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 Tout le monde porte un masque [Terminé]

Leynar Gale
Leynar Gale
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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyDim 2 Sep - 20:56
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Ce qu’il y avait de magnifique dans une ville comme Eoril c’est que si on savait où chercher on pouvait trouver tout ce qu’on voulait, et Leynar savait parfaitement où chercher ce qui pouvait l’intéresser. Il recherchait une chose en particulier, il n’y faisait pas particulièrement attention auparavant mais les gens qui étaient assez observateurs pouvaient se rendre compte pourquoi le khurmi cachait son visage. C’était l’inconvénient de laisser son front à l’air libre, sa capuche ne pouvait pas tout masquer. Et c’était ce qu’il cherchait, un masque, avant il n’aurait fait que hausser les épaules et réfléchir à des choses plus importantes, mais il ne pouvait pas ignorer l'inconvénient que ça représentait. Il devait cacher son hideuse apparence avec efficacité, personne n’avait besoin de la voir, et surtout personne n’avait envie de la voir. D’une démarche lente il faisait le tour du vaste quartier commercial d’Eoril, regardant brièvement ce qui ne l’intéressait pas, enfin plutôt ce qui ne l’intéressait pas pour le moment, le marchand était toujours attiré pas de possibles bonnes affaires, et il gardait soigneusement en mémoire ce dont il pourrait se servir plus tard. Il fallait toujours être alerte pour garder le sens des affaires, d’autant plus lorsqu’on était ambitieux. Et il ne manquait pas d’ambition.


Alors que le soleil approchait du zénith et que la chaleur se faisait de plus en plus forte l’arnaqueur cherchait toujours l’objet de toutes ses convoitises sans succès. Qu’importe, il trouverait bien ce qu’il cherchait, ce n’était qu’une question de temps. Un éclat attira son attention, la lumière du soleil brillait sur ce qu’il cherchait. Il s’approcha de l’étal, avançant d’un grand pas pour rejoindre plus rapidement et jeter un coup d’œil plus avant. Sa curiosité était satisfaite, ce qui brillait au soleil n’était autre que de nombreux attirails voués au théâtre, dont des masques. Il les observa minutieusement, et prit l’un d’eux entre ses mains. Il était, représentait un visage légèrement souriant mais vaguement menaçant, travaillé minutieusement et gravé de lignes courbés. Artistique et extravagant, parfaitement théâtral. Cela ferait l’affaire, tout du moins il l’espérait, il avait toujours des doutes. Il utilisa une brève illusion faisant croire que sa tête ne portait aucune cicatrice pendant le court instant ou il dût attacher le masque derrière son crâne. C’était léger, Leynar vérifia les contours du masque, oui ça cachait bien entièrement son visage, c’était parfait. Il avait l’air excentrique, mais que serait la vie sans une petite dose d’excentricité ? Il paya ce qu’il devait à son confrère marchand qui tenait l’étal, arborant sous sa capuche ce visage de remplacement, avant de repartir dans les ruelles tortueuses de la ville.


D’aucun aurait pu critiquer son choix en exerçant la même profession que lui, mais il était déjà un homme sans visage, qu’aurait-il bien pu perdre de plus ? De la crédibilité ? Cela l’aurait fait rire, il n’était pas encore très connu, il pouvait se permettre une marque d’excentricité. D’autant plus que ce qu’il vendait parlait pour lui, en tout cas ce qui avait une réelle valeur. Ce qui ne cessait de le rendre songeur, peut-être devrait-il arrêter l’arnaque, après tout il pouvait gagner bien plus en volant, il y avait toujours des risques bien sûr, mais sa réputation de marchand ne pâtirait pas d’éventuelles erreurs de marchandises. Erreurs qu’il ne pouvait se permettre. Mais chaque chose en son temps, pour le moment il devait se concentrer sur ses affaires. Il devait avancer étape par étape, méticuleusement pour réaliser cette folle ambition qu’il avait en tête depuis quelques temps. Pour peu que ce soit réalisable, encore fallait-il se donner les moyen d’arriver à ses fins.


Marchant d’un pas vif, il s’éloignait peu à peu des ruelles les plus animées, trouvant du calme dans le quartier commercial, c’était l’avantage de se trouver dans les coins les plus discrets, ils abritaient généralement les affaires les plus sensibles, aussi peu de gens se donnaient la peine d’y aller. Ce n’était pas un problème pour lui, il ne disait pas non à un peu de calme, et puis si jamais il trouvait des ennuis il pourrait toujours se servir de son arme. A chaque problème sa solution.


En parlant d’ennuis, il n’avait pas manqué de remarquer qu’on le suivait depuis un moment déjà. Il s’en était rendu compte peu après être arrivé dans les ruelles les moins fréquentées, là ou la foule ne pouvait dissimuler quiconque. Qu’importe, il trouverait le moyen de semer ceux qui le suivaient, il n’était pas démuni face à une telle situation. Ils n’avaient pas l’air de chercher à se rapprocher de lui, évitant la confrontation pour le moment, mais combien de temps est-ce que ça durerait ? Le khurmi ne préférait pas attendre pour le savoir, il allait s’en débarrasser aussi rapidement que possible.


Donnant l’air de déambuler sans but précis, presque l’air perdu, l’arnaqueur prenait un air aussi naturel que possible dans sa démarche, se dirigeant de nouveau vers les rues les plus animées. Parfois rechercher le calme était dangereux. Cela prit une vingtaine de minutes, ses poursuivants ne semblant pas prêt à se rapprocher beaucoup plus de lui. Parfait, il allait bien voir comment ils pouvaient continuer à le suivre dans la foule. Le marchand s’engouffra dans la masse grouillante qui se déplaçait d’un bout à l’autre d’Eoril, bientôt suivi en vain par ceux qui le suivaient. Il est difficile  de retrouver quelqu’un dans la foule, il l’est encore plus quand cette personne a changé d’apparence aux yeux de tous. Il adopta la même vitesse que la fouille, voyant bientôt les hommes à sa recherche remonter la marée humain pour tenter de le retrouver sans succès.


Satisfait de cette petite performance, il se permit de quitter la foule et de marcher un peu, reprenant  sa propre apparence. Il était arrivé jusqu’à la place centrale de la ville, tout aussi animée elle aussi. Il lança de larges coups d’œil autours de lui afin de vérifier de ne plus être suivi. Il ne voyait rien d’anormal, mais il ne pouvait en être complètement sûr. Paranoïaque ? Certainement, mais parfois cela ne pouvait pas faire de mal. Néanmoins Leynar s’autorisa une petite pause avant de retourner à ses affaires, et se planta devant la grande statue de Süns, la regardant distraitement, tout à ses pensées.


Il se doutait de l’identité de ceux qui le suivaient depuis peu, un évènement qui avait mal tourné en Janvier, et dont il payait encore les conséquences. Il aurait cru que ce serait terminé, mais on dirait que ceux qu’il avait offensé avaient la rancune tenace. Soit, il prendrait les mesures nécessaire. Il vérifiait de temps en temps si ses poursuivants l’avaient retrouvé, doutant d’autant plus qu’il avait quelques affaires à régler dans le quartier commercial. Ça allait être une longue journée.


Dernière édition par Leynar Gale le Lun 21 Jan - 0:00, édité 1 fois

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyVen 21 Sep - 18:12

Eoril... Zora n'a jamais trouvé quelque chose de particulier à cette cité. Mais il faut dire qu'elle n'a jamais réellement pris le temps d'y flâner ou de s'intéresser à la vie locale. D'ordinaire elle évite les grandes cités puisqu'elle est plus susceptible d'y être reconnue. Depuis quand n'a-t-elle pas mis les pieds à Darga? Tout au plus s'est-elle contentée d'observer ses vastes remparts de loin et avec nostalgie lorsque ses pas la menaient aux alentours de la capitale. De quoi renouveler à chaque fois la promesse qu'elle a faite à son dieu et à elle-même: un jour, elle y retournera! Pas la grande porte! Et sous les clameurs de la foule!

Mais pour l'heure elle redécouvre une cité qui est bien différente de ses souvenirs. La moindre petite flagrance la replonge dans des souvenirs indistincts ou qu'elle croyait oubliés depuis longtemps. La nourriture locale semble plus appétissante que jamais. Il en va de même pour la mode et ses subtiles nuances exprimées sur les vêtements des gens qu'elle croise. Zora a tout simplement pris conscience de la valeur des choses qu'elle considérait comme acquises. Des choses qui, à peine une année plus tôt, étaient bien trop courante ou habituelles pour éveiller un quelconque intérêt en elle. Il y avait tant de trésors et de choses à découvrir sous ses yeux pendant tout ce temps. Et pourtant elle ne rêvait que d'aller sur le continent impie des daënars pour faire couler le sang et rétablir l'ordre voulu par les dieux. À force de se concentrer sur les choses importantes, n'en vient-on pas à oublier de savourer les plus simples?

Quoi qu'il en soit cela fait donc de longues minutes qu'elle est assise sur l'un des bancs de marbre situés en face de la majestueuse statue de Süns. La rouquine plonge son regard dans celui, inexpressif, de la représentation du gryffon. Elle ne saurait réellement qualifier les sentiments qu'elle ressent à l'égard de ce membre du panthéon my'trän. Certainement pas de l'indifférence, c'est certain! Le feu a sûrement été son plus fidèle allié après Möchlog et Althéa. Et elle a toujours entretenu une relation particulière, presque envoûtante, avec les flammes. Ne sont-elles pas l'instrument parfait pour purifier le monde de ces gens qui s'obstinent à vivre sans en avoir le droit?

La jeune femme trempe à nouveau ses lèvres dans la coupe de vin d'une fraîcheur encore acceptable et savoure la légère morsure de l'alcool dans sa gorge ainsi que les saveurs qui lui succèdent. Encore une chose qui lui avait manquée! Et encore une chose que les daënars seront toujours incapables d'égaler. Zora a besoin de se rattacher à une évidence pour ne pas perdre l'esprit: les Enfants des Architectes sont bénis des dieux. Et à ce titre, ils garderont toujours l'avantage sur les fidèles de Technologie. Quel que soit le domaine évoqué ou les difficultés rencontrées, ils l'emporteront. Mais à quel prix?

Les premières guerres ont déjà prélevé un lourd tribu chez les my'träns. Qu'en sera-t-il des suivants? Est-ce que le nombre aura raison de la qualité? Chaque seconde passé à attendre rendra les choses plus compliquées lorsque les daënars reviendront sur My'trä. Car ils reviendront. Zora s'est fait une raison: ses compatriotes n'ont pas le courage nécessaire pour envahir les premiers le continent qui les nargue depuis toutes ces années. Attendre et voir venir... Telle semble être l'option choisie par le Conseil de la Convergence et les différents souverains régnant sur les régions. De temps à autre, elle a envie de les imiter. Puis elle se rappelle que Möchlog a placé nombre d'espoirs en elle. Et que si elle peut décevoir les siens, elle ne peut décevoir un dieu...

La fanatique lâche un vague soupire désabusé et repose son verre à ses côtés tandis qu'une ombre vient maladroitement masquer les agréables rayons du soleil. Elle relève les yeux et découvre un masque représentant un visage à la fois menaçant et souriant. Une rencontre comme on en fait peu! Et qui ne laisse rien présager de bon. Pourtant la personne qui se cache derrière cette silhouette ne semble pas l'avoir remarquée.
"Soit vous êtes un assassin et dans ce cas vous êtes particulièrement peu discret, soit vous êtes un artiste à la recherche de sa troupe et alors vous vous trouvez dans le mauvais quartier!" lâche-t-elle en haussant les épaules. "Quoi qu'il en soit, vous me faites de l'ombre!"
Seuls les gens qui ont des choses à se reprocher portent un masque. Ce n'est jamais une preuve d'honnêteté, c'est une évidence. Pourtant Zora se fiche pas mal de ce qui amène cette personne devant elle. Tout ce qui importe, c'est qu'elle la gêne! Mais Althéa a eu une certaine influence sur la rouquine qui se découvre à présent une forme d'intérêt pour la diplomatie. Ce qui la pousse donc à se montrer plus claire alors qu'autrefois elle aurait tout simplement brisé la nuque de cet importun. La noiraude serait peut-être fière d'elle?
"En d'autres termes: ôtez-vous de mon soleil!"
Ça ne peut pas être plus clair, si?

Leynar Gale
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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyMar 25 Sep - 22:08
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Une voix le sortait de ses pensées, on lui reprochait de faire de l’ombre, d’être un mauvais assassin ou être dans le mauvais quartier. Heureusement pour lui il n’était ni l’un ni l’autre, restait qu’il faisait toujours de l’ombre à la rousse. Il pouvait se décaler pour lui laisser profiter du soleil, s’il en avait envie du moins, mais voulait-il vraiment le faire lui qui ne pouvait pas profiter des rayons de l’astre de feu ? Enfin, il n’était pas non plus vindicatif inutilement, il ne tenait pas à déclencher une esclandre pour rien et se décala aussitôt pour laisser la rousse se faire aveugler par le soleil. Allait-il être poli, là était toute la question, il aurait pu être mesquin et se moquer de celle qui se plaignait un peu plus tôt, mais c’était sans doute une mauvaise idée. Alors il préféra conserver sa politesse, pour le moment du moins. Ce ne serait pas la première fois qu’il adopte une politesse hypocrite pour éviter qu’on ne l’ennuie.


-Ce n’était pas volontaire, je m’en excuse. Du reste, si j’étais assassin je ne me laisserai voir que si ma cible ne me voit pas, et si j’étais artiste je serais déjà en route avec une caravane. Je ne suis rien de tout ça, je suis un simple marchand.


Il aperçu un léger mouvement au loin, un de ses poursuivants qui allait et venait sur la place, aussi il s’assit sur le banc à côté de celle qu’il avait gêné auparavant. Si celle-ci devait se demander à quoi il jouait, lui espérait surtout que son poursuivant ne le repérerait pas. Jetant un coup d’œil rapide vers la direction de celui qui le suivait, il poussa un soupir de soulagement quand il le vit s’éloigner de plus en plus dans le quartier commerçant. Bien, il avait encore un peu de temps devant lui. Il marmonna une courte prière à Khugatsaa, il allait avoir besoin de recourir à ses dons une fois de plus. Mais pas maintenant, pour le moment il était toujours à côté de la rousse désagréable. Si d’ordinaire il se ficherait de ce qu’elle penserait dans cette situation c’était différent, il ne voulait pas attirer l’attention générale sur lui et rameuter tout les imbéciles qui voulaient lui faire passer un sale quart d’heure. Aussi il allait devoir ménager la susceptibilité de cette femme pour l’instant.


-J’ai été un peu brusque mais ce n’était pas volontaire. Pour reprendre, je suis simplement un marchand, je suis Leynar Gale, puis-je savoir à qui je parle ? C’est plus simple lorsqu’on connaît le nom de la personne à qui on s’adresse.



Voilà, il fallait être poli et la faire parler -enfin pas trop il ne voulait pas qu’elle râle plus- et avec un peu de chance faire en sorte qu’elle ne hausse pas trop la voix et qu’elle reste calme. Avec un peu de chance elle allait répondre normalement, mais il en doutait beaucoup, la conversation avec déjà mal commencée elle ne pouvait quel mal continuer.  Mais qui sait ? Il pouvait être surpris, ce ne serait pas la première fois, la vie était pleine de surprise même si elle était parfois cruelle, et il n’avait pour le moment aucune idée du danger qui était assis à côté de lui, beaucoup plus dangereux que ses poursuivants. Resserrant l’attache de son masque, attendit alors que la rousse lui réponde. Ou lui hurle dessus, au choix.

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyMer 26 Sep - 14:24

Un simple marchand? Dans ce cas, pourquoi porter un masque? S'agit-il d'une nouvelle mode née en son absence? Zora hausse un sourcil de scepticisme tout en se demandant si la clientèle de cet homme apprécie le fait de traiter avec une personne cachant son visage. Ce n'est pas exactement le genre d'accoutrement qui incite à la confiance. Mais il a au moins l'avantage d'éveiller la curiosité. Peut-être est-ce le but recherché? Et puis elle ne peut pas omettre l'hypothèse que les masques soient, justement, sont gagne-pain...

Quoi qu'il en soit, elle s'en contrefiche! Elle ne compte pas faire des affaires. Et encore moins échanger avec cet individu sur sa profession ou même sur une vie qu'elle imagine déjà pathétique. Elle se contente ainsi d'un vague signe de la tête indifférent pour lui signaler qu'elle l'a entendu. Et pour souligner le peu de cas qu'elle fait de cette information. Il ne représente pas une menace, donc? Soit! Il a ainsi déjà épuisé le quota d'attention qu'il méritait.

Toujours est-il qu'il a eu le bon goût de s'excuser et qu'il se pousse à présent de la trajectoire de l'agréable et chaleureuse caresses de l'astre solaire. La rouquine lève une nouvelle fois son verre jusqu'à ses lèvres et en prélève une gorgée bienvenue avant de s'immobiliser en plein mouvement lorsque l'homme masqué prend place à ses côtés. Elle tourne alors lentement la tête vers lui, tentant de lui signifier par un regard désapprobateur que les mots qu'elle lui a adressés auparavant ne trahissait pas une quelconque envie d'échanger avec lui mais bien le désir de l'inciter à disparaître de son champ de vision. Ne voit-il pas qu'il la gêne?

Elle perçoit le soupir puis les murmures de l'inconnu sans toutefois parvenir à déceler les mots qu'ils charrient. La fanatique se garde pourtant d'intervenir à cet instant, estimant qu'il s'agit peut-être d'une prière adressée à l'un des représentants du panthéon my'trän. Ces instants de communion privilégiés avec les dieux ne sauraient être perturbés. Même pour une bonne raison. Zora attend donc avec un semblant de patience que les murmures cessent.

Le soucis, c'est qu'ils sont presque aussitôt remplacés par des mots parfaitement audibles cette fois-ci. Des mots adressés à une disciple de Möchlog loin d'être réceptive. Elle lève la main comme pour inciter ce Leynar à économiser sa salive et à ne pas poursuivre dans sa tentative de sociabilisation. Il ne voit tout de même pas en elle une future cliente potentielle, si?
"En réalité ce serait plutôt à moi de m'excuser si je t'ai donné l'impression de porter un quelconque intérêt à ton existence!" corrige-t-elle. "Je ne compte pas acheter ta marchandise et je me fiche complètement de savoir qui tu es, ce que tu fais ou encore ce que tu veux!"
Elle appui ses mots d'un haussement d'épaule ayant pour vocation de souligner ce qui lui semble pourtant une évidence. Son regard, quant à lui, s'attarde encore un instant sur les iris qu'elle devine à travers les fentes du masque du marchand. Suite à quoi elle le reporte sur les différentes personnes  allant et venant autours d'elle. La présence de cet homme ne doit pas l'empêcher de baisser sa garde.  D'autant plus que les ennuis ont pris l'habitude de lui coller aux basques, ces temps-ci. Mais l'ennui n'est jamais très loin non plus. Et d'une certaine façon elle préfère encore les premiers au second...

Le fait est qu'elle n'a pas encore été ennuyée. Doit-elle y voir le signe que des mois d'absence auront suffit à emporter son souvenir des esprits my'träns? Peut-être s'imaginent-ils qu'elle n'est plus de ce monde? Qu'elle est tombée face à un chasseur de prime ou un proche de l'une de ses victimes? Zora devrait probablement se réjouir de cette relative tranquillité. Et pourtant son ego, lui, proteste: comment osent-ils ne serait-ce qu'imaginer qu'elle puisse avoir été emportée par la mort et l'Oubli?
"Enfin... Même si tu n'as pas eu la courtoisie de m'épargner ta présence, j'aurai tout de même celle de te répondre!" reprend-t-elle. "Je m'appelle Z..."
Elle s'interrompt lorsque un trio à la démarche martiale se rapproche de l'étrange duo qu'elle forme avec le marchand et l'interrompant dans sa tentative pour mesurer sa popularité. Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres. Mais il disparaît bien vite lorsqu'elle remarque que ce n'est pas elle qui semble être le fruit de l'attention des nouveaux-arrivants. L'ego de la disciple de la Chouette proteste une nouvelle fois, piétiné par ce manque de considération.
"Des clients mécontents?" se hasarde-t-elle. "Tout compte fait il se pourrait que tu ne sois pas aussi inintéressant que je le pensais, Leynar Gale..."
Elle imagine déjà la merveilleuse distraction qui l'attend. Elle est aux premières loges pour savourer ce qu'elle espère déjà devenir un affrontement. La rouquine porte une nouvelle fois la coupe à ses lèvres pour en prélever un savoureux tribut. Cette ville n'est décidément pas si mal...

Leynar Gale
Leynar Gale
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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyJeu 27 Sep - 0:18
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
On dirait qu’être poli n’avait pas eût l’effet recherché, s’il avait su Leynar aurait conservé sa salive et ne se serait même pas donné la peine de répondre à la rousse. Tant pis, de toutes manières elle lui fit bien comprendre par un mépris cinglant qu’elle n’avait absolument rien à faire de lui. Et quel mépris, plus elle parlait plus il trouvait le son de sa voix affreusement désagréable. Vivement qu’il en soit débarrassé et qu’il puisse retourner à ses occupations, il avait bien d’autres choses à faire que d’écouter à quel point elle était indigné par son manque de courtoisie. Et c’est là qu’il les aperçut, trois hommes marchant vers lui, trois de ses poursuivants. Le khurmi entendit vaguement l’adepte de la chouette dire quelque chose, elle parlait de courtoisie, quelque chose comme ça, il ne faisait plus vraiment attention. Au fur et à mesure qu’elle parlait il se demandait de plus en plus pourquoi il avait dû lui adresser la parole. Enfin maintenant la question ne se posait plus vu qu’il était repéré. Au moins il n’avait plus à se montrer plus agréable qu’il ne le devrait.


-Je me moque bien de ce que vous pouvez penser, votre voix est désagréable à mes oreilles, si vous pouviez arrêter… Oh, c’est vrai, vous ne pouvez sûrement pas. Faites attention à ces hommes d’ailleurs ils vont vous cacher le soleil, ce serait dommage n’est-ce pas ?


Et c’est exactement ce que firent les trois mercenaires en se campant devant Leynar, masquant les rayons du soleil dont profitait Zora quelques instants auparavant. L’homme à la tête du trio regardait le marchand avec un air fatigué, lessivé après avoir fait plusieurs fois le tour du quartier commerçant d’Eoril.


-T’es pas facile à attraper tu sais ? J’ai dû faire le tour d’Eoril plus de fois que j’aurais dû pour te retrouver.

-J’aurai préféré que tu en fasse le tour de plus nombreuses fois.

-Je m’en doute, mais bon j’ai un boulot à terminer, et je le terminerai.

-Comme d'habitude, j'espère pour toi que tu es bien payé pour ça, ce serait dommage qu'il t'arrive quelque chose un jour, je ne sais pas trop, un accident par exemple.

-T'en fais pas pour moi je suis bien payé. Je te dis juste les choses comme elles sont, parce que pour l’instant t’es sur la place donc on peut pas t’emmener pour avoir une petite discussion avec nous, mais tu peux être sûr que quand tu quitteras la place on te loupera pas. Et ça je peux te le garantir.

-Est-ce que tu es vraiment en train de me menacer ? Je te croyais plus intelligent que ça. Le khurmi se leva et se planta devant le mercenaire. Tu fais le fier devant tes hommes, mais est-ce que contre moi tu aurais vraiment une chance ? Je n'en suis pas si sûr.


Le marchand se concentra, il n’avait pas besoin de faire quelque chose de très extraordinaire, seulement quelque chose qui remettrait le mercenaire à sa place. Ca commençait par un léger bruit strident pour le mercenaire, presque un chuchotement qui amplifiait au fur et à mesure du temps jusqu’à ce que le bruit ne devienne trop fort pour ce qu’il était capable de supporter. On pouvait le voir porter ses mains à ses oreilles en serrant les dents, demandant à ce que le bruit s’arrête. Mais il n’y avait pas de bruit, il n’était présent que dans son esprit. Lorsqu’il considéra que c’était assez, le khurmi arrêta cette petite illusion, observant l’homme en face de lui se remettre de ses émotions.


-Tu devrais arrêter de sous-estimer les gens en face de toi, tu ne vivras pas longtemps comme ça.

-Et dire que j’étais pour qu’on te fasse pas trop mal quand on allait te choper, maintenant je suis pour que tu morfle espèce d’enfoiré. Répondit le mercenaire en haletant.

-Tu veux beaucoup de choses, mais qui te dis que tu réussira à m’avoir alors que je t'échappe depuis ce matin ?

-A un moment où à un autre tu feras une connerie, on en profitera pour te mettre la main dessus, et on te montrera ce que pensent nos employeurs de toi.


Le khurmi ne releva pas la dernière phrase du mercenaire pendant que celui-ci repartait non sans lancer un regard méprisant à Leynar. On ne pouvait pas dire que cette rencontre avait contribué à rendre le marchand de bonne humeur. Il fallait dire que l’idée de se retrouver attrapé par les mercenaires n’avait rien de séduisant. Plus le temps passait, plus toute cette histoire se compliquait, un jour il allait sûrement être obligé de régler ça, et ce ne serait pas avec courtoisie qu’il le ferait. En tout cas maintenant il n’avait plus d’intérêt à rester sur la place centrale d’Eoril maintenant, il allait devoir bouger de nouveau. Mais alors qu’il allait le faire, il lança un dernier regard à la rousse qui avait assisté à la scène.


-Bien, vous allez de nouveau profiter du soleil, heureusement pour moi notre conversation a été aussi courte qu’elle a été désagréable, maintenant je vais pouvoir repartir de mon côté et avec un peu de chance oublier rapidement cette conversation.


Alors le khurmi commença à se remettre en route pour trouver un moyen de se sortir de cette impasse.

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyJeu 4 Oct - 11:44

Le changement de comportement de Leynar est évident. S'est-il montré à peu près courtois dans l'espoir de ne pas éveiller l'attention? C'est probablement ce qu'elle aurait fait à sa place si seulement elle était de nature à compter sur l'aide des autres. Quoi qu'il en soit l'homme révèle finalement une personnalité qui lui va nettement mieux que celle du mielleux et envahissant marchand. Ce qui pousse Zora à se fendre d'un léger sourire tandis qu'il lui reproche la tonalité de sa voix et lui signifie qu'il se fiche pas mal de ce qu'elle peut penser.
"Allons... Est-ce une manière de remercier celle sur qui tu comptais pour te sauver la mise?" lui demande-t-elle, amusée. "Quant à ces hommes, ne t'en fais pas! Je saurai composer avec eux s'ils se montrent aussi envahissants que toi!"
Ce qu'ils ne tardent évidemment pas à faire. La rouquine lâche un soupir et s'apprête à se relever pour inculquer un brin de politesse à ces trois truands de bas étage. Mais son voisin la devance et prend les choses à son compte avec un aplomb contrastant beaucoup avec l'image qu'elle se faisait de lui. La fanatique se contente donc de rester à sa place et de savourer à la fois le vin et le spectacle qui se déroule à présent sous son regard.

Et pourtant l'intérêt ne tarde pas à s'envoler lorsque l'altercation commence à s'éterniser dans un dialogue consistant, grosso modo, à savoir qui a la plus grosse. Elle observe avec lassitude les quatre personnes présentes tout se faisant à l'idée qu'il n'y aura rien de bien intéressant à contempler. Mais cela n'est guère étonnant, dans le fond: la place est un endroit fréquenté et les personnes qui se soucient des conséquences de leurs actes ont tendance à régler leurs affaires en privé. Ou, du moins, loin des regards. Qu'espérait-elle?
"Vous allez vous entretuer un jour ou l'autre, quand même?" râle-t-elle. "Ou je vais devoir prendre les cho..."
Elle ne termine une nouvelle fois pas sa phrase, l'un des hommes s'étant effondré au sol en portant la main à ses oreilles comme s'il était en proie à un bruit particulièrement fort et désagréable. La rouquine perd immédiatement son sourire tandis que son regard glisse de la victime à Leynar. Est-il bien ce qu'elle suppose qu'il est? Il n'est pas aussi anodin qu'elle l'aurait pensé, c'est un fait. Mais elle ne le pensait pas pour autant dangereux. Et pourtant les événements prouvent à présent le contraire. Il n'y a rien de pire qu'un adepte de Khugatsaa...

Toujours est-il que la situation tend à se détendre puisque l'ennemi de Leynar s'est maintenant relevé et a retrouvé ses moyens. Ce n'était donc qu'une simple mise en garde de la part de celui qui s'est présenté comme un marchand. Il joue à un jeu dangereux. A-t-il réellement les moyens d'affronter ces trois hommes ou se contente-t-il de les narguer en comptant sur la présence de la foule pour contenir toute velléité de la part de ses ennemis?

Le fait est que le trio s'éloigne et que l'homme masqué semble vouloir en faire de même. Zora savoure un instant les bienfaits retrouvés inhérents aux rayons solaires avant de poser à nouveau le regard sur lui. Il souhaite oublier cette conversation? Elle lui accorderait peut-être l'opportunité de cette faveur en temps normal. Mais...
"Permets-moi d'en douter! Je ne suis pas le genre de personne que l'on oublie aisément!" rétorque-t-elle en se relevant à son tour. "Permets-moi de te le prouver!"
Les mots peuvent être assassins mais ils ne sont jamais aussi puissants que lorsqu'ils sont appuyés par l'exemple. Zora lève donc sa main en direction du trio qui s'éloigne et dresse un bouclier face à eux. Bloqués dans leur élan, l'un des hommes s'écrasant même contre la protection dorée, ils se retournent pour chercher l'origine de ce qu'ils imaginent probablement être une forme de farce.
"Je ne sais pas ce que Leynar vous a fait et pour être honnête, je m'en moque!" lâche-t-elle. "Mais même si votre désir de lui faire la peau recueille toute ma sympathie, il se trouve que vous avez eu l'indélicatesse de venir me déranger! À ma place je suppose que vous réagirez aussi en conséquence, non?"
Elle effectue d'autres mouvements de la main. Le bouclier disparaît pour réapparaître autours de la gorge de l'homme. Un autre geste et le voici traîné de force jusqu'à Zora, qui le force à s'agenouiller en amplifiant la pression sur son cou. Elle le considère alors un instant avec un semblant de curiosité, penchant la tête sur le côté, tandis que les personnes présentes commencent à se réunir en petit cercle autours des différents protagonistes.
"Que cela serve d'exemple!"
La faux qui pend aux côtés de la rouquine ne tarde pas à fendre l'air avant de s'enfoncer profondément dans le torse de l'homme. La fanatique tord ensuite sa lame de manière à agrandir la blessure et amplifier la douleur qui se met alors à hurler lorsque la surprise s'estompe. Une simple pression du pied sur la poitrine de la victime suffit alors à la faire basculer dans le trépas tout en permettant à la disciple de Möchlog de récupérer son arme.

Les cris sont repris par plusieurs voix appartenant probablement à la frange la plus sensible de la population présentes. D'autres gens fuient déjà les lieux en estimant probablement que c'est plus sage ou que la garde se chargera de régler ce soucis. Les deux acolytes du cadavre ne savent quant à eux pas encore comment réagir. Leurs épées tirées, ils n'attendent qu'une opportunité pour se jeter sur le duo. Zora, elle, sourit. Elle n'est définitivement pas faite pour une vie calme...

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyVen 12 Oct - 23:06
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Il ne s’y attendait pas. Qui aurait pu s’y attendre ? Alors qu’il allait répondre une nouvelle fois avec mépris, à déverser son fiel, l’inconnue agissait d’une manière que le khurmi avait rarement vu. Il était bouche bée alors qu’il contemplait le sinistre spectacle que la suhur venait de terminer et que le mercenaire exhalait son dernier soupir. En plein milieu de la place d’Eoril. C’était de la folie, une folie à laquelle il n’avait encore jamais été confronté et qui se tenait au dessus du cadavre sanguinolent du « pauvre » homme, admirant elle-même son « exemple ». Ce qui se tenait devant lui n’avait rien de logique, ou possédait une logique tordue qui lui échappait totalement et qu’il ne pouvait pas comprendre, une logique profondément dérangeante et méprisable. Cette évidence le frappait alors que la foule fuyait, la place qui était si dynamique ne résonnait plus que des cris apeurés.


Les deux mercenaires avaient cependant toujours envie d’en découdre. Leynar se demandait si cette volonté était plus motivée par un élan vengeur que la peur d’être les prochains à trépasser. Ils regardaient tour à tour la folle qui avait lancé les hostilités et le khurmi, se demandant qui ils devaient attaquer en premier et qui était le plus dangereux pour eux. Mais aujourd’hui pour eux le plus grand danger n’était pas l’homme masqué, mais c’était indéniablement la méprisable rouquine qui se tenait à côté de lui. Mais la question la plus importante était : devait-il se joindre à ce combat absurde et risquer l’emprisonnement pour rien, lui qui cette fois n’avait rien fait de mal ? Ce serait cruellement ironique que le khurmi se retrouve en prison pour rien. Une ironie à laquelle il n’aspirait pas. Il n’avait pas commencé cette folie, c’était la rousse, et c’était donc le problème de la rousse.


L’arnaqueur ne laissa à personne le temps de réagir et se rendit invisible dans une explosion de fumée. Il avait tout de suite une meilleure marge de manœuvre. Il se glissa lentement derrière l’un des mercenaires qui restait alerte, ne voulant être la cible de personne. Mais il était difficile de contrer ce qu’on ne pouvait voir. Alors que le khurmi demeurait invisible on pouvait distinguer le crissement d’une lame sortir de son fourreau avant qu’un des deux mercenaires ne tombe à terre, assommé. Cela requérait une certaine concentration, mais il fallait croire que son utilisation de l’invisibilité s’était renforcé grâce aux divers larcins qu’il effectuait grâce à cette invisibilité si utile. Toujours était-il qu’il avait fait plus qu’il ne l’aurait dû, aussi recula t-il à temps pour éviter la lame du second mercenaire qui voulait mettre fin à la vie du khurmi.


Alors il prit de la distance, laissant la rousse s’occuper du dernier gêneur. Mais les gardes ne tarderaient pas, la place d’Eoril était particulièrement bien gardée, après tout ils n’étaient pas loin du temps dans lequel le Khorog de la ville officiait. Il se décida à user de la télépathie, pour narguer celle qui avait fait couler le sang en première.


-Si tu as un tant soit peu d’intelligence tu finirais ça rapidement. Sauf si tu veux que les gardes ne t’attrapent et que tu veuilles passer un excellent moment en prison. Fais donc ce que tu as l’air de faire le mieux, c’est peut-être la seule chose pour laquelle tu dois être douée d’ailleurs.

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyMar 16 Oct - 19:30

Elle s'accorde un instant pour savourer les cris et l'agitation ambiante. Il est malheureusement nécessaire de rappeler aux my'träns qu'un sentiment tel que la sécurité n'est qu'illusion. Réagiraient-ils avec la même peur en cas d'attaque daënar? Ces gens ne sont pas aptes à protéger le continent. Pas en faisant preuve d'une telle faiblesse. Fort heureusement les gardes, eux, sont au moins susceptibles de prendre les choses en main et de se dresser face à celle qui entend désormais briser la quiétude de cette magnifique cité. Parce que c'est ce qu'on attend d'eux ou parce qu'ils sont animés d'un réel courage? Un courage, elle l'espère, susceptible de faire honneur aux grands guerriers ayant jalonné l'histoire des enfants des Architectes...

La fanatique relève alors la tête pour observer les cieux tandis qu'un sourire se dessine délicatement sur ses lèvres. Elle se sent réellement vivante lorsque le chaos règne autours d'elle. Existe-t-elle uniquement pour se complaire dans un environnement malsain? Si c'est le cas, elle l'accepte. Personne ne peut renier ce qu'il est réellement. Pas même elle! Et de toute façon, en a-t-elle seulement envie?

Elle s'arrache à ses pensées lorsqu'une fumée annonce la disparition de Leynar. Un comportement tout à fait adéquat pour le lâche qu'il semble donc être. Il a ainsi repoussé la main qu'elle lui tendait en s'en prenant à ses ennemis. Les my'träns ne sont-ils donc pas capables de s'unir face à un adversaire commun? Le comportement de ce mage de Khugaatsa traduit tout simplement le mal-être qui ronge la nation. Il ne traduit que la norme, rien de plus. Et Zora est déjà en train de tourner ses pensées vers l'homme encore debout. Il faudra se débarrasser de lui avant que la garde ne lui tombe dessus. Ce qui ne devrait d'ailleurs pas tarder, elle le sait! Tout comme elle sait qu'à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler.
"Approche, qu'on en finisse!"
Elle joint elle-même le geste à la parole tandis qu'un bouclier en forme de lame prend rapidement forme dans sa main. Son assurance est néanmoins perturbée lorsque le premier coup lui est adressé et lacère sa joue, répandant un filet de sang chaud sur la peau de la rouquine. La riposte se perd dans le vide. L'habituel bouclier faisant office de collet, lui, ne manque pas la cible. L'homme s'écroule aux pieds de la fanatique qui ne se préoccupe déjà plus de lui. Comment le pourrait-elle alors qu'une voix désormais trop familière raisonne à présent dans sa tête, se mêlant à ses pensées.
*Comment oses-tu pénétrer mon esprit?* rage-t-elle. *Et si tu te montrais au lieu de confirmer la réputation de lâcheté prêtée aux gens de ton espèce?*
Est-il capable de percevoir ses pensées en retour? Se contente-t-il de lui imposer les siennes? Zora ne s'attarde guère sur le sujet. Un bouclier la protège in extremis d'une boule de flammes qui explose à son contact, le fissurant. La seconde le fait tout simplement disparaître. Si bien qu'elle est obligée de plonger sur le côté pour éviter de se transformer en torche humaine à la troisième tentative. Ces soldats ne sont pas des bleus. Et ils sont bien trop nombreux pour elle. Un replis stratégique semble donc bien plus indiqué qu'un combat perdu d'avance. Et peu importe si son ego proteste à nouveau à la simple idée de refuser un combat que sa fierté souhaite ardemment mener...

Elle s'accroupit et bande les muscles de ses jambes tout en les imprégnant d'une différente forme de magie. Sa force amplifiée, elle saute alors sur le toit le plus proche avant de faire quelques pas à sa surface pour se mettre à l'abris du champ de vision de ses poursuivants. Elle vient de gagner un sursis, rien de plus. Il s'agit maintenant de le mettre à profit!

La voici donc en train de bondir de toits en toits tandis qu'en bas, dans la rue, les ordres fusent. On la perçoit comme un poisson sur lequel ils doivent refermer leur filet. Le fait d'être propulsée dans le rôle de la proie l'irrite au plus haut point. Et pourtant force est de constater que c'est bel et bien le rôle qui semble lui être dévolu. Tant pis! Elle trouvera bien un moyen de corriger cette méprise dans le futur. Les erreurs ne sont-elles pas faites pour être corrigées, après tout?
*Tu es toujours là?*
Elle ne sait guère si Leynar peut l'entendre en retour. En réalité elle ne s'est que fort peu intéressée à la magie du Gryffon Blanc. Elle les a toujours considérés comme des moins que rien. Pourtant certains d'entres eux ont su prouver leur utilité. Meylan, par exemple. Qu'en est-il de lui?

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyJeu 8 Nov - 11:54
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Leynar observait minutieusement toutes les actions entreprises par la rousse, soigneusement placé pour non seulement observer le spectacle mais aussi pour maintenir le lien télépathique, tout en conservant son invisibilité. Il ne souhaitait pas se mouiller plus que nécessaire, d’ailleurs toute cette histoire n’était pas entièrement sa faute, c’était plutôt celle de la rouquine qui s’acharnait à fuir les gardes de la ville. Si sa démence ne faisait aucun doute, l’éventualité qu’elle puisse parvenir à s’échapper l’irritait. Lui-même vivait en marge des lois quelques fois, mais elle était à un tout autre niveau, et il pouvait dire sans aucun doute qu’en face d’elle il n’aurait aucune chance de survivre. Pour autant il se délectait de l’idée qu’elle puisse finir en prison, peut-être même contribuerait-il à ce fait. Ce n’était pas qu’il se découvrait subitement un certain sens civique, c’était plutôt le bon sens.


Toujours était-il qu’elle ne faisait que sauter de toit en toit, obligeant par la même occasion Leynar de se déplacer pour ne pas perdre le lien. Il évitait au mieux les gardes, le khurmi n’aimait pas l’idée de se retrouver pris entre deux feux, littéralement pour un côté en tout cas. Au fur et à mesure qu’il se déplaçait il s’autorisa à rentrer de nouveau dans l’esprit de la criminelle, mais pas pour parler non, cette fois il allait faire une petite balade dans les souvenirs les plus récents de la rouquine. Il n’avait absolument aucun scrupule d’utiliser ses pouvoirs de cette manière, en tout cas sur la meurtrière, il espérait simplement ne pas être pris dans une spirale qui pourrait être dangereuse pour lui, mais tant qu’il ne s’enfonçait pas trop dans son esprit il ne craignait pas grand-chose, il s’intéressait surtout à ce qui lui était passé par la tête pour tuer le mercenaire.


Alors il se plongea dans l’esprit de Zora, inaugurant cette brève visite de courtoisie dans les pensées les plus secrètes et les plus intimes de la meurtrière. Alors, ça il s’en moquait… ça aussi… tiens elle disait qu’il était un lâche pour plus tard lui demander s’il l’entendait toujours, à supposer qu’il l’ait un jour entendue. Il réglerait ça après avoir su ce qui l’intéressait. Tiens ça l’avait contrariée de ne pas être le centre de l’attention ? Et elle avait hésité de le tuer lui parce qu’il lui avait caché le soleil ? Charmant. Il s’en souviendrait de cette partie. Bien, à première vue elle adorait le chaos et s’en délectait complètement, ça ne faisait que renforcer la conviction de Leynar : elle était folle.


Alors il quitte l’esprit de la rousse momentanément, il s’accorda un petit temps de repos avant de repartir à l’assaut, laissant traîner de longues minutes avant d’utiliser le lien télépathique pour… se moquer de la rousse.


-J’avoue que je suis surpris, tu dis que je suis un lâche pour ensuite mieux demander si je t’écouter encore débiter des âneries sur mon compte et celui de mes semblables. Ah et au fait, je n’ai pas fuis j’ai couru dans une autre direction, ce n’est que pure coïncidence si cette direction menait loin des mercenaires et maintenant des gardes. Il marqua une petite pause. Alors, qu’est-ce que tu veux ? Mon aide ? Pourquoi est-ce je voudrais t’aider ? Je pourrai par mégarde te cacher le soleil et tu me briserais la nuque pour cet « affront ». Alors : pourquoi est-ce que je t’aiderai ? Oh, ne réponds pas tout de suite, si j'étais toi je regarderai plutôt dans la direction des gardes, il y a trois boules de feu qui volent dans ta direction.


Il n’y avait aucun doute, pour le moment cette situation l’amusait plus qu’il ne craignait pour sa vie ou sa réputation, et il commençait déjà à réfléchir à ses prochains mouvement et à comment piéger la rousse.

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyJeu 8 Nov - 14:13

L'absence de réponses ne l'ennuie pas outre mesure. Bien au contraire: c'est probablement le signe que ce cloporte s'est retiré de ses pensées et qu'elle en est à nouveau la seul maîtresse. Elle l'a probablement échappé bel... Qui sait le mal qu'il aurait pu causer à son esprit? D'autant plus qu'elle ne peut guère se battre sur le front spirituel et celui, réel, incarné par la garde qui s'est lancée à ses trousses. Les cris se rapprochent. Ils balisent la zone dans laquelle elle se trouve. Et il faudra bien qu'elle descende un jour ou l'autre de son perchoir.

Pour l'heure elle se contente simplement de progresser selon les opportunités offertes par les toits proches sans réellement savoir où ses pas devraient la mener. Elle ne connaît guère la cité et ce désavantage se retournera tôt ou tard contre elle, elle le sait. Si seulement ce Leynar avait décidé d'utiliser ses pouvoirs à bon escient... Mais non, il a fallu qu'il prenne le parti de ses ennemis et récompense l'aide qu'elle lui a apportée par un flagrant manque de gratitude. Il a de la chance: elle a d'autres chats à fouetter pour l'instant. Mais elle lui fera payer cher ce semblant de trahison! Foi de Viz'Herei!

Elle tente de chasser la frustration inhérente à cette rencontre pour se focaliser uniquement sur les personnes lancées à sa poursuite. Les choses se présentent plutôt mal. Leur nombre ne cesse d'augmenter et les rares coups d'oeil qu'elle jette dans les rues qu'elle surplombe sont gratifiés par des tirs de traits enflammés ou des cris animés par un espoir qu'elle ne demande qu'à déjouer. Et bien évidemment l'homme masqué décide à nouveau de se joindre à la fête...
"Oui, bien sûr, une simple coïncidence..." rétorque-t-elle sans savoir si la réponse sera perçue par le violeur d'esprit. "Et c'est aussi un pur hasard si tu as disparu dès le début des festivités ou si tu refuses de me faire face, j'imagine?
L'autre reprend déjà en lui demandant ce qu'elle attend de lui. De la reconnaissance? De l'aide? Sa mort? Elle ne saurait réellement le dire tant son esprit est troublé par cette présence oppressante et non désirée. Elle a cependant la désagréable impression qu'il attend d'elle des excuses, des suppliques ou même un simple signe d'ouverture. Un sourire mauvais se dessine sur les lèvres de la disciple de la Chouette. S'il était capable de lire réellement toutes ses pensées, il saurait déjà que son espoir est voué à l'échec.

Néanmoins Leynar a le bon goût de la prévenir de l'arrivée de trois projectiles supplémentaires. La distraction opérée par le serviteur du vil Khugatsaa aura réussi à détourner son attention. Elle n'a pas vu les soldats monter à sa hauteur. Elle réagit aussi vite qu'elle le peut et dresse un bouclier qui absorbe les deux premières sphères incandescentes. La troisième la perfore et frappe la fanatique au niveau de l'épaule. Ses vêtements s'embrasent immédiatement et la morsure des flammes ne tarde pas à se faire ressentir tandis qu'elle chute sur un avant-toit proche, y rebondit durement, puis finit par s'écraser dans la rue en contrebas. Un gémissement quitte ses lèvres avec difficulté.

Fort heureusement une personne animée par un réel altruisme recouvre bien vite la zone touchée d'une couverture en peau, étouffant les flammes mais pas la douleur. Inquiet, il se penche sur elle avant d'être invectivé par les cris annonciateurs de l'arrivée de la garde. Zora est alors forcée de puiser dans ses précieuses réserves arcaniques pour s'insuffler la force de contourner la douleur et l'énergie nécessaire à se relever. Et si elle a le souffle encore court, elle peut toutefois agencer suffisamment ses pensées pour tenter de contacter Leynar.
*Oui, j'ai songé à te tuer! Et c'est probablement ce que je ferai si tu ne reviens pas à de meilleures sentiments! Ton aide serait la bienvenue, c'est vrai! Mais je ne vais pas ramper à tes pieds pour l'obtenir!* songe-t-elle. *Si je ne puis échapper à la garde encore longtemps, tu ne pourras pas davantage fuir ma colère! Un jour ou l'autre, elle te rattrapera! Le choix qui se présente à toi est simple: Vas-tu opter pour une victoire éphémère ou une défaite persistante?*
Ho, elle ne se fait guère d'illusions sur la réponse qu'il apportera à ce semblant de proposition. S'il est vrai qu'elle se sent plus proche de fauteur de trouble que de la moralisatrice garde des cités, elle se sent tout à fait apte à composer avec les problèmes qu'ils peuvent tout deux lui causer. Personne ne pourra l'écarter de sa destinée. Et elle ne perdra pas la ville ici, dans la cité de Süns!

Malgré les probabilités qui s'acharnent contre elle et le fait que la garde ne cesse de se rapprocher d'elle, la rouquine continue de se glisser à travers la foule en titubant. Les rares personnes qui tentent de se dresser sur son chemin sans réellement comprendre ce qu'il se passe finissent inévitablement pas être écartés par un bouclier dissuasif. Il faut qu'elle trouve un endroit où se cacher. Et vite...

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyVen 11 Jan - 11:48
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La liaison télépathique était d’une terrible efficacité, il avait mis longtemps avant de l’établir complètement mais il l’avait enfin finalisé, il allait pouvoir accéder sans peine aux pensées et aux souvenirs de celle qui l’avait mis dans un beau pétrin. Encore fallait-il ne pas trop s’éloigner d’elle pour s’immiscer de nouveau dans son esprit. Et Zora ne lui rendait pas la tâche facile, l’un des projectiles flamboyant précipita sa descente des toits d’une façon fort peu agréable. A pester comme elle le faisait elle en oubliait ce qui était essentiel pour elle : rester en vie. Pour Leynar c’était plutôt qu’elle soit neutralisée, et qui sait, une petite brûlure ne lui ferait peut-être pas de mal. Il n’avait pas répondu aux questions que lui avait adressé la rousse, laissant à la place un silence des plus éloquents répondre à sa place. Physiquement il restait immobile, il cherchait et cherchait encore dans les souvenirs de la meurtrière, il allait finir par tomber dessus, c’était une information si simple… Ah, enfin un nom, le nom de la rousse, Zora Viz’Herei. Bon sang, Zaël l’avait averti à son sujet quelques mois plus tôt. A mesure qu’il prenait conscience de cette information, il comprit qu’il  avait tout intérêt à ce qu’elle soit neutralisée au plus vite. Il reprit contact avec elle alors qu’elle se relevait de sa douloureuse expérience avec le feu.

-Tu n’as pas réussi à échapper à l’un des projectiles on dirait. La morsure des flammes est-elle douloureuse ? Ne réponds pas, elle l’est, dommage pour toi ça ne devrait pas laisser de marque, c’est pourtant une leçon dont tu aurais pu avoir grand besoin. Si tu avais été suffisamment marquée, tu te serais mise à craindre la moindre petite flamme, la proximité d’une simple torche t’aurais été insupportable. As-tu déjà vu un homme marqué par les flammes ? Il s’en souvient toujours, c’est une leçon inscrite avec le sang et la chair, dommage que tu n’en tirera aucun enseignement. Il ne pût s’empêcher de laisser entendre un gloussement moqueur dans l’esprit de Zora. Le choix que tu m’offre a autant d’intérêt à mes yeux qu’un tagta, tu peux garder cette « offre », concentre toi sur quelque chose de plus productif, comme échapper aux gardes.

Il laissa ensuite planer le silence, laissant tout le loisir à Zora de lui répondre sans qu’il ne s’en soucie, il cherchait ou elle se trouvait tout en faisant attention de rester invisible aux yeux des autres, ou du moins de ne pas se faire remarquer. Il voyait au loin quelqu’un fendre la foule, venant exactement dans sa direction. Ah enfin il l’avait retrouvée, mais elle s’en sortait un peu trop bien à son goût. Il s’immisça de nouveau dans son esprit, arrangeant une petite mélodie d’une discordance désagréable à l’oreille, ponctuée de notes stridentes. Elle devrait avoir un peu plus de mal à lutter contre sa douleur maintenant, mais il ne devait pas s’arrêter qu’à ça. Elle passait à sa portée, mais rencontra un obstacle qui la fît chuter, c’était malencontreux que la jambe de Leynar se soit retrouvée en travers du passage, d’autant plus qu’elle ne le voyait pas, ou plutôt qu’elle était persuadé de ne pas y faire attention.

La journée de la rousse était ponctuée d’une seconde chute, moins douloureuse que la première jusqu’à ce que le pied de Leynar ne heurte son dos pour la maintenir au sol. Il avait rompu l’invisibilité, et il sortit la lame qu’il gardait à sa ceinture. Oh il ne comptait pas la tuer, il préférait l’imaginer pester dans une des nombreuses geôles de la ville. A la place il traça une petite inscription sur une des mains de la rousse, laissant couler un filet de sang. Un « L », un petit souvenir qu’il laissait là, comme la marque qu’elle avait laissé à un certain Primo Gharyn.

-J’espère que ce petit souvenir te feras plaisir, autant que celui que tu as laissé à Zaël. Une si jolie cicatrice, tu te souviendras que les défaites ont un prix. Oh, je crois que j’entends les gardes arriver… Est-ce que tu peux encore t’échapper ?

Il n’était pas peu fier de lui alors qu’il faisait encore un peu plus pression sur le dos de la rousse, pas assez pour lui briser des os, mais c’était suffisant pour qu’elle ressente une certaine douleur.

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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyMar 15 Jan - 18:13

Pourquoi évoque-t-il le feu? À l'entendre, on dirait qu'il sait exactement de quoi il parle. Zora se questionne autant que les circonstances le lui permettent alors qu'elle titube à travers la marée humaine. Les cris et l'agitation qui s'amplifie lui rappellent que le danger se rapproche. Elle ne connait pas suffisamment la ville pour s'y repérer efficacement. Se dirige-t-elle vers un cul-de-sac? Une place bien trop vaste pour s'y cacher? Peut-être droit dans la gueule du loup? La fanatique n'en a pas la moindre idée et s'en remet entièrement à Möchlog pour la guider dans les méandres de la cité. S'il souhaite qu'elle s'échappe, soit. Et s'il tient à lui apprendre quelque chose à travers la souffrance, d'accord! Son rôle de servante du dieu ne l'autorise pas à remettre en doute les choix de son divin protecteur, seulement à les accepter avec une confiance absolue. Un exercice qui n'a rien de bien difficile. Du moins, la plupart du temps...

Un homme la rattrape dans ses bras par réflexe ou pure bonté alors qu'elle menace de s'écrouler. Bien que cela n'ait rien de bien raisonnable, la rouquine puise dans les maigres forces qu'il lui reste pour le repousser. Son regard contraste avec la faiblesse de sa poigne. Il n'insiste pas et elle continue sa route d'une démarche grossière. Chaque pas est un supplice qui fragilise son emprise sur le sort qui lui permet encore de faire abstraction de la douleur inhérente à la brûlure. De quoi lui rappeler à nouveau les mots prononcés par cet insecte dans l'intimité de ses pensées. Elle finit par faire le lien et lâche alors un rire désabusé.
*Je crois que je comprends mieux maintenant pourquoi tu portes un masque! Car tu parles d'expérience, n'est-ce pas?* relève-t-elle en silence. *Mais pour répondre à ta question: oui, j'ai vu bien des gens marqués par les flammes. Les disciples de Möchlog ont une fâcheuse tendance à attirer les gens comme toi! Et de mon côté je me suis toujours fait un devoir de les aider...*
Elle estime qu'elle n'a guère besoin d'en dire plus dans la mesure où il semble prendre un malin plaisir à s'immiscer dans ses pensées. Il connaît probablement la nature de l'aide qu'elle évoque. Mais c'est le cadet de ses soucis. Si l'idée d'être semblable à un livre ouvert ne lui plaît clairement, finir capturée serait encore bien pire. Elle poursuit son avance. Sa fuite? Le mot semble bien plus adapté mais ne convient guère à l'ego de la fanatique. Elle est bien vite forcée de prendre appui sur un mur pour soulager ses jambes tremblantes et la morsure du feu. Le souffle haletant, les yeux à moitié clos, elle découvre alors une représentation de Süns en bois posée sur une étale proche. Elle semble l'observer. Se... moquer? Comme Suhury lui semble loin...
*Et sois sûr que dans ton cas le devoir se mêlera au plaisir!*
Sa magie s'étiole davantage et la douleur resurgit. Elle se manifeste à travers une grimace sur le visage délicat, recouvert d'une pellicule de sueur, de la future trentenaire. Aura-t-elle le temps de célébrer ses trois décennies? Elle doute un bref instant, lasse de courir après un futur qui semble vouloir la fuir. Mais la foi qu'elle place en Möchlog se charge de balayer ses appréhensions. Elle verra encore nombre d'aubes. Et son crépuscule, lui, attendra!

Elle reprend alors sa route. Tout au plus a-t-elle le temps de faire quelques pas avant de trébucher sur un obstacle auquel elle n'a pas pris garde. Elle s'écrase lourdement sur le sol. Son corps proteste à nouveau tandis qu'elle perd le contrôle de son sort. La fanatique tente évidemment de se redresser mais la pression de ce qui doit être une botte la maintient au sol. Elle n'a guère la force de lutter contre cet homme en pleine possession de ses moyens. L'avantage, cependant, c'est que la douleur de la blessure surpasse celle de la plaie qu'une lame ne tarde pas à inscrire dans sa chair.

Elle ne ressent guère la douleur dans la mesure où elle semble bien insignifiante à côté de la plaie infligée par le feu. Mais son âme, elle, souffre à la simple vue du sang qui coule sur le dos de sa main puis sur le sol. Interdite, incapable de raisonner, Zora semble incapable de faire autre chose que de garder le silence. Puis la colère se fraie un passage à travers la retenue imposée par les limites du corps créé par Orshin. Le regard ambré de la rouquine semble s'enflammer tandis que son corps se met à trembler. Pas de honte ou de douleur cette fois-ci mais bien grâce à une haine aussi vive que la plus déchaînée des mers.

Ho, elle a conscience des propos que lui a tenus cet homme. Elle a compris que Zaël était responsable d'une manière ou d'une autre de ce qui est en train de se passer. Le souverain a-t-il envoyé cet insecte à sa rencontre? La rencontre qu'elle pensait née du hasard ne serait-elle rien d'autre que le fruit d'une volonté particulièrement perverse? Elle comprend bien trop tard tout ce que cela implique. Mais la réponse qu'il convient d'apporter à la situation, elle, semble désormais couler de source.
"Une... défaite?" relève-t-elle, le visage déformé par les puissants sentiments qui ravagent la fanatique. "Ho non, non... Ça n'a rien d'une défaite! C'est une épreuve que Möchlog me distille à travers toi! Une épreuve qui contribuera à me rendre bien plus grande que tu ne le seras jamais!"
Elle ne poussera néanmoins pas le vice jusqu'à remercier celui qui n'est rien d'autre qu'un instrument de la divine Chouette... Sombrant dans les ressentis, la rouquine abandonne l'idée d'utiliser sa magie a des fins curatives. Pas quand elle peut l'utiliser pour soulager sa fierté! La haine lui offre un regain d'énergie qui n'est rien d'autre qu'une illusion, elle le sait bien! Et pourtant elle est à présent animée d'une force nouvelle. Le dernier sursaut d'orgueil de son corps malmené? Il était temps...

Elle n'arrive pas à amplifier sa force autant qu'elle l'aimerait. Les mouvements nécessaires à l'invocation de sa magie sont d'ailleurs brouillons. Mais suffisants pour lui permettre de basculer sur le côté et repousser suffisamment la botte de l'importun et lui saisir la cheville. Elle relâche alors la magie qu'il lui reste dans l'organisme de l'arrogant. Pourquoi? Elle ne le sait pas réellement. Il n'y a pas de logique ou de réflexion dans cet action, simplement le désir de causer le maximum de tort à son adversaire. Arrêter son coeur? Figer ses poumons? Atrophier son foie? Les options sont si nombreuse qu'elle ne parvient guère à se décider. Et c'est probablement son erreur. Ou, plutôt, l'erreur de trop! L'indécision n'est jamais bonne conseillère quand elle se couple à la colère...

A-t-elle réussi à le déstabiliser suffisamment? La pression de la botte se relâche et lui permet de se relever. La fanatique parvient à garder son équilibre un trop bref instant et finit à genoux. Une position désastreuse qui n'a d'autre avantage que d'amplifier la violence de ses sentiments. Elle lève alors la main pour former un bouclier autours de la gorge de l'homme masqué. Son erreur à lui? Avoir suivi son arrogance et, finalement, se dévoiler à son regard. On ne peut combattre ce qu'on ne voit pas. Mais à présent...
"Crève!"
Elle découvre les gardes dans le dos du cloporte et elle imagine sans peine ceux qui s'approchent dans son dos. Mais elle ne les considère pas! Ils ne semblent pas appartenir à la réalité qu'elle perçoit à présent. Il n'y a qu'elle, l'homme masqué et les dieux qui les observent. Tout ce qui importe, maintenant, c'est d'ôter la vie de cet adversaire qui insulte Möchlog par sa simple existence.

Un violent coup de bâton s'écrase entre ses omoplates et menace de la faire embrasser une nouvelle fois le sol. Elle se rattrape comme elle peut sur son bras libre, son autre main contrôlant toujours l'étau doré qui s'accroche à la gorge de son adversaire. Et pourtant elle ne considère toujours pas la menace incarnée par la troupe qui l'a encerclée. Là encore, ils semblent si insignifiants à côté de cet envoyé de Zaël...

Le second coup, lui, la heurte à la tempe. La rouquine se sent chuter sur le flanc mais n'a que vaguement conscience de heurter le sol de cette ville si capricieuse. Le regard de la rouquine reste rivé sur l'insecte qui a osé la défier. Et qui, elle le sait, regrettera amèrement son audace un jour. Sa vision finit par se brouiller et la fanatique sombre finalement dans les ténèbres. Une étreinte qui, étrangement, est plutôt réconfortante.

Leynar Gale
Leynar Gale
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Tout le monde porte un masque [Terminé] EmptyDim 20 Jan - 23:52
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Le tempérament vindicatif de la rousse n’inquiétait pas Leynar outre mesure. Il ne s’agissait que des invectives haineuse d’une femme acculée et impuissante, il n’avait rien à en craindre. C’était la subtile et vicieuse influence de l’arrogance qui le rendait aveugle à la réalité des choses. Au lieu de se féliciter de ce qu’il venait d’accomplir, il aurait mieux fait de consolider son emprise sur Zora. Mais l’arrogance avait été l’instrument de sa chute une fois, cela lui avait inculqué une leçon qu’il avait payé par sa chair et son sang. Une leçon qu’il avait oublié au fil des ans. Il allait la réapprendre.

Le cœur du khurmi battait vite, et fort, dans un rythme régulier. Leynar avait été sujet à un stress plus intense qu’il ne voudrait jamais l’avouer, et ce muscle si précieux se chargeait de le garder en vie. Il se fit plus calme, moins intense, les battements reprenaient un rythme normal. Jusqu’à ne plus reprendre du tout. Le marchand écarquilla les yeux sous la douleur, portant une main tremblante à sa poitrine. C’était comme un étau qui broyait sa cage thoracique, la douleur se propageant jusque dans son dos et dans ses bras, l’agitant d’un tremblement angoissant.

Après des secondes qui parurent une éternité, la douleur disparût instantanément, se volatilisant aussi subitement qu’elle était apparu. Son cœur reprit un battement plus régulier, sa respiration se fît moins douloureuse et oppressive. Il accueillit l’absence de douleur avec un soupir de soulagement, réalisant lentement ce qui venait de se passer à l’instant. C’était elle. C’était forcément elle. Il n’avait pas ressenti une telle douleur depuis longtemps, pas depuis les flammes. C’en était trop, l’idée de garder une séquelle supplémentaire lui était insupportable. Plus jamais, l’idée le révulsait, appelait tout son être à une simple conclusion. L’arrêter.

Mais cette idée n’eût pas de suite, l’air se raréfiait une fois de plus dans ses poumons, sa gorge prise dans un étau inextricable qui n’attendait que sa lente et douloureuse agonie. Non, il pouvait pas mourir ici, pas maintenant, pas par sa main. Il avait encore tant de choses à faire, ça ne pouvait pas se terminer maintenant ! Si… ?

Leynar se sentait faiblir, ne quittant pas des yeux celle qui semblait être son bourreau. Il était tout simplement paralysé, il n’arrivait pas à faire bouger un seul des muscles de son corps, pas plus qu’il n’était capable de rassembler suffisamment sa volonté pour tenter de vainement répliquer à l’assaut de la fanatique. Il n’était plus bon à rien, juste une loque qui s’accrochait désespérément à la vie alors que Zora mettait tant d’ardeur à essayer de l’en débarrasser.

Il ne faisait tout simplement pas le poids. Le khurmi était une fois encore tombé contre plus fort que lui. Il avait commis des erreurs grossières, comme autrefois. Et ça risquait de lui ôter la vie, comme autrefois.

La pression qui pesait sur sa gorge s’évapora, Leynar s’écrasa lourdement au sol en se rattrapant sur ses bras tremblants alors qu’il prenait de longue inspirations. Sa respiration était étrange à l’oreille, comme si un voile pesait sur ses poumons. Alors qu’il reprenait ses esprits, une idée, une seule était claire pour lui. Plus jamais. Il ne se retrouverait plus jamais dans cette position.

Une main se posa sur son épaule alors qu’il se remettait de cette situation. Un garde, l’un de ceux qui avait contribué à mettre la fanatique à terre.

-Vous allez bien ? On va vous emmener voir un soigneur.

-Je vais mieux maintenant. Répondit Leynar après une longue inspiration, la voix encore tremblante. J’étais là quand elle a tué ces hommes sur la place, j’ai essayé de l’arrêter. C’était plus simple quand j’y réfléchissait.

-On va vérifier que vous n’avez rien, et ensuite on vous demandera plus en détail ce qu’il s’est passé, ne vous épuisez pas.


-Oui, oui. Faites attention à elle, dit-il en lançant un bref regard en direction de la fanatique assommée. C’est une dangereuse criminelle, elle s’appelle Zora Viz’Herei, elle a tué plus que les hommes sur la grande place.

-Vous me raconterez ça plus tard, d’abord on va vérifier que vous n’avez aucune séquelle.


Le chemin du khurmi et de la suhur se séparèrent, Leynar ne gardait aucune séquelle de ce face à face, ce qui le rassura. Il n’aurait pas supporté plus de séquelles physiques qu’il n’en portait déjà. Il fît ensuite un compte rendu de ce qui s’était passé sur la place. L’arnaqueur omit de raconter tout ce qui aurait pu lui faire du tort, il était en quelque sorte une victime lui aussi. Une victime qui avait cependant « contribué » à capturer une criminelle recherché, au péril de sa vie. Une erreur qu’il ne referait pas. Au moins Zora était désormais derrière les barreaux, et Leynar espérait qu’elle y resterait encore longtemps, et qu’il n’aurait plus jamais le déplaisir de la recroiser.

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