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Chroniques d'Irydaë
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 Un VIP bien malade

Invité
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyMar 21 Mai - 18:41
Et voilà Norwin ! Le super médecin, de la mort qui tue, qui m'a si bien opéré, c'est pas moi qui le dit, c'est mon meilleur ami, le docteur qui me pousse ou plus précisément qui pousse le fauteuil roulant sur lequel je suis assis comme un petit prince qui m'a fais cette remarque. Je lui ferais bien un câlin au grand homme, mais pour une raison que j'ignore, je n'arrive pas à me lever de ma chaise, c'est bizarre, voir même étrange.

En plus, ils me posent tous plein de questions, et je comprends pas grand chose, jusqu'à ce que le praticien de garde, sans doute exaspéré par mon comportement me pique avec une nouvelle seringue. Le produit me fais un drôle d'effet, je sens la douleur revenir petit à petit tandis que je trouve mon environnement de moins en moins amusant, mon environnement me parait de plus en plus fade, comme si on ellevais les couleurs jusqu'à ce que la réalité me frappe de plein fouet.

J’ai l’impression de mettre pris un de ces nouveaux véhicules à roues, avec moteur à fond, en pleine face quand je me rends compte des implications de la mort du VIP. Je réfléchis alors furieusement, non pour résoudre ce mystère, mais pour anticiper les possibles réactions sur ma carrière. J’essaye de bien me souvenir de mes ordres, ils étaient clairs, amener sain et sauf et le plus vite possible le malade aux médecins du Cercle.

Cette idée me soulage, et je sens ma tension baisser d’un seul coup. Le notable était sous leurs responsabilités, ce sont donc eux qui ont faillis et pas moi. Normalement, je devrais m’en sortir sans blâme, mais je peux dire adieu à ma décoration pour avoir protégé l’huile de l’UNE, et çà c’est bien dommage, ma blessure n’aura servis à rien.

Mon esprit complètement clair à présent, je peux me concentrer sur les paroles de la jolie jeune femme qui telle un véritable détective, a examiné les lieux du crime et le corps pourtant, elle bégaye et elle semble peu sûre d’elle lorsqu’elle présente ces conclusions. Je commence d’abord par l’encourager, et je pose ma main sur la sienne (celle qui n’est pas blessée) pour la rassurer, car étant assis dans une chaise roulante, je n’ai pas la hauteur suffisante pour lui toucher l’épaule.

Doctoresse Varlaga, je vous remercie pour votre expertise, et avec l’accord du docteur Mererson, je vais demander à tous mes hommes, de descendre du bateau et de s’aligner près du quai.

Mais je sens des failles dans son raisonnement, et je ne peux que préciser aux personnes présentes :

Toutefois, il y a certains points qui ne collent pas, tout d’abord pourquoi le meurtrier n’a pas emporter ces chaussures ? Ça aurait été beaucoup plus simple que de faire tous le chemin à pied. De plus, comment un étranger aurait-il su le numéro de chambre de M. Smith ainsi que le tour des gardes des médecins. Avec l’accord de vos autorités, je sollicite un entretien avec le prisonnier afin de connaître le nom de son éventuel complice.

J’ai en effet une petite idée derrière la tête, si un My’tran voulait tuer un notable sans que sa nation en soit rendu responsable, quelle meilleure occasion que de le faire ici, surtout après un premier attentat manqué par un Daënar. Mais pour cela, il fallait que le My’tran soit au courant de la venue du VIP et de la première tentative d’assassinat, c’est peut-être même lui qui a manipulé le garde du corps pour le pousser à accomplir ce geste.

Bref, j’ai besoin de plus d’élément qu’une simple paire de bottes pour trouver le coupable. Toutefois, étant fortement diminué et ne voulant pas être à la merci d’un assassin pouvant débouler de n’importe quel endroit, j’ai besoin d’aide, et il n’y a qu’une seule personne en qui je peux avoir confiance, celle qui a déjà empêcher une tentative de meurtre. Je me tourne en direction du maître des lieux et lui annonce d’une voix solennelle d’où a disparu la moindre hésitation :

En tant que chef de la guilde des Cercles de l’Aube, m’autorisez-vous, en compagnie de Dame Varlaga, à enquêter sur ce crime odieux ? Je ferais en sorte de déranger le moins possible le personnel hospitalier et la doctoresse sera présente à mes côtés. Je commencerai par l’inspection de mon propre équipage, puis de l'ancien garde.

Si Norwin accepte, et que je réussis à prouver que ce n’est ni un membre de son organisation, ni un représentant de ma nation qui ont commandité cet assassinant, j’aurai gagné à la fois la reconnaissance de cette guilde, mais aussi celle de mon propre gouvernement. J’ai là une carte à jouer, qui, si je la joue bien, peut m’emmener très loin. Mais pour cela il faut absolument que je retrouve un tueur sur une île volante que je ne connais pas, et sur laquelle je n’ai aucune autorité, c’est un vaste problème. Il reste un dernier point à soulever, peut-être le plus délicat, mais il faut que j’en parle :

Docteur Mererson, je ne sais pas si c’est possible mais il serait primordial pour l'enquête que personne ne quitte l’île durant la durée de celle-ci.

Voilà, je me suis jeté à l’eau, mais le premier réflexe du meurtrier sera probablement de vouloir prendre la fuite, et il devrait être facile de fermer les accès, du point de vue administratif. Le point noir est que ça risque de ne pas faire plaisir à beaucoup de gens, malades guéris ou accompagnateur qui n’ont qu’une seule envie, quitter ce lieu au plus vite. De toute façon, si je découvre le tueur et que ce dernier c'est enfuis car Norwin a refusé ma demande, tout le blâme retombera sur sa tête, finalement, je n'aimerais pas être à sa place, car il doit choisir entre la peste et le choléra.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyMer 29 Mai - 22:20
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
La scène était à la fois irréaliste et très familière. Il y avait une salle ordonnée, aux draps blancs couverts de sang et au sol imbibé d’une flaque poisseuse maintes fois foulées par des bottes indiscrètes. Les blocs opératoires étaient presque similaires à cette chambre : tout était rangé, les draps étaient bleus – la couleur change donc, mais ce détail importe peu – et il y avait du sang et un corps. Cependant, le bloc opératoire était prévu pour ce genre d’évènements sanglants, pas une chambre. A moins que des complications n’arrivent, la mort arrive rarement dans une chambre d’hospitalisation. Au, du moins, si elle arrive, ce n’est pas à cause d’un tueur en vadrouille…

Norwin ne disait absolument rien. Derrière ses lunettes, ses yeux scrutaient chaque centimètre de la chambre plutôt spacieuse. Chaque trace de sang était analysée, chaque éclaboussure, chaque trace de pas… La direction des gouttes, l’orientation des traces de pas, la disposition des gouttelettes, de la flaque poisseuse, le corps sur le lit, la fenêtre ouverte… Son cerveau s’animait de centaines de pensées qui allaient et venaient dans tous les sens. Les idées fusaient, les hypothèses aussi mais les actions ? Il fallait l’admettre, c’était la première fois depuis la création des cercles qu’un meurtre avait lieu au Quartier Général. Que faire dans de tels cas ?

Il avait dû rester là pendant au moins une minute, à tout scruter, faisant le moins de mouvements possibles et respirant de manière profonde et quasiment silencieuse. Finalement, il rengaina son revolver finement ciselé d’or et d’argent dans son étui de cuir, sous son veston, et reporta la main entre deux boutons de son gilet, les doigts tapotant discrètement sur la poche intérieure où se trouvait sa pipe en bois. Là, tout de suite, il aurait aimé fumer ce tabac mélangé d’herbes aux senteurs chocolat et noisette, et retrouver Celebrian. Mais il devait avoir la totalité de sa matière grise à disposition pour cette problématique. L’hypothèse de la doctoresse était tout à fait satisfaisante, aucun membre des Cercles ne pouvait avoir commit cet acte, véritable affront envers les préceptes des Cercles qui mériterait, sinon la mort, le bannissement à vie des Cercles et de la médecine en général. Les nouveaux, outre les patients, qui étaient désarmés et qui venaient le plus souvent seuls, ou avec des transporteurs qui ne sortaient pas des airs d’atterrissage, étaient les hommes provenant du Brick du capitaine Daënars. Avant eux, jamais, à aucun moment, un quelconque évènement violent n’était jamais survenu. Et depuis leur arrivée, tout venait de changer. Agression, tentative de meurtre… Et meurtre… Trop de choses, en si peu de temps.

Norwin esquissa un mouvement en direction de la doctoresse qui avait gardée ses distances. Elle était là à son rôle. Un médecin du troisième cercle, en position d’exécutant plutôt que de décideur, face à un supérieur. Si, tout à l’heure, son opinion n’était ni demandée ni utile, maintenant, elle était tout à fait bienvenue. Le capitaine était un officier militaire, mais Isha était une professionnelle des Cercles, et ce qui se passait maintenant devait la concerner. Et elle se sentait concernée, visiblement. Remontant machinalement ses lunettes jusque sur l’arrête de son nez, il se tourna en direction de la doctoresse.
- La doctoresse Varlega met le doigt sur quelque chose d’intéressant, capitaine. Cet acte ne provient ni d’un patient, ni d’un professionnel. Jamais, dans l’histoire des Cercles, un quelconque acte malveillant n’était arrivé sur cette île. Et depuis votre arrivée, vous avez été blessé, une de mes médecins a été également touchée, un de vos hommes est emprisonné… Et quelqu’un est mort. Trop de coïncidences… Il faut croire que, chez vous, tout le monde n’est pas solidaire derrière une seule et même nation. Capitaine, vous et la doctoresse Varlega, passerez en revue vos hommes : du simple commis de cuisine à l’officier de vaisseau. Analysez absolument tout, et si vous possédez une liste des possessions embarquées par vos hommes, vous pourrez tout recompter et voir si une paire de chaussure ne manque pas. Puis, vous procéderez à l’interrogatoire du prisonnier. Docteur… Il regarde Isha droit dans les yeux. Vous avez carte blanche. Je serais dans mon bureau, si vous avez besoin de moi. Il s’approche de Isha de telle sorte que elle seule puisse entendre ses propos Je refuse de faire mettre l’île en quarantaine. Et je refuse que l’autorité des Cercles et la sureté de cette île soit remis en question : si vous arrêtez le coupable, et qu’il n’est pas possible de l’expulser ou d’assurer la sécurité de vos confrères et de nos patients… Tuez le.

Des mots forts, lourds de sens et au poids monstrueux. Norwin resta quelques secondes stoïque, le regard plongé dans celui de la doctoresse. Il ne cherchait pas à appuyer ses propos – contrairement à ce que l’on pourrait penser – il mesurait l’importance de cette décision. Mais de la même manière qu’un médecin en expédition sur Ekhlen préférera sauver sa vie afin de continuer sa mission plutôt que de prendre les armes et mourir dans un combat inégal, Norwin préfère soustraire tout danger en le coupant à la racine. Certes, ce n’est pas une fuite, mais ce n’est pas non plus un combat. Les médecins des Cercles possèdent des habilités martiales et guerrière parfois relevant d’une maîtrise totale, et un homme, même armé, au milieu d’une nation unie et expérimentée, ne ferait pas long feu. Aussi, Norwin était prêt à sacrifier la vie de cet homme – ou de cette femme – pour sauver les Cercles.

Puis, une fois rassuré par lui-même, il appuya de nouveau le regard de la doctoresse, avant de partir en direction de ses bureaux.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyVen 7 Juin - 11:58
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Isha avait rangé ses poignets derrière son dos, joignant ses doigts les uns dans les autres, elle se tenait droitement. Sa posture était presque militaire, tant elle ne chancelait pas ... enfin, elle essayait. La réalité était qu'elle tremblait un peu, d'abord, c'était une situation de crise et ce genre de positions où elle n'a aucune maîtrise avait tendance à la terrifier au plus haut point. Elle le cachait, mais les lèvres qu'elle mordait nerveusement et les frissonnements qu'elle n'arrivait pas à réprimer trahissaient sa nervosité.

Elle releva néanmoins le visage, notamment aux compliments qui lui furent adressés, relatifs à sa compétence. Un radieux sourire avait bâillonné la terreur pour immiscer un peu de fierté dans cette petite âme. Le rouge de ses joues en témoigna d'ailleurs, être reconnue par le dirigeant des Cercles, ce n'était pas rien. Une fois encore, elle réprima cette émotion, de manière un peu forcée, d'ailleurs, puisque ce fut au même moment que Norwin s'approcha, après avoir accusé les daënars d'avoir apporté leurs problèmes avec eux sur l'île.

Isha était déjà dans un beau malaise. Ce n'était pas son intention que de faire se pointer les doigts sur qui que ce soit. Il lui donna des instructions complémentaires, en privé, qui rabaissèrent encore le sourire de la médecin, jusqu'à le muer en une expression presque effondrée. Les yeux noisette s'étaient ancrés dans le sol et son dos s'était arqué, la faisant se pencher en avant avec les épaules baissées. D'une voix plate, basse, elle répondit simplement.

- Bien, monsieur ...

Elle se garda bien de soupirer, mais elle l'aurait fait s'il n'y avait eu personne pour la réprimander. Tuer ... elle soignait des gens, c'était son métier, Tuli lui avait toujours dit qu'on ne faisait pas ce qu'on voulait, parfois. Jamais le travail d'Isha n'aura paru aussi contraignant. Enfin, le devoir est le devoir et si elle devait tirer la balle, quitte à s'en vouloir pour toujours, alors, elle le ferait. Lorsque le médecin en chef s'éclipse, la doctoresse ne put s'empêcher de jeter un regard désolé sur Fabius. Rien de ce qui avait été dit n'était de ses intentions, elle ne pouvait qu'espérait qu'il comprendrait.

- Désolée ...

Elle haussa l'épaule droite, l'érigeant comme un retranchement où poster sa gêne. Il était lisible sur son visage mate qu'elle ne passait pas la meilleure journée de sa vie.

- Pour les chaussures, vous avez raison, mais le sang est encore liquide. Le coupable a dû courir quand il m'a entendue arriver. Il a dû les enlever pour ne pas laisser de traces au-dehors.

Le visage de la doctoresse se releva soudainement. Le regard qu'elle avait aux yeux luisait d'une étincelle aussi vivement allumé qu'un éclat de silex tapé contre un homologue. Elle entrouvrit les lèvres, comme prise d'une révélation.

- Le coupable est parti il y a à peine une dizaine de minutes, atteindre les quais et se changer prendrait bien plus de temps. Faites rappeler vos soldats, quiconque est en retard, absent ou est rentré au vaisseau en dernier est suspect. Vous pensez pouvoir faire ça ?


Invité
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 8 Juin - 2:46
De toute évidence le chef des Cercles n'accepte pas mes théories sur l'origine du meurtrier mais il m’accorde quand même la maitrise de l'enquête et c'est tout ce qui compte sur le moment, il indique même nous laisser carte blanche ! Je vais donc commencer par mon propre équipage, même si contrairement à ce que ce qu'indique le maitre des lieux l’apprenti assassin n'en faisait pas partie, puis sera l'interrogatoire du prisonnier de Varlega.

D'ailleurs cette pauvre Isha semble particulièrement sonné par une petite aparté avec Norwin Mererson et je me demande bien ce qu'il a pu lui dire pour la mettre dans cet état. Et je dois attendre que le praticien de garde et l'homme responsable de l'île volante partent pour que je puisse lui poser la question, mais je n'en ai pas le temps car c'est elle qui prends la parole, allant même jusqu'à demander pardon! Puis elle m'indique comment faire pour rattraper le coupable et je lui réponds :

Vous n'avez pas besoin de vous excusez, il y a en effet de bonne chance pour que le coupable soit de ma nationalité. Nous pouvons partir sur le champ en direction des quais.

Et c'est ainsi que nous partons vers l'Entreprise, moi toujours dans mon fauteuil roulant, que je met un peu de temps à m'habituer à diriger et la ravissante docteur Varlega, nous formons ainsi un duo vraiment atypique. Nous arrivons en très peu de temps à mon vaisseau et je peux voir que conformément à mes ordres, la rampe de débarquement n'est pas sortit et qu'un duo de soldats monte une garde vigilante. Je leur fais signe et aussitôt, il abaisse le moyen d'accéder à l'aéronef et je vois mon second Michael Lars descendre à notre rencontre, ce qui est une bonne chose, car j'aurais eu du mal à monter avec ma chaise pour handicapée.

Je lui donne aussitôt mes directives:

Monsieur Lars, je n'ai pas le temps pour fêter nos retrouvailles, l'homme que nous convoyons a été assassiné et son meurtrier a laissé une paire de chaussures standardisées daënares. Vous allez immédiatement faire aligner tous les membres d'équipage avec leur chaussure et me remettre le listing précis du magasin sur le nombre de paire de chaussures à bord.


Je vois l'officier saluer puis retourner en courant au navire pour exécuter mes ordres, et c'est ainsi que je vois sortir cent soixante personnes, en rang d'oignon et qui tous au garde à vous, attendent l'inspection sur le quai. Avec la doctoresse, nous faisons le tour, mais tout le monde porte bien une paire de chaussure et après une double vérification du stock avec deux magasiniers différents que j’envoie l'un après l'autre, il ne manque pas une paire de chaussure.

Comme je le pensais, le coupable ne fais partie de mon équipage, ni des hommes amené par le VIP, ce qui est une bonne chose, mais qui ne fais qu'augmenter le mystère. J'indique donc au personnel du navire de guerre:

Je vous remercie pour votre aide, malheureusement, je suis dans l'obligation de vous maintenir consigné sur le navire, dès que cette affaire sera résolu, nous pourrons partir d'ici.

Pour la forme, je demande aux deux soldats de garde s'ils ont vu quelqu'un entrer ou sortir du vaisseau, mais ils me répondent par la négative. C'est pourquoi je demande à la jolie jeune femme qui m'accompagne:

Il ne reste plus qu'à espérer que l'interrogatoire du prisonnier nous donnent plus de résultats.

Je réfléchis que si ce n'est pas le cas, le tueur restera surement impunis et mes supérieurs risquent de ne pas apprécier, ce qui serais dommageable pour les Cercles mais aussi et surtout, pour ma propre carrière.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyJeu 13 Juin - 22:00
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
C'était confortant de savoir qu'il y avait des personnes qui savaient exploiter l'autorité avec bonté. Fabius était jeune, peut-être était-ce pour ça qu'il n'était pas mué de la sévérité, ou bien du tranchant infondé de certains. Norwin était un bon dirigeant, il était simplement ... désespérément étranger à la notion de tact. Tuli était pareil, mais Isha pouvait lire en son père adoptif, elle pouvait obéir aveuglément et en toute confiance, parce qu'elle le connaissait justement comme une fille connait son paternel. Monsieur Mererson, elle n'avait pas vu assez de ses facettes pour discerner un ensemble limpide, il demeurait une énigme dans sa froideur didactique.

Et le pauvre capitaine, enterré dans son fauteuil. Tout était vraiment humeur à faire pleurer aujourd'hui, même les étoiles absentes dans le ciel nocturne incarnaient le pessimisme d'un mauvais présage. La doctoresse soupira lourdement, en réponse avec l'acceptation de Fabius. Qui d'autre qu'un membre de son escouade aurait pu faire ça ? Personne sur les Cercles n'avait de raisons de tuer qui que ce soit, pas même un être aussi abject. Lorsqu'elle vit le capitaine prendre la direction des quais en tirant péniblement sur les roues de sa chaise, Isha tendit la main pour attraper l'un des manches, mais se ravisa. Peut-être qu'un peu de sentiment d'indépendance était nécessaire, ce n'était pas facile de toujours être soumis aux dispositions des autres.

Elle le suivit donc au rythme lent que sa condition imposée, sans sous-entendre d'aucune manière qu'il était bien plus lent qu'un tempo normal. Arrivé à l'équipage, la jeune femme allait se proposer pour l'aider à gravir la plateforme, mais son élan se coupa sous les injonctions du capitaine. Elle soupira en silence, elle avait vraiment l'impression d'être inutile. Elle garda le privilège du mutisme, croisant les bras, analysant sans commentaires les données qui leur était transmises.

Ses coudes se séparèrent bien vite, en accord avec ses mains qui tombèrent sur ses flancs à l'entente du résultat de l'inspection. Pas une seule anomalie, pas une seule erreur. Isha vérifia elle-même les documents pour s'assurer de la validité des informations transmises, mais tout avait l'air en ordre. Avec le plus confus des regards, elle entendit le commentaire de Fabius. Dépitée, elle se contenta de marmonner.

- Mais, c'est impossible ...

Et sa main vint soutenir son bras opposé, formant une barrière protectrice contre tout jugement de l'erreur qu'elle avait faite. Alors quoi, c'était quelqu'un des Cercles qui l'avait fait ? Chaque personne sur cette île, chaque âme avait prêté serment de ne jamais porter atteinte à la vie d'autrui pour d'autres raisons que l'auto-préservation. Et d'un coup, un meurtre ? Non, c'était trop bête ... plus que bête, c'était ridicule, enfin !

Sur l'instant, la jeune femme n'avait rien d'avenant, les traits contrariés sur son visage et sous ses paupières laissaient transparaître un subtile mélange de trouble et d'angoisse. Tout lui avait échappé, alors qu'elle croyait tout maîtriser. Maintenant, elle n'avait plus rien à part des doutes inutiles et des pensées parasites. Elle commençait vraiment à stresser. Il était primordial qu'elle accomplisse bien son devoir, c'était essentiel ! Norwin lui avait confié une mission et elle devait réussir, sinon ... sinon elle ... elle ne savait pas. Isha releva cependant son visage vers Fabius avec une expression tant méfiante qu'incertaine.

- Le prisonnier ... vous n'allez pas lui faire de mal, pas vrai ?

Dans l'état où il était, c'était improbable, mais s'il lui demandait de le frapper à sa place ? Elle ne pouvait pas faire ça ! Enfin, pas maintenant, pas sur cet homme ! Se connaissant, la médecin se dit qu'elle n'aurait en plus, jamais pu refuser un ordre pour mener à bien une mission. Elle était terrifiée de ce qu'elle pouvait faire sous la pression de l'autorité.

Invité
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 15 Juin - 1:15
Dépité, elle a l’air est dépitée comme si on lui avait promis au dessert de la mousse au chocolat et qu’à la place on lui servait un bout de pain rassis. La jeune médecin me fais de la peine, surtout quand elle me demande si je vais utiliser de la violence envers l’homme qu’elle a réussis à rendre inoffensif, avec mon aide, c’est vrais. Je me tourne, plus précisément je tourne mon fauteuil vers elle, et j’essaye de trouver ses yeux, tâche difficil car elle maintenant beaucoup plus haute que moi, pour bien qu’elle comprenne mes paroles, une fois tous ces préparatifs réalisés, je lui dit d’une voix douce :

Ne vous inquiétez pas, trop de gens ont déjà souffert, votre prisonnier n’a rien à craindre.

Je ne sais pas si la jeune femme me croit, mais je vais lui prouver que je lui dit vrais. J’ai juste une chose à faire avant de partir et je rebouge avec peine mon fauteuil, n’étant pas habitué, je commence à avoir mal au bras, pour me retrouver face à mon second, à qui je demande :

Officier Lars, merci pour votre célérité, vous pouvez disposer, comme je vous l’ai déjà dit, mes ordres de consignation restent valides.

Je vois mon interlocuteur hésité avant de me poser une question :

Capitaine, les membres du Cercle nous ont apporté votre épée, après votre « incident », voulez-vous la récupérer ?

Je réfléchis quelques secondes, une arme me serait bien utile car un meurtrier est toujours en liberté, mais dans mon état actuel, ce serait plus une gêne qu’autre chaise, de plus j'ai peur que l’on me surnomme l’homme de fer, je lui réponds donc :

Merci, mais c’est inutile, la personne qui m’accompagne est un véritable tireur d’élite et une instructrice au maniement des armes de leur organisation, je ne cours donc aucun danger.

Je n’ai plus la force de faire demi-tour avec mon fauteuil, surtout que je n’ai aucune idée de l’endroit où ils ont bien pu enfermer le prisonnier, c’est donc avec une voix pleine d’espoir que je demande à la praticienne :

Docteur Varlega, on pourrait peut-être s’appeler par nos prénoms ? Le mien c’est Fabius. Je vais avoir besoin de votre aide car je commence vraiment à ne plus pouvoir déplacer ce fauteuil roulant, j’ai l’impression qu’il pèse une tonne !

Je souris en prononçant cette dernière phrase car je ne pense pas faire un mètre de plus. Nous arrivons ainsi jusqu’à un charmant pavillon, un peu masqué par la végétation et je comprends immédiatement où nous sommes dès que je pénètre dans le bâtiment, avec ces nombreux couloirs tous fermé par des grilles et ces pièces toutes fermées et alignées de part et d’autre d’un grand couloir, nous sommes chez les fous ! Ou dis autrement un asile psychiatrique, cette île est vraiment pleine de surprise !

C’est tout à fais logique car c’est un lieu sécurisé où l’on peut enfermer une personne sans qu’elle puisse s’échapper. De toute évidence, l’infirmier à l’accueil, un géant de près de deux mètres, baraqué comme une armoire à glace a été prévenu de notre arrivé, par Norwin Mererson, car il ne semble pas surpris par notre venue et nous amène directement devant une cellule où se terre l’homme qui a faillis me tuer.

J’ouvre le petit judas et je vois l’homme tranquillement assis sur un lit, il semble attendre quelque chose et il se relève dès que l’infirmier nous fais entrer. Pour plus de sécurité ce dernier reste près de la porte, près à intervenir en cas de nécessité. Comme d’habitude, pour ne pas perdre de temps, je souhaite arriver directement au but de ma visite, mais je ne peux m’empêcher de commencer par une boutade sur un ton sarcastique :

Hans, ça faisait longtemps ! Comment va votre jambe ?


De toute évidence, l’ancien garde va mieux que moi, car il n’a pratiquement plus de bandage, je suis jaloux de son rétablissement. Je n’attends même pas de réponse avant d’enchaîner par une autre question :

Monsieur Smith a été tué, est-ce que vous savez qui c’est ?

Droit au but pour déstabiliser mon adversaire, c’est ma façon de procéder et çà marche encore une fois car mon interlocuteur me répond :

Elle a donc réussi ! C’est formidable, elle s’est vengée de cet immonde salaud.

Il semble prêt à faire des confidences, je continu donc mon interrogatoire :

Qui s’est vengé Hans ?

Ce dernier semble être dans un état second, complètement dévoré par la haine et me réponds :

Ma sœur bien sûr ! Ce cafard l’a fait transformer en légionnaire il y a de nombreuses années et j’ai réussis à ouvrir son sarcophage, juste avant de quitter l’aéronef, sachant que si j’échouais elle reprendrait le flambeau et c’est exactement ce qu’il s’est passé !

Il éclate d’un rire tonitruant, visiblement très satisfais de lui, mais je ne l’écoute même plus, car un mot a immédiatement attiré mon attention, une légionnaire ! Un être humain transformé en machine de combat, ne vivant que pour le combat, cela explique pourquoi le ponte de l’UNE l’a laissé entrer et pourquoi cette dernière l’a saigné comme un porc, enlevant ensuite ces chaussures car elle n’en a nul besoin avec ses membres métalliques.

Je commence à perdre ma confiance en mes capacité pour amener devant la justice le meurtrier de M. Smith car j’ai entendu des histoires monstrueuses sur eux et je sais très bien que je n’ai aucune chance de l’arrêter tout seul.


Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyLun 24 Juin - 0:33
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
La réponse du capitaine ne parvient pas à muer un semblant de confort dans l'expression de la jeune fille. Il semblerait que lorsque le parasite du pessimisme s'installe en gangrène dans l'esprit d'Isha, il était fait pour y rester. Ce n'était jamais qu'une jeune adulte, à peine intégrée au troisième cercle qui effectuait les tâches les plus ingrates. Faire patienter les clients, opérer une maladie bénigne, surveiller les jeunes au champ de tir. Elle avait un pressentiment extrêmement mauvais sur toute cette affaire.

Les compliments qui s'ensuivent ne firent pas meilleur état du sourire de la doctoresse, ils aggravèrent simplement ce qu'elle pensait en premier lieu ; elle était un boulet et toutes ces manoeuvres aimables n'étaient que simples assurances pour limiter les risques d'échec. Alors, à ces louanges, la kharaalienne ne trouva aucune réponse plus appropriée qu'un sourire arrachée au coin de ses lèvres. Puis, elle soupira, ouvrant le voile de sa respiration à un malaise qui infestait ses veines, la peur de ne pas réussir. Enfin, au moins,  son soulagement est manifeste lorsque son compagnon lui délègue la tâche de pousser son fauteuil. Ca lui faisait de la peine que de le voir s'écorcher les mains à pousser les roues.

- Isha.

Tout simplement. Pas de titre, pas de gloire, juste un nom. Elle n'avait pas de vaisseau à faire valoir la renommée, pas d'état à représenter. Non, elle n'était qu'Isha et Isha travaille aux Cercles. Et on ne confie pas ... d'ordinaire, une mission de meurtre à une recrue aussi jeune !! On ne confie pas de mission de meurtre, en fait, à personne ! La jeune femme en avait mal à la tête, et même en poussant Fabius jusqu'à la salle d'interrogatoire, elle se mordait nerveusement les lèvres.

Quant au questionnement en lui-même ... la médecin avait l'impression d'être en face d'un fou. Alors qu'il était humain ... il se retrouvait à la place des dératés, des incapacités, des dépravés et des cinglés. Comment pouvait-on chuter de si haut ? La haine incite la haine et la haine conduit à l'acte, Tuli l'avait répété, encore et encore et encore ! Comme quoi, il y a tout un écart entre pratique et théorie, tel l'écartement des chairs à la pince, se retrouver en face d'un corps défaillant ne laisse que des mains tremblantes et une mâchoire désarticulée.

Elle laisse Fabius procéder au questionnement et se retrouve déconcertée devant la facilité qu'a eu le détenu à dénoncer sa propre soeur. La faible volonté de certaines personnes en ce monde rendent les choses bien plus faciles ... bien trop faciles. Et, en parlant de mental d'acier qui s'effrite, Isha commençait vraiment à paniquer. Le discours du soldat qu'elle avait blessé, les yeux accusateurs qu'il envoyait vers elle faisaient peser la menace indicible d'une rancune prochainement assouvie et dont elle était la cible. C'était trop. Respirant lourdement, la jeune femme oscilla un regard rond comme les lunes, ses pupilles blanches s'injectèrent d'une surface rouge opaque.

Son coeur battait plus fort, plus vite, ses membres étaient tendus, son échine, dressée. Frénétiquement, elle dérangeait ses cheveux en passant des mains expédiées entre leurs fibres. Le poignet libre qui ne se baladait pas sous les mèches appartenait au front de son bassin, dressée en une barrière indicible entre elle et le détenu. Chaque regard qu'il envoyait perçait cette carapace d'incertitude et à chaque coup, l'armure de la jeune fille se brisait. Voix tremblante comme écrasée par l'épée tombante de Damoclès, la kharaalienne demanda.

- Légio ... qu ... qu'est-ce que c'est ?! Où est-elle ?! R-répondez !

Je n'sais pas ! il écarta les bras, instiguant un autre rire extatique Mais vous êtes bien dans la merde ! Vous pouvez pas tuer ma soeur, elle est invincible, ha ! Ce fils de chienne l'a changée en monstre oui, mais il en paie maintenant le tribut ... elle ne laissera certainement pas son cher frère à l'étroit d'une cellule. Elle va arriver d'un instant à l'autre ...

Isha se mit à reculer, silencieuse, mais troublée. Sa pâleur, ses tremblements, les talonnades qu'elle dirigeait en arrière, tout indiquait qu'elle était prête à partir en courant. Dans un réflexe militaire, elle ouvrit la porte derrière son confrère des Cercles. Une figure féminine s'était dessinée juste derrière le battant, le cliquetis d'une arme résonna et, en un réflexe presque surhumain, le garde de la porte se retourna pour réagir à cette immersion.

Il tomba au sol sous une déflagration, sans pouvoir s'enorgueillir de sa forme physique redoutable. La doctoresse, déjà alors en pleine crise de panique, laissa s'échapper un cri déchirant qui rebondit contre les façades de l'asile. Collant le dos à la porte de la cellule, elle eut le temps de voir qui était à l'autre bout du pistolet. Un regard meurtrier, un visage parfait, trop parfait, comme s'il avait été façonné au caoutchouc et de la ferraille partout où sa chair pouvait en héberger. Lorsque le canon se pointa à quelques centimètres de son front, la médecin se laissa couler à genoux, prise d'une crise de larmes muette.

- Enlève ton fusil.

Elle s'exécuta, laissant glisser son mousquet au sol, faisant remonter directement ses paumes sur sa bouche. Isha n'avait jamais cotoyé la mort d'aussi près, elle en sentait l'haleine. Lorsque la soeur supposée du détenue s'avança vers Fabius sous le regard tétanisé de la doctoresse, cette dernière n'eut pour seule réaction que des pleurs.

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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyLun 24 Juin - 21:31
Il semble que Isha perde également pieds devant cet individu malfaisant, mais pas pour les mêmes raisons que moi. J’ai déjà vu ce genre d’homme, qui tient d’ailleurs plus du rat que de l’être humain et chez qui la fin justifie toujours les moyens, comme lorsqu’il a voulu tuer un homme désarmé. Je ne m’inquiète pas trop puisqu’il est maintenant enfermé et que je suis sûr que je pourrais monter un piège pour neutraliser sa sœur, peut-être lors d’un faux transfert avec quelques tireurs d’élites sélectionnés parmi les meilleurs membres des commandos.

Je suis donc relativement confiant jusqu’à ce que j’entende un bruit que je connais très bien, celui d’un pistolet ! Impression qui est confirmé quand je vois tomber le corps de l’infirmier. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qui vient d’entrer dans la pièce et je lève bien haut les mains, j’entends alors la doctoresse pleurer et le canon d’un pistolet encore chaud toucher l’arrière de mon crâne.

C’est dans ces moments là que je me sens très calme, comme complètement détaché et que mon sens de l’humour reprend le dessus, comme si je refusais l’idée même de mourir et que tout ceci n’est qu’un jeu, c’est pourquoi, je ne bouge pas la tête et je lui dis d’un ton amusé :

Vous devez être la sœur d’Hans ? Enchanté, je me nomme Fabius Solar, le capitaine du vaisseau qui vous a amené ici. Je vous demanderai de ne pas tirer, d’une part il y a de forte chance que votre balle traverse ma cervelle de part en part et touche votre frère, et d’autre part, vous aurez besoin d’otages pour sortir ici.

Je sens le canon pressé un peu plus ma tête et une voix pleine de morgue me dire :

Et pourquoi j’aurais besoin d’otage ? Je vais juste sortir d’ici avec Hans en massacrant tout le monde, puis nous disparaitrons et jamais ces bâtards de Daënastre nous retrouverons.

Parfais, j’ai à faire à une bavarde, je peux donc prendre l’avantage, c’est pourquoi je continu à parler d’un ton détaché :

C’est une excellente idée, mais le problème, c’est que vous allez très vite vous retrouvez en manque de votre fameux produit, le sang du démon si je ne m’abuse et vous savez ce qui vous arrivera quand votre organisme aura éliminé celui que vous avez pris en quittant l’Entreprise.

Je suis sûr de moi, car cet épisode de la guerre fait partie des cours que j'ai suivit au sein de l’académie militaire, malheureusement mes professeurs ne sont pas rentrer trop dans les détails. Je sais juste que ce produit leur a indispensable et que sans leur dose, ils meurent dans d’atroces souffrances. Je continu donc mon bluff en tournant lentement mon siège sur lui-même à la force de mes bras de manière à être face à mon interlocutrice qui est devenu subitement attentive :

Vous avez de la chance, je connais la composition de ce produits et la jeune femme que voilà est une excellente chimiste, si vous nous laissez un peu de temps, je pourrais sans nul doute, vous faire assez de produits pour toute une vie et…

Je suis interrompu grossièrement par Hans, qui se lève d’un bond et pointe la pauvre docteur Varlega en éructant :

Je veux qu’elle meure, elle m’a tiré dessus, cette pétasse !


Je ne cherche même pas à le persuader car c’est sa sœur qui tient les armes, c’est donc elle qui décide, et avant même qu’elle puisse prendre une décision, j’enchaîne le plus rapidement possible :

Isha et moi nous nous aimons !

Je profite de la stupeur qui s’est installé dans la pièce pour confirmer mon avantage :

Nous sommes tombés amoureux lors de notre première rencontre et nous ne nous sommes plus quittés depuis, si vous touchez à un seul de ses cheveux, je me suicide !


Voilà qui devrait les empêcher de faire du mal à ma pousseuse officielle de chaise roulante, je ne peux en effet pas les laisser tuer cette jeune femme ! Pendant un moment, le temps suspends son vol et il se passe quelques secondes avant que la légionnaire ne parle :

Laisse tomber frérot, on a besoin des deux. Maintenant debout et amenez-nous vers les laboratoires, à la moindre entourloupe, je vous abats tous les deux et je pars à la recherche d’une autre personne qui connait le secret, peut-être un des docteurs de Smith qui sont encore à bord…


Je n’ose pas imaginer ce qu’il arriverait si cette folle furieuse attaquais mon équipage non préparé, ce serais un effroyable massacre. Mais je dois rester confiant et c’est pourquoi j’aide Isha à se relever avant de lui dire avec mon plus charmant sourire :

Nous te suivons ma chérie, tout va bien se passer, je vais rester près de toi.


Dernière édition par Fabius le Sam 14 Sep - 11:43, édité 1 fois

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyLun 15 Juil - 20:39
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Profession : Médecin du troisième cercle
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Rien n'avait de sens aux oreilles d'Isha, des propos au ton, passant par l'expression calme des deux autres protagonistes sensées de la pièce, il n'y avait rien qu'elle ne pouvait saisir. Qu'y pouvait-elle ? Dix-neuf ans, une formation approximative de médecine, une approche rudimentaire des armes à feu. Elle n'avait rien de la trempe des héros, c'était une gamine qui se prenait pour un soldat, rien d'autre. Ce qu'elle voyait devant elle, ce n'était en rien ce à quoi on l'avait préparée. La mort, c'était LA mort ! On n'échappait pas à ça, on coulait lentement, sombrait doucement sans jamais trouver quelconque espoir d'inspiration salutaire.

Ils avaient tous perdu la raison, tous. Le frère qui voulait la tuer, l'avait perdue à la rage. La soeur qui avait tué l'un de ses collègues l'avait abandonnée à la rancune et Fabius devait certainement l'avoir concédée à la panique ou à un obscur serment de soldat qui lui coûterait la vie. Dans ce monde de fous, qu'est-ce que ça faisait d'être la seule à s'accrocher véritablement à l'existence ? Isha avait l'impression que ses larmes étaient pertinentes et pourtant si hors sujet, pourquoi était-elle la seule à avoir peur de mourir ? Tuli non plus n'avait pas l'air de s'en soucier, alors qu'est-ce qui n'allait pas avec elle ? Elle était certainement trop faible.

Avachie contre la porte, pourtant ouverte, elle avait l'impression d'être aimantée à l'acier froid, comme collée par une main qui, de ses griffes la maintenait docile. La médecin eut un mouvement évident de recul lorsque le doigt accusateur du frère vint désigner sa personne. L'ombre du néant écarta les paupières de la jeune fille sous la promesse de son inéluctabilité. La tête presque enfouie sous ses avants-bras, la doctoresse releva ses yeux saignants de pleurs lentement lorsque le capitaine déclara un fait, qui, en plus d'être complètement faux, n'avait rien pour empêcher ces deux psychopathes de les tuer !

Mais elle n'en avait rien à foutre sur l'instant ! C'était tout sauf le moment pour dire ça, même si elle s'en était doutée, elle n'avait rien à faire avec un homme alors qu'elle était à peine devenue membre active des Cercles ! Ils allaient mourir ! A quoi il jouait ? Isha ne savait absolument pas ce qu'était ce ... produit, ni même son usage, ou ... ses propriétés. Il mentait trop, ça allait les enfoncer, ça allait les tuer. Même si la soeur jouait le jeu, le frère la regardait toujours avec insistance. Et sérieusement, jouer la comédie, ce n'était absolument pas le truc de la jeune fille.

Au lieu d'essayer d'être prise au sérieux, elle se leva doucement, son genou branlant, gardant une oeillade méfiante apposée sur celui qu'elle avait amochée, elle tourna finalement le dos et se dirigea dans les couloirs. Un laboratoire ..? Il y avait des salles d'urgence, des salles d'asile, des salles d'opération, des salles de classe, mais le laboratoire était le dernier endroit où Isha savait se rendre. Qu'est-ce qu'elle aurait pu avoir à y faire ?! Et puis on parle d'une île entière ! La salle de recherches était certainement à l'opposé des cellules psychologiques, mais si elle le disait, ils mourraient.

Sa respiration qui s'était calmée s'affola à nouveau, laissant place à une angoisse de plus en plus empreinte, grandissant pernicieusement comme une colonie d'insectes. Murmurant avec une voix tremblante, elle confessa.

- Fabius, je ... je ne peux pas faire ça, je ne vais pas pouvoir faire ça.

Les larmes revinrent, avec leur flot d'inquiétudes. Isha avait terriblement peur de mourir, même en poussant la chaise, elle avait l'impression de sentir en permanence la froideur du canon qui avait bousculé son front. Si ce n'avait pas été que grâce à une clémence emplie de pitié, elle serait déjà morte, réduite à l'état de poupée de chair. Elle allait devenir folle, le mensonge, ou la vérité, il fallait choisir, mais la voix de la ruse terrifiait la jeune fille, elle la terrifiait au point où elle préférerait simplement compter sur la clémence de leurs assaillants une fois de plus. Alors, presque étouffée, elle lâcha le fauteuil et se retourna vers la légionnaire.

- Ecoutez, je ne comprends rien à ce que vous me voulez ! Je suis médecin, pas soldat, je ne sais même pas ce qu'est votre ... remède ou qu'importe ! Je n'ai rien à voir avec vos querelles, je n'ai aucune idée de pourquoi est-ce que vous êtes en train de me garder captive, parce que je n'ai rien à vous offrir ! Les joues rouges, les paupières infusées de la même teinte, elle pleurait, serrant les dents et soupirant comme une gamine en plein caprice. Je veux juste vivre ... je ne veux pas mourir, j'ai ... peur.

Et elle baissa la tête, espérant qu'elle ait convaincu tous ceux qui étaient présents de sa neutralité complète.

Spoiler:

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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyMer 17 Juil - 17:31
Alors que nous sommes enfin sortis de l’asile, en route vers une destination qui m’est inconnu, j’entends Isha me murmurer à l’oreille qu’elle ne peut pas faire ça, alors que je m’apprêtai à ouvrir la bouche pour la rassurer, j’ai droit à une nouvelle crise de larmes et à une confession en règle !

Je dois dire que je suis un peu déçu de la jeune femme, je pensais que les médecins des cercles étaient des gens capables de faire face à toutes les situations, et que les personnes qui entrainais les recrues était parmi les plus expérimenté, mais j’ai dû me tromper. Finalement, ce sont plus des médecins que des soldats et elle risque de nous faire tuer tous les deux ! C’est vrai que j’ai l’habitude de traiter avec des militaires, ce qui a dû fausser mon jugement. Je dois très vite reprendre le contrôle de la situation, et je lui dis, tout en lui prenant la main :

Je sais que tu as peur, mais tu dois me faire confiance. Tu n’as pas à être soldat, cela je m’en occupe, nous allons continuer vers les laboratoires, je vais te donner les instructions pour réaliser ce produit puis ils nous laisseront partir.


Je regarde les réactions du frère et de la sœur, et je constate que la sœur se fiche complètement de ce qui vient de se passer et qu’elle est concentré sur les dangers potentiels qui peuvent apparaitre, comme tout bon légionnaire. Le frère cependant a toujours ce sourire sadique et dis d’un ton triomphant à sa sœur :

Ygor avait bien raison, ces sauvages de My’tran n’ont aucun courage et tremblent comme une feuille à la moindre difficulté !

Je serre les dents pour ne pas répondre vivement, mais je n’en pense pas moins, j’ai en face de moi un idiot congénital remplis de haine. D’ailleurs cet imbécile remarque ma réaction et se tourne vers moi pour m’insulter :

Alors qu’est-ce que ça fait de coucher avec une indigène illettré ? J’espère au moins qu’elle est bonne au lit !

J’hésite un moment à ne pas répondre à ses provocations, mais puisque mes chances de survivre à cette prise d’otage sont presque nulles et que j’en ai assez de son air supérieur, je lui réponds :

Vous êtes vraiment la honte de notre nation ! Vous insultez une personne qui a dédié sa vie à aider les autres, qui vous a épargner, puis soigner, vous évitant ainsi de vous videz entièrement de votre sang !

J’ai de toute évidence fâché l’ancien garde du corps du VIP, car il s’approche de moi, et me donne un gros coup de poing en plein visage. Assis dans ma chaise roulante, je ne peux l’éviter et même si je me prépare au choc, je vois trente-six chandelles, et je sens que si je ne fais rien, je risque de devenir inconscients. Je lutte de toute mes forces contre mon état en me mordant l’intérieur des joues et je réussis à rester in extremis éveiller.

Hans s’apprête à me remettre un autre coup quand sa sœur intervient :

Arrête, j’ai besoin de lui pour survivre, sinon, je serai privé de sérum, et je ne souhaite pas revivre çà.

Je suis donc sauvé par une psychopathe, c’est une bonne nouvelle et je me promets intérieurement d’arrêter de les critiquer. Son frère obéit à contre-cœur, car je vois bien sur son visage que c’est un sadique qui aime faire souffrir les autres. Comme je ne sais pas si la doctoresse des Cercles est assez remise pour me pousser à nouveau, je continu à attirer leurs attentions en parlant :

Le laboratoire n’est plus très loin, dès que nous y serons, nous pourrons faire le remède et vous pourrez nous laisser partir.

Bien sûr, je n’ai aucune confiance dans cette famille de dingue et j’espère qu’en entrant dans le bâtiment, j’aurais une opportunité de nous sauver, moi et le docteur Varlega. Après tout, je viens de lui dire que je la sauverais et je tiens toujours ma parole, même si je dois en mourir.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyJeu 12 Sep - 13:54
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Profession : Médecin du troisième cercle
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Les fameux visage de la tragédie jouèrent leurs expressions bien connues, la joie à l'extrême et la plainte lourde de chagrin s'étaient mués en sadisme et indifférence, dans les visages respectifs des deux bourreaux. Isha avait deviné que sa supplique n'aurait aucune autre réponse que la moquerie, elle avait oublié qu'aux yeux d'au moins une de ces personnes, elle était une ennemie. De My'tra elle ne possédait que l'origine et le teint des Kharaal, en rien la jeune femme ne se rattachait plus à ces terres qu'à quelconque autre ... ou du moins, c'est ainsi qu'elle aurait vraiment aimé pouvoir prétendre. La plupart des daënars qu'elle avait rencontré jusque là la terrifiaient à l'idée qu'une nation puisse ainsi évoluer dans un contraste si évident ; de l'avancement technologique aux moeurs primitives.

Lorsque le frère répondit à la supplique non par de la pitié mais par de la haine, exprimée physiquement envers Fabius, la doctoresse couvrit ses lèvres pour étouffer un hoquet de surprise noyé par sa faiblesse. Car elle était faible, en ce moment, elle n'avait rien pour la sauver. Pas de fusil, pas de force, pas de moyen de s'échapper. En somme, elle était condamnée à aider une folle puis à se faire tuer par cette dernière. Elle ne se faisait pas d'illusions, les témoins sont des gêneurs et toute inconvenance doit être effacée.

La légionnaire la repoussa pour qu'elle retourne pousser le capitaine qui devait certainement retenir ses tripes pour qu'elles ne remontent pas dans sa gorge. La tête basse, la doctoresse reprit lentement la poussée du jeune homme. Inclinée comme en prière, elle avançait à la marche du pèlerin, humblement et en pensant à la fin qui l'attendait après ce voyage. A défaut d'avoir un dieu à prier, ou bien un temple auquel se rendre, l'adulte qui n'en était qu'à moitié une se voyait forcée de mourir.

- Relève-toi, incapable ...

Qu... Tuli ? Levant les yeux subtilement, la jeune fille chercha le docteur qui lui avait servi de tuteur et de père. Les ténèbres du couloir furent les seules à répondre. Pourtant, elle l'entendit encore résonnait, elle la vit se rejouer, cette remembrance ...

- Tu m'as dit que tu ...

~~~~~~

- ... voulais te rendre à Ekhlen, gamine ?
- O-Oui ... monsieur !

Elle était couverte d'hématomes, roulée dans le sable du jardin dans lequel on l'avait instruite. Forçant sur ses mollets, elle se relevait difficilement d'un coup d'épée factice administrée par celui qui l'avait recueillie. Isha n'avait que dix ans à peine, tremblante sur un genou, elle tituba à nouveau.

- Et qu'est-ce que tu comptes y faire ? Y mourir ?!

Tuli, debout devant elle lui envoya la pointe de son pied dans le diaphragme, faisant s'incliner plus encore sa pupille tandis que cette dernière étouffait. Le souffle toujours coupé, elle reposa pourtant une paume ouverte sur le sol. Son front brûlait de l'effort accompli mais elle le fit néanmoins. Son père adoptif éclipsa un semblant de sourire satisfait.

- Si le médecin tombe, tout le monde tombe, petite. Alors, respire ...

~~~~~~

- ... et ne tombe pas.

... dur de croire qu'elle avait passé toute une vie à se préparer à affronter la mort, et qu'elle pleurait désormais devant. Tuli aurait vraiment honte, se dit-elle. Toute cette peur, toute cette angoisse, elle les connaissait, elle savait d'où elles tiraient leur source. Isha ne s'était jamais accordé le privilège de se faire confiance, alors pour une fois, et peut-être pour la dernière fois, ne se laisserait-elle pas tenter par un saut dans l'abîme ?

Elle s'arrêta d'hoqueter, retrouvant un calme incertain, mais un calme néanmoins. Le stress était l'ennemi de la perfection et la perfection entraîne le salut, alors pour s'en rapprocher, il ne fallait pas être effrayée. Le bourrage de crâne de cette idée parvint à faire retrouver un brin de raison à la doctoresse. Ce "remède" que Fabius compte préparer à la légionnaire devait être extrêmement complexe à réaliser. Si ce n'était pas le cas, elle le ferait elle-même.

Un ingrédient altéré pourrait suffire à changer cette mixture en un véritable venin. Isha n'avait pas été une élève modèle pour rien, elle savait quels produits entraîneraient un lourd sommeil ou, dans le pire des cas, une mort définitive. Le frère n'aurait cependant aucune raison d'y tremper les lèvres ... il faudrait trouver une autre alternative.

Après un court passage en extérieur pour aller dans le bâtiment approprié, la médecin ouvra une porte qui révéla tout un stockage de produits différents. La plupart étaient des médicaments certifiés, d'autres, des produits qui servaient à en fabriquer. Cette salle n'était réservé qu'à certains membres des Cercles, mais avant de partir, Tuli avait eu le bon réflexe de laisser l'intégralité de ses clés à sa fille adoptive.

- C'est ici ...

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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyVen 13 Sep - 18:59
Et c’est reparti ! La jeune femme continue de me pousser et les deux psychopathes derrières de la critiquer. J’ai l’impression que cela fait des heures que nous nous déplaçons ainsi, mais ma vision du temps est certainement faussé par l’adrénaline et le coup que j’ai reçu à la tête. Mais je sens un changement de comportement dans l’esprit d’Isha qui arrête brusquement de pleurer, car même si je ne peux pas voir son visage, je n’entends plus rien et son pas c’est apaisé.

Enfin nous arrivons devant une porte qui semble solide et avec une serrure élaborée. Dame Varlega ouvre avec son trousseau de clé, et je peux voir des rangées et des rangées de flacon. Heureusement pour tout le monde, la pièce est vide et je commence tout d’abord, par poser doucement ma main sur la main de la médecin, avant de lui serrer brièvement. J’espère que cette dernière comprendra par mon geste, que je suis toujours à ses cotés avec mon esprit et je récupère ma liberté en avançant librement sur mes roues jusqu’au milieu de la pièce et je commence ma petite mise en scène.

Comme d’habitude je parle beaucoup, j’ai devant deux soldats et s’il y a une chose qui marche dans cette profession c’est de leur parler, l’éducation qu’ils ont reçu lors de leurs classes leurs ont appris à bien écouter les instructions, et je parle donc d’une voix claire pour bien qu’il comprenne :

Comme vous le savez sans doute, la faiblesse des légionnaires est leur produit, sans çà, ils décèdent assez vite, mais je ne pense pas que le VIP que vous avez tué vous ai jamais dit pourquoi
.

J’ai maintenant toute l’attention du frère et de la sœur et malgré le fais que je ne puisse pas donner d’instruction au membre des Cercles, j’espère qu’elle fabriquera un gaz ou une autre arme chimique pour tous nous endormir pendant quelques heures, ce qui devrait permettre de nous retrouver. Dans tous les cas, je continu mes explications, que j’invente au fur et à mesure :

Il faut que vous imaginiez un corps humain daenar comme une machine qui ne tolère pas les intrus et qui est prêt à tout pour s’en débarrasser. Lorsque les implants ont été transplantés, les anticorps ont immédiatement réagis et chercher à les détruire, le sérum permet de faire croire que toutes les parties métalliques sont d’origine, il nous faut donc du LEVOTHYROX , puis il faut également aider votre organisme à guérir, j’ai donc besoin de KARDEGIC


Je m’arrête une minute, mais je vois aux sourires des deux comparses qu’ils me croient. Je profite donc de leur état pour enfoncer le clou :

Bien sûr, je ne pense pas avoir ici les médicaments portant ce nom, mais le docteur Varlega ici présente est une experte, c’est d’ailleurs pourquoi elle a les clés de ce lieu et sera utilisé des produits équivalent avec les mêmes principes actifs. Il faut bien sûr ajouter les stimulants qui vous permettent d’avoir cette grande vitesse de combat et les autres avantages, j’ai donc besoin d’ISIMIG, d’ELUDRIL, de FORLAX, de LAMALINE et de METEOSPASMYL.

C’est une véritable chance que ma mère soit sujette aux migraines car je viens de citer de mémoire tous les médicaments qu’elle a utiliser au fur et à mesure des années. Avec tout ça, Isha va pouvoir nous faire un sacré breuvage, mais s’il s’agit d’un gaz, je dois encore ajouter une petite chose :

Il va nous falloir chauffer certaines solutions et en mélanger certaines, mais dans deux heures, vous aurez assez de produits pour tenir pendant plusieurs mois.

Je vois bien que la sœur d’Hans n’est pas encore en manque du sang de démon, mais dans un couple d’heure, ce ne sera peut-être pas le cas, je retourne donc près de la jeune femme pour lui demander :

Tu es prête à commencer…mon amour ?

Je fini ma phrase en lui faisant un sourire d’encouragement, essayant de lui dire avec mes yeux que nous allons nous en sortir, ensemble.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 14 Sep - 1:37
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Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Entrant à pas tremblants dans la pièce, Isha se permit de commencer sans attendre quelconque ordre à chercher des produits. C'était l'attitude qu'on attendait d'elle, de toute manière pas vrai ? En plus, elle le faisait en même temps que les ordres enchaînés du capitaine qui sonnaient comme de maladroites instructions. Si le nom de tous ces médicaments semblait juste, leur mélange semblait absolument infect, si ce n'est pour dire toxique. Au vu des circonstances, c'était certainement pour le mieux. La doctoresse se maudit d'être bien meilleure médecin que chimiste. Elle n'avait rien d'une savante, pourtant, ça aurait pu lui être très utile. Mais dans sa vision des choses, la confection d'un remède miracle pour la sortir de cette situation était impossible.

Non ... non, elle, elle ne connaissait qu'anesthésiants, cachets et autres concoctions de toubibs. Et c'était justement pour cette raison qu'elle pensait pouvoir mettre un terme de manière radicale à toute cette folie. Tandis que minutieusement elle rassemblait les ingrédients dictés par Fabius, elle glissa dans son tas deux bouteilles qui n'appartenaient pas à la recette certainement inventée du jeune homme. La doctoresse se dirigea ainsi vers la table, n'hochant que timidement la tête à la question de ce dernier. Il n'était pas prêt pour ce qu'elle s'apprêtait à faire ...

Mais à peine eut-elle posé ses flacons que la légionnaire lui prit le poignet d'un geste si sec que la jeune fille crut en perdre la main. D'un regard assassin, la soeur analysa l'intégralité des récipients disposés, lisant chaque étiquette collée à chacun des flacons. Elle saisit alors celui qui contenait l'alcool inflammable qu'elle avait sorti.

Qu'est-ce que c'est ?!

Elle ne répondit pas, tétanisée.

Ce n'est pas sur sa liste, qu'est-ce que c'est ?!
- C'est pour allumer une flamme, j'en ai besoin pour chauffer le breuvage, parce qu'on ne mélange pas des ingrédients sans chauffer, ce serait impossible à mixer et ... et ... Elle avait prononcé ces mots à la vitesse d'un ouragan.

La légionnaire allégea doucement son emprise, laissant à la jeune femme le loisir de respirer tranquillement. Elle ne montra pas son soulagement, du moins, elle eut la présence d'esprit de ne pas soupirer. Comme expliqué plus tôt elle utilisa l'alcool pour allumer une fine fleur embrasée au sommet d'un bec en métal. Isha reposa le récipient débouché à sa droite, commençant à mélangeant dans l'ordre qu'elle avait retenu, les médicaments. La petite bouteille de benzodiazépine qu'elle avait caché derrière la rangée de récipients ne fut pas décelée par la légionnaire. Elle l'ajouta comme si de rien n'était, entre deux autres versements de liquide.

Une dizaine de minutes passa et la concoction fut prête. Si la lumière avait été allumée, ce liquide n'aurait ressemblé à rien, mais dans l'obscurité on ne devinait qu'à peine la couleur rougeâtre du mélange. La soeur l'examina, hésita, mais sembla néanmoins étrangement familière avec le résultat. La doctoresse se félicita d'avoir écrasé inutilement les extraits d'un produit quelconque rouge pour les infiltrer au cocktail.

Le frère prit un pas en avant, chuchotant.

Tu vas vraiment boire ça ?
Pas le choix, je suis sur la réserve depuis qu'on m'a coupé les vivres.

Ils se consultèrent ainsi en aparté pendant de très longues secondes durant lesquelles Isha ne fit rien à part signaler à Fabius d'un sobre aplanissement de main qu'en aucun cas il ne devait bouger. Derrière elle, la chandelle métallique brûlait finement, le flacon d'alcool était toujours ouvert. Lorsque la soeur fut en train d'avaler le breuvage, la bouteille levée jusqu'aux yeux, la kharaalienne aspergea le frère du combustible avant d'estoquer la pointe du bec embrasé sur son épiderme souillé. La flamme devant brasier tandis qu'un hurlement horrible signa la réussite de la moitié de son plan.

Elle sourit ... mais pour un temps seulement. Un grognement de louve ne l'alerta que trop tard que le cocktail n'avait pas immédiatement agi. Une lame rétractable se déplia, trouvant un chemin dans la chair abdominale de la doctoresse, creusant un sillon sanglant et très peu superficiel. Le ventre presque ouvert, Isha s'écroula contre son plan de travail, hoquetant de douleur. Levant les yeux, au travers de la rage de la légionnaire, elle discerna une défaillance. Alors, elle avait bel et bien bu le médicament empoisonné. Ce devait être comme un coup de foudre autant de produits dans le corps, mais dans la vision restreinte que lui imposait sa blessure, la médecin n'eut aucun loisir de constater avec netteté la suite des événements. Et ce, bien qu'elle fut encore en éveil.

Elle espérait que Fabius puisse tirer son avantage de cette situation, car elle, elle savait parfaitement qu'elle ne pouvait rien faire de plus. Littéralement.

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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 14 Sep - 11:49
J’arrête une seconde de respirer quand la sœur découvre un produit qui n’est pas sur la liste, mais Isha se débrouille fort bien et réussis à lui donner une réponse fort convaincante, cette petite se comporte de mieux en mieux. J’ai souvent vu des gens qui mis sous pression, arrive à développer un potentiel jusque-là insoupçonné et c'est manifestement le cas de la membre des Cercles.

Lorsque le produit est enfin prêt, je vois la fratrie se questionné sur le produit final, le fameux sang de démon. J’ai envie de leur crier de boire cette fichue boisson, mais je me retiens et à la place, je serre les accoudoirs de mon fauteuil roulant avec force. La doctoresse a dû voir mon état d’esprit car elle m’indique discrètement de ne pas bouger et comme on me l’a dit plusieurs fois à l’armée, et il faut écouter le toubib, je reste donc aussi immobile qu’une statue, même si je serre les dents à m'en faire mal.

Finalement, la légionnaire boit enfin, il se passe un truc que je n’avais pas du tout prévu, car la médecin asperge le frère d’un liquide inconnu avant de carrément l’enflammé ! Hans bien sûr hurle à mort, pendant que la lumière dans la salle est d’un seul coup beaucoup plus forte et qu’une odeur atroce commence à répandre. Je pense que je n’oublierai jamais le cri qu’il pousse, un hurlement à peine humain avant de foncer tout droit, se cognant violament sur la porte blindée et ne bougeant plus, continuant à se consumer.

La scène n’a duré que quelques secondes, mais c’est suffisant pour que la demi-humaine venge son frère de la plus terrible des manières en blessant gravement Isha, avant de s’effondrer à son tour. Pourtant la soldate est encore vivante même si elle ne semble plus avoir le contrôle de ses membres d’acier qui ne font que rentrer et sortir de leurs fourreaux de chair. Toutefois son but est clair et elle s’approche centimètres par centimètre de Dame Varlega dans l’intention évidente de finir ce qu’elle a commencer.

Je ne peux pas la laisser faire et jouant le tout pour le tout, je prends de ma main gauche un lourd microscope trouvé sur table du laboratoire tandis que la droite me permet de foncer vers la légionnaire avec mon fauteuil. Je butte contre ses jambes et grâce à mon élan, je tombe en avant, sur son corps. Je dois faire attention à ses lames et je suis vite couvert de multiples petites coupures, mais je continue à ramper et alors que l’épée dans le bras gauche n’est plus qu’à dix centimètres d’Isha, je suis, pour ma part à la porté de la tête de la légionnaire et prenant à deux mains le microscope, je le fais tomber de toute mes forces sur son crâne, puis je le relève maculé de sang et je fais la même manœuvre, encore et encore jusqu’à ce que son cerveau ressemble à une bouillie et que je sois couvert de sang.

Le spectacle est horrible à voir, mais je suis trop épuisé pour ne serait-ce que vomir. Lorsque je lève les yeux, je vois que la belle jeune femme est toujours vivante, ce qui me rassure beaucoup et je ne peux m’empêcher de lui dire en lui souriant, même si je ne sais pas si elle est encore capable de m’entendre :

Je te l’avais dit que tout se passerais bien… mon amour.


Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 14 Sep - 22:43
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
La journée était beaucoup trop longue aux goûts du médecin. Trop d’imprévus, trop d’inquiétudes, trop de problèmes à gérer. D’ordinaire, les journées du chirurgien sont préparées à la seconde prête. L’heure des repas, l’heure des visites, l’heure des interventions, l’heure des contrats, l’heure des enseignements… Bref, rien n’était laissé au hasard. Oh, il savait s’adapter et faire face à l’urgence, et chambouler ainsi son emploi du temps. Mais faire face à une « attaque » au sein même du Quartier Général, lieu connu pour sa neutralité, partout dans le monde, ce n’était pas envisageable pour le médecin du premier cercle. Oh oui, cette journée était insupportable.

Après s’être entretenu avec la doctoresse Varlega et avec le capitaine Fabius pour régler la problématique de l’assassinat, Norwin s’était entretenu avec l’ensemble du second Cercle. Ils prirent tous les armes, et se postèrent à des endroits clés afin de pouvoir trouver l’assassin, ou du moins, d’essayer de le trouver. Norwin lui-même s’était équipé de son revolver modèle crotale à la crosse finement ciselée et aux dorures reluisantes, afin de se protéger du mieux possible. Et ensuite, il s’était enfermé dans son bureau. Après tout, il y avait toute une île à faire tourner, il fallait bien continuer à travailler.

Les heures défilèrent, et l’ambiance feutrée du bureau collait parfaitement avec cette atmosphère de siège. Les bâtiments universitaires et hospitaliers avaient été fermés, les issues, protégées par des médecins formés au maniement des armes. Norwin, quant à lui, avait vidé le reste de sa bouteille de whisky. Un pur malt, 28 ans d’âge, qu’il affectionnait particulièrement. Et tandis qu’il savourait le dernier verre de cette bouteille, il se remémora le jour où il avait pu visiter la cave d’une malterie bien connue du Sud du Tyorum. Là, le brasseur disposait d’un climat optimal, de toutes les infrastructures et d’un endroit parfait pour produire les meilleurs cognacs et whisky de tout le continent, à n’en pas douté. C’est là qu’il avait l’habitude de se fournir. Et son péché mignon, c’était une bouteille de whisky de 42 ans d’âge, vieillit en fut de chêne et agrémenté d’une touche caramélisée. Un joyau, à plus de 18 000 irys la bouteille. Une passion qui coûte cher…

C’est alors qu’on sonna à son bureau, et que sa secrétaire ouvrit la porte avec un air satisfait et en même temps inquiète. Un médecin avait vu le capitaine et la doctoresse entrer dans un laboratoire, et quelques minutes après, des grands bruits furent entendus ainsi que des flammes. Il fallait venir, et vite.

Alors, Norwin prit son revolver et la direction du laboratoire. Et ce qu’ils découvrirent fut sans équivoque. La double porte fut défoncée, et très vite, les flammes furent visibles tandis qu’une odeur de chaire brulée commença à étreindre les narines des médecins qui entrèrent. Un corps brûlait au sol, horriblement défiguré, la peau bouillonnant se répandant au sol. Puis, le capitaine Fabius rampant en direction de la doctoresse, elle-même allongée au sol, ses mains posées sur son abdomen sanguinolant. Et enfin, la légionnaire, le crâne réduit en bouillie, son uniforme caractéristique et ses prothèses désactivées. Et tout autour, des débris, des bouts de verre, et des dégâts qui rendraient une partie de l’installation inutilisable pendant plusieurs semaines encore. Mais la priorité, c’était d’éteindre l’incendie – entre guillemet – et de prendre en charge la doctoresse blessée. Alors, tous rangèrent les armes, et on s’attela à faire hospitaliser Isha et Fabius.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Quatre jours après l’incident qui manqua de faire fermer l’île des Cercles, la vie de la doctoresse Isha et celle du capitaine Fabius étaient hors de danger. Fabius avait bénéficié d’une surveillance médicale accrue, et Isha, elle, avait été opérée par Norwin en personne. Sa plaie avait été nettoyée et suturée par des sutures intradermiques, ne laissant aucune cicatrice, si ce n’est à l’endroit où elle fut trop large pour ce genre de technique. Une cicatrice d’une dizaine de centimètres. Pas très féminin, certes, mais au moins ne souffrait-elle plus.

Et alors que tous deux pouvaient de nouveau marcher et se déplacer à l’envie, Norwin convoqua la doctoresse et le Capitaine, dans son bureau, au Premier Cercle.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 19 Oct - 19:37
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Après ses opérations auxquelles elle n'avait pas assistées, plongée dans son sommeil d'après-guerre, Isha était rentrée chez Tuli, chez elle. Seule, elle était allongée sur son lit qui lui avait servi de perchoir durant les derniers jours. Autour d'elle, une mare de livres s'était formée, des revues philosophiques, des essais psychiatriques, des leçons psychologiques, des études comportementales, mais tous traitaient d'une même chose ; prendre une vie. Certains étaient ouverts sur le sol, d'autres avaient glissé sous la table de nuit, d'autres étaient perdus entre les draps. La couverture était nette, comme si la jeune femme en dessous ne l'avait pas faite bouger d'un centimètre, aucun pli, rien. Les volets étaient fermés et la seule source de lumière était une chandelle que de temps à autre, la doctoresse fixait, se rappelant les cris de l'homme qu'elle avait calciné. Elle était étrangement calme en dépit des souvenirs qu'elle laissait la hanter, beaucoup trop calme.

Joue sur l'oreiller, elle balança l'ouvrage entre ses mains contre le mur en face d'elle d'un revers du poignet. Prenant ses yeux dans ses paumes, elle s'enfonça dans les ténèbres, espérant trouver le sommeil qu'elle avait perdu depuis son meurtre. Oui, meurtre. On pouvait appeler ça comme on voulait, de la légitime défense, de la survie, mais ce mot lui résonnait aux oreilles comme une accusation à la véracité irréprochable. Elle avait refusé de voir quiconque depuis sa récupération, Isha voulait être seule, elle ne voulait pas qu'on la voit comme ça. Et pourtant, trois tapes à la porte vinrent la déranger.

Elle se leva, habillée simplement d'un haut et d'un sous-vêtement, avant de descendre l'escalier qui faisait directement face à l'entrée. Déverrouillant les loquets, elle laissa néanmoins une chaîne tendre, ne laissant ainsi que filtrer son visage. C'était une de ses collègues, à la porte, une qu'elle connaissait plus ou moins bien, mais dont le rapport ne lui inspirait aucune affection, ni amitié. Celle-ci esquissa une expression choquée lorsqu'elle vit l'allure de la convalescente. Elle ravala bien vite cette dernière en bégayant, commençant à parler en réponse au silence d'Isha.

- Hé ... tu ... tu vas bien ?
- Oui.

Silence.

- Norwin veut te voir.

Isha hocha la tête, tenta un sourire en coin et commença à fermer la porte. Mais sa collègue en retint doucement le battant.

- Tout le monde s'inquiète pour toi, Isha, t'es sûre que tout va bien ?
- ... tu peux dire à Norwin que je serai là. Merci.
- ... essaie de te ménager. Tu ressembles à un fantôme, tu devrais te voir dans la glace.

Elle rit à sa propre plaisanterie, là où la kharaalienne n'esquissa qu'une sobre risette forcée. Seulement après, elle ferma la porte, repositionnant les verrous dans leurs loquets. Et rien. Elle se tint juste adossée à l'entrée, visage baissé et mèches coulantes sur ses joues. Doucement, elle tourna le regard vers sa gauche, là où se tenait l'encadrement d'un miroir. Sa vitre était brisée, entaillée depuis le centre comme une toile d'araignée. Isha soupira, avant de remonter s'habiller.

~~~~

La mine basse, mais l'allure droite, la jeune femme était sortie sans son armure, une première pour elle. Elle la sentait inutile, trop lourde, de toute manière. En revanche, elle avait trimbalé à sa poche droite, l'un des pistolets de Tuli. En guise de haut, elle n'avait mis qu'un vêtement blanc à peine assez encombrant pour lui couvrir la totalité des bras. Son teint naturellement mâte contrastait avec une mine pâle comme la mort. Néanmoins, mains jointes dans son dos, elle se redirigeait vers le bureau de son supérieur.

Elle y frappa, et y entra, essayant de paraître la moins affectée possible par les récentes affaires. Avec sérieux, elle demanda simplement.

- Vous vouliez me voir ?



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Un VIP bien malade - Page 2 EmptySam 19 Oct - 23:01
Je boucle enfin mon quatrième tour de l’île de la journée, j’ai l’impression d’avancer à une allure d’escargot, mais je n’ai pas trop le choix, car j’ai toujours interdiction de courir, et je n’ai aucune envie de voir ma cicatrice s’ouvrir à nouveau. Je fais donc de l’exercice pour retrouver ma forme d’avant, et j’ai déjà fais un grand projet, je peux manger de tout !

J’ai même prévu de manger une énorme côte de porc avec des frites et de la sauce mayonnaise dès que j'aurais fait dix tours. La vision de ce repas me pousse à faire encore un tour de plus, quand je vois un membre de l’organisation qui gère cette île volante, qui semble m’attendre. Avec un soupir d’agacement, car mon instinct me dit que mon festin va être décalé dans le temps, je m’arrête à sa hauteur.

Le messager m’indique que je suis convoquée dans le bureau de Norwin Mererson, le grand manitou de l’endroit. Je fronce les sourcils, le terme de convocation ne me semble pas vraiment adapté. Le docteur a beau géré une structure particulièrement impressionnante, ce n’est qu’un civil et il n’a théoriquement aucune autorité sur moi. Toutefois, le directeur du premier cercle m’a sauvé la vie alors que j’ai ramené un fou et une légionnaire sur son île, ce qui fais quand même beaucoup.
Je remercie donc l’envoyé, et je pars prendre une douche rapide, me changer et mettre un uniforme propre. En l’espace de quelques minutes, puisque je commence à bien me repérer parmi les différents bâtiments, j’arrive dans le couloir menant au bureau où je dois aller et je remarque devant moi une silhouette familière, c’est Isha ! Je ne l’ai pas vu depuis le pénible incident du laboratoire, et cela fait quatre jours ! J’ai tenté plusieurs fois d’aller la rencontrer mais on m’a dit que la doctoresse refusait de voir quiconque et je m’étais fait une raison.

Et je la vois, a seulement quelques mètres et elle ne semble pas avoir repéré ma présence. Les mains dans le dos, elle ne ressemble pas à la personne pétillante qui entrainait les recrues il y a cela quelques jours et semble très fatigué. Je la vois entrer chez Norwin et je décide de leur laisser un peu de temps avant d’y entrer à mon tour.

Je fais donc un léger crochet vers la cantine où je prends une pomme et la mange d’un air distrait. Au bout d’une dizaine de minute, je reviens et je frappe à la porte, avant d’entrer et de demandé de manière tout à fait respectueuse :

Vous m’avez fait convoquer docteur Mererson ?

J’essaye de me la jouer profil bas, car j’ai quand même beaucoup de chose à me faire pardonner et je vais donc rester le plus respectueux possible. J’ai peur du déroulé de cet entretien, je pense qu’il va être très bref. En accord avec son caractère le dirigeant de cet institut va être très polie tout en me demandant gentiment de quitter l’île et de ne plus jamais revenir.

Moi, je vais répondre que je suis désolé et m’exécuter le plus rapidement possible. Et je ne reverrais plus jamais la jolie Varlega, ce qui est dommage, mais je crains que cette dernière a été un peu traumatisé par notre aventure. J’ai passé de nombreuses heures a essayé de voir si les choses auraient pu se passer autrement dans le laboratoire, et je pense honnêtement que c’était la fratrie ou nous et si les choses étaient à refaire, je les referais sans hésiter, tout simplement car la réalité est que je veux vivre et que je suis prêt à tuer pour cela.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyLun 21 Oct - 22:53
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Comme à son habitude, Norwin était en plein travail et ce depuis tôt le matin. Debout aux aurores, il s’était plié à son rituel du matin, dans ses appartements privés. Levé dés la sonnerie du réveil, il enfila ses chaussons avec une incroyable aisance, le rituel étant maitrisé depuis des années. Comme à son habitude, il se rendit dans sa salle de bain. Comme d’habitude, il prit sa douche, se parfuma, revêtit un pantalon, une chemise, un gilet, ses chaussures de ville, prit 45 secondes pour choisir quelle montre il allait porter aujourd’hui, et prit le spécimen numéro 12, étage numéro 2, rang numéro 6. Une veste de costume, et il prit la direction de sa cuisine pour un petit déjeuner haut en couleur. Un jus d’orange pressé par ses soins, deux fruits exotiques de saison, un bol de lait, quelques carrés de chocolat, et un fond de jus de citron dans un verre à part. Requinqué, il paracheva ce menu par une tasse de café noir sans sucre, aux grains torréfiés à point et moulus la veille. Ce café, il le savoura devant sa baie vitrée, prenant exactement 12 minutes pour se recentrer. Puis, il revint à la salle de bain, se lava les dents deux fois, passe du fil dentaire entre les deux brossages, et fit un bain de bouche. Puis, il passa plusieurs minutes devant le miroir pour vérifier chaque pli, chaque couture, et ajuster comme il le fallait son épais blouson de cuir. Là, point de minuterie. Il faudrait prendre le temps qu’il fallait pour pouvoir être parfaitement habillé.

Et enfin, après avoir maintes fois mit et remit ses boutons, repassé ses manches, replacé son blouson de cuir, il se sentit prêt pour sa journée de travail. Tout se travail pour finalement poser son blouson en cuir sur le porte manteau derrière son bureau. Que voulez-vous…

Bref, la matinée se déroula ainsi. Paperasse administrative, contrats à valider, projets de recherches et d’investissements à étudier ou approuver, son stylo plume avait fort à faire. Sans cesse, il jonglait entre les cinq stylos à plumes qui étaient rangés sur un présentoir, et les plongeait tour à tour dans les encriers correspondant. Il annotait les documents selon son code connu uniquement de lui et d’Analya. Pour tout à chacun, une annotation de Norwin était importée quelle qu’elle soit. Pour lui, chaque couleur avait ses critères d’inclusion et d’utilisation. De temps à autre, Analya entrait après avoir toqué quatre fois, pas une de moins, et récupérait les dossiers complétés et en déposait d’autres. Ces dossiers étaient classés par ordre d’importance, et étaient tamponnés en conséquence. Plusieurs tampons en fonction de la classification de la demande, en fonction de la gravité, de l’urgence, de l’importance. Il fallut à la pauvre Analya plusieurs mois pour réussir à maîtriser toute cette organisation digne d’un individu psychorigide. Mais elle y parvint. Et bien que ses journées soient très chargées, elle s’y complait et bénéficie d’un statut privilégié et d’un salaire adéquat.

Il était tout à sa charge de travail lorsque la doctoresse Varlega se présenta la première à son bureau. Norwin mit un temps fou à sortir la tête de ses documents. S’il y avait bien quelque chose qu’il affectionnait particulièrement, c’était d’être plongé dans ses livres et dans ses documents qu’il prenait tout le temps nécessaire pour les lires et les analyser comme il le fallait. Il était si méticuleux et si excessif qui lui arrivait parfois de reprendre un dossier, un contrat, une recherche de A à Z et d’en refaire une version parfois mille fois plus complète, qu’il validait avant de la renvoyer aux rapporteurs d’origines et de les autoriser à œuvrer. Cette fois, ce fut Analya qui passe furtivement derrière Isha, de glissant de manière à ne heurter ni la doctoresse ni l’embrasure de la porte. Elle fit ensuite quelques pas en direction du bureau, racla bruyamment sa gorge avant de poser ses mains sur les documents paraphés et tamponné, sortant Norwin de sa rêverie.
- Docteur ! Votre rendez-vous est arrivé. Dit-elle d’un ton à la fois sévère et compréhensif.
- Hum… Hein ? Oh. Oui. Merci Analya. Prenez ces documents, ils sont terminés. Et dites aux Docteurs Roche et Ygor que leurs projets est validé et que je voudrais les voir prochainement.
-Très bien Docteur. Le capitaine Solar vous rejoindra incessamment sous peu. Elle prend les documents qui doivent peser plusieurs kilos, et prend la direction de la sortie et de son propre bureau avant de refermer la porte derrière elle, laissant Isha seule face à Norwin.
- S’il vous plait, servez nous quelque chose à boire. Vous pouvez avoir un café, il est encore chaud et le sucre est à droite, sur la première étagère dans le minibar. Sinon, servez-vous n’importe quel alcool qui vous plaira. Ils sont tous de qualité. Puis asseyez-vous. Il attend qu’elle s’exécute, et une fois assise, il reprend la parole. Bien. J’ai cru comprendre que vos blessures guérissaient parfaitement bien. Ce n’est pas étonnant, puisque j’y ait veillé personnellement. Avant que ce bon capitaine n’arrive, j’ai besoin d’éclaircir quelques points avec vous. Racontez-moi tout ce qui s’est passé dans ce laboratoire. Je vous écoute.

Il écoutait avec une grande attention les propos rapportés par la doctoresse. Chaque élément était important pour sa future tactique qu’il allait devoir entreprendre pour demander les dommages et intérêts de la part de l’armée ou de l’union. Dans de tels cas, il valait mieux être solidement préparé. Et alors qu’Isha finissait à peine ses explications, ce fut au tour du Capitaine Solar d’entrer. Une fois encore, Norwin indiqua où trouver de l’alcool ou du café. Et une fois encore, il demanda à ce que le convoqué prenne place. Et il lui posa la même question :
- Racontez moi tout ce qu’il s’est passé dans ce laboratoire. Dans les moindres détails. Et ne vous permettez pas d’omettre la moindre information.

Le ton était donné…

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyMer 13 Nov - 17:05
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Isha s’était faite une remarque, en attendant devant le bureau, une note comme quoi tout autour d’elle était différent. La saveur du monde semblait avoir changé, s’être altérée, il paraissait plus beau, certes … mais infiniment plus dangereux. Lorsqu’Analya la fit entrer, la kharaalienne avait fait le tour de la pièce, scruté chaque coin d’une manière si focalisée qu’elle en paraissait distraite. Même en se présentant à son supérieur, c’était à peine si elle l’avait vraiment regardé dans les yeux. L’évidence manifeste de ce comportement n’était pas à établir et même en étant celle qui était auteure de ces traits, la doctoresse se rendit bien compte que cette calme agitation serait aisément identifiée. Elle ne s’en souciait pas, Norwin n’était pas son ennemi, ce qui rampait entre les ombres l’était.

A l’invitation de se servir à boire, la mâte fit tourner un regard tout aussi serré sur l’étagère, analysant très brièvement le contenu de l’étagère. Tout ça ressemblait beaucoup à l’armoire que Tuli gardait sous clé, avec un père pareil, Isha n’aurait jamais eu la moindre chance de toucher à la moindre de ses bouteilles. De toute manière, elle valait mieux que ça.

- Je ne bois pas, monsieur, merci.

Elle s’assit sans plus de cérémonie. Comme disait son éducateur « L’alcool ferme les plaies physiques, et ouvre celles de l’intérieur ». La troisième Cercle comptait rester ferme et droite, comme elle l’avait toujours été … comme elle pensait avoir toujours été. Dans son sérieux, elle en avait oublié qu’avant ces incidents, elle renvoyait une image beaucoup plus douce. Maintenant, c’était comme si son cœur s’était refermé et que l’abnégation dont elle avait toujours fait preuve s’était faite étouffer par un instinct de survie égoïste. Lorsque Norwin se gratifia d’avoir fait un excellent travail, Isha n’eut aucune réaction, du moins pas d’autre que les regards qu’elle continuait à jeter, tout autour.

Fabius devait les rejoindre, donc … pas étonnant. Inconfortable pour la doctoresse, cependant, quand bien il lui avait sauvé la vie. Elle ne savait pas comment gérer avec les hommes, encore moins lorsqu’ils lui vouaient un intérêt si manifeste. Sans doute ne trouvait-elle pas les bons mots pour expliquer ses véritables sentiments ? De toute manière, c’était elle que ça concernait. Dans le cours de ses pensées, elle avait baissé un visage songeur sur ses jambes croisées, refermées à toute autre influence extérieure. Ce ne fut que quelques secondes après que son supérieur lui ait sommé de tout lui raconter qu’elle osa finalement relever la pointe de son nez. Clignant des yeux, elle s’extirpa de ses doutes … et commença.

- Nous étions partis interroger le détenu, pour qu’il nous révèle qui était sa complice. Il avait perdu la raison, il était devenu hystérique. La légionnaire, elle était sa sœur, c’est elle qui a tué le ponte. Elle a tiré sur le surveillant de la « cellule », elle allait faire pareil pour nous. une larme traîtresse coula de son œil. Le capitaine Solar l’en a dissuadée, en mentionnant je ne sais quelle drogue dont elle avait besoin pour survivre. Alors, je les ai menés au laboratoire, elle et son frère, accompagnés du capitaine. J’ai feint de fabriquer son antidote …

Comme la pluie annoncée par l’averse, ses deux paupières submergées libérèrent deux sillons transparents qui coulèrent rapidement jusqu’aux coins de sa mâchoire. Son regard plongé dans le vide, elle n’osait plus le faire vadrouiller où que ce soit d’autre que dans le marron poli du bureau. Pourtant, ses pupilles tremblaient et instinctivement, sa main avait griffé du bout des doigts son bras opposé.

- … je l’ai empoisonnée, puis j’ai immolé son frère en l’aspergeant d’huile. Avant que Fabius ne réduise son crâne en bouillie avec un microscope.

Elle se souvenait de l’odeur, de la chair carbonisée, du hurlement qui, résonnant contre les murs semblait avoir appelé les esprits de l’au-delà à venir déguster sur ces restes enflammés. Elle se remémorait la peur, le visage de la légionnaire et la lame qui avait failli mettre un terme à sa vie. Inspirant, la doctoresse releva un regard aux allures déterminées qui cherchait surtout l’éloge d’un travail bien fait dans les rétines de son patron.

- Je les ai tués … comme vous m’aviez instruit de le faire.

Soutenant le regard de Norwin pour y trouver une forme de fierté, la jeune femme n’essuya ses joues moites que lorsque l’on fit entrer Fabius. Elle ne lui jeta pas un regard, il lui rappelait ce qu’il s’était passé, quatre jours auparavant, comment il avait écrasé encore et encore le visage de celle qui la menaçait. Elle avait perdu connaissance avant qu’il ne finisse son œuvre, mais le dernier souvenir qu’elle avait de lui était un excès de brutalité qui avait achevé de convaincre Isha que peut-être, les daënars étaient fous.

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Un VIP bien malade - Page 2 EmptyMer 13 Nov - 22:03
De toute évidence je dérange, car lorsque j’entre dans le bureau, Isha vient de pleurer et essaye de le cacher, mais ses yeux rouges ne laissent guère de place au doute. Mais je respecte quand même les consignes, faisant comme si je n’avais rien vu et me verse un verre, non pas d’alcool, mais de limonade, mon docteur m’ayant dit de ne pas boire tant que je ne serais pas entièrement guéri et je respecte toujours les avis des praticiens.

Je m’assois ensuite et j’ai droit à une question sur ce qu’il s’est passé, me demandant de ne pas oublier quoi que ce soit. Malheureusement, il y a des choses top secret que je ne peux pas dire, c’est là que je sens que je vais énerver mon hôte, mais je n’ai pas le choix et je commence donc :

Nous avons été attaqués par cette personne avec des prothèses, et je n’ai aucune idée d’où cette dernière a bien pu venir. Je pense qu’elle était folle, et que l’ancien garde du VIP l’était aussi et qu’il est entré dans son jeu pervers. Je tiens à dire que je ne sais pas qui non plus à tué monsieur Smith.

Je ne peux pas dire que cet homme n’était pas de notre équipage, car il a été vu, mais pour la légionnaire, je peux nier son existence en bloc, aucune donnée n’indique qu’elle vient de mon navire, et même si Norwin n’est pas dupe, il ne peut espérer que je vais lui donner des informations confidentielles sur un des programmes les plus secrets de l’armée. Je continu donc :

Nous nous sommes retrouvés dans ce laboratoire et le docteur Varlega a fais un produit à cette femme avec des prothèses, qui l’a empoisonné avec de bruler l’homme avec un bec bunsen.

Là, c’est exactement ce qu’il s’est passé, et je peux souligner maintenant le courage de la jeune femme :

Votre collègue a fait preuve d’un courage exceptionnel, elle a su prendre les bonnes décisions et m’a sans aucun doute sauvé la vie.


Après avoir prononcé ces derniers mots, je m’agenouille devant Isha et bien que j’aie envie de lui prendre les mains pour la rassurer, je sais que vu son état, elle risque de ne pas comprendre et de me repousser, je garde donc mes distances pour lui dire :

Je n’avais pas eu la chance de te le dire, mais je te remercie, sans toi, je ne serais plus en vie.

Je n’ajoute rien d’autre, ne voulant pas évoquer de mauvais souvenirs chez elle, car je sais que seul le temps lui permettra de remonter la pente, comme je l’ai vu, c’est une battante et je ne doute pas qu’elle surmontera son traumatisme. Je retourne ensuite sur ma chaise, et j’ajoute d’une voix désolée :

Je suis navré pour ce qui est arrivé à votre infirmier, c’était une personne innocente et il faisait juste son travail.

Voilà, je sais que rien que ce je dirai ne pourra le faire revenir, mais je devais présenter mes condoléances. Maintenant je vais me faire virer de l’île des Cercles et je ne pense pas un jour revenir, mais comme un médecin doit soigner n’importe quel patient blessé, je dois protéger les secrets de l’UNE même si la vérité doit être caché, c’est mon devoir.

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