sait pour mieux piéger. En l’occurrence, il ne s’agit que de m’informer des moyens de forcer le destin. Un acte de sabotage, aussi minime soit-il, ne fait pas bon ménage sur un navire. Il suffit de se substituer au saboteur, puis voir qui parmi l’équipage est le rat quittant le navire. Un rat qui aura bien des choses à dire dans les confortables cellules de nos services. Je le congédie d’un geste en lui glissant quelques mots sans chercher à les dissimuler à une oreille indiscrète.

-Trouve Trochnik. Il parait qu’il y a des pommes dans la cale. Je suis sûr qu’il en sera ravi.

Je ne comprends toujours pas la raison de son interdiction, Trochnik doit avoir l’explication. Mais surtout, mettre le vil fonctionnaire dans les pattes de Thilda me laissera des opportunités de secouer le pommier et de voir choir les plus pourris d’entre elles.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyDim 19 Aoû - 13:25
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda regarde l'homme de haut en bas, il a enfin répondu à son interrogation, que font-ils ici? Pourquoi sur son navire? Elle est légèrement surprise qu'il rappelle à son bon souvenir les événements survenus, les traîtres se trouvant dans les rangs et qui n'hésitent pas à vendre leur frère et soeur d'armes pour les irys. La capitaine reste tout de même sur ces gardes mais elle est prête à coopérer pour démasquer les coupables qui se cachent sur son navire. La brune est un peu perdue et ne sait décidément plus à qui faire confiance après l'inspection des agents de l'Union sur son navire.

-Je n'adhère aucunement à vos méthodes mais s'il y a des traîtres sur mon navire je veux qu'ils disparaissent avant que je ne les trouve et que je ne me charge d'eux.

L'homme devant elle semble comprendre sa détermination à vouloir éjecter les êtres malveillants de son navire. Il n'y avait pas de place pour les traîtres sur un navire de guerre ainsi qu'un équipage tel que le sien, elle s'y refuse et Thilda mourrait d'envie de lui mettre la main dessus pour le tuer de ses mains mais elle savait que si elle le donnait aux agents de l'Union se sera pire pour lui. La colère brillant dans son regard ainsi que dans son corps, elle souffle pour tenter de se calmer un peu et garder la tête froide.

-Je vais vous aidez à le trouver, vous aurez ma collaboration dans cette enquête ainsi que celle de mon équipage. Les traîtres n'ont pas leur place sur mon navire.

Ils continuent le chemin vers la cale jusqu'à ce que du grabuge parvienne à ces oreilles, elle se pince l'arête du nez quelque peu fatiguée par le comportement de certains membres de son équipage. Elle voit un agent contre trois de ces hommes, ce dernier possède une carrure large, il pourrait aisément s'occuper de ses trois assaillants mais un mouvement de tête à côté d'elle attire son regard. Elle s'avance, les bras croisés dans son dos.

-Je te suggère de te calmer Fargas avant que je ne te sorte dehors pour que tu prenne l'air.

Il déglutit difficilement au dires de son capitaine.

-Qu'est-ce qui se passe? Que font-ils ici?

-Ils ont le droit d'être sur mon navire, il me semble que c'est moi le capitaine.

Ils hochent la tête.

-Je veux que vous passiez le message aux autres, si l'un d'entre vous cause du tort aux agents de l'Union, il passera un sale quart d'heure en ma présence et sera remis aux autorités de l'Union pour trahissons est-ce clair?

-Oui mon capitaine.

-Allez passer le message aux autres, je ne veux en aucun cas me répéter.

-Oui capitaine.

Ils partent sans un mot et voulant exécuter les ordres de leur capitaine, cette dernière décide de se retirer dans ses appartements pour se détendre un peu. Ses agents viendraient certainement la trouver dans ses appartements plus tard, elle rejoints le pont et constate que son lieutenant parle à des membres d'équipage qui la saluent avant de retourner à leurs occupations.

-Je veux que tu m'informe du moindre problème Branwen.

-Ce sera fait Capitaine.

-Bien.

Elle passe à côté de son second pour rejoindre ses quartiers sachant qu'en cas de problème en espérant qu'il n'y en ait pas son bras droit la tiendrait informé. Pourquoi l'Union agit que maintenant à cette histoire de traître et pourquoi sur son navire?

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyVen 24 Aoû - 17:42
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
-Dites-moi… Fargas, c’est ça ? Qu’est ce que ça fait de s’en prendre à plusieurs contre un type tout seul ?

Le dénommé Fargas s’est séparé de son groupe pour faire passer le message plus vite. C’est ce qu’il dirait, assurément, mais il faut parfois regarder au-delà des apparences. Je l’ai intercepté deux coursives plus loin. Lorsque je me suis glissé sur son passage, mon visage braqué dans sa direction, il a écarquillé les yeux un instant. Je connais bien le bateau. Les marins ont tendance à oublier que les navires, avant d’être leur maison adoré rempli de centaines de secrets bien à eux, ce sont des produits de séries fabriqués sur des modèles bien définis et laissant peu de place à la fantaisie. La structure de chaque bateau est la même. Une fois que l’on a fait deux fois le même type de navire, on les connait tous. Au point de connaitre les passages où l’on se cogne parce qu’on en a déjà subi les dommages lors des précédentes inspections. J’en ai encore une bosse à l’arrière du crane qui me le rappelle de temps en temps.

A ma question, il ne répond pas et jette un regard dans son dos, sentant la masse d’un de mes acolytes se déplacer pour venir bloquer sa retraite. Derrière moi, c’est un autre gros bras, celui qui l’a importuné, qui se glisse à pas traînant, affichant une grimace mauvaise en direction du marin. Qui n’a pas l’air facilement impressionnable, mais il doit être du genre à avoir participé à quelques bagarres. Du genre à ce que sa capitaine le jette à terre pour avoir Sali l’honneur de son navire par son comportement barbare. Mais les marins sont souvent sujets à des petites rixes quand ils sont à terre. C’est la dure vie de la mer. Loin de la famille, des amis, des filles. Les rations et l’alcool à proscrire. Vivre pour la cause, oui, et s’en prendre plein la gueule. Les embruns qui te gifle le visage, le bois et le métal agressif de ton chez toi, écorchant ta peau. Pas de terre. Juste du vent et de l’eau à t’en noyer les tripes. Alors, à terre, on profite. Tu es comme ça, mon cher Fargas ? Tu reconnais que mes deux amis ont déjà participé à ce genre de bagarre, et ils savent s’en sortir. Sans règles. Il me lance un regard plein de haine, je ricane dans un souffle.

-Ce n’est pas très gentil de menacer un infirme. Pour un peu, je dirais que tu as quelque chose à cacher. C’est bien pour ça que tu étais remonté contre notre présence ici ? Un petit secret ? Un de ces petites choses honteuses que l’on ne veut pas avouer, Fargas ? Il est peut être de bon ton d’aller fouiner dans tes affaires.

A son tour de ricaner, après un temps à m’avoir dévisagé.

-Vous perdez votre temps, vous ne trouverez rien.

Il continue de rire jusqu’à ce qu’il comprenne que ça ne me chamboule pas plus que ça.

-Je te crois et ça m’arrange. Au moins, quand on trouvera quelques produits illicites dans tes affaires, on saura où chercher, puisqu’on saura où on les a mis. Et là, mon cher Fargas, ça sera tout une autre histoire.
-Bâtard… Personne ne vous croira.
-Qui croire ? Fargas, noble matelot à l’honneur immaculé, pas plus intègre que lui ? Ou bien Glorka, agent douteux, à la loyauté achetable aux méthodes discutables ? Ce n’est pas exactement ça, mais même ainsi, je doute qu’on prenne le risque de vous garder. La menace est grande et il suffit d’un grain de poussière pour bloquer la belle machinerie qu’est notre Union. On ne va pas faire dans la demi-mesure, n’est ce pas ?
-Vous feriez mieux de faire votre taff plutôt que d’accuser des innocents ! Putain !
-Du calme, du calme. J’y venais. Vous connaissez bien l’équipage Fargas, non ? Les hommes, le navire, la capitaine. Vous devez être le plus à même de dénicher ce qui ne va pas ici, non ? Je sais que vous saurez vous montrer … comment dire… avisé ? Oui, pourquoi pas. Avisé à trouver ce dont on a besoin. Du concret, hein, Fargas, avec des preuves. Pas du vent à m’en faire perdre mon temps. Sinon… nous repartirons ensemble, Fargas. Et il n’est pas facile d’avouer ce que l’on ignore en salle d’interrogatoire, même avec la meilleure imagination du monde.
-…
-Bien, je pense avoir été clair. Il devrait y avoir un peu de grabuges prochainement. Comptez là-dessus pour être prolifique.

D’un claquement de doigt, je fais signe à mes sbires d’en rester là. Ils se détendent, comme si c’était une plaisanterie. Fargas est, au contraire, tendu comme un arc, les yeux injectés d’une haine pure. Je ne m’en formalisme pas. Je ne fais que mon travail. Pour trouver un traitre, forçant un proche à le trahir. A se méfier de nous, il ne se méfiera pas de notre homme de mains. Je m’éclipse pour le laisser passer, sauf que je pause une main sur son épaule pour lui glisser quelques mots à son oreille.

-Vous avez trois heures. Et n’allez pas dans vos quartiers, ça ferait mauvais genre de vous trahir toute de suite. N’est ce pas ?

Sous le coup de la colère, Fargas me bouscule d’un coup d’épaule et je recule d’un pas. Mon pied manque de se tordre dans l’action et je m’affale à moitié contre le mur, agrippé à ma canne comme si la lâchait me condamner à une mort garanti. Le temps de me remettre d’aplomb, il est déjà parti. Prolifique, hein ? Un bruit dans le couloir me fait me retourner d’un bloc, manquant à nouveau de me casser la figure. Le genre de bruit de quelqu’un tapant dans un objet et roulant sur le sol ; bruit fort et soudain dans un silence lourd. Je me déplace d’un pas rapide et feutré dans la direction du bruit, rapprochant ma main meurtri de mon arme. Au détour du couloir rien. Si ce n’est une ombre fugace glissant dans un passage plus loin. Et un sceau sur le côté, au sol. Je fixe un instant l’obscurité, mais je ne décèle plus rien. Pas un son. Hormis ceux du bateau et des matelots au loin. Etrange. Serait-ce une oreille indiscrète ? Ou quelque chose de plus dangereux ?

Le temps nous le dira. Des pommes m’attendent.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyDim 26 Aoû - 11:10
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda se trouve dans sa cabine, réfléchissant qui pourrait être le maudit traître sur son navire et qui avait donné ses informations aux agents de l'Union? Elle n'avait rien vu alors que ce dernier se trouvait sous son nez. Elle grogna de mécontentement, elle allait le livrer aux agents cela ne fait aucun doute mais dans quel état? Elle ne l'avait pas précisée. Un sourire sadique se dessine sur ses lèvres quand elle pensa à ce qu'elle allait faire à ce sale traître si elle mettait la main sur lui. Il agissait en toute discrétion sous son nez, c'est quelqu'un qu'elle devait certainement beaucoup côtoyer, le seul problème c'est qu'à bord de ce navire elle côtoyait tout le monde puisque c'était elle la capitaine et qu'elle croisait chaque membre d'équipage tous les jours.

Elle sortit de sa cabine pour prendre l'air, son équipage continuait de préparer leur navire jusqu'au départ. Attendant les ordres de leur capitaine pour le départ de leur prochaine mission mais ils étaient coincés au port tant que ses agents sont sur son navire. L'Union allait entendre parler du Capitaine Svanhilde quand elle reviendrait faire son rapport. Bloquer son navire à quai tant que ce traître n'est pas démasqué. Pourquoi lui affecter une mission s'ils savaient que des agents allaient venir fouiller de fond en comble son navire, elle ne comprenait plus rien à leur logique décidément.

Elle rejoints le pont de son navire regardant son équipage évolué sur son navire. Elle aurait bien besoin d'un peu de repos mais si le traître sait qu'elle a permit aux agents de venir sur son navire, il sera non seulement sur ses gardes mais il tentera aussi de la tuer. Elle mourrait d'envie que ce dernier vienne affronter le Capitaine Svanhilde, elle allait lui montrer qu'il ne fallait pas la trahir. Thilda pense que le traître n'osera pas venir l'affronter sachant que chacun des membres d'équipage a vu ce qu'elle était capable de faire. Personne n'ose la défier sur son navire à moins qu'il n'ai envie de se se retrouver mort.

Des bruits de pas, ceux de l'agent Havelock, elle reconnait se pas claudiquant qu'est le sien. Elle avait entendu parler de ce qui lui était arrivé, laissé pour mort mais pourtant bien vivant, le corps en petit morceau mais respirant encore alors qu'autour de lui régnait la désolation. Il est rare de voir avec un de tel blessure quelqu'un survivre, elle est impressionnée.

-Que puis-je pour vous Agent Glorka? N'avez-vous pas trouvé ces fameuses pommes que je n'ai guère le droit d'avoir sur mon navire? J'aimerais d'ailleurs savoir en quoi des pommes peuvent être illégale sur mon navire?

Thilda ne quitte pas son équipage du regard, voyant quelques agents par-ci par-là parler avec eux, fouillant les caisses qui montaient sur le bateau. L'agent a à peine le temps de répondre qu'un souffle erratique attire le regard de la capitaine sur son lieutenant. Une lueur inquiète prend place dans son regard. Elle a peur de savoir pourquoi son second est dans cet état.

-Qu'est-ce qui se passe?

Son second prend une grande inspiration pour reprendre son souffle

-C'est Fargas mon capitaine. Il a été attaqué mon capitaine.

-Sur mon navire? Comment est-ce possible?

Quand elle regarde l'agent, il semble surpris, il y est certainement pour quelque chose mais le temps presse, elle se met à courir derrière son second qui l'emmène à travers le navire pour l'emmener voir son soldat. Le corbeau noir allait devoir agir dans l'ombre pour retrouver ce traître et lui faire payer.

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Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyJeu 30 Aoû - 18:09
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
J’ai encore le doigt levé et la bouche entrouverte, prêt à dispenser ma sagace connaissance aux honnêtes citoyens de l’Union en toute modestie quand les deux officiers les plus importants du navire me faussent compagnie sans autre forme de politesse. Je les suis du regard, m’attendant à ce qu’ils se retournent pour au moins avoir la décence de m’écouter, de donner cette explication obtenue de dure lutte. Mais non. Ils passent l’écoutille sans un regard en arrière, me laissant là, au milieu, pantois. Non ? Sérieusement ? Toute de même. J’avais le fin mot de cette histoire de pommes ; assez ridicule, tout de même. La caisse était effectivement dans la cale, rempli à ras-bords de fruits bien rouges et à la saveur plutôt acceptable ; je n’ai pas hésité très longtemps à croquer dans l’une. Où était le mal ? Il était là. Selon Trochnik. Je l’ai croisé en remontant, notant une faramineuse liste d’infractions à divers codes et règlements dont lui seul avait la connaissance de leur contenu. Liste qui finirait inéluctablement au fond d’un tiroir de la salle des archives voire pire, brulé dans la cheminée. Il n’a affiché aucune émotion quand je lui ai relaté les faits, se contentant de me fixer de ces petits yeux vides. A la question fondamentale : pourquoi des pommes peuvent être interdit sur un navire de guerre de notre pays ? Trochnik y avait une réponse qui m’a laissé circonspect.

-L’administrateur Browman a failli s’étouffer en mangeant une pomme le mois dernier, lors de son petit déjeuner. Cette tentative d’assassinat sur sa personne via un objet aussi innocent et purement alimentaire qu’une pomme est une menace à ne pas sous estimer. Notre ennemi a peut-être trouvé la faille à tous nos règlements de sécurité, ceux qui permettent le maintien en bonne santé de l’armée. La présence de ces pommes sur ce navire est probablement un indice conduisant à une vaste action terroriste ayant pour objectif d’éliminer tous les officiers opérationnels et faire en sorte que nous soyons démunis face à une attaque classique généralisée.

-Je… je ne vois pas en quoi elles sont dangereuse celle là. Elles sont plutôt goûtus et se mâchent bien. Browman… ce n’est pas celui qui tendance à ce goinf…

-Vous en avez mangé, Glorka ? Comment pouvez-vous être si imprudent ? Des analyses doivent être effectuées afin de déterminer si les pommes ne sont pas empoisonnées. Vous êtes peut-être déjà condamné, Glorka. Mais votre mort aura l’avantage de nous libérer de votre idiotie à ignorer les règles les plus élémentaires de sécurité. J’espère pour vous que les terroristes ont oublié d’empoisonner celle que vous avez gouté ; incapables et désespéré qu’ils sont ; et que vous n’allez pas vous rouler par terre en vagissant vos pathétiques suppliques. Laissez-moi donc, Glorka, je ne voudrais pas que vos postillons empoisonnés privent mon pays d’un agent d’exception telle que moi.

Au service, on m’avait dit que Trochnik savait se montrer sympathique. J’avais mal compris les sourires sardoniques qu’ils arboraient tous à ce moment là.

Bref, on ne m’a pas écouté. J’ai voulu leur dispenser de subir la diatribe de Trochnik que je ne souhaite même pas au pire des traitres. Il parait qu’un jour, Trochnik a été témoin d’un enlèvement, juste devant ses yeux. Il aurait pu arrêter le kidnappeur, mais il n’a rien fait. Sa défense fut d’invoquer l’article 37.2 du cinquième tome du code d’intervention en environnement urbain et périurbain dans sa cinquième éditions, indiquant très clairement qu’il n’avait pas les habilitations adéquat pour remplir cette fonction et qu’il lui aurait été nécessaire de remplir un formulaire F52 de dérogation exceptionnelle au code pour procéder à l’interpellation du suspect, mais que ledit formulaire aurait dû être tamponner par l’administration centrale de la dérogation qui était justement fermé ce jour là et que par conséquent, il serait arrivé bien trop tard pour arrêter le kidnappeur avec les papiers en ordres. Heureusement, la victime fut retrouvée et Trochnik aida à l’identification des morceaux.

Pour bien dire qu’il ne faut beaucoup compter sur Trochnik, à moins de vouloir une sacrée épine dans le pied.

Bien, le pont est peut être une salle importante, je n’en ai pas grand-chose à faire. Après une bonne quinzaine de secondes de retard sur le duo d’officiers, je leur emboite le pas pour être témoin de cette affaire. Qu’on en veuille à Fargas est tout de même quelque chose de particulièrement intéressant. Le voyage prend plusieurs minutes, handicape oblige, m’enfonçant à nouveau dans les tréfonds du bâtiment, guidé par la rumeur de l’incident et les témoignages de matelots surpris. Je finis par déboucher sur le lieu du crime. Un couloir menant vers les salles machines, d’après le bruit mécanique et la forte odeur d’huile qui semble imprégner la moindre surface. Fargas est là, sur le ventre, couinant de douleur. Le médecin de bord est à ses côtés, tout proche du capitaine et du lieutenant. Quelques matelots sont regroupés non loin, discutant entre eux de ce qui s’est passé. Le ton est virulent. Visiblement, quelqu’un a tenté de le suriner Fargas dans le dos. Son sang poisseux à recolorer tout son dos. A la tête du docteur, je me dis qu’il va s’en tirer. Mouvement de foule de l’autre côté. C’est Jorg qui arrive dans la pièce et l’un des matelots l’invective. Comme si notre présence était responsable de ça. C’est vrai, certes, mais il est bon de ne rien en laisser paraitre. Surtout que je croise le regard de Jorg avec cette petite étincelle dans le regard qui en dit long. J’observe par là d’où il est arrivé : des tuyaux et de le mécanique. Le faux sabotage est en place. Il y aura bientôt un peu plus de préoccupation à bord.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptySam 1 Sep - 23:39
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Avec son lieutenant ils parcourent les dédales de couloirs du navire en courant, un de ces matelots a été blessé sous son nez sans qu'elle ne s'en aperçoive, elle va le retrouver celui qui a fait ça et lui faire passer un sale quart d'heure. Thilda arrive vers la salle des machines légèrement essoufflée, on ne dirait pas mais son navire est presque une forteresse marine, sa plus grande fierté. Elle entend les gémissements de douleur de son soldat, allongé sur le ventre, le dos et surtout ses vêtements recouverts de sang. Le médecin s'occupe déjà de lui, soulevant sa chemise pour nettoyer la plaie et voir l'étendue des dégâts.

Thilda serre les dents en voyant son état. Une plaie fine, causée certainement par un couteau. Elle se demande d'ailleurs où se trouve l'arme. Est-ce que celui ou celle qui a tenté de tuer son soldat la reprit avec lui ou bien cette dernière se trouve non loin d'eux? Elle s'accroupit près de son matelot. Du coin de l’œil le soldat regarde son capitaine, l'implorant de l'aider à calmer sa douleur. Thilda y lit tellement de douleur et peur dans son regard.

-Je vais retrouver celui ou celle qui t'a fait ça Fargas et je lui ferais passer un sale quart d'heure, je te le promets.

Elle tourne la tête vers le médecin.

-Comment il va? Il va s'en sortir?

-La plaie est propre sans aucune trace de poison, il a besoin de repos ainsi que de soin que je vais lui fournir mais pas ici. J'aurais besoin qu'il soit emmené dans ma cabine pour des soins mais malheureusement il ne peut pas bouger dans son état.

-Je vais charger mes hommes de l'y escorter et je vais demander à ce que votre cabine soit surveillé car celui qui a fait ça n'a pas fini sa tâche et reviendra probablement.

Le médecin hoche la tête. La capitaine charge son lieutenant d'aller chercher des hommes pour escorter Fargas ainsi que le médecin et veiller sur sa cabine. En cas de problème, ils viendront l'avertir et défendront leur ami. Son bras droit n'a pas perdu de temps et revient peu de temps après, accompagné de deux de ses hommes.

-Ne posez pas de question, escortez-le avec le médecin vers la cabine et je veux que vous surveilliez cette porte est-ce clair?

-Ce sera fait mon capitaine, il ne passera pas la porte.

-Je veux être averti s'il y a le moindre problème.

Ils hochent la tête, prennent leur ami et partent avec le médecin sur leurs talons.

-Que fait-on capitaine?

-Fais venir tout le monde sur le pont, j'ai une annonce à faire.

-Capitaine puis-je vous dire quelque chose sans avoir de problème?

-Parle Branwen.

-Vous ne devez pas cédez à la colère mon capitaine sinon le traître sera beaucoup plus méfiant.

Thilda prend une seconde pour réfléchir.

-Je prend note de tes paroles Branwen mais ce traître payera pour ce qu'il a fait et tu me connait assez pour savoir que je perd pas pour autour ma lucidité lorsque ma colère est présente. Maintenant va et informe les autres.

-Je m'en occupe.

Il repart en courant et Thilda remonte vers le pont en marchant tranquillement dans les couloirs du navire, son sang bouillonne de colère contre le traître, elle sait que c'est lui qui a fait ça mais ce qu'elle ne sait pas c'est pourquoi? Quand elle a regardé l'agent, il ne semblait pas surpris, elle a besoin de réponse à ces questions et elle sait où elle peut les trouver. Elle sait que son bras droit à raison dans ce qu'il lui a dit mais elle ne laissera pas ce traître sans tirer comme ça ou elle ne méritait pas le titre de capitaine sur se navire.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyJeu 13 Sep - 17:56
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
J’écoute d’une oreille attentive ce qui se dit entre le capitaine et son second, tandis que je congédie d’une main mon interlocuteur du moment, un matelot sans grand intérêt dont j’ai oublié le nom. Un nom, ce n’est pas très important quand on n’est personne. Pas que je dénigre le petit personnel, en soi, je suis de ce même petit personnel de la bienveillante administration que je sers assidument. Mais dans un équipage de trente personnes dont j’aurais oublié l’existence le lendemain, je n’allais pas m’attarder sur des détails si triviaux. Le bonhomme allait rester dans ma tête comme le type de taille moyenne avec une balafre lui défigurant le côté gauche et qui ne cesse de se tordre la peau de sa main gauche quand il est anxieux. Un machiniste. Il en faut quelques uns pour utiliser et entretenir le monstre de métal et de vapeur qui alimente ce Krizer. Bref, quelques questions ont suffi à rendre le pauvre homme un peu trop paranoïaque. Parfait.

J’essaie de déchiffrer les traits du capitaine. Les quelques mots échangés laissent planer le doute sur sa capacité à gérer les problèmes qui nous occupent actuellement. L’inquiétude de ses subordonnées est la preuve manifeste que son état actuel est suffisamment inquiétant pour qu’ils fassent le choix de lui indiquer. Les capitaines de navires ont des fonctions nombreuses, complexes et pas si évidentes que ça. Dans le cas présent, ils font office de figures inflexible sur laquelle quiconque au sein du navire peut se reposer. Un individu qui ne pliera jamais sous la pression et les difficultés. Les membres de l’équipage restent des hommes et des femmes qui peuvent avoir un instant de faiblesse. Ils sont humains. Pas le capitaine. C’est un roc. Il est inhumain. Il est le navire. Si le capitaine cède à la pression, c’est le bateau qui cède et qui coule. Je note ces informations dans ma tête. Mettre la pression sur ce brave Branwen peut être une solution.

Bref. Ça n’a rien à voir. Mais je reste tout de même étonner qu’il n’y ait pas d’infirmerie sur ce navire. Peut être en réparation. Ça m’inquiète un peu. C’est que, il commence à faire faim et le casse-croute de la nuit, partagé à la lumière d’une lanterne avec le Krizer en vue est déjà loin. D’après le règlement, en visite sur un bâtiment de guerre, les agents doivent être nourris par les cuisines du bâtiment en question. La perspective d’un bon petit déjeuner occupe de plus en plus d’espace dans mon esprit et de moins en moins dans mon estomac. C’est bien connu, on travaille mieux le ventre plein. Surtout quand personne n’a essayé de t’ouvrir le ventre au couteau. Pauvre Fargas. Apprenti balance et il a déjà frôlé le jugement. Le monde est ironique. J’aimerais éviter de le perdre. Et puis, il a peut être vu quelque chose d’intéressant. Son agresseur, par exemple. Je reste là un instant, songeur, tandis que la pièce se vide tout comme mon estomac.

Puis une alarme retentit. Un couinement à s’en exploser les tympans si on l’entend un peu trop longtemps ; je note dans ma tête de suggérer l’idée au service des interrogatoires ; accompagné d’un bruit de jet de vapeur. Aussitôt, des cris, des ordres et un peu de panique dans le tremolo de la voix. Jorg n’est pas là. Il doit déjà être à l’autre bout du Krizer, au-delà de tous soupçons. Du moins, les soupçons peu déterminés. Je m’élance vers la salle machine, manquant de me faire bousculer par l’un des maitres des lieux, se précipitant sur un vanne qu’il s’empresse de tourner à grand renfort de grognement à cause de l’effort.

-On a une augmentation de pression dans le circuit d’injection ! Fermez les vannes cent quatre-vingt dix huit et centre quatre-vingt dix neuf ! Au plus vite !
-La soupape de sécurité du refroidisseur deux a flanché! On a une perte de capacité sur le condenseur générale !
-Démarrez alors la pompe de secours ! Et ouvrez les vannes du circuit de réserve ! Il ne faut pas que ça s’emballe !

Au milieu des ordres, du crissement de la machinerie, des suppliques de canalisations pliant imperceptiblement sous l’effort des forces qu’elles contiennent, des volants que l’on tourne pour ouvrir ou fermer, je suis tel un jeune adolescent qui s’est trompé de porte en allant aux toilettes. Beaucoup de charabia que je ne comprends pas. L’odeur de sueur et d’huile assaille mes narines. Je n’appartiens pas à ce monde, mais j’y suis, parce que c’est en ce moment même l’endroit où je dois être. J’observe. Les gens. Les signes. Le regard de chacun. La peur ? L’inquiétude ? L’incompréhension ? Je note ce que je vois, puis mon ventre grogne. Le navire ne va pas sauter. Je doute fort que Jorg a vraiment fait n’importe quoi ici. Il n’y connaît pas grand-chose, mais tout de même. Il n’aurait tout de même pas faire quelque chose d’imprudent, comme appuyer sur ce gros bouton rouge, là, non ?

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyDim 16 Sep - 19:02
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
La capitaine rejoint le pont, là où désormais se trouve tout son équipage, son visage aussi neutre que possible, une expression glaciale prend place sur son faciès. Elle dévisage un à un les visages de toutes les personnes présentes sur son navire. Parmi eux, se cachait le traître. Il prenait certainement actuellement un air innocent pour l'amadouer mais elle n'allait guère s'adoucir pour ce misérable qui avait osé s'en prendre à l'un des membres de son équipage, elle n'allait pas l'épargner. Les chuchotements traversent l'ensemble de l'équipage, un petit peu de l'expression de leur capitaine. Elle n'avait jamais montré cette facette de son visage à part lorsque leur bateau allait combattre ses maudits pirates.

Thilda monte au niveau de la dunette de son navire pour voir l'ensemble de l'équipage sur le pont et que sa voix puisse à tous leur parvenir. Son discours n'allait pas tomber dans l'oreille d'un sourd et elle espérait pouvoir démasquer le traître grâce à l'expression faciale qu'il allait arborer quand elle prononcerait ses mots. Son bras droit se trouve à ses côtés, lui aussi imperturbable, une colère latente brille dans ses pupilles, la brune voit cette lueur de vengeance brillé mais elle tente de calmer son second de par son regard. Un léger sourire étire ses lèvres ce que ce dernier lui rend volontiers et lui indique de procéder. Elle se tourne vers eux, le visage neutre, les bras croisés dans son dos, elle parcoure l'assemblée. La capitaine constate que les agents se sont aussi joint à son équipage, attendant sagement la suite.

-Aujourd'hui, l'un des nôtres a été blessé. Par un traître qui se cache dans nos rangs et je peux dire qu'il payera ce qu'il a fait a l'un des membres de notre famille, il payera de la pire des façons je peux vous l'assurer. Il n'arrivera pas à se cacher éternellement, je vous invite à aider ses agents de l'Union à démasquer ce traître et je puis vous assurer que la cour martiale se fera un plaisir d'éradiquer ce traître.

Un brouhaha résonne tout à coup, Thilda grince des dents, un mal de tête commençait à pointer le bout de son nez. Elle passe une main sur son visage.

-Silence!

La voix de leur capitaine les calme de suite. Elle est épuisée, un vertige s'empare d'elle, elle tombe à genoux. Une présence à côté d'elle lui fait lever la tête vers son second désormais à côté d'elle.

-Mon capitaine !

Elle secoue la tête mais tout est flou autour d'elle, que lui arrive-t-il? Son corps est lourd et ankylosée, elle n'arrive pas à se remettre debout.

-Faites venir le médecin tout de suite !

-Capitaine Svanhilde vous m'entendez ?

Thilda n'a guère eu le temps de dire ouf, que son corps bascule en avant mais au lieu de rencontre le sol dur de son navire, elle tombe dans des bras. Elle perd finalement connaissance sans savoir ce qui lui arrive. La noirceur engloutit son esprit et elle savait que le traître n'y était pas pour rien. La dernière image qu'elle peut voir avant de perdre définitivement connaissance c'est les regards inquiets de son équipage.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyLun 24 Sep - 18:10
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
-L’important, pour ne pas les rater, c’est avant tout une cuisson aux petits oignons. Ni trop fort, ni trop faible. Juste comme il faut. On pourrait croire que ce n’est pas une science exacte, que c’est comme de la magie, mais je ça s’arrête aux impressions. Avec le talent, l’invisible devient visible.
-J’en conviens. Par contre, ce petit arrière gout, il a quelque chose de ... comment dire … je n’arrive vraiment… pas à mettre de sensation dessus. Mais…
-Vous seriez contrarié, n’est ce pas ?
-C’est ça ! Quelque chose manquerait. Quelque chose … d’existentielle. De fondamentale !
-Là est mon petit secret. Un assemblage d’épices et d’herbes, héritage familiale depuis sept générations, excusez moi du peu !
-Qu’est ce que vous mettez ?
-Ah, mon bon monsieur. Un artiste ne révèle pas ses secrets.
-Allons… vous savez bien que chez nous, aux services secrets, nous avons les moyens de vous faire parler !
-Ah ah, très drôle ! Mais pourquoi cet accent ?
-Je ne sais pas moi-même. C’est une vieille blague dans le service. Soit. Vous salez ?
-Jamais ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le sel n’est pas obligatoire. On dit que c’est un exhausteur de gout, mais à force d’en consommer, c’est le sel que l’on sent, pas ce qu’il est censé renforcer. J’évite le plus possible.
-Bien… Vous ne me le direz vraiment pas ? Même un petit indice ?
-Bouche cousue. Si je le dis, je ne suis pas un vrai cuisinier. Et ma pauvre mère ; paix à son âme ; hantera mes rêves avec toutes ces ancêtres.
-Un destin pas très enviable.
-Et encore, vous ne l’avez pas connu de son vivant.
-Ah ah. Bien. Ce sont de formidables œufs brouillés que vous avez là !
-Merci, monsieur ! C’est un plaisir de satisfaire. Si vous me permettez, je dois…
-Bien sûr, bien sûr. Et puis, vous n’avez pas à demander la permission. Ne dit-on pas que le cuisinier est le maitre dans sa cuisine ?
-Certes, mais c’est tout de même la capitaine qui décide à bord du navire.

La fin de la phrase meurt dans un silence gêné. Je ferme les yeux, d’un air compréhensif, laissant le cuistot retourner à ses fourneaux et à sa sainte tâche de nourrir une quarantaine de personnes affamées et inquiets, car la nourriture a ce don de pouvoir réchauffer les corps comme les esprits. On réfléchit mieux le ventre plein et le reste d’œuf brouillé restant dans mon assiette me rappelle qu’il est sage de finir son assiette pour rendre hommage à la qualité du repas cuisiné avec amour. A mes côtés, la moitié de l’équipe d’inspection mangeant dans un silence poli car, autour, les membres de l’équipage ne sont pas à la fête. Les mines sont sévères, arides, mais surtout tourmentées. Les conversations se limitent à la politesse d’usage et le silence est seulement troublé par les rumeurs des couverts et des bruits de mastication, mais moins bruyants qu’on pourrait le croire, comme si chacun s’efforçait à faire moins de bruit que son voisin. Je sens le regard de certains peser sur mon dos. Lourd. Hostile. J’en fais abstraction, savourant les dernières cuillères de mon petit déjeuner qui rivalise en un point avec les mystiques cuisines des Services Secrets.

Deux heures se sont écoulés depuis l’incident dans la salle des machines. Malgré une chaleur à en rôtir un cochon, une équipe de mécaniciens frôlant les rives de la panique et un niveau de vapeur digne d’une station thermale, la situation est restée sous contrôle tout du long. On a beau dire, ils connaissent leur bébé. Ils comprennent le moindre de ses petits rots, le moindre de ses petits caprices. Attentionnés, ils ont bossés un quart d’heure dessus sans que j’y comprenne quelque chose et tout s’est calmé, petit à petit, jusqu’à ce que le bruit panique du début ne devienne plus qu’un faible ronronnement de machinerie satisfaite. En sortant pour souffler un coup, à ma fatidique question du « Qu’est ce qui s’est passé ? » on m’a répondu un laconique « Elle s’est un peu emballé, mais tout va bien maintenant ». Certes. On m’a tout de même intimé de ne pas m’approcher à l’avenir de la salle machine afin de ne pas risquer d’être ébouillanté par un malencontreux jet de vapeur. Les accidents sont si vite arrivés, m’a-t-il dit, avec ce petit sourire en coin qui couvre des kilomètres de sous-entendus. J’ai fait comprendre qu’on ne les dérangerait plus et j’ai fait passer le mot au reste de l’équipe. Par moment, il faut savoir ne pas dépasser trop souvent les limites du raisonnable, qui ont, peut être, étaient outrepassés quelques fois dans les dernières heures.

Car il est vrai que beaucoup des événements récents ont été animés par les services secrets eux-mêmes, dans le but de faire bouger les lignes, révéler les faiblesses et trahir ceux qui ont quelque chose à cacher. Je n’aurais jamais cru que ça casserait à cet endroit là. La tête. La capitaine. Elle m’avait paru sûre d’elle. Déterminée. Un roc au milieu de la tempête ; j’en ai déjà parlé, non ? Et là, elle craque. Boom. Par terre. Jorg m’a raconté. Il était là dans le fond. Il m’a juré qu’il y était pour rien. Elle est tombée et c’était la panique. On ne sait pas ce qui s’est passé réellement. Une fois au courant, le médecin l’a enfermée dans ces quartiers et il est à son chevet depuis. Interdiction d’entrée, où c’est la chirurgie du visage à coup de bistouri et sans anesthésie qu’on subira. Ça a suffi à refroidir les ardeurs des plus échauffés. Ah bah depuis, c’est un peu la guerre froide. Sans explication, tout le monde est suspect. On a fait profil bas, mais on a un peu des cibles sur la tête depuis qu’on est arrivé. Pendant ce temps là, on m’a rapporté que Trochnik n’a pas quitté les archives et décortique le moindre papelard de ce bâtiment. Qu’il en finisse par compter le nombre de feuilles de papiers toilettes ne me surprendra guère. J’évite de le déranger. Autant Trochnik sait parler aux feuilles, autant pour les relations sociales, il n’y a pas pire. On ferait des discussions beaucoup plus amicales entre fanatiques Daënars et Myträns qu’entre Trochnik est un être humain normalement constitué.

Mon repas fini et le plateau bien rangé sans que je j’y fasse gaffe ; les habitudes de la cantine des Services Secrets ; je me mets à marcher sans but dans les coursives du Krizer, silencieux à ce temps d’attente et de suspicions. Mes pensées volent d’un sujet à l’autre, récapitulant les faits. Concrètement, rien n’indiquait une menace particulière à bord. L’enquête est réglementaire, seulement renforcé par quelques accusations d’un obscur capitaine de seconde zone quant à des manquements aux règles militaires. A prendre avec autant de crédit que les élucubrations d’un dealer pris sur le fait. Jusqu’à Fargas, tout se passait bien. Et puis Fargas a été agressé. A priori. Et ce n’est pas nous. C’est qu’il y a quelque chose de pas net ici. Et puis il y a la capitaine qui défaille. C’est autre chose. Mes pas m’amènent à sa cabine et à une conclusion nette. Il va falloir la travailler un peu plus, en finesse. Mesurer la profondeur de cet incident. Rarissime ? Ou synonyme de quelque chose de plus profond ? Un capitaine dépressif peut faire des dégâts au milieu de l’océan. Je manque de frapper à la porte, mais je me retiens. J’attends. Combien de temps ? J’attends ce qu’il faut. Elle ne va pas s’envoler. Un moment, j’écoute à la porte, mais je n’entends rien de particulier. Ça ne veut rien dire, hein, mais on ne sait jamais. Il faut toujours s’attendre à l’improbable.

Alors que ma douleur à ma jambe m’élance pour la dixième fois en cette station debout, la porte finit par s’ouvrir, révélant le médecin de bord. Il parait fatigué, voire même exténué. Mmh. Mais son regard alerte m’identifie tout de suite. Il referme derrière lui, me fixant d’un regard pénétrant. Je m’approche d’un pas accompagné d’un geste de la main apaisant.

-Est-ce que la capitaine est… reposée ? J’aimerais m’entretenir avec elle.
-Elle s’en remet. Même si je vous l’interdit, vous entrerez quand même, n’est ce pas ?
-En effet. C’est que j’ai que toute la journée, même si je comprends qu’après cet … incident, elle doit être… au mieux de sa forme.
-Elle peut être pleine de ressources…

Mmmh, c’est cela oui.

-…mais je vous demanderais de lui laisser encore un peu de temps voulez vous ? Un quart d’heure ?
-Je vais m’y efforcer.
-Je dois m’occuper de Fargas. Je reviendrai dans une heure si elle est toujours là. Si vous êtes toujours là, vous n’y resterez pas longtemps. C’est clair ?
-Comme de l’eau de roche.
-Bien. Quinze minutes. Monsieur l’agent.

Ceci est dit un peu plus fort. Surement pour prévenir l’occupante de ma déplaisante présence. J’attends donc alors que le médecin s’éloigne, jetant deux fois un regard en arrière pour s’assurer que je ne m’engouffre pas sans vergogne dans l’antre du capitaine. J’attends. Je fais le pied de grue comme qu’on dirait. Sauf que je suis infirme et que ça fait un moment que je suis debout immobile. Ça fait vraiment mal. Au bout de… quoi… dix minutes ? C’est pas mal dix minutes. Je prends le risque de frapper à la porte et de l’entrouvrir un instant après, lentement, poliment, m’annonçant d’une voix qui se veut la plus bienveillante possible.

-Capitaine ? Agent Glorka. Je suis sincèrement navré parce que vous venez de traverser… je crois que nous devons parler.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyMer 3 Oct - 21:25
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda sent son corps lourd comme une pierre, elle ressent tellement de fatigue. Elle ne sait pas depuis combien de temps elle est dans cet état. Elle ne sait pas non plus comment c'est arrivé, la brune ne se souvient plus de la dernière chose qu'elle a vu avant que son corps ne lâche subitement. Elle cherche dans sa mémoire embrumée pour tenter de se souvenir ce qui la mit dans un tel état. Elle parvient finalement à se souvenir des agents montant sur son bateau ou plutôt de la manière dont ils se sont incrusté sur son navire. La capitaine se souvient de la rage qu'elle avait ressenti quand ces passagers clandestins se sont permis de monter sur son navire. Personne ne monte à bord sans le consentement du capitaine, c'est la règle dans la marine de l'Union.

Thilda se souvient de l'un de ses matelots blessés, puis du traître. Une rage incommensurable s'empare d'elle, un traître sur son navire. À cause de lui, la honte allait s'abattre sur son navire mais aussi la mort, elle sait désormais que ce maudit rat n'y est pas pour rien dans l'état dans lequel elle se trouve actuellement. La capitaine ne sait pas qui peut bien être se maudit traître, elle avait blessé sa confiance dans chacun d'eux, avait même minutieusement étudié leur dossier pour éviter une telle situation sur son Krizer. Elle avait échoué, elle avait été trahie. La haine envers ce rat grandit de plus en plus dans son cœur. Thilda veut sa tête sur une pique mais elle devait rester lucide, il n'y a pas pire pour un traître que de se retrouver dans les geôles de l'Union. Ils seront traités comme tous les autres prisonniers même en pire.

La brune ouvre les yeux faiblement, elle les referme à cause de la lumière filtrant par les fenêtres de son navire. Thilda ouvre à nouveau les yeux pour regarder autour d'elle, elle se trouve dans sa cabine, que faisait-elle ici? Son corps est extrêmement lourd et courbaturé, elle a l'impression d'avoir été écrasée par un cheval. Un mouvement attire son regard sur sa gauche, quand elle parvient finalement à tourner la tête, le médecin se trouve là, à ses côtés. Il pose un linge humide sur son front, il semblerait que la fièvre se soit emparée d'elle, elle se sent impuissante face à son état.

-Vous revoilà parmi nous capitaine.

-Que s'est-il passé?

Sa gorge est sèche et son médecin le comprend vite, il lui montre un verre avant de l'aider à se redresser un peu pour boire l'eau. Il la rallonge et repose le linge

-Vous vous êtes évanouie. J'ai l'impression que vous avez été empoisonnée mon capitaine, j'ai faits comme j'ai pu pour vous soigner, je vous ai débarrassé en grande partie du poison mais il reste encore quelques traces ce qui affaiblit votre corps. Vous allez avoir besoin d'un peu de temps et de repos pour vous remettre.

Thilda grogne de dépit, elle déteste se sentir aussi faible, mais malheureusement elle n'a pas d'autre choix, elle décide de se reposer un peu et de laisser son second s'occuper du reste. Des voix font ouvrir les yeux à la brune qui regarde la porte de sa cabine, elle sait que l'agent se trouve la porte et elle sait aussi que ce dernier nullement gêné, va rentrer dans sa cabine sans sa permission. Elle allait finir par lui en mettre une bonne avant qu'il ne quitte le navire. Le temps pressait, ils devaient trouver le traître. Pour toute réponse, la porte s'ouvre sur l'agent Glorka. Toujours allongée dans son lit, elle hausse un sourcil dans sa direction.

-Je crois que nous devons parler oui. Avez-vous démasqué ce maudit traître?

La colère luit dans son regard, elle n'avait qu'une envie, se lever de son lit et trouver ce rat pour lui faire avaler sa langue ainsi que ses doigts. À cause de son état, elle espérait que son corps ne mettrait pas longtemps à se remettre, ce dont elle ne doutait pas mais en attendant, tout repose sur les agents envoyés par l'Union pour retrouver le traître à bord de son navire.

-Comment savez-vous qu'un traître se trouve à bord de son navire? Et pourquoi mettez-vous autant de temps à le trouver? Si votre source vous a dit qu'un traître se trouve à mon bord, pourquoi ne vous a-t-il pas décliné son identité par la même occasion? D'une pierre de coup n'est-ce pas?

Il semble surpris qu'elle pose autant de questions d'un coup, elle qui d'habitude n'était pas bavarde, en avait assez d'avoir des questions sans réponse. Alors elle a décidé de ne plus se retenir, elle en a vraiment marre. Il ouvre la bouche pour répondre, elle allait enfin avoir des réponses à ses questions, il n'est jamais trop tard.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyVen 12 Oct - 17:49
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Entré, j’observe quelques banalités sur un meuble, la tête penché de côté, la mine affable. J’écoute ce qu’elle me reproche. Ces accusations. Je hoche la tête mentalement avant d’en revenir sur ce qu’elle dit. Mon regard se trouble un instant. J’arque un sourcil et je me retourne vers elle, défiant son regard de colère. Je fais mine de l’ouvrir un instant, laissant le mot en suspens, me rappelant le moindre de mes faits, gestes et paroles. Oui. Ils sont tous là. Je pense. L’ambiance est pesante. Je sens ma gorge se nouer ; elle ne me met vraiment pas très à l’aise. Je me lance.

-Qui vous a dit qu’une source anonyme avait balancé sur votre navire ? Je n’ai… jamais rien dit de la sorte. Nous sommes ici en visite de routine pour vérifier la bonne tenue de ce bâtiment et de son équipage pour que, dans les moments les plus menaçants et critiques de notre potentiel histoire proche, ils puissent tout deux mener à bien leur glorieuse mission de défendre notre nation contre un ennemi sournois et impitoyable.

Instant de silence. Je ne baisse pas les yeux, cherchant à déchiffrer cette subite inconnue derrière son visage. Troublant, qui plus est. Il faut chaud ici.

-Si quelqu’un vous l’a dit, je veux son nom, tout de suite. Un traitre peut se cacher n’importe où, même chez ceux chargé de les débusquer. Où alors, vous en êtes venus toutes seules à cette éventualité, n’est ce pas ? Vous cachez quelque chose ?

Non, ça ne colle pas. L’incompétence peut gouverner n’importe qui, mais si vraiment Thilda avait quelque chose à se reprocher, elle aurait agi bien différemment. Malgré sa colère et quelques hésitations, elle nous a laissé poursuivre nos investigations. Elle n’a rien caché. Même cette histoire ridicule de pommes. D’autres aussi blanc que neige aurait été beaucoup plus restrictifs. Et puis ce malaise. La pression face à la peur d’être découverte ? Non ! Pas de sens du tout. Elle est capitaine de ce navire. On ne devient pas capitaine par hasard. Il faut des nerfs d’aciers. Son dossier parle pour elle. Il y a quelque chose de puant dans cette histoire, c’est sûr, mais elle ne vient pas d’elle. On nous a mené ici. Fargas a failli se faire suriner. Oui, mais pas du fait de Thilda.

-Non, vous n’y êtes pour rien… tout ce qui se passe est nuisible pour votre réputation et votre poste. Votre évanouissement. Les produits « illicites » même si je l’admets à demi-mots. Les quelques échauffourées à bord de votre navire. L’attaque sur Fargas. Tout. Un manque flagrant de main mise sur l’équipage à première vue.

Instant de silence, puis ça me revient.

-Le foutoir dans la salle machine, aussi.

Bien le seul truc que je n’imputerais pas à ce qui se passe ici en toile de fond, mais elle n’est pas censé être au courante de cette petite facétie des services secrets. Je souris intérieurement tandis qu’une bouffée de chaleur me prend à la gorge. Je sens que je touche au but. Un tressaillement me traverse le corps. Cet évanouissement ? Et si c’était le produit d’un empoisonnement ?

-On vous veut du mal. N’est ce pas évident ? On cherche à vous décrédibilisez. La source ano… je veux dire… la source de tout ce qui se passe, c’est qu’on vous veut du mal. De la jalousie ? De la haine ? Vous avez peut être froissé quelqu’un dernièrement.

Je fais les cents pas en cercle, les mains derrière le dos, réfléchissant à toute vitesse. Et ça fait mal, les maux de têtes carabinés arrivent avec fracas. Qu’il est dur d’être un brillant inspecteur quand on est sujet à ce genre de problème. Puis l’éclair de génie.

-Les pommes … Les POMMES ? Vous les avez vu ? Touché ? Mangé ? Et si elles étaient empoisonnées, ça serait du gén…

J’ai un vertige. Je manque de m’écrouler au sol, je me rattrape de peu au mobilier. J’ai un haut le cœur. Je sais ce qui se passe. Et la perspective que Trochnik ait eu raison me rempli de honte.

-Elles … étaient pourtant très bonnes… ces pommes.

Mon regard se fait vitreux et mon corps crie à l’unisson au scandale. Mais j’ai le cerveau qui continue à tourner tout autant que la tête. Pourquoi si tard pour moi ? La quantité ? Pour elle la fatigue et le stress ? Pour moi une santé et un physique impressionnant ? Je suis encore capable d’en rire, c’est le bon point. Je défaille et m’écroule au sol, me cognant la tête au sol. Je sous tout engourdi de partout. J’ai du mal à articuler. Je ne vois plus grand-chose. Mais je pense, et c’est beau de penser. Je lâche quelques mots alors que j’en viens à la fin de ma réflexion. Il faut toujours se méfier de tout le monde, même de ceux en qui on a confiance. Ça ne compte pas pour moi, Jorg est une crème. Je ne parle pas de Trochnik, je ne lui fais pas confiance, à tort apparemment. Je finis par lâcher, sans savoir à qui je m’adresse.

-Avez … vous… totalement… confiance… en… votre… second ?


Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyMer 24 Oct - 14:38
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
L'homme s'effondre sous les yeux de Thilda, elle voulut se lever pour aller voir ce qui se tramait. Son corps loin d'être coopératif, elle retombe sur le sol dans un bruit sourd. Le médecin entre dans ses appartements à ce moment-là. Son regard tombe sur les deux personnes au sol puis constate que son capitaine ainsi que l'un des agents de l'Union semble mal en point. La brune ouvre les yeux et tente de se relever.

-Mon capitaine que c'est-il passé?

-Je ne sais pas, occupe-toi de lui.

Le médecin voulu l'aider à se relever.

-Ne t'occupe pas de moi, occupe-toi de lui, je peux me débrouiller.

Il hoche la tête. Thilda se met sur ses jambes et s'appuie sur son bureau pour calmer les vertiges, elle doit se reprendre dès maintenant. La guerrière regarde son médecin s'occupé de l'agent.

-Que peux-tu me dire?

Le médecin continue de s'occuper de son patient tout en lui répondant.

-Il semblerait que le poison qui parcourrait vos veines ainsi que celui de cette agent vient du fait que vous aillez ingérer quelque chose.

-Quelque chose que j'aurais ingérer?

-Le poison aurait immédiatement fait effet si on vous l'avait directement administré mais je ne vois aucune piqûre sur le corps de cette homme. Je n'ai rien trouvé sur le vôtre mon capitaine, vous avez dû manger quelque chose qui contenait le poison. Le corps met plus de temps à ingérer quelque chose ce qui fait que le poison n'a agit que bien plus tard sur vous ainsi que sur cet agent.

-La seule chose que j'ai mangé depuis que ces agents sont ici, c'est la cargaison de pomme inconnue.

-Une cargaison de pomme?


-Oui, ce matin Branwen m'a fait part d'une cargaison de pomme inconnue embarqué sur le navire. Je ne comprend pas ces pommes ne semblait pas empoissonnée mais très bonne.

Elle n'arrive pas à croire qu'elle a réussi à mettre la main sur ce qui avait causé son mal grâce à cet agent. Ces pommes devaient être détruites avant qu'ils ne quittent le port, elles ne doivent pas voyager ou alors ces pommes allaient tuer beaucoup de monde. Elle espérait qu'aucun autre membre de son équipage n'à eu la bonne idée de manger une de ses pommes.

Ce qui l'intrigue c'est que cet homme a remis en cause le fait que son second puisse être le traître.Si ce dernier s'avère être le traître, elle doit être sûr car elle ne pouvait pas se permettre de mettre tout ceci sur le dos d'un innocent. Elle n'en avait aucune certitude et avait peut-être une idée de comment piéger le traître mais elle allait avoir besoin d'aide. Elle regarde l'agent encore inconscient.

-Comment va-t-il?

-Il s'en remettra mon capitaine mais j'espère que vous allez vous débarrasser de ces pommes pour le bien de l'équipage.

La capitaine sourit.

-Je vais m'en occuper, tu n'as pas à t'inquiéter.Tu n'auras pas d'autre cas comme les nôtres tu n'as pas à t'en faire.

-Je me suis permis d'enlever votre armure pour vous enlevez le poison et que vous puisez mieux respirer.

-Tu as bien fais, je vais rester en tenue de civil pour le moment mais je prend comme même mes armes sait-on jamais.

Il sourit content de voir son capitaine en bonne santé. Il était temps que Nigthraven agisse et ça allait pas être beau. Elle devait faire courir une rumeur et devait attendre qu'il morde à l'hameçon mais d'abord elle doit s'occuper de ses pommes. Elle sort de ses appartements un sourire mauvais gravé sur les lèvres en pensant à ce qu'elle allait faire à se misérable cafard qui avait élu domicile sur son navire, sur le mauvais navire puisque c'est le sien.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptySam 3 Nov - 18:57
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
La première idée qui me vient au moment de reprendre conscience est une furieuse envie de vomir l’intégralité de mon estomac. Dans un effort surhumain, je me tourne sur le côté et je me vide d’une bile aussi copieuse qu’immonde. Je me contrefous du cri de surprise que j’entends. J’ai peut-être dégobillé sur quelqu’un, mais comme dirait ma mère, c’est beaucoup mieux dehors que dedans. J’arrête rapidement de penser à ma mère tellement mes maux de tête son violents. Je me contente de me rallonger sur ma couche, sentant maintenant le doux contact du matelas sous mon dos. Doux n’aurait pas été le meilleur adjectif pour ce matelas dans d’autres circonstances, mais dans la situation présente, c’est la chose la plus réconfortante de ma situation. Quelqu’un m’applique un tissu mouillé sur mes lèvres pour m’épargne la honte de ne pas être présentable. Je me prends à rêver d’une compagnie agréable, presque maternel, mais quand je tourne la tête et ouvre les yeux en direction de mon ange gardien, je constate que ce n’est personne d’autre que Jorg, mon fidèle gros bras. Ça casse un peu mon fantasme post-agonie.

-Z’avez failli me gerber d’ssus, monsieur.
-Burp.
-Y a Monsieur Trochnik qui attend derrière la porte.

Trochnik. Misère. Si la compagnie de Jorg est une terrible désillusion à l’heure actuelle, l’annonce de la compagnie de ce petit condensée de rigueur administrative me fait regretter que le poison ne fût pas plus puissant. Hélas, je réagis très mal à essayer de me redresser et Jorg m’accompagne dans cette tentative hasardeuse, trop serviable qu’il est. Je pousse un grognement de douleur et de mal-être absolu qui le niveau auditif suffisant pour attirer la terreur des administrations et des conseillers fiscaux à ma portée. Son visage ne trahissant toujours aucune autre émotion que celle du profond ennui de celui devant côtoyer les futilités de ces médiocres compatriotes, Trochnik me regarde comme si je ne valais pas mieux que ce que je venais d’expulser une minute plus tôt.

-Ah, Glorka. Je constate à nouveau que vous brillez par vos échecs chroniques. Votre décès aurait rendu les choses bien plus faciles et les documents avaient déjà été remplis par mes soins. Vous savez qu’il m’est difficile de déchirer de la belle documentation. Encore une fois, vous me décevez. J’avais espoir de satisfaire votre pauvre mère en lui octroyant votre prime de décès en mission, sûrement la meilleure chose que vous auriez pu lui donner au cours de votre misérable existence ratée. Je vous avais prévenu, Glorka, mais vous avez fi de mes justes remarques et avait persévérer dans votre arrogante stupidité.

Ce type est tout de même merveilleux. Par quelques phrases bien placées, il éveille en moi toute la haine que je peux entretenir envers une personne et la redirige vers lui. Tout mon corps se révolte contre la maladie et mon mal-être, tirant une énergie incroyable de cette volonté extatique de le faire taire à jamais à coup de cuillère à soupe. Mon œil se fait plus vif. Mon esprit sort du brouillard de la douleur. Je me retrouve entier. Prêt à lui répondre du tac au tac.

-Oui, Trochnik. Vous aviez raison.

Qu’on ne me dise pas que je suis un lâche, je fais ça pour la patrie. Un mot plus haut aurait brisé les chaînes de la bienséance et je me serais retrouvé avant la fin de la journée dans une cellule, les mains pleines d’un sang qui n’était pas le mien, le sentiment de mon désir accompli. En l’état, c’est mon devoir qui accompli. Malgré ces tares, Trochnik est utile à l’Union.

-Merci d’énoncer une évidence Glorka, mais j’ai autre chose à faire que de vous entendre vous apitoyer sur votre existence lamentable. Vous apprendrez dans votre grande honte pendant que vous faisiez le clown, j’ai découvert des choses très intéressantes dans les archives administratives du navire.
-Ah oui ? Comment ça ?
-Beaucoup d’irrégularité. Je n’entrerais pas dans les détails, je m’en voudrais beaucoup de vous transformer en légume à vouloir comprendre des concepts qui dépassent votre intellect, mais j’ai relevé des écarts avec douze codes de réglementations, vingt et une circulaire mensuel de l’Union et quelques cent vingt six articles du code administratif.
-Des choses graves ?
-Voilà bien une question idiote Glorka, vous ne m’étonnez guère. N’importe quelle erreur est d’une gravité sans aucune autre mesure. La moindre incartade aux différents codes, règlements et procédures ests une incitation au chaos et à la fin du monde civilisée. Regardez, Glorka. Vous savez comme tout agent digne de ce nom que les mesures de liqueur à bord d’un navire de guerre sont limitées à une once liquide. Précieusement gardé pour les grandes occasions à la gloire de la nation et de l’Union. D’autres substances sont autorisés, mais celles-ci font parti d’autres réglementations plus légères que ne cautionne guère, mais que je respecte par rigueur administrative. Et bien, vous aurez l’horreur d’apprendre, Glorka, qu’il y a une once de trop dans les réserves du navire.
-Sûrement un membre de l’équipage qui n’a pas pu embarqué.
-Pas d’excuses Glorka. Cette once de trop, c’est un appel au vice et à la débauche. C’est une attaque généralisée contre tous les fondements de notre société. Les erreurs de ce bâtiment de guerre sont légions. Le rapport sera intraitable.
-Certes.

Il me fixe un instant.

-J’ai eu le vain espoir que votre cerveau atrophié assimile un soupçon des enjeux que je vous dévoile. Je ne referai plus cette erreur qui jette l’opprobre sur ma carrière.

Tout va bien. Tout va pour le mieux. Je n’ai plus aucune autre envie que celle de me lever et de quitter sa détestable présence. Ce que je fais, emportant Jorg avec moi et alors que je quitte la proximité désagréable de Trochnik, je me retourne vers un mon subordonné pour un topo complet des choses vraiment utiles.

-La capitaine est partout. Elle a quelque chose en tête. Je crois qu’elle a décidé de mettre fin à toute cette histoire.
-Tu sais quoi Jorg ? Je suis bien d’accord avec elle. Allons la voir et terminons ce merdier. On ne m’empoisonne pas sans en subir les conséquences.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptySam 17 Nov - 22:42
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda observe son second du coin de l’œil tout en écoutant les recommandations de son matelot à propos des matériaux embarqués ainsi que du navire et de son état. Ce dernier penché sur la rambarde regarde les mouvements de la houle avec un certain sourire qui lui donne froid dans le dos. Elle en certaine désormais, il est responsable de ce qui lui est arrivé. Comment peut-il la regarder en face et lui parler sans qu'il n'ai le moindre remord? Pourquoi sourit-il ainsi? Il pense certainement l'avoir eu mais ce n'est pas le cas, elle est encore belle et bien vivante. Elle allait lui mettre une raclée comme il se souviendrait longtemps.

-Je crois que c'est tout mon capitaine.

-Bien, je veux que le bateau soit prêt à partir dès que les agents ne seront plus sur notre navire.

-Ce sera fait mon capitaine.

-Encore une chose.

Le marin semble surprit que la brune lui demande quelque chose.

-Ne prend pas cette air surprit.

-Navré capitaine Svanhilde, d'habitude vous demandez à votre second.

-Oui mais actuellement c'est à toi que je demande n'est-ce pas? Contestes-tu mon autorité?

La brune fronce les sourcils. Elle n'est pas d'humeur et il ne manquerait plus que certains de ses matelots se rebelle tout comme son second.

-Non mon capitaine, pardonnez-moi.

Elle croise les bras sur sa poitrine.

-Il y a une caisse de pomme sur mon navire qui n'est pas répertorié, je veux que tu enlève cette caisse de mon navire et que tu les brûle, prend des compagnons avec toi et je ne veux plus les voir sur mon bateau.

-Je m'en occupe de suite mon capitaine.

Il fit un salut militaire et se retira. Thilda marcha vers la barre de son navire et stoppa un de ses matelots.

-Jack?

-Oui, mon capitaine?

-Fait venir Branwen. Nous avons a parlé.

-Oui Capitaine Svanhilde.

Il partit à la recherche de son second. Elle regarda droit devant elle et quand un pas lourd fit son apparition derrière elle, elle sût de qui il s'agissait, elle ferma les yeux puis les rouvrit pour prendre une grande inspiration. Quand elle se retourne, il fut surprit ne s'attendant pas à la voir en vie certainement. Elle sourit intérieurement de savoir qu'elle provoque une telle réaction chez le traître. Il c'est démasqué tout seul cette fois, elle le tient. Elle s'appuie sur la rambarde, les bras croisés sur sa poitrine. Les migraines ainsi que les vertiges persistent, elle doit se ménager et ne rien montrer devant lui ou il en tirera profit.

-Surpris de me voir sur pieds Branwen?

-Je suis content que vous alliez mieux mon capitaine.

Toute la fureur apparut d'un coup. La guerrière essaie de se contenir mais c'est peine perdu, toute la colère remonte.

-Ne joue pas avec moi Branwen.

Il baisse les yeux puis les remontes vers la silhouette de sa capitaine qui la main sur la garde de son épée sous sa cape est prête à dégainer, ce dont il ne se doute pas le moins du monde.

-Je ne vois pas de quoi vous parlez mon capitaine.

Thilda s'avança dangereusement, son visage a quelques centimètres du sien. Il la dégoûte, elle a envie de lui cracher la figure mais elle continue de paraître aussi calme que possible pour ne pas le tuer tout de suite.

-Dorénavant misérable traître, je ne suis plus ton capitaine. Ce bateau n'est plus rien pour toi, maintenant ta place ce trouve dans les cellules de l'Union

Il recule de plusieurs pas quand elle prononça cette phrase.

-Comment.....

-Peut importe comment? Je vais te tuer misérable traître et ensuite je te livrerais à l'Union, ta place sera dans une cellule.

Sur ces mots, elle arma son poing et son poing s'écrasa sur sa joue, il recula de plusieurs pas. Il essuie sa lèvre éclaté et la capitaine sourit quand elle distingua son sang.

-Tu vas payé pour avoir fait du mal à mon équipage et à moi même.

Elle retira sa cape et dégaina. Il fit de même.

-Vous deviez mourir! Cette pomme ne vous étais pas destiné. Je n'ai jamais voulu vous empoissonnez, ce sont ces agents qui ont ruiné mes plans.

-Ce qui est fait est fait maintenant.... Tu vas mourir!

Leurs épées se rencontrèrent et Thilda voulait le tuer mais elle préférait savoir que ce dernier allait pourrir en prison. Malgré tout elle ne parvenait pas à maîtriser ses pulsions meurtrier vis-à-vis de son ancien second après qu'il s'en soit prit à sa famille, son équipage. Le sang allait couler que ce soit le sien ou celui de ce traître. Elle donna un coup du plat du pied et il tomba sur le dos.

-Tu croyais vraiment que tes crimes allaient resté impunis misérable cloporte. Je serais ton juge et ta cellule sera ton bourreau.

Un sourire mauvais se dessina sur son visage, la mêlée attira les curieux et en particulier son équipage qui l'acclamèrent. Elle n'allait lui laisser aucune chance.

Havelock Glorka
Havelock Glorka
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Inspection rime avec inquisition. EmptyMer 28 Nov - 17:25
Irys : 301157
Profession : Police secrète
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
La dite caisse avait été remontée et soigneusement mises sous scellées pour éviter tout risque de voir ce malheureux incident conduire à une mort évitable. C’est en remontant que je me suis aperçu de ça, saluant, pour une fois, la bonne composition de Trochnik à penser à l’évidence. La vue de ce qui m’aurait conduit à la mort me fait arrêter un instant. On est si peu de choses. Quelque chose de la vie de tous les jours, un geste futile, anodin, et vous voilà plonger dans les abysses de l’agonie. Heureusement que j’ai pu remonter à la surface ; je tiens encore à la vie. Il faudra me lester de plomb la prochaine fois pour que ça marche. Le bois dont je suis fait me rend insubmersible. Et boiteux. Hélas. Ma brève rêverie est coupée par une demi-douzaine de matelots s’approchant de la fameuse caisse, l’un clamant des explications et des ordres aux autres. Je comprends rapidement l’objectif et je manque de m’étrangler. Faut-il vraiment penser à tout sur ce navire ? L’intérêt de l’équipage, peut-être, mais l’intérêt de la nation, on l’oublie ? Alors que les matelots s’apprêtent à soulever la caisse, je m’approche prestement, posant une main aimable mais ferme sur l’avant bras de celui donnant les ordres. Il lève les yeux vers moi, la brève surprise laissant place à une colère froide. Rien ne va depuis qu’on est là. On l’a bien compris.

-ne me dites pas que vous voulez vraiment détruire cette caisse et son contenu ?
-Ordre du capitaine, Monsieur.

C’est dit avec un peu de venin, comme si les ordres du capitaine sont Loi en ces lieux. Il y a des hommes ici qui restent fidèle à une hiérarchie malgré l’avis de tempête. C’est beau.

-Je ne peux pas vous laisser faire. Cette caisse est une pièce à conviction dans une affaire qui vous dépasse et qui concerne les services secrets.
-On va la cramer. Et on n’a pas d’ordres à recevoir de vous. Vous feriez mieux de dégager de notre navire.

Bruler, carrément ? Thilda est vraiment passer à l’attaque. On efface les preuves, hum ? Pas bon. Je dois la voir rapidement. Mais cette caisse est primordiale. Je me fais plus incisif.

-Dites moi exactement vos ordres, matelot.
-Vous sous-entendez que je ne suis pas capable de les comprendre ?
-Pas du tout ! Mais les ordres, ça s’interprète. Comme les acte. Je peux interpréter ce que vous faites comme un acte de sabotage d’une enquête gouvernemental. Et notre Justice interprétera cela comme de la trahison nécessitant une mort aussi rapide que honteuse. C’est bien de suivre la hiérarchie, je n’en doute pas, mais je vous conseille de bien interpréter une demande d’un agent comme moi qui peut vous éviter un destin moyennement fameux, vu ?

Silence. Il me jauge du regard. Je lui fais signe de se presser dans la réflexion. Puis il abdique.

-Mes ordres sont de l’enlever du navire et de la bruler.
-C’est tout ?
-Elle ne veut plus les voir sur son bateau.
-Ah ? Parfait. Déposez la moi sur le quai. Ça fera l’affaire.
-Mais…
-Elle ne sera plus sur votre bateau. Les ordres sont respectés. Et in fine, on la brulera. On garde pas ça pour faire joli. Vous avez ma parole.
-Pour ce que ça vaut.
-Pour ce que ça vaut, mais c’est tout ce que j’ai. Ça et un grade d’agent des services secrets. Ne jamais faire le malin avec le gouvernement, matelot. Il y a pas plus vicieux.

Il réfléchit, mâchonnant l’intérieur de sa joue, songeur. Puis acquiesce. J’ordonne au gros bras qui patrouillait dans le coin de tenir à l’œil cette caisse pendant son débarquement avant de me précipiter vers le pont supérieur, d’où venaient les matelots. J’espère qu’il n’est pas trop tard.

D’un cheveu.

C’est passablement à bout de souffle que j’arrive à fendre la rangée de matelots s’étant attroupé autour de l’impensable il y a encore une demi-heure. Le second, en sang, blessé, au sol ; désespéré. Thilda, en forme, debout, hargneuse et jouissant d’une vengeance en pleine consommation. C’est une exécution publique. La foule de l’équipage acclame le bourreau. Justice sera faite. Le mal sera expurgé du navire. La paix reviendra et tout le monde sera content. C’est ce qu’on se dit, mais non, tout le monde ne sera pas content. Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Des questions qui resteront sans réponses. L’ignorance occultera toute cette affaire et il n’y a rien de pire que l’ignorance. Elle est la raison que les choses que se reproduisent. On fait toujours les mêmes erreurs. On oublie et on refait pareil. Il est de mon devoir de ne pas laisser tout cela disparaitre au bénéfice de la colère et d’un appétit autant fugace qu’insatiable pour le sang d’un traitre.

Je n’hésite pas. Je dégaine mon arme et la pointe sur Thilda avant que ne soit commis l’irréparable.

-Laissez le, capitaine. Ou je n’hésiterai pas.

Jorg, sur mes talons, s’approche de Branwen, près à l’arrêter si celui-ci tente quoi que ce soit. Il parait à bout. Elle l’a surclassé. Le poison était surement un moyen plus sûr qu’une dague dans le dos. L’arme des lâches. Le silence s’est soudainement fait. Je sens les menaces lourdes dans mon dos. Celles d’une dizaine de corps tendus dans l’attente du moindre geste, du moindre mot qui les feront intervenir pour sauver leur capitaine. Au moment où l’on punit le traitre, l’équipage est uni dans cette vengeance et son unité est retrouvée. Les doutes sont derrières. La capitaine est à la proue, dissipant les brumes. Je choisis mes mots avec soin, entrecoupés d’un souffle rauque.

-Capitaine. Je ne prétendrais pas comprendre ce que vous ressentez. Il mérite un châtiment terrible et je peux vous assurer que le gouvernement n’est pas tendre avec les gens de son espèce. Par contre, il est beaucoup plus précieux vivant que mort. Il sait des choses. Il n’a peut être pas agi seul. Il y a peut être d’autres traitres quelque part, dans cette ville. Des gens qui cherchent à saper l’autorité de nos officiers, à désorganiser nos chaines de commandement. Vous pouvez le tuer aujourd’hui, mais ne pas répondre à nos questions conduira des innocents à un destin tragique.

Silence.

-Laissez-le-nous. Nous savons traiter comme il faut ce genre d’individu. C’est notre métier.

Thilda Svanhilde
Thilda Svanhilde
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Inspection rime avec inquisition. EmptyJeu 29 Nov - 20:01
Irys : 134976
Profession : Capitaine d’un navire de la flotte( Krizer)
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Thilda s'avance vers son ancien bras droit, elle n'avait pas mit longtemps avant de le mettre à terre, elle avait fait en sorte de lui faire quelques égratignures mais assez pour qu'il se vide de son sang et ne succombe sous les coups d'épées répétés de la capitaine. Elle savait ce qu'elle avait à faire, elle ne voulait pas le tuer. Non, elle voulait faire pire, le tuer à petit feu était la meilleure des punitions pour un traître. Concentré sur ce qui se passait devant elle et non autour d'elle, les encouragements de ses matelots formant un cercle autour du combat entre la capitaine et son second.

Elle allait l'achever mais une silhouette s'interposa entre elle et le traître baignant dans son sang. Elle fronça les sourcils quand une épée fut dégainée et pointé à son encontre. La jeune femme fut deux fois plus en colère quand elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un des agents de l'Union, celui qui avait été empoissonnée et c'est évanouit devant ses yeux. Ses matelots en colère dégainèrent leurs armes mais elle fit signe à ses matelots de ce tenir tranquille.Si elle voulait, elle ne ferait qu'une bouchée du boiteux et du gros baraqué qui serait beaucoup trop lourd donc moins rapide.

Il commença à parler sous le regard inquisiteur de la guerrière qui range son épée dans son fourreau et croisant les bras sur sa poitrine, elle écouta attentivement ce qu'il disait et quand il énonça qu'il avait probablement des complices et qu'ils continueraient certainement leur méfait, le regard de Thilda se fait plus réfléchit. Si elle devait sauver des milliers de vies, elle devait laisser se mécréant en vie, elle n'était pas ravi mais il marquait un point dans le fait que les techniques de l'Union pour faire parler les traîtres étaient des plus pires.

-Prenez se cloporte avec vous et quittez immédiatement mon navire, je ne veux plus vous voir. Et donner à se misérable ce qu'il mérite.

Un petit sourire narquois ce dessine sur les lèvres de l'agent. Un matelot vient vers la brune en quête de réponse.

-Que faisons-nous d'eux capitaine? Laissez-nous tuer ce traître.

-Non. Se traître sera puni comme il se doit et sa ne sera pas de nos mains mes amis.

-Mais capitaine.. Il a faillit vous tuer et tuer un autre membre de notre équipage.

-Ne discute pas mes ordres, il pourrira dans les prisons de l'Union après avoir été longuement torturé.

-A vos ordres mon capitaine.

-Laissez-les passer!

Les matelots s'écartèrent et laissèrent partir les agents avec le traître, non sans quelques insultes à son encontre. Elle était débarrasser des deux problèmes qui encombrait son navire.

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