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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Zochlom
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 Ce que l'argent fait, l'argent défait

Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyVen 7 Juin - 22:15
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Zochlom et Yeronkhii étaient bien différent de tout ce que Leynar avait bien pu voir un jour, c’était avec une certaine curiosité qu’il avait débarqué du navire qui l’avait amené jusque-là, observant pensivement l’architecture, les gens et leur manière de se comporter. Bien sûr il avait fait quelques recherches avant de filer vers la cité-état. Après tout il n’avait pas fait ce voyage pour rien, son intérêt premier restait le commerce, se tisser un réseau dans la cité était un objectif secondaire mais tout aussi appréciable, un objectif qu’il allait s’évertuer à remplir.

Un marchand n’était rien sans connaissances ni sans réputation, surtout dans un lieu ou il n’était connu de personne. Cela pouvait ouvrir d’autres horizons, il aurait pu se permettre de vendre des objets beaucoup plus controversé, comme les bagues à poison qu’il concevait habilement et dont sa technique s’affinait. L’orgueil parlait, mais il restait doué. Mais pour vendre des marchandises plus légale rien ne valait la confiance, hors qui ferait confiance à un homme qui porte un masque ? A My’trä il avait beau avoir une maigre réputation, on le connaissait quand même, ici il était juste un inconnu. Alors le khurmi faisait comme tant de ses frères et sœurs adeptes de Khugatsaa : il changeait son apparence. C’était une apparence qu’il avait adopté naturellement au fil du temps, auparavant il oscillait entre plusieurs visages différent, passant d’un extrême à l’autre sans jamais se décider sur lequel porter, cela lui faisait pratiquer les illusions, mais c’était légèrement compliquer de faire affaire avec des gens qui ne le reconnaissaient pas.

Leynar avait au moins à nouveau des cheveux et une barbe de trois jours, même s’ils n’existaient pas vraiment, ceux-ci étaient un subtil mélange de rouge et de violet, même s’il n’approuvait pas forcément le mélange excessif des couleurs dans les illusions d’autres adeptes de Khugatsaa, il fallait limiter certaines excentricités. Sur son visage n’apparaissait plus la morsure des flammes, il était comme neuf, intact, personne ne le regarderait de travers au moins, il valait mieux mentir que d’infliger ça aux autres, et puis ce n’était pas comme si ça faisait du mal à qui que ce soit.

S’il y avait bien une chose contre laquelle le khurmi avait dû lutter en arrivant à Yeronkhii c’était la chaleur accablante du soleil. Il avait bien fait de ne pas mettre son masque, il l’aurait difficilement supporté. Il lui avait fallu quelques jours pour s’acclimater et résister à la furieuse envie de retourner à Khurmag le plus rapidement possible. La chaleur écrasante était un fléau, et quoiqu’il en dise il préférerait toujours le froid de sa région natale à un milieu trop chaud. Heureusement qu’il ne restait qu’un mois, il doutait qu’il aurait pu tenir beaucoup plus longtemps.

Mais jusqu’ici le voyage en avait valu la peine, il avait revendu une bonne partie de ses marchandises et avait réussi à se faire quelques contacts dont il pourrait se servir plus tard s’il en avait besoin, ou plutôt si jamais il revenait un jour. Ce ne serait pas avant longtemps et un bon bol d’air frais et de neige.

Il y avait quelques activités qu’il appréciait malgré la chaleur, et elles incluaient toute la raison même pour laquelle il avait fait le voyage : des irys. Leynar était beaucoup plus parieur qu’il ne le pensait, surtout en ce qui concernait des courses de chevaux. Il appréciait ce spectacle d’une certaines manière, et il avait une chance de gagner de l’argent en le faisant, c’était tout ce qu’il lui fallait pour tomber dans le piège. Parfois il gagnait, parfois il perdait, il ne pariait pas des sommes vertigineuses comme certains, il ne tenait pas à perdre tout ce qu’il avait non plus comme certains qui s’arrachaient les cheveux en voyant perdre l’étalon sur lequel ils avaient misé. Le marchand les regardait avec un sourire presque méprisant, ils n’avaient que ce qu’ils méritaient.

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyJeu 13 Juin - 0:15
Irys : 271954
Profession : Assassine
Guilde +1 (femme)
Il faisait chaud. Oui, l'évidence même peut paraître bien dérisoire lorsqu'elle n'émane d'aucune instance. Après tout, qu'y-a-t-il d'autre à attendre d'une terre presque totalement désertique, à part des coups de soleil, du sable et très peu d'eau ? Eh bien, Zochlom n'était pas qu'un désert, ça non. Zochlom c'était le rayon ardent qui, brûlant le front réveille la migraine, c'était la brise méridionale qui s'échappait des océans, s'abattait entre les grains de feu et de sel, parsemés sur un horizon à la ligne indicible. C'était les cascades sauvages qui s'abattaient, remontaient sous sa forme la plus volage, et s'abattait à nouveau. C'était le cycle véritable d'une prestance, d'une teneur, d'une résistance permanente, constante, qui sans cesse achevait à prouver la résilience de ce qui y réside. Vent, sable, eau, arbres, rien là-bas ne ternit, car tout est immortel. Voilà ce qu'est Zochlom, le paradis sur terre.

Morgane était heureuse d'être revenue, ses missions en Daenastre lui avaient fait oublié l'odeur de poussière ainsi que la sécheresse au fond de la gorge à chaque bouffée d'air. Assise sur une charrette traînée par un melki aux écailles rougeoyantes, trop luisantes pour ne pas se faire réfléchir le jour dans ses réfractions. Vibrant sous la roulotte, l'assassine ferma ses paupières, humant cette senteur qui lui montait jusqu'à la cervelle. Oh, bien vite elle releva les pupilles au ciel, ses cils tremblants du parfum sudiste qui avait touché la sensible corde de la nostalgie. Même l'adrénaline n'avait pas autant de saveur.

Un grand sourire carnassier, sans aucune lèvre pliée pour dissimuler les dents ainsi exposées, la noiraude se redressa, s'asseyant sur la bordure du carrosse improvisé. Elle avait vu léger pour ce voyage, notamment au niveau vestimentaire. Non, elle ne suerait pas sous ces longues toges de toile que tous portent, par ici. Oh, elle voulait sentir le soleil à même la chair et avait la tenue adéquate pour ça. La vie lui avait fait don d'un corps parfait, qu'y avait-il de mal à échanger un peu de peau contre beaucoup de regards et bien plus de faveurs, encore ?

Elle sourit. Le cercle des jeux était juste là, ses pans de murs circulaires dominant les modestes et négligeables toitures d'habitations communes. Tournant le visage à gauche, Morgane aperçut la grande allée qui y menait. C'était là-bas qu'elle descendrait. Piochant quelques pièces dans sa bourse, elle les lâcha une par une sur le banc, pour que leur scintillement soit bien entendu par le cocher, qui déjà devait les avoir comptées. Elle sauta d'elle-même hors de la charrette, sans que cette dernière ne prenne la peine de s'arrêter. C'était ça, Zochlom, c'était la liberté et les petits plaisirs. Remballant sa tignasse obsidienne dans son capuchon, elle commença à aligner ses talons l'un derrière l'autre, avançant vers des jeux qui n'avaient été que trop absents à Daenastre.

Le surveillant de la porte la vit s'approcher et en bon vigile qu'il était, ne décocha pas la moindre réaction, si ce n'est qu'un sourire qui laissait deviner de la suite dans les idées, surtout de nature pécuniaires. La bourse qui tapait contre sa hanche était aussi bien garnie qu'elle était bien gardée. Personne ne vole l'argent d'une assassine, personne. Encore moins lorsqu'elle dégaine plus vite l'arbalète à son autre hanche qu'elle ne somme de s'arrêter. Pourquoi demander poliment quand on peut l'imposer ? Arrivant jusqu'à l'entrée, son regard se perdit dans les arches décoratives ... rêverie écourtée par la présence d'un surveillant plutôt agréable. Tout le monde était agréable à Zochlom, surtout quand il s'agissait d'argent.

- Je peux vous aider, madame ?

Il avait un ton presque sarcastique, jouant sur l'intimidation en ancrant une pointe d'ambiguïté dans sa phrase. Morgane conserva son sourire extatique, employant la teinte de voix la plus excitée, la plus joyeuse qui soit.

- Je veux rentrer là-dedans, parier sur des choses qui risquent de mourir et perdre beaucoup d'argent. Enormément d'argent.

Les paupières de la jeune femme s'écartèrent, à l'unisson avec ses lèvres qui laissaient transparaître toute l'anticipation d'un sourire pressé par le frisson du jeu. Hochant exagérément la tête, elle avait une expression plus insistante encore qu'une gamine à deux doigts d'obtenir la convoitise de son petit coeur capricieux. Avant qu'elle n'ait le temps de le rabaisser, elle se trouvait dans les gradins, réagissant exagérément à grands coups d'hoquets de surprise ou de grandes risettes étirées à l'adrénaline. Le pauvre type aux mèches colorées à côté d'elle devait certainement en avoir bien marre ... quoiqu'elle restait plutôt discrète.

En fait, son coursier était bien parti, très bien parti. A un détail près. Il était toujours second. Et qui dit second, dit qu'il y a un premier. Celui-ci ne semble pas décidé à partagé la médaille avec son vis-à-vis. Alors il faut l'y contraindre. Huuum ... problème, problème. Qui dit problème dit solution, alors, Morgane regarde autour et ... oh, bonjour monsieur. L'homme à côté d'elle a l'air d'avoir parié sur le même char qu'elle, en attestait le bout de parchemin distribué à chacun. Tout le monde avait les yeux sur la course et devant elle, un ornement de bois enfoncé en équilibre sur une fine couche de sable. Une poutre, en fait. Ou plutôt, un pilier. Toujours souriante, elle adresse à son voisin.

- Vous aussi, vous aimez les courses ? La frisson du gain, la peur de tout perdre, l'angoisse de l'imprévu ...

Elle attendit quelques secondes, et du bout d'un pied passé entre les rambardes des gradins, elle poussa soudainement le poteau décoratif qui vint faucher le premier étalon. La pauvre bestiole s'emmêla les sabots et trébucha sur les grains, laissant à son homologue second tout le loisir de prendre sa place. Hm, ça avait plutôt bien marché, très bien marché, même.

Alors, subitement, elle couvrit sa bouche avec sa main, prenant un air choqué tout en fixant le jeune homme à côté d'elle. Ses pupilles puaient l'innocence, l'hypocrite présomption que l'on accorde à une personne bien trop charmante et culottée pour qu'elle même puisse croire à sa propre culpabilité.

- Enfin, monsieur ! Ce n'est pas correct d'ainsi trafiquer les jeux ! Avez-vous pensé à ceux qui ont parié sur ce pauvre animal ?!

Oh elle riait à l'intérieur, et ça devait se voir depuis l'extérieur, qu'elle se fichait pas mal de ce qu'elle venait de faire. Elle était presque certaine que les gens s'énerveraient d'eux-mêmes. S'ils ont assez de chance, les déçus pour la première bestiole échangeront des poings avec les satisfaits de la seconde. Aaaaah ... oui, effectivement, il y avait bien des gens qui appelaient au calme, mais seulement parce que ça les arrangeait bien. Semer la zizanie dans un stade tout entier. Voilà l'objectif du jour et Morgane avait répondu présente.

Avec sa risette irréprochable, elle tourna le visage vers son voisin. Soulevant ses paupières, de son expression hautaine, mais toujours irrémédiablement satisfaite, elle traduisit avec un minima de gestuelle "Qu'est-ce que tu vas faire, hein ?".

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyDim 16 Juin - 21:17
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
Ce que l'argent fait, l'argent défait  1560448730-4a9060258c926b971b6c81e874c7fbdd

Ce pari, je l'avais prévu depuis belle lurette. 12 Boulevard de la Rose des Sables, petite boutique rustique où l'on trouve cigarettes -soigneusement roulées à la main-, des bouteilles d'alcools au goût douteux, et autres items propres aux occupations de tout bon vagabond qui se respecte. Personnellement, je n'y connaissais rien ! Mon pari, je l'avais réalisé avec l'aide d'un vielle habitué qui venait prendre sa pinte tous les soirs, ce genre de bonhomme qui en a vu de toutes les couleurs, vous voyez ? Une très bonne idée que j'avais eu, comme d'habitude. Je m'en souviens bien, de ce qu'il m'avait dit, ce drôle là !

"Mouftou ! Mouftou, mon gars ! Cette monture de folie va te rapporter des milliers, ou que dis-je, des millions d'irys ! Ce cheval, c'est l'avenir de la discipline, il est jeune, grand, et son propriétaire l'entretien goulûment. Si tu me fais confiance, double ta mise, et garantie sera ton gain.", me disait-il avec spontanéité, tout en adoptant une posture des plus rassurantes.

Je me disais "pourquoi pas".

Après tout, ce vieux croûton n'avait pas l'air d'être l’attrape touriste du coin, ce genre de personne comme on peut en croiser dans certaine grandes stations balnéaires bordants les côtes sablées de Daenastre. Rassuré, je ne mis que très peu de temps à valider mon choix, et à faire encaisser mon ticket, que je voulais gagnant cela va de soi. Ma mise n'avait rien de très impressionnante, seulement 5 000 irys inscrits sur le papier grisâtre où je pouvais lire "Mouftou le Goulu". Un nom évocateur, n'est-ce pas ?

Une somme importante pour le petit paysan du coin, mais qui n'était qu'un détail dans le tas de billet que j'avais accumulé grâce à mes multiples méfaits. Cambriolages, braquage, et autres joyeusetés. Une fois sorti de la boutique, je pris le pas en direction du grand monument façonné de pierre. Un monument aussi grand qu'une bâtisse de gouverneur, de forme circulaire, et qui abritait en son centre, une arène où se déroulait multiples événements culturaux tout au long de l'année. On pouvait ainsi assister à des combats de prisonniers, à mort, cela va de soi ! Quel serait l'intérêt dans le cas contraire ? Je n'en vois pas. Avec ceci, une bonne dose de courses équestres et quelques beaux billets, du moins, c'est bien le mal que je me souhaite. Je n'aurai eu besoin que de treize petites minutes à pied avant d'arriver à cette bâtisse des temps anciens, en partant du centre de Yeronkhii. Une légère brise commençait à chatouiller le dessous de mon nez, soulevant avec elle les quelques millimètres de sable brun qui tapissait les pavés menant à l'antre des héros. Un grain fourbe vint alors se loger dans le coin mon œil déjà sec, ce qui augmenta qu'encore plus la sensation de gène dont j'étais victime. Ni une, ni deux, j'entamais des négociations musclées avec l'intrus du jour.

"Bon, qu'on soit bien clair mon petit... Je ne t'ai pas... Invité ! Sort de là, vite, ça pique ! Là, non, à gauche ! Bouge plus. Ah ! Non... Mais, sort de ce coin ! C'est pas vrai... Au secours, aidez-moi !", hurlais-je alors à qui voulait bien l'entendre.


La foule qui se trouvait autour de moi semblait plus effrayée qu'autre chose, mais un vielle homme enclencha le pas en ma direction, certainement avait-il pitié de moi, un homme fièrement habillé de velours et de tissus haute couture, férocement agressé par un grain de sable ? Il m'interpella.

"Eh, pauvre type ! Si tu arrêtais de gratter comme un abruti ! P't'être que ça arrêtera de te piquer. Mets de l'eau, tiens, j'ai une gourde pleine d'eau de source ! Rah... Vous les bourgeois, dès qu'il s'agit de vous débrouillez seul, c'est pas la même histoire.", me disait-il tout en me tendant l'objet qui allait me tirer de cette mauvaise passe.

Je la pris alors en main avec toute la délicatesse qui me caractérisait, déversant au passage quelques centilitres de son contenu dans le creux de ma main, puis, arrosa généreusement mon œil en espérant me débarrasser de l'envahisseur. Une fois chose faite, je lança la gourde aux mains du généreux. Généreux ? Mais que dis-je ! Il me doit bien ça, regarder et parler à quelqu'un comme moi vaut tous les privilèges du monde, même une coupelle d'eau !

"Merci palefrenier ! Je crois qu'il est parti, tu peux retourner à tes occupations à présent. Et je ne suis pas un type, je suis Luciole... Luciole Aldebarra, ah !", disais-je d'un ton plus arrogant, un sourire moqueur désormais présent sur tout mon visage.

Après cet incident des plus anecdotiques, tout se passa plus ou moins comme prévu. Je n'eus aucune difficulté à rentrer dans l'enceinte des arènes bien gardées, équipé de ma longue vue, de ma protection contre les sédiments volants, et de mon billet de pari, j'étais enfin prêt à en découdre ! Qui allait gagner ? Mon cheval, évidemment ! Je pris place sur ce banc de pierre, là, à quelques pas de l'entrée ouest, une course était sur le point de se terminer, et avec elle, les huées en direction d'un homme dont la triche n'avait d'égal que la taille de son nez. Et puis, que dire de cette turbulente qui semblait l'accuser d'un regard bien sournois ?

Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyMar 18 Juin - 0:35
Irys : 763678
Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
Leynar était déjà de méchante humeur, le canasson sur lequel il avait parié semblait se contenter de sa place d’éternel second, ce qui ne manquait pas de décevoir le khurmi. Il ne se rendit même pas compte que quelqu’un s’était installé à côté de lui, tout absorbé par la course et la perspective désagréable de perdre son argent. C’était le jeu, parfois un gagnait, parfois on perdait. Mais il commençait à un peu trop perdre à son goût, et la série de défaites et de pertes qui s’en était suivie lui laissait un goût amer dans la bouche.

Il ne se rendit compte de la présence de sa voisine que lorsqu’elle lui adressa la parole. Tournant son visage fermé vers elle, il l’écouta avec un désintérêt visible, jetant de rapides coups d’œil en direction de la piste pour voir si par miracle le cheval sur lequel il avait parié réussissait à rattraper celui qui allait probablement gagner la course. Il ne se donne même pas la peine de répondre à la question de sa voisine, il l’aurait fait s’il avait eu subitement envie de socialiser, hors il n’était pas là pour ça, mais plutôt pour gagner de l’argent, ou en l’occurrence en perdre.

La bonne nouvelle pour lui c’est que le cheval sur lequel il avait parié se retrouvait maintenant premier de la course, quelle bonne nouvelle pour lui, au moins il n’aurait pas perdu de l’argent inutilement. Ou plutôt si ? La mauvaise nouvelle c’est qu’il était maintenant accusé d’avoir trafiqué la course. Les jeux d’argents n’étaient définitivement pas fait pour lui.

Et maintenant des regards accusateurs se tournaient vers lui, certains plus hargneux et d’autant plus prêt à passer à l’acte que d’autres. La situation s’était envenimé avec une rapidité qu’il n’aurait pas soupçonné. C’était un comble, être accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis, alors qu’il n’avait jamais rien fait de mal. A Zochlom. A My’trä ça restait sujet à discussion, mais à Zochlom il n’avait encore rien fait !

Leynar jaugeait silencieusement et avec une certaine appréhension la scène qui se jouait sous ses yeux. Il valait sans doute mieux s’éclipser sans faire plus de vagues, c’était la seule décision qu’il pouvait prendre pour le moment. Le khurmi laissa échapper un long soupir de frustration avant de se lever et de se tourner vers la sortie, se dirigeant vers cette dernière sous les huées des autres spectateurs. Mais certains semblaient plus déterminés que d’autres à ne pas le laisser s’en tirer sans une correction appropriée que des simples huées.

Ca faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas reçu un coup directement dans la mâchoire, c’était beaucoup plus douloureux que dans ses souvenirs. Tenant l’origine de la douleur dans une main et s’appuyant sur l’autre pour ne pas tomber par terre, l’homme qui venait de lui donner un coup de poing revenait à la charge en le frappant directement au niveau du ventre. Sa concentration en avait pris un coup, et l’illusion qu’il avait maintenu pendant tout ce temps commençait à se désagréger petit à petit, morceau par morceau. Leynar resta quelques minutes à terre, à attendre que la douleur passe. Il était étonné de ne pas recevoir de coups de pieds en plus des précédents coups, mais il n’allait pas s’en plaindre, ça lui donnait le temps de se remettre.

Le khurmi sentait que son illusion s’envolait petit à petit, mais plutôt que de s’en inquiéter il y voyait plutôt une opportunité pour pouvoir s’éclipser. Il relâcha entièrement l’illusion, la faisant disparaître avant de se relever comme il le pouvait, et de faire face à celui qui lui avait porté des coups. C’est d’un œil mi horrifié, mi dégoûté que l’autre le regardait maintenant, Leynar pouvait le comprendre, son visage n’était pas agréable à regarder et il était très laid. Il avait l’opportunité de partir, l’autre ne semblait pas tellement vouloir l’approcher de nouveau. Il était presque tenté de lui rendre la monnaie de sa pièce mais il ne devait pas oublier qu’il y avait d’autres spectateurs qui avaient envie d’en découdre. Pour certains le khurmi n’était qu’un prétexte pour pouvoir frapper quelqu’un d’autre en toute impunité, c’était une poudrière qui n’attendait que d’exploser. Et il y mettrait le feu avec joie.

Il disparût des regards les plus proches, se rendant invisible à leurs yeux pendant qu’il se dirigeait vers la sortie. Les faibles d’esprits étaient facile à manipuler, il n’avait besoin que d’en convaincre un qu’il avait était insulté pour peut-être déclencher une réaction en chaîne qui pouvait s’étendre à tout le bâtiment. Dans ce cas précis le chaos lui offrait une opportunité en or, faire diversion pour qu’il puisse partir, et idéalement prendre quelques billets de paris sans être plus inquiété que ça. Il envahit les pensées d’une personne au hasard, le convainquant que son voisin l’avait gravement insulté alors qu’il n’en était rien, et il tomba dans le piège. Alors est-ce que cela allait rester un incident isolé ou s’étendre ? Mystère. Leynar allait bientôt en avoir le cœur net, tout comme le reste des spectateurs.

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyMar 18 Juin - 15:13
Irys : 271954
Profession : Assassine
Guilde +1 (femme)
Et ... hop ! Au banc le canasson, le deuxième étalon avait bien plus de gueule de toute manière, une belle tête de vainqueur. Il n'y avait pas à remuer la dague dans la jugulaire, c'était tout craché, cet animal avait la victoire imprimée sur le museau. Alors lorsqu'il franchit la ligne sous autant d'ovations que d'indignations, Morgane ne fit que lever un sourire satisfait. Elle fredonna un rire chanté, le genre de simple articulation étouffée que l'on improvise lorsque la joie nous prend en même temps qu'une musique nous rentre en tête. Pourtant, elle n'entrouvre même pas les lèvres.

Le moment où ses yeux se relèvent vers son voisin, elle en constate l'absence, ou du moins, le déplacement. S'en était-il donc allé au lieu de lui résister ? Merci infiniment, monsieur, pour avoir adopté l'attitude parfaite du coupable en tort. C'est si généreux de votre part de couvrir ainsi une jeune femme aux intentions purement ... lucratives. Soulevant son billet devant son nez, elle le vit se changer en une somme d'irys non-négligeable. Quelle chanceuse elle était, cette assassine.

Ce jeune homme, en revanche ... hum hum, eh bien, il n'était pas aussi apprécié auprès du destin. Morgane avait soulevé le coin de son visage vers les escaliers qui menaient jusqu'à la sortie, elle y reconnaissait les mèches colorées. Souhaitait-il donc que rien ne se sache, que toute faute lui incombe ? En tout cas, cette stratégie de fuite n'était pas la plus sage, loin de là. S'en voulait garant l'un des mécontents qui s'était campé devant l'idiot sans jugeote. Le sourire de la noiraude s'élargit lorsqu'elle vit le poing du premier voler dans la mâchoire du second.

Et son expression redoubla de surprise lorsqu'elle vit le visage de son voisin s'effondrer en des miettes d'insensé, laissant place, comme rideau dévoile la scène, à des traits meurtris par le feu. Ho ho, voilà qui devenait VRAIMENT intéressant. L'autre reculait, comment ne pas le faire devant un aspect aussi hideux ? Frapper une tête pareille, c'était comme vouloir manger du vomi ... en général, on hésite longtemps. Sa paume soutenant sa joue, l'assassine se demandait bien de quelle ampleur serait le bordel dont elle avait fait tourner le premier engrenage.

- Oh ?

Morgane pencha la tête, faisant battre ses cils à répétition devant la disparition claire et nette de la crème brûlée. Elle gloussa silencieusement. Les magiciens de l'illusion, c'était la classe, il fallait bien l'admettre. Voilà un maraud qui méritait l'intérêt qu'on lui avait donné, mais qui, visiblement, ne voulait pas des louanges pugilistes qu'on lui vouait. Etrange, non ?

- Qu'est-ce que tu viens de dire sur ma mère ?!

Le regard de la noiraude se décala plus à gauche, vers un autochtone aux aspects kharaaliens qui venait de se retourner vers un luron bien moins fourni en chair.

- Quoi ... m-moi ?
- Tu veux mourir, sale rat ? Assume tes mots, sans-couilles !
- Non mais j'te jure, j'ai rien -

Et ... ouch, ça c'était une belle patate. L'autre était ko ? L'autre était ko. Mais accompagné visiblement et par une personne qui ... wow, c'était un gros bâton, ça ! Un gros bâton que le pauvret n'eut pas le temps de voir venir assez tôt pour en atténuer les dégâts. Dans la tempe, ça fait mal, ça, hein ? Et ça énerve encore plus lorsque le coup n'est pas assez fort pour assommer la cible. C'était une tentative de meurtre, ça, Morgane n'était visiblement pas la seule à le penser, puisque le concerné avait tiré un surin de son habit rudimentaire. Les effusions de sang allaient visiblement commencer, autant prendre l'argent dû et se barrer.

L'assassine s'étira, se levant en dressant ses bras vers le ciel, derrière elle, la zizanie commençait à prendre de l'ampleur, si bien que les corps descendaient les rangs, propageant cette immense bagarre jusqu'aux bordures de la piste. La tête tournée, la noiraude vit l'un des impliqués rouler le long de siège, descendant de rangée en rangée et s'apprêtant à tomber sur elle ... c'était trop paisible autour d'elle, de toute manière.

Alors, lorsque ce malheureux-ci atterrit jusqu'à elle, la maligne tira la manche de son voisin de droite, le substituant à sa place tandis qu'elle se leva promptement. Le corps en éboulement atterrit sur la personne qu'elle avait tractée sur sa position, résultant en de jolies courbatures à venir pour les deux. Morgane prit les marches, là où un spectacle plus intéressant que celui dans l'arène avait lieu. La satisfaction était inaltérable sur les traits de la brune, comme si elle était gravée dans son visage.

A mi-chemin, elle perçut du coin de l'oeil un duo en altercation, tandis que l'un d'eux fut poussé vers Morgane. Cette dernière s'inclina, arrondissant le dos pour saboter l'équilibre du second, qui fut basculé vers les gradins de l'autre côté de l'escalier. Elle continua sa route, alors arrêtée par quelqu'un qui ne faisait que passer ... il ne se battait même pas. L'assassine tendit simplement le bras et poussa le dos du pauvre innocent, le faisant cogner à un autre gaillard assez large qui n'attendit pas de connaître les raisons de cette agression.

"Ponk".

Toujours souriante, la brune continua à monter, elle tourna le visage un instant et sentit soudainement un impact sur sa pommette droite. Ses traits se raffermirent lorsqu'elle identifia la source de cette attaque comme un sadique qui avait définitivement trouvé la meilleure manière de séduire une dame à Zochlom. En tout cas, il avait l'air content. Morgane sourit encore, mais avec un mépris palpable et une certaine menace promise au travers de son regard.

Elle n'attendit pas que l'autre enchaîne, ou s'excuse, la réponse fut immédiate. Les pointes de ses ongles vinrent percer la gorge du malin en une estoque sèche, la seconde d'après, elle referma le poing et frappa au même endroit, déplaçant le larynx et coupant la respiration du garçon. Le coude gauche de l'assassine se plaça en aile sur la mâchoire de l'insolent et elle continua dans l'élan de son épaule en avançant de nouveau son poing sous le menton coupable. Assez sonné, Morgane lui attrapa simplement le col et le fit basculer dans les marches.

On n'emmerde pas une Forsythia.

Elle s'essuya la joue, balayant cette offense vite rétribuée. Lorsque l'assassine atteignit enfin le sommet, elle observa sa main gauche. Elle avait gardé le ticket bien serré, d'où l'utilisation du coude. Passant au comptoir, elle se pencha en avant, posant ses coudes sur la table, mains jointes, elle glissa le ticket au maître des jeux. Avec un sourire forcé, elle l'invita à vite lui donner son dû.

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyLun 24 Juin - 17:12
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
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Deux minutes. C'est le temps qui s'écoula entre mon arrivée dans l'arène et la naissance de cette bagarre générale, dont l'épicentre n'était autre que cette gamine turbulente qui ne cessait de faire l'intéressante. Une bagarre qui était loin d'être anodine quand, passé deux autres belles et longues minutes, près d'une vingtaine d'homme et de femme était en train de se taper dessus, pour une raison qui m'était encore bien obscure. Ni deux, ni trois, je me levais alors, esquivant avec facilité une femme qui venait de s'éclater le crane contre la bordure en vielle pierre qui soutenait l'assise où je me trouvais. Cette dernière venait de finir sa course... Pas sa course contre l'homme qui lui avait sauté au cou, non... Sa course contre la vie, ah ! Malheureuse. Contraint à la retraire, je pris rapidement de la hauteur en prenant place aux emplacements les plus en hauteur, contemplant alors fasciation le spectacle qui se déroulait sous mes yeux moqueurs.

"Les hommes sont fabuleux ! Tant de violence pour une gamine qui essayait juste de tricher... Vous me fascinez. Des petits êtres rongés par l'appart du gain. On dirait moi il y a quelques années de cela, sauf que... J'étais plus discret peut-être ?", disais-je avec un ton des plus condescendants, dirigeant mon regard vers deux porcs alcoolisés qui profitaient de la cohue générale pour essayer de déshabiller une jeune femme.

Ce genre de comportement, même commun dans le milieu dans lequel évoluait Luciole depuis maintenant trois années, avait le don de le dégoûter au plus haut point. Respectueux des femmes depuis toujours, jamais il ne se serait permis tels immondices après son départ, alors le permettre aux autres, la question ne se pose pas. Ainsi, il comprit rapidement que l'heure n'était plus aux jeux et qu'il avait à faire ailleurs. Rangeant son ticket de jeu dans la poche intérieur de son manteau tombant, il dégaina son revolver à six coups d'un geste discret, ce dernier était simplement chargé de balle ordinaire, il n'avait pas eu de le temps d'acheter les balles imprégnées de magilithe, à son grand malheur. Après cela, il avança de trois pas en direction des deux hommes qui n'étaient plus qu'à six mètres devant lui, alors que la foule d'innocents apeurés commençait à se bousculer pour accéder aux sorties.

De l'autre côté de l'arène, les gens commençaient à sérieusement se questionner. Qu'était-il en train de se passer de l'autre côté ? Pensaient-ils, surement. De mon côté, je continuais à avancer en direction de mes deux cibles du moment.

"Je ne vous dérange pas, Messieurs ? Puis-je me joindre à vous en cette folle journée où tous les excès semblent possibles ?! Vous s'avez, je peux vous la tenir pendant que vous vous attaquez à ce coriace chemiser bordé de dentelle.", disais-je d'un ton légèrement ironique, avant de lever l'arme en leur direction.

L'un d'eux détourna le regard en ma direction.

"Eh l'bourgeois ! Lâche ça et vient jouer avec nous, elle est toute fraîche c'te demoiselle là ! Gneh... Pas vrai mon trésor.", retoquait-il tout en déversant une vague de salive imprégnée d'un bon whisky sur la collerette du chemisier de cette dernière.

Luciole soupira. Il plaça sa main gauche contre son talisman, activant ainsi les effets désirés d'une de ses deux magilithes. Un léger vent se leva, chatouillant le dessous de son nez, était-ce un mauvais présage ?

Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyJeu 11 Juil - 0:59
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Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
C’était fascinant de voir à quelle vitesse la violence se répandait, certains n’avaient besoin que d’une bonne excuse pour pouvoir frapper librement tout ce qui leur passait sous la main. Des barbares et des sauvages, voilà ce qui remplissait cet endroit. Certains s’en donnaient à cœur joie, laissant libre court à leurs pires instinct sur les autres. Le sang avait déjà commencé de couler alors que Leynar n’avait fait que quelques pas, et il contemplait le spectacle qui s’offrait à lui avec un certain détachement. Ses yeux voguaient entre les différentes altercations, des dents cassées, des os fracturées, des gens poignardés… Le khurmi poussa un sifflement dédaigneux. Il avait mal calculé les conséquences de ses actes, il avait voulu une diversion, pas que les événements dégénèrent à ce point. Pour autant les éventuelles morts ne pèseraient pas sur sa conscience, chacun faisait ses propres choix, ceux qui se battaient en payeraient les conséquences.

La priorité de l’illusionniste restait donc de se frayer un chemin vers la sortie en évitant le chaos ambiant, une tâche plus facile à dire qu’à faire. Éviter les coups était parfois ardu, un coup de poing par-ci, un coup de dague par-là… les armes sortaient si vite de leur fourreaux pour se loger entre les omoplates d’une personne peu entraînée… Les combats étaient inégaux, mais après tout ce n’était pas le problème de Leynar, ce n’était pas lui qui risquait de mourir, enfin pas pour le moment du moins. Il avait rapidement perdu son statut de bouc émissaire, chacun passant sa colère sur son voisin, y allant au poing ou avec une arme.

Mais si la vie des autres n’avait pas une grande valeur aux yeux du khurmi, il y avait cependant des actes qu’il ne pouvait pas cautionner, peu importe qui en subissait les conséquences. Deux hommes trop éméchés se hâtaient de laisser libre court à leurs instincts les plus primaires avec une vive satisfaction, se dépêchant de déshabiller une femme. Vraiment ? Ils en étaient arrivé à ce point ? Répugnant, ces deux hommes n’avaient plus une once de dignité, et tout acte engendre des conséquences.

Leynar se rapprocha, tournant ses yeux vers un jeune homme qui s’était levé pour s’opposer à eux, prenant en arme une arme à feu pour les menacer. Le khurmi laissa échapper un sifflement méprisant alors que sa tête commençait à tambouriner doucement. Il détestait la technologie, mais ce n’était pas la priorité pour le moment. Il sortit de son fourreau l’épée qui était attaché à sa ceinture, s’approchant de plus en plus de l’homme éméché qui avait pris la parole quelques instants plus tôt pendant l’échange entre lui et le technologiste. Le my’trän fit quelques moulinet avec son épée avant de lancer son bras en arrière et de planter l’arme dans jambe de l’homme, brisant l’invisibilité qui le camouflait jusqu’alors. Leynar retira son épée, laissant tomber l’homme par la même occasion. Il était bien plus à sa place en train de manger le sol, son compère allait rapidement le rejoindre de toutes façons.

Un discret sourire se dessina sur la commissure de ses lèvres alors qu’un bruit de détonation retentit au milieu du chaos ambiant et que le deuxième homme qui harcelait la jeune femme se retrouvait aussi au sol, son torse transpercée par une balle répandant une traînée de sang sur le sol. Le khurmi essuya la lame de son épée sur le vêtements du pauvre imbécile qu’il avait lui-même mis à terre, des gémissements de douleurs s’échappant de temps à autres de sa bouche alors que ses forces le quittaient peu à peu.

Le liquide carmin retiré sur son épée, Leynar reporta enfin son attention sur celui qui avait pressé la détente et tué l’autre imbécile. Ses yeux détaillèrent rapidement l’individu, des vêtements élégants et bien décorés, une taille légèrement plus grande que le khurmi, et sans oublier le pistolet qui était toujours dans la main de l’individu. Le my’trän leva légèrement son menton en fronçant des sourcils inexistant à la vision de l’arme. Elle avait été pratique, mais ça restait de la technologie qui allait lui donner de vilains mots de têtes.

Conscient qu’il valait mieux qu’il ne perde pas son temps inutilement, le khurmi rengaina son arme avant de poser son pied sur l’homme agonisant pour le faire taire, l’observant d’un regard sévère, avant de prendre une attitude plus amicale envers celui qui avait toujours son pistolet en main.

-Quelqu’un trafique les jeux et tout ceux présent en profitent pour éviscérer leur voisin et faire tout ce qui leur chante. J’adorerais faire la conversation, mais elle serait plus agréable dans un endroit ou quelqu'un n'essaye pas constamment de poignarder son voisin, libre à vous de me suivre, que ce soit avec ou sans cette demoiselle. Il vaut mieux s’éclipser avant de finir comme un de ces deux idiots. Le my’trän gratifia son interlocuteur d’un sourire froid avant de s’éclipser, se fondant dans la masse d’individus tentant de sortir eux aussi. Allait-il le suivre ? Le khurmi n’en avait aucune idée, ce n’était qu’un pari et une opportunité comme une autre, ce serait son choix que de la saisir ou la laisser filer.

Et en parlant d’opportunité, Leynar n’allait pas quitter cet endroit les mains vides, tout objets de valeur qui passait à portée de ses mains et qui échappait à la vigilance de leur propriétaire finissait dans les poches du khurmi. Le résultat d’un entraînement constant, merci aux Danseurs, faire les poches était un métier et un art, ça s’apprenait. Et les billets de pari faisaient parti du lot, après tout ça lui serait bien plus utile à lui qu’à tout ceux qui fuyaient la queue entre les jambes.

Et voilà qu’arrivé au comptoir il tombait face à une tête connue ! Ah les Architectes faisaient bien les choses, qu’allait-il bien pouvoir faire ? Réduire la valeur du billet de celle qui l’avait piégé n’avait rien de bien difficile pour lui, et même s’il aimait se laisser aller à ce genre de petite vengeance mesquine, il avait amassé bien plus d’argent qu’il n’avait investi grâce à cette petite tricherie. Certes cette histoire pourrait peut-être lui attirer des ennuis, mais il ne s’attarderait pas à Zochlom dans ce cas, il n’aurait qu’à retourner à My’trä.

Le khurmi se plaça à côté de celle qui l’avait piégé, plaçant ses propres billets à l’attention du maître des jeux qui n’eût comme réponse qu’un sourire placide. Attendant son argent, le marchand braqua ses yeux sur la brune, tout en tenant son bras pour prévenir toute tentative de partir.

-Restez, il y a beaucoup à discuter. Il relâcha légèrement la prise qu’il avait sur le bras de la jeune femme. Vous aimez les courses n’est-ce pas ? La frisson du gain, la peur de tout perdre et sans oublier l’angoisse de l’imprévu. Et quel imprévu. Vos méthodes sont discutables, mais il y a des résultats au moins. Admit le khurmi à contrecœur dans un soupir. Il jeta un coup d’œil méprisant à la foule qui fuyait avant se darder ses yeux vers la brune. Et si nous discutions de ça dans un endroit moins… chaotiques ? Demanda t-il en ne lâchant pas des yeux son interlocutrice, un léger sourire aux lèvres pour montrer que ses intentions n'étaient pas belliqueuses.

Une brève pensée lui traversa l’esprit. Est-ce que celui qu’il avait rencontré tout à l’heure l’avait suivi ? Il l’espérait, à lui seul il s’était montré moins stupide que la grande majorité des parieurs, ce n’était certes pas difficile mais tout de même.

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyLun 15 Juil - 23:00
Irys : 271954
Profession : Assassine
Guilde +1 (femme)
- ... oh, et donc c'est comme ça que vous avez gagné ces jolis muscles, mon chou ?
- Ah j'peux rien vous cacher, 'moiselle ! J'ai combattu bien des fauves dans ma jeunesse et ça ne forge pas que le caractère si vous voyez ce que j'veux dire !
- Vous m'en direz tant ...

Morgane, fidèle à elle-même, se pencha plus encore en avant, baissant les plis qui cachaient son buste et relevant les contours de son bassin. "Lorsque l'on a des atouts, il faut les utiliser", eh bien, chose promise, chose faîte, une assassine n'aura jamais aussi bien exploité ses avantages. L'autre caissier, qui gérait la banque des paris avait le regard braqué sur le fin lignage de chair que la brunette laissait volontairement transparaître sous son décolleté. Bien sûr qu'elle avait une idée derrière la tête, rien n'est jamais gratuit dans ce triste monde ... sauf pour qui est assez bien forgée pour tout se faire offrir.

- Vous faîtes quelque chose, ce soir, vile flatteuse ?
- Tout dépend de la valeur de mon billet, beau diable ... n'est-elle pas un peu basse ?
- Ce n'est que temporaire ... je reviens.

Et avec un clin d'oeil, il tourna les talons, s'enfonçant derrière les barreaux alors qu'il, selon le désir de la jeune femme, s'en revenait avec une somme plus élevée que ce qui lui était dû. Quelle douce harmonie que celle d'assujettir tout mâle qui croisait sa route. Il fallait dire que c'était facile, tout ce qu'elle avait à faire c'était démontrer d'un peu d'intérêt envers eux et sous-entendre la promesse d'une redevance accomplie aux heures tardives. Battant du pas dans l'air, remuant son talon en cercle, elle attendait, toute sourire, le retour du saint paiement. Mais avant que ce dernier n'arrive ... bonjour, imprévu, t'as une sacrée trogne.

Il parlait bien, moui, plutôt bien et directement tout en faisant référence à ses propres phrases à elle et ça, c'est plutôt sympa. Faut bien reconnaître, y a pas de meilleure citation qu'une Forsythia ... ah mais c'est lui alors, le faux beau gosse avec des cheveux étranges ?! Eh beh, il était mieux avec ses illusions, ça c'est classe, quand même. Pouvoir prendre n'importe quel aspect en dépit de ce que la nature réserve ... ouais, c'était carrément sexy. Mais bon, dommage, il était sacrément laid. Mais il parlait bien.

- Tu sais, pour une abomination, t'as plutôt une belle langue. J'aimerais bien venir, oui, pourquoi pas ... enfin, j'ai un plan pour ce soir déjà réservé ...

Son regard dériva vers le caissier qui lui délivra un sourire charmeur en coin. Elle força une risette en retour en secouant sa main libre, avant d'arracher son bras de l'emprise de l'autre brûlé. Soupirant elle dériva le visage vers le faciès calciné, gardant un silence consterné tandis qu'elle observait les traits de son interlocuteur.

- C'est ... affligeant. J'ai tellement de choses à dire sur ton visage que je n'ai pas envie d'en prononcer la moindre. Pourtant, je n'en pense pas moins crois-moi, mais j'ai l'impression que ça ne provoquera rien d'amusant. J'ai l'impression que ce serait comme comme fouetter un flagellant, inutile, exhaustif et profondément ennuyeux.

La brune releva les yeux sur l'autre homme, déjà plus présentable, qui était à la suite du pauvret au visage décomposé.

- Et toi, tu es son major d'homme ou simplement l'ami un peu salaud qui profite de la laideur de son compagnon pour essayer de se mettre en valeur ? Dans les deux cas, t'es négligeable.

Mais qu'est-ce qu'ils lui voulaient, putain ... elle avait fait son truc, l'autre moche devait être mécontent, elle s'en foutait bien et voilà, affaire réglée. Ou alors, il avait parié sur la bonne bête aussi, bref, tout n'était certainement qu'intérêt ... et en parlant "intérêts". Il était adepte de l'autre plumé, non ? Kouilladsa ou elle ne savait quoi, avec sa soeur Süce. Voilà le genre de don qui était utile.

- Mais j'ai jamais rien contre les boulets qui veulent me payer des verres, alors, j'espère que vous savez vous bien suivre, parce que je vais devoir m'éclipser de cette ... affaire, là.

Même en revenant avec l'argent le caissier avait l'air insistant. Bon, perdue pour perdue, elle prit l'argent avec un sourire et se retourna promptement, dépassant quelques rangées de foule derrière lesquelles elle espérait trouver un paravent, une égide à l'oppression de cet homme qui avait bien trop d'espoirs. L'assassine parvint à s'exfiltrer hors du stade, attendant à l'entrée ceux qui étaient supposés la suivre. Baillant, elle articula grossièrement quelques alambiques sous le chahut brutal qui s'élevait encore de l'arène.

- Bonne chose de faite. Et donc, c'est quoi votre plan pour la suite ? J'vous préviens, si vous essayez quoi que ce soit d'étrange, je vous tranche les doigts et je vous les care dans le cul. On m'a toujours dit que la prostate était le point G des hommes, vous attesterez ...

C'était comme ça que Morgane attendait les invitations, avec grâce et élégance ...

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyMar 16 Juil - 10:15
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
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Un spectacle des plus fascinants. C'était les mots qui traversèrent l'esprit de Luciole à ce moment. Une foule, la panique naissante, des gisements d'hémoglobine... Trois secondes auront suffi. S'en était terminé des paris et autres joyeusetés et cela n'était pas pour me déplaire. Malgré ma faim du jeu et de la victoire, certaines manigances au sein même de cette arène commençait à me peser, d'autant plus que j'avais misé un gros paquet sur la prochaine course. Je n'y étais que depuis quelques minutes et pourtant, la flamme qui m'animait commençait peu à peu à s'estomper, jusqu'à laisser place à un profond sentiment de frustration, qui, mêlé à la colère, donnait un cocktail des plus imprévisibles en plus d'être très inflammable. Ces deux hommes allaient donc en faire les frais. Bien que Luciole n'était plus du genre à découper la première personne qui venait à le contrarier, cet instinct refoulé pouvait très bien remonter à la surface si une personne venait à être victime de maux qu'elle ne méritait pas. Le pistolet était armé, le bras fît un geste linéaire vers l'ombre du premier homme dont le visage commençait peu à peu à se décomposer, puis...

"Argh... Franck, aide-moi ! Qu'est-ce que...", disait l'autre, alors qu'une lame brillante venait de trouver refuge dans ses entrailles, le privant ainsi de quelques premiers millilitres de liquide de vie.

Luciole était étonné, mais il avait très bien compris ce qu'il venait de se passer. Ses nombreux voyages dans les terres aux mages l'avait amené à étudier et observer quelques aptitudes aux effets croustillants. Bien que cette action de soutien venait de lui faciliter grandement la tâche, Luciole ne souhaitait pas passer à côté du deuxième inconscient, qui, prit de panique, commençait à implorer ciel et terre pour que ce cauchemar se termine. Cauchemar ? Ironique quand on sait que cette même personne était à deux doigts de fourrer ses doigts dans un jardin dont il n'avait pas la propriété. Sans attendre plus longtemps, Luciole appuya sur la détente, laissant s'échapper une balle des plus ordinaires qui allait se loger à son tour dans la poitrine de l'homme. Ils étaient finis.

Alors que je commençais à pivoter en direction du fameux soutien pour lui témoigner mon amitié des plus distinguées, ce dernier lâcha les premiers mots de ce qui s'annonçait comme une longue discussion à venir. Ni deux, ni trois, je fis signe à la demoiselle de nous suivre alors que nous étions en train de nous frayer un chemin entre ces corps en plein ébat de rébellion.

"Mademoiselle, j'ai de grands projets pour vous ! Vous êtes vous déjà demandé si il existait un havre de paix pour les plus démunis de ce monde ? Je peux vous l'assurer, il n'est qu'une question de temps avant que cela prenne vie et je compte sur vous pour devenir l'une des protagonistes de mon oeuvre !", ricanait-il tout en affichant un sourire des plus démonstratifs à la jeune femme encore sous état de choc.

Ne voulant pas s'éterniser dans la foule qui se déchaînait que plus encore, Luciole tendit un papier à la jeune femme où était signalé une date et un lieu, un rendez-vous secret prémisse d'une histoire aux multiples chapitres. Après cela, il se dirigea rapidement en direction des guichets, où son allié du jour semblait avoir tourné le pas. Descendant marche après marche, il ne mit que quelques secondes à rejoindre ce My'Tran Illusionniste alors qu'il était lui même toujours sous l'emprise de son talisman.

"Vous vouliez qu'on parle affaire, Monsieur ?", disait le fourbe avant de recoiffer ses cheveux de sa main droite, la main gauche toujours camouflée dans son manteau, une étreinte de méfiance exercée autour de son talisman.

Au même moment, le talisman détecta la présence imminente d'un individu dans le dos de Luciole, ce qui le fît se retourner dans la seconde qui suivie. Et qu'elle fût sa surprise quand ce dernier comprit que ce n'était autre que la gamine criarde qui avait fossé les jeux et accessoirement, engendré cette guerre miniaturisée au sein même de l'arène. Tout de suite après cette arrivée des plus distinguées, cette dernière enchaîna avec quelques politesses, à son échelle. Certainement dans une optique d'intimidation, bien qu'en réalité, cela témoignait d'un excès total de confiance d'autant plus qu'elle ne connaissait visiblement pas l'homme que je suivais. Elle traita alors Luciole de majordome, ce qui le fît ricaner, affichant un large spectre de dents à la blancheur impeccable, tandis que ses yeux globuleux et vicieux fixaient la jeune femme comme pour lui dire de ne pas trop afficher sa confiance. Il faut dire que Luciole n’apprécie guère ce genre de personnage au comportement gueulard, mais peut-être était-ce une carapace ? Qu'importe.

"Voilà un bout de femme bien confiant ! Enchanté, je m'appelle Luciole Aldebarra, mais vous pouvez m'appeler Luciole. En ce qui concerne la sodomie, je dois vous avouer que la proposition m'en fait baver d'envie, mais croyez-moi, il vous faudra plus d'un doigt pour me mettre au tapis.", rétorquait-il en s'adressant à la jeune femme, toujours ce regard dérangeant imprimé sur son visage.

Il déposa alors le billet à se faire rembourser dans le socle en plastique du guichet et récupéra l'argent déboursé initialement. Cet événement avait été une réelle perte de temps et il espérait vraiment que cet homme -et accessoirement cette gamine au vocabulaire grossier- allait l'amener vers plus rentable contrée.



Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyVen 19 Juil - 23:27
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Profession : Voyageur sympathique
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Ils étaient trois. Trois individus disparates mais avec la même similitude : l’appât du gain. Aucun individu qui était présent dans l’arène n’était épargné par ce vice, car ils attendaient tous la même chose : le coup du destin qui leur permettrait de gagner le gros lot. Certains se contentaient d’attendre et d’observer les événements se dérouler, d’autres préférer participer activement à leur réussite. Et parfois contribuer à cette victoire était bien plus rentable que d’attendre. La large bourse que Leynar venait de récupérer le prouvait, prendre des risques amenait à la réussite, pour le peu qu’on soit préparé.

Et c’est ce qu’il faisait en ce moment même, un pari, comme ceux de l’arène mais à une plus grande échelle. Les gains augmentent avec les risques, sinon personne ne jouerait d’immenses sommes, ou en l’occurrence leur liberté ou leur vie. Leynar avait une intuition, ça pouvait marcher, il suffisait que ses deux futurs complices de fortune soient doués. C’était un investissement risqué, mais dont les avantages ne les laisserai certainement pas indifférent. Il suffisait juste de leur faire miroiter ce qu’ils avaient à gagner, c’était simple comme bonjour.

La première de ses potentiels complice était d’une impertinence rare. Mais la brune ne parvenait qu’à faire naître un sourire moqueur sur le visage marqué du khurmi. Ce n’était pas une honte d’avoir été ravagé par le feu, mais rester ancré dans le passé en était une. Ça ne faisait plus que l’amuser, d’une manière ou d’une autre les pathétiques tentatives des autres de s’en moquer ne faisaient que se heurter à l’indifférence. Qu’elle continue son petit jeu, comme elle le savait elle ne ferait que s’ennuyer.

Maintenant qu’ils avaient tout les trois récupérés leurs gains, il était enfin temps de sortir et de dire adieu à cet endroit pour le moment. Ceux qui étaient repartis les mains vides étaient nombreux, et les rares privilégiés à avoir gagné au jeu n’avaient pas les mains très propres.

Après s’être enfin exfiltré de la foule suffocante, il était enfin temps d’aborder la raison pour laquelle Leynar avait invité son nouvel allié à le suivre, ainsi que l’assassine. Mais d’abord il fallait se rendre plus présentable, s’il fallait discuter autant ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Le khurmi reprit alors l’illusion qu’il portait avant que les événements ne s’enchaînent, à l’exception que ses cheveux étaient brun plutôt qu’un mélange de rouge et de violet. Changer de couleur de cheveux n’empêcheraient pas les gens d’éventuellement le reconnaître, loin de là, mais au moins ça attirait moins l’attention. Même s’il doutait qu’il attirerait plus l’attention que la brune.

C’est avec un sourire presque carnassier qu’il s’adressa à eux tout en les invitant à le suivre pour se mettre à l’écart de la foule et de ceux qui pouvaient être trop curieux.

-Un beau petit tour que ce qui s’est passé dans cette arène. Un peu trop douloureux à mon goût, mais les gains le valait largement. Mais il y a de meilleurs moyen de gagner au dépend des autres, plus efficaces et moins sanglants. Je pense que ça pourrait vous plaire. Continua t-il en se retournant. Voler de l’argent aux imbéciles c’est bien, et il y a beaucoup d’imbéciles fortunés dans cette ville. Ils continuèrent de marcher silencieusement, prenant plusieurs embranchement de rue avant que Leynar ne s'arrête. Continuons cette discussion dans un endroit plus confortable voulez-vous ? Demanda t-il en montrant à ses deux compères un grand bâtiment en pierre, une auberge de ce que montrait la pancarte.

L’endroit n’était ni excessivement fastueux ni trop sobre, un juste milieux qui avait plu à Leynar dès qu’il avait posé les yeux sur cet endroit. C’était là qu’il résidait pour toute la durée de son séjour à Yeronkhii, même s’il restait rarement plus longtemps dans le bâtiment que quelques heures de sommeil. Il invita ses futurs compagnons de complot à s’installer à une table avant que lui ne se dirige au bar. Il échangea quelques mots avec celui qui tenait le bar, une certaine quantité d’irys également avant qu’il ne s’en retourne à la table de ses complices, une bouteille de vin et trois verres dans les mains.

Il s’installa avant de poser ses yeux fourbes sur eux, les détaillant chacun des deux du regard, s’attardant sur le moindre petit détail qui aurait pu lui révéler quelque chose à propos d’eux.


-Comme je le disais, cette ville ne manque pas d’imbéciles, et encore moins d’imbéciles fortunés.
Commença t-il en versant du vin dans chacun des verres. Mais l’argent ça circule, et ça se perd. C’est un processus auquel on peut participer activement, après tout il n’y a pas de mal à accélérer ce qui arrivera un jour. Il y a beaucoup de cible potentielles ici, mais je vais vous en proposer une bien spécifique. Kalhos Jhig, il possède plusieurs biens immobilier en ville, ainsi qu’une fortune considérable. Alors que diriez vous de le déposséder un peu ? Bien sûr, il va d’abord falloir un plan, mais ce n'est rien d’insurmontable, j'ai déjà quelques idées.

Oh ces informations il ne les avait pas trouvé tout seul, non il fallait plutôt remercier les informateurs des Danseurs du Crépuscule, des informations aussi alléchantes que chères, mais le prix grimpait avec l’intérêt de l’information, et il avait été plus qu’enthousiaste à l’idée de payer pour une rare fois. Restait encore à voir s’il était sur la même longueur d’onde que ses deux comparses. Oh il y avait beaucoup de possibilités, pour le peu qu’on se donne la peine de les mettre en place, et Leynar nourrissait beaucoup d’espoirs sur cette entreprise risquée.

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyVen 23 Aoû - 23:50
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Profession : Assassine
Guilde +1 (femme)
Luciole ... quel nom de merde. Morgane eut une pensée pour sa mère qui a eu la bonté de ne pas l'appeler Libellule, apparemment, c'était effectivement un standard que certaines génitrices considérait comme acceptable. Les insectes n'appartiennent qu'à un seul monde, celui où l'on meurt par la semelle d'une botte, ou entre des doigts d'enfant. Un péquenaud qui joue à l'aliéné, ça n'impressionne que les donzelles héritières de bonne fortune, ou les pochtrons assez stupides pour confondre folie et force. En tant qu'assassine, et, en toute non-modestie, l'une des plus compétentes de son rang, la brunette n'avait aucunement envie d'accorder de l'attention à une tentative si futile de l'impressionner.

Elle arqua donc un cil.

- Un doigt ? Elle soupira. - T'es tellement pas prêt pour la vérité.

Souriante, elle garda un instant d'appui du regard sur Luciole, écoutant ce que le calciné avant à dire et ne détournant le visage vers lui qu'après quelques courtes secondes. En préambule, cet échange avait tout du fiel emmiellé de flatteries inutiles, le genre de magouilles de vendeur de porte-clés qui cherchait à gonfler son ego. Mais qu'est-ce qu'il y avait chez elle qui laissait croire qu'elle aimait qu'on lui adresse la parole ? Les compliments, passe encore, mais Morgane en avait plutôt carrément un peu rien à foutre de la liste de ses vertus. Elle tirait donc une gueule longue comme la langue d'un Zagashien.

Jusqu'à ce que ce cher rôti prononce le mot magique. Argent. Il avait touché la partie sensible et le sourire grandissant de l'assassine le conforta de continuer dans cette voie-ci. Bon, ça puait le piège et d'extrêmement loin. Le truc, c'est que dire tout haut que ça sentait l'arnaque, c'était un coup à avoir de très mauvaises surprises pour la suite. Alors, pour l'instant, pourquoi ne pas jouer le jeu ? Elle avait toute confiance que son arbalète ferait très vite mouche si les choses ne devaient pas aller dans son sens ...

~~~~~

Premier point positif ; il avait plutôt bon goût ... enfin, c'était relatif, mais question discrétion, on était sur l'idéal. Morgane s'était assise avec trop peu de mots pour se contenter du silence. Heureusement, il y avait cette chère Libellule pour lui tenir compagnie, si ça, ce n'était pas magnifique. La jeune femme se permit donc d'entamer la conversation, le temps que leur ami laideron commande les boissons. Pourvu qu'il prenne des spiritueux.

- Et du coup, pour avoir un nom pareil, t'as fait quelque chose à ta mère durant sa grossesse ou bien t'étais juste pas attendu ?

Elle n'écouta pas la réponse qui suivit, si réponse il devait y avoir, mais durant quelques secondes, elle bloqua sur le visage de son interlocuteur. Les yeux plissés, Morgane fouillait dans sa mémoire un fragment de souvenir à poser sur cette bouille d'amour. Ce genre de sensation, elle ne l'avait qu'avec un type bien particulier de personnes ...

- Je t'ai pas déjà vu quelque part ?

L'ami cuit au charbon revint vers eux avec une bouteille de vin. Déception. L'absinthe lui manquait tellement, vivement le retour à Daenastre, elle avait soif de vert, Circéro sera gentil et il lui en offrira un pour fêter leurs retrouvailles. Il avait intérêt, en tout cas. En tout cas, leur trio improvisé avait désormais une cible et c'était le plus important. Le "leader" présumé du groupe annonça avoir quelques idées, ce qui réjouit grandement l'assassine.

- Superbe, j'avais pas envie de réfléchir. Impressionne-moi, ma jolie.

La faute aux cheveux trop longs pour cette méprise de genre.

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyLun 26 Aoû - 17:26
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
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J'avais fini par suivre cet homme jusqu'à ce bar discret, au croisement de deux rues inhabitées. La vulgaire, toujours en notre compagnie, était assise non loin de moi, la langue pendue comme à son accoutumé. Le bar était calme lui aussi, on pouvait apercevoir seulement quelques habitués, des troubadours de mauvais gout et quelques revendeurs adeptes du marché noir. La gorge sèche et une fatigue naissante sous mes yeux azurs, j'écoutai non sans peine, les immondices qui sortaient de la bouche de cette enfant galeuse. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle était douée... La provocation, le mot de trop, toutes ces choses devaient lui parler, mais j'étais bien plus intelligent que ça. L'aspect sanguinaire de ma personnalité avait beau être un atout dans toutes les situations de mon quotidien, cette fois ci, je devais m'en tenir à la stricte politesse d'un bourgeois mondain.

"Ça doit être ça, oui ! Il parait que j'ai vomis sur sa plus belle robe le jour de mon deuxième mois, quel petit cochon j'étais, c'est moi qui vous le dit !", disais-je alors tout en adoptant un attitude aux antipodes de ma réelle personnalité, un rire poussé et bruyant accompagné de grands mouvements de main, la comédie était totale.

L'homme masqué revint à nous les bras chargés, après quoi, je saisie la bouteille d'une poigne, servant goulûment mes deux camardes de jeu.

"Et bien, que c'est excitant ! Trois personnes que tout oppose, réunis par un intérêt commun ! Une jouissance sans nom. Je suis persuadé que nous allons arrivé à de grandes choses ensembles ! A commencer par dépouiller la vermine fortunée qui se cache dans ces dunes de sable fin. Alors, que proposez vous à nos âmes à soif d'argent ?", rétorquais-je de plus belle, croisant mes jambes entre elles, l'index soutenant mon menton, un sourire annonciateur de mauvais présage tapissé sur mon blanchâtre visage.

Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyJeu 26 Sep - 20:49
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Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
L’argent. Le doux son de ce mot réussissait à ouvrir l’esprit de chacun et à les rendre beaucoup plus coopératifs. Résistant à l’envie de se frotter les mains et portant son verre à ses lèvres, Leynar profita de savourer son vin avant d’exposer ses idées à ses deux compères de fortune. Posant délicatement le verre sur la table, le khurmi gratta pensivement son menton, réfléchissant aux chances de réussite d’un plan de ce genre. Enfin, la fortune sourit aux audacieux disait-on.

-C’est très simple, Kalhos Jig a mit en vente plusieurs des bâtiments qu’il possède, des bâtiments possédant une valeur certaine. Je ne sais pas pourquoi il les a mit en vente, et cela ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c’est qu’il organise des visites de ses bâtiments avant de faire signer les actes de propriétés. Ce serait pratique d’entrer en possession des actes sans avoir à payer le moindre irys n’est-ce pas ?

Les biens immobiliers, une autre façon de gagner des irys, beaucoup d’irys. Le khurmi n’avait pas mentionné le destin de la personne qui ferait la visite, tout simplement parce qu’il ne savait pas quoi en faire. S’il s’agissait d’un obscur employé le menacer serait inutile, un simple petit rouage n’avait pas grand intérêt. Qui plus est, il comptait sur ses « alliés » pour donner quelques idées précieuses au déroulement de ce plan ambitieux.

-Et si nous assistions à l’une de ces visites ? Les actes de propriétés vont et viennent, ils disparaissent rapidement entre d’autres mains, autant que ce soient les nôtres. Évidemment il faudra inventer une autre identité, une qui soit crédible. Bien que ce ne sera pas forcément compliqué. continua t-il en lançant un regard rusé vers ses deux complices, avant de s'adresser à Morgane. Malheureusement le vocabulaire devra suivre, j'espère que vous êtes prête à jouer un peu la comédie avant de passer à l'action.

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyVen 18 Oct - 15:44
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Guilde +1 (femme)
Morgane avait royalement ignoré la réplique de Luciole, elle l'observait, elle ne l'écoutait pas. Elle était certaine d'avoir vu son visage passer sur l'un des bureaux de l'Ordre, mais pas dans un de ses contrats à elle. Il devait certainement être un criminel en Daenastre ou un voyou connu des forces de police pour que l'on ait fait passer son portrait dans certains QGs ... mais encore, la brunette n'était pas sûre. De toute manière ce n'étaient pas ses affaires, elle confirmerait ça en rentrant aux quartiers et donnerait les informations adéquates à qui sera sur ce travail, si travail il y a. Elle était à Zochlom pour s'amuser après tout ! L'ennui quand on a trop d'argent c'est qu'il déborde, et Morgane n'avait pas été inefficace ces derniers temps. Vous n'imaginez pas à quel point un capitaine pirate peut vous rapporter ...

C'était excitant, quand même ... elle avait l'impression d'être à un de ces briefings collectifs que l'on fait aux plus jeunes des recrues. Auxquels elle n'avait d'ailleurs jamais assisté, justement parce qu'elle était une garce égoïste qui ne savait pas travailler en équipe et qui n'avait aucune notion concrète de collaboration sur le terrain. Bon, c'était une première et, apparemment, avec des amateurs, donc ... soit.

Le plan lui convenait, c'était bien pensé, bien repéré, bien préparé et la finalité promettait de devenir ... vraiment délicieuse. L'argent a une odeur, en dépit de ce qu'en pense la généralité. Certains s'y accommodent, d'autres s'en plaignent, certains en tirent des remords et d'autres s'en contentent. Morgane, elle, s'en satisfaisait, elle avait toujours vécu avec l'argent du sang ou l'argent de la sueur et à force, on ne se rend plus compte que l'argent a une odeur, puisque l'on baigne dedans. Maintenant ... quel parfum portaient donc ces actes de propriété ?

Maintenant, que l'on remonte en doute ses capacités d'actrice ... voilà qui était presque vexant.

- Très cher, me demander d'être ce que je ne suis pas, c'est comme te demander de devenir beau. Facile en dépit de l'état premier des choses.

Elle était la Faussaire, après tout, ce n'était pas un surnom vainement gagné. Elle maquillait son visage aussi bien qu'elle maquillait ses émotions, avec brio et finesse. Il n'avait qu'à donner les instructions, le mot d'ordre, tout ce qui lui importait, c'était de savoir qui, quoi et comment ?

- Alors, que dois-je jouer et que faîtes-vous ?

Leynar Gale
Leynar Gale
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Ce que l'argent fait, l'argent défait  EmptyMer 8 Jan - 20:17
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Profession : Voyageur sympathique
My'trän +2 ~ Khurmag
-Bien, alors vous deux n'aurez aucun mal à faire semblant d'être un couple n'est-ce pas ? Un couple riche qui cherche à acquérir des propriétés zoch, voilà qui devrait endormir un peu la méfiance de ces crétins.

Il y avait deux raisons pour laquelle Leynar proposait ça, la première c'est que même s'il n'était pas un mauvais acteur, il n'était pas non plus brillant, et il avait horreur de se mettre en pleine lumière, il préfèrait rester en retrait la plupart du temps. La seconde, c'est que ces deux la avaient déjà l'air de s'entendre aussi bien qu'une anomalie avec son régisseur. Faire travailler ensemble des gens qui se détestent, c'était souvent la garantie d'un travail mal fait, ou d'un échec retentissant. Mais il avait un bon pressentiment, et au pire il trouverait un moyen de retourner discrètement à My'trä si toute cette histoire tournait mal.

-Je serais le conseiller financier de ce joyeux couple qui souhaite des possessions sous le soleil, après tout il faut quelqu'un pour évaluer les biens, et justifier une présence crédible là-bas. Sans oublier les faux noms qui vont avec. Ce couple heureux demandera à visiter la propriété qui l’intéresse bien sûr, et comme la femme de Kalhos Jig fait souvent visiter les propriétés que son mari met en vente, c’est un avantage considérable. Un levier pour obtenir plus de cet idiot.

Les faux noms seraient trouvés facilement, on pourrait toujours chercher à prouver la véracité de ces identités, mais qui s’ennuierait vraiment à le faire parmi les nombreuses âmes qui peuplaient le monde ? Une entreprise très longue, et qui rapporte peu, il valait mieux accepter l'argent tout de suite, de toutes façons tant que le paiement suit ça n'a plus aucune importance. Pour ce qui était de la femme de la femme de Kalhos -si c’était bien elle qui leur ferait visiter la propriété- il faudrait être prudent et professionnel, un homme avec une richesse aussi considérable utiliserait sans doute des moyens moins légaux ou conventionnels pour retrouver celle qui se ferait enlever. C’est pour cela qu’il faudrait être prudent lors de son probable enlèvement.

-Bien entendu il faudra prendre soin à ce que ce levier ne soit pas blessé, ou en tout cas pas trop. Et être prudent lorsqu’il faudra cacher cette personne. Nous ne voulons pas qu’elle soit découverte ou que dans un élan de génie elle se mette à crier pour qu’on vienne la libérer pas vrai ? Il faudra s’en charger, et si elle devient trop gênante… eh bien il faudra l’encourager à se taire.

S’en débarrasser serait du gâchis, on ne gagnait pas un atout ou un moyen de pression pour mieux le jeter alors qu’on en a encore l’utilité. Celui qui ferait ça serait un imbécile, comment réagirait Kalhos Jig s’il apprenait que sa femme était morte et qu’elle n’était plus tenu en otage ? La réponse serait sûrement impitoyable, il ne fallait rien attendre de moins.

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