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 [Contrat] Pas de sot métier [Terminé]

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMer 4 Oct - 13:46
Bolgokh a écrit:
Les contrats

Les requêtes

Pas de sot métier - ☼☼:


Les jours défilent, mais ne se ressemblent pas, difficile de savoir ce qui peut bien se passer dans l’esprit de la rouquine depuis ses derniers mois. Perte d’un proche sans en avoir le moindre souvenir, découverte de communauté aussi diverse et variée, correspondance avec un barde dont l’attachement qu’elle éprouve n’est véritablement plus à prouver sauf peut-être pour elle-même et son caractère désormais bien trop affirmé, du moins, le pense-t-elle. Fuite par refus de vouloir nouer une amitié, participation à une réunion entre habitants et primo, tout ça pour quoi ? Non, elle avait ressenti le besoin de revenir à sa routine, de retrouver des habitudes que sa mémoire refusait de partager avec son esprit. L’inévitable n’avait par conséquent pas pu être évité et l’ennui et le besoin de se déplacer, de découvrir plus avait rapidement fait son apparition. Un énième mot envoyé par Tagta voyageur à Odard, juste pour l’informer, juste pour partager, juste pour une raison qu’elle ne parvenait pas nécessaire à identifier qu’elle partait à la conquête de contrat. Il n’était pas complexe d’imaginer que l’information devait être surprenante, prêter à sourire ou peut-être pas. Depuis la disparition de son père, la jeune femme semblait entrer dans une perdition, dans la recherche d’elle-même, dans la recherche de celui dont elle ne se souvenait pas et dont l’unique preuve d’existence résidait en ce petit recueil qu’elle conservait toujours avec elle.

L’information n’avait pas tardé à circuler dans la région de Suhury, la jeune Aure avait envie de se frotter à plus fort que des bêtes sauvages à chasser, elle voulait accumuler les contrats, ceux peu importe le contrat. C’est grâce aux marchés qu’elle parvenait à obtenir des informations sur les besoins et les demandes de potentiel client, mais c’est bien la recherche et la nécessité d’avoir un bon fond d’argent pour voyager qui la poussaient à aller dans cette direction. C’est de cette manière que la rousse avait été mise au courant d’un potentiel contrat de récolte et de transport de clémentine. La gourmandise n’était pas franchement de la partie, même si elle ne mettait pas de côté l’idée d’en chiper quelques-unes pour sa consommation personnelle. C’était dans ses cordes, du moins, cela restait dans ce qu’elle savait faire, l’agriculture, elle avait grandi dedans, ce n’était pas le ramassage de quelques fruits et leurs transports qui allaient la faire fuir. Le tagta envolé avec les quelques informations à destination du barde, la jeune femme avait fièrement annoncé à sa mère et son conjoint d’un jour, d’une semaine ou deux qu’elle partait. La mère n’essayait plus de négocier avec sa fille son retour, elle avait visiblement compris qu’elle était en train de prendre une indépendance quasi définitive et que le monde de la route semblait avoir un attrait beaucoup plus fort, que celui de reprendre la ferme familiale.

Le départ s’était fait tout aussi rapidement, le lendemain, voir le surlendemain peut-être. Sa jument, Alezane était devenue sa fidèle compagne de route et même si avoir une monture en permanence pouvait être une contrainte, pour Aurore, il s’agissait plus d’une nécessité, un côté rassurant. Le chemin s’était fait sans encombre, avec deux pauses, une à Losos où elle avait profité des couleurs et de quelques essais de feux d’artifice, une autre entre Losos et Esarim à l’aide d’un petit campement improvisé. Elle était ensuite enfin arrivée à la ville en question, à la recherche de ladite tenancière du contrat afin d’obtenir différentes informations, comme le lieu de récolte et sa destination exacte, les rumeurs n’étaient généralement pas très fiable aussi préférait-elle vérifier le tout, directement à la source. Abandonnant sa monture au-devant d’un établissement devant une taverne, lui laissant de quoi manger et un peu et après avoir précisé au tenancier qu’elle revenait rapidement et qu’il était évident qu’elle consommerait un petit quelque chose pour le remercier. Il était tôt, la journée débutait à peine, ainsi Aure était certaine de trouver son interlocutrice encore dans les parages, après avoir posé quelques questions aux marchands –soit qu’elle connaissait, soit qu’elle feintait de connaître- afin de pouvoir trouver rapidement cette Elima. Plusieurs échecs, plusieurs envies d’abandonner avec soupir à l’appui et enfin, Aure avait frappé à la bonne porte, une habitation pas très grande, avec un regroupement de cagettes et de fruit et légume autour, cela ne pouvait être que là. Du moins, elle en était certaine. Quelques petits coups sur la porte pour signifier sa présence et la sensation d’avoir quelqu’un juste derrière elle la fit sursauter. La rouquine n’avait pas tardé à se retourner, reconnaissant avec plaisir la silhouette d’Odard. Un sourire s’était immédiatement affiché sur ses lèvres, heureusement de revoir cet ami avec qui elle n’avait fait qu’échanger via Tagta depuis très longtemps.


- «  Odard ? Qu'est-ce que tu fais là... Je ne pensais pas te trouver ici, tu viens m’aider à réaliser le fameux contrat de récolte ou bien tu es juste de passage ? »

Pas d’enlacement, pas de rapprochement significatif, Aurore n’était pas du genre très expressive ou très tactile, peu importe la relation qu’il avait pu entretenir, peu importe les aventures qu’ils avaient pu partager. La rousse était néanmoins très heureuse de le revoir. Son regard pétillant et son sourire omniprésent en étaient des preuves non négligeables. Derrière elle, le bruit d’une porte en bois s’ouvrant la fit pivoter une nouvelle fois, avisant celle qui venait de lui ouvrir la porte avec un regard certainement un peu intrigué par la présence de deux individus.

- «  Bonjour, nous cherchons Elima Ka’Ha, c’est pour son contrat, nous aurions aimé avoir davantage d’information avant de nous mettre au travail. »

Inutile d’apporter davantage d’argumentation tant que nous n’étions pas certains de faire face à la bonne personne, quoiqu’elle ressemblait trait pour trait à la description qu’on avait pu lui faire de la commanditaire. Coulant un regard vers Odard et lui laissant suffisamment de place pour qu’il puisse se présenter ou démontrer son habilité de langue.


- «  Nous aurions voulu savoir où se trouvaient le lieu de récolte, la quantité nécessaire à récupérer et puis l’adresse de livraison, forcément… »

Elle se pinça la lèvre, glissant un nouveau regard vers Odard, il était  à n’en pas douter, certainement beaucoup plus doué qu’elle dans l’art de la conversation.  


Dernière édition par Aurore Seraphon le Mer 27 Juin - 11:30, édité 2 fois

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyVen 6 Oct - 7:02
   Elle était finalement arrivée la missive tant attendue, portant avec elle toutes ses promesses d’aventure et d’excitation. Il en était venu à attendre chaque semaine l’arrivée du tagta voyageur qui portait avec lui les nouvelles d’Aurore, bonnes ou mauvaises tant que le lien qu’ils avaient tissé ne s’éteignait pas. Ça il ne le permettrait pas, on ne choisit pas ses amis pour n’être là que dans les jours heureux, bien au contraire. Odard avait été attristé d’apprendre quelques temps plus tôt la mort d’Alderic, lui s’en souvenait bien sûr même s’il ne l’avait rencontré que peu de fois, tandis que la jolie rousse elle était aux prises avec le deuil My’trän, celui qui vous déchire l’esprit et vous emplit d’une affreuse culpabilité. Après tout comment pouvait-on oublier ceux que l’on avait un jour aimés? Les Architectes en avaient décidé ainsi mais l’effet que cela produisait sur les humains était toujours dévastateur, jusqu’à ce que la magie ait fini de faire son oeuvre et que le simple souvenir d’un souvenir se soit évaporé dans les brumes éternelles.

    Il avait récompensé le tagta d’une petite baie rouge dont ces derniers raffolaient et s’était emparé du parchemin attaché à sa patte avec une impatience presque fébrile. Qu’aurait-elle donc à lui conter cette fois-ci? Lui qui se languissait tant du récit de ses aventures que de l’avènement des leurs. Qu’ils semblaient loin ces jours insouciants où les immenses chèvres représentaient pour eux à la fois le Graal et l’aventure d’une vie. Tout cela pour une flûte? Peut-être au début, mais quelle flûte! Puis vinrent l’amitié et la complicité, et de retour à la réalité l’angoisse et l’impatience, l’anticipation d’un futur périple plus magistral encore que le premier.

    Un sourire au coin des lèvres le barde avait détaché le petit ruban qui scellait la lettre et l’avait dépliée avec mille précautions comme s’il s’agissait là du plus précieux des trésors. Et en un sens c’était le cas, ces échanges étaient plus précieux pour lui que bien des richesses et il conservait chaque lettre dans un petit volet de l’étui de son Luth. C’est dire la valeur qu’il leur accordait!

    Et enfin! Elle était là l’aventure qu’il lui réclamait à cor et à cri tant son quotidien lui semblait désormais morne. Ne disait-on pas que le monde était dépeuplé lorsqu’un seul être vous manquait? Il lut et relut la lettre plusieurs fois afin de ne pas se tromper, se perdant dans la contemplation des boucles et courbes féminines de l’écriture d’Aurore. Si le contrat en lui-même semblait simple, la perspective de partager pour quelques temps le quotidien de la jeune femme tombait à pic. Et puis qui ne rêverait pas de s’immerger dans le parfum et le décor enchanteur des vergers du sud? Il y apprendrait certainement beaucoup et même si ce n’était pas le cas il s’amuserait tout autant.

    À peine le temps de griffonner une réponse à la hâte que l’excitation le gagnait, le tagta arriverait probablement trop tard mais qu’à cela ne tienne, un gentilhomme un vrai ne saurait laisser une lettre digne de ce nom mourir sans réponse.

Citation :
    Très chère Aurore.

La perspective de vous revoir me réchauffe le coeur. Comme je vous l’ai dit autrefois, je serai peut-être là avant que vous n’ayez fini d’écrire votre missive, mais cette dernière étant présentement entre mes mains, je serai là avant que vous n’ayiez fini de prononcer cuniculiculture et sachez ma mie que je m’y engage!

Sachez que vous pouvez compter sur moi, cette lettre vous manquera certainement de peu mais qu’à cela ne tienne, je ne me serais pas senti capable de la laisser sans réponse.

Je cours je vole ma mie

    Votre obligé Odard Coursang.

    On peut acheter des chevaux, louer des ovchins et même affréter des navires pour se rendre au gré des flots jusqu’en Daënar, mais on ne pourra jamais, jamais enseigner la patience à un barde. Ce dernier avait plié bagage à la hâte et prétextant une urgence quelconque avait pris congé de l’auberge qui l’employait pour la saison, décevant ainsi le tavernier qui avait bien vite abdiqué devant l’agitation qui animait son gagne pain. Son Luth bien calé sur l’épaule et sa belle flûte à la ceinture Odard s’était rué dehors et avait loué un cheval à une guilde de transporteurs afin de se rendre rapidement jusqu’à Esarim.

    Après un trajet court mais fastidieux cavalier et monture s’étaient approchés des contreforts des Tsagaan’Oi, majestueux paysage aux myriades de couleurs que seul Zolios offrait aux yeux des voyageurs. Esarim n’était pas en soi bien différente d’une autre ville mais le climat et l’air de la montagne lui offraient un petit quelque chose qui finalement faisait toute la différence. Et puis il se trouvait là où il devait se trouver, après des mois d’errances solitaires et de tavernes enfumées.

    Hasard ou signe du destin les passants qu’il avait interrogé au sujet de cette Elima Ke’Ha semblaient être ceux qu’Aurore avait apostrophé puisqu’en plus de lui indiquer le chemin de l'échoppe d’Elima l’un d’eux avait mentionné une jeune femme rousse accompagnée d’une jument brune. À cette mention le sourire du barde s’était élargi presque au delà des limites de son visage et il s’était empressé d’aller retrouver son amie.

    Tout le monde aime les surprises, et ceux qui affirment le contraire le font généralement pour cacher leur malaise. Elle semblait ravie de voir débarquer son ami juste derrière son dos, surprise également, mais comment aurait-il pu rater une occasion pareille? Le sourire des deux jeunes gens était beau à voir et si la jeune femme n’était pas tactile le barde le respectait totalement, aussi s’inclina-t-il bien bas comme à son habitude, toujours affublé de son sourire pétillant.

    Ah mais bien le bonjour belle Aurore! Comme je suis ravi de vous retrouver! Auriez vous douté que je n’accoure point devant une telle occasion? Que nenni ma mie! Que nenni! Je n’aurais manqué l’une de nos aventures pour rien au monde, alors me voilà! Et autant vous dire gente dame que les chèvres n’ont qu’à bien se tenir!”

    Certainement alertée par les éclats de voix sur le pas de sa porte la commanditaire du contrat était sortie affichant un air perplexe, qu’est-ce que cet énergumène fichait là et que pouvait donc bien lui apporter la récolte de clémentines? Les gens sont parfois bien étranges mais le temps aidant on finit par moins s’étonner des quelques fioritures et excentricités que l’on peut rencontrer ça et là, même si le barde tranchait vraiment avec le paysage local. Son regard passait d’Aurore à Odard et si la jeune femme avait clairement annoncé leurs intentions le rôle du barde restait encore incertain dans l’histoire.

    Odard s’inclina en tirant son chapeau et sourit en s’amusant intérieurement de la situation.

    Bien le bonjour noble dame! Ce que veut dire mon amie c’est que nous sommes transcendés ma mie à l’idée d’aller récolter vos augustes clémentines et de les protéger contre les farfadets et autres Daënars qui seraient tentés de se les approprier de manière hélas fort scabreuse et très certainement violente! Nous sommes fin prêts gente dame! Que dis-je? Nous trépignons d’impatience et il ne nous manque plus que les derniers détails pour nous atteler à la réalisation de cette trépidante mission! Vous serez satisfaite de notre travail gente dame, n’ayez crainte! Aurore que voilà est une vaillante agricultrice! Quant à moi j’excelle dans le chargement et le déchargement de caisses en tout genre! Voyez comme nous sommes faits pour ce travail ma mie? À n’en pas douter vous ne trouverez jamais une paire comme nous dans tout My’trä!”

    Peut-être qu’il en avait trop fait, mais inutile de se renier, la bonne dame aurait tôt fait de découvrir la véritable nature du ménestrel. Odard coula un regard ravi vers son amie et sourit de plus belle.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyVen 6 Oct - 15:21
[HRP : Je n'ai pas pour intention de faire un RP très guidé, vous avez la liberté de partir dans la direction que vous voulez, j'essayerais juste d'alimenter pour que tout ça demeure intéressant]

Les mandariniers étaient en vu des deux aventuriers. Cependant, la végétation devenait incroyablement haute, et dense, au moins que les plantes et l'herbe arrivaient à hauteur d'homme. Alors qu'ils arrivaient au pied des premiers mandariniers, il devint visible que la zone arborée était entourée d'un mur de ronce à l'aspect peu rassurant. Une entrée était cependant ménagée.

Un panneau écrit en lettre de sang se tenait devant l'entrée, comme un avertissement :

"Papassaya tatuyé ta !"

L'ensemble de lettre n'avait visiblement aucun sens, si ce n'était pour le dessin grotesque d'un bonhomme avec une grosse croix rouge dessus. De plus, de nombreux pieds coupés étaient plantés sur des piquets tout autour.

Ignorant l'écriteau, les aventuriers pénétrèrent dans le bosqué. La végétation était de plus en plus épaisse.

Leur première rencontre avec l'ennemi fondit sur eux sans qu'il puissent voir venir la menace. Un éclair noir creva le tapis de feuille, tapant Odard droit entre les deux yeux avec un bruit sec fulgurant : Un râteau, soigneusement disposé pour frapper le premier intrus.

Comme un signal, des cris de guerre retentirent, alors que le rideau d'herbe s'écarta : Les deux aventuriers étaient entourés. Il fallu néanmoins quelques seconde avant que leur cerveau puisse analyser la menace, en effet, l'ennemi prenait la forme de carottes anthropomorphe haute comme la hanche, en armure. Les nobles guerriers carottes devaient visiblement faire parti des soldats d'élites de leur clan car ils portaient des armures et chevauchaient des sangliers, visiblement décidés à en découdre.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptySam 7 Oct - 13:58
Il était là, juste devant elle. Odard avait répondu présent à sa demande, sa proposition, même si elle l’avait souhaité avec force, la rousse n’avait pas été certaine que sa réponse serait positive. Le tambourinement dans sa poitrine qu’elle était la seule à percevoir trahissait sa joie, qui n’était extérieurement visible que par un large sourire. Aucun mouvement vers lui, aucun enlacement aussi digne et long que l’absence qui avaient marqué les deux jeunes gens. Juste un regard bienveillant, un sourire sincère et l’écoute attentive des paroles du barde qui savait manier à ne point en douter la langue à la perfection. Pas le temps de s’étendre sur ses retrouvailles puisque déjà derrière elle, la porte s’ouvrait sur la commanditaire dudit contrat. Pivotant sur elle-même, la mage afficha un sourire moins large, plus convenable pour l’occasion. Ses yeux cessèrent de pétiller, pour se concentrer plus sérieusement sur la situation. La jeune femme qui venait d’ouvrir la porte n’était pas bien grande, brune, un visage fin agrémenté de quelques rides trahissant son âge approchant de la quarantaine. Des yeux verts agréables, un petit grain de beauté juste au-dessus de ses lèvres. Elle ne souriait pas, semblait même réellement surprise qu’une personne, que deux personnes suffisamment folles répondent favorablement à sa demande. Aure avait naturellement laissé Odard faire la conversation, il était bien plus doué qu’elle dans ce domaine. La jeune femme avait manqué d’éclater de rire, tant la tirade longue était parfois teintée d’incohérence. Pour le comprendre, il allait bientôt falloir un traducteur, par chance Aure était juste là et le temps qu’elle avait passé en sa compagnie l’aidait à le traduire.

- « J’espère que monsieur sait aussi bien manier la langue que cueillir les clémentines. » Elle secoua doucement la tête « Je suis la femme que vous cherchez, je suis ravie de voir que deux jeunes gens comme vous s’intéressent encore à l’agriculture. Cependant, ne pensez pas que votre mission sera simple. »
- « C’est-à-dire ? » s’enquit immédiatement la rousse « Nous ne devons pas simplement récupérer le restant de clémentine et effectuer la livraison ? »
- « Simplement » répéta l’interlocutrice « Eh bien, si c’est exact. Cependant, les dernières personnes que j’ai envoyées et qui sont parvenues à revenir –pour ceux qui sont parvenus à revenir- étaient complètement incohérentes, d’autres ne sont tout simplement pas revenus. J’ignore ce qui peut bien se passer là-bas. »

Un petit silence s’était installé entre les différentes personnes. Le temps certainement de réfléchir au comment du pourquoi, ou simplement de prendre en considération l’existence d’une menace plus sérieuse que des clémentines dévoreuses d’homme. La commanditaire avait brisé ce silence rapidement :

- « Si vous renoncez… Je peux comprendre. »
- « Non, non, nous sommes les personnes qu’il vous faut. »

Aure avait par la suite lancé un regard vers Odard, cherchant certainement à obtenir
son approbation. Ceci étant fait, la brune avait expliqué la suite des événements.

- « Le lieu de récolte se trouve plus au sud d’ici, vous ne pourrez pas le louper en descendant le chemin, vous tomberez forcément dessus. Non loin, il y a une charrette, si vous avez des montures, cela suffira pour le transport, vous n’aurez plus qu’à longer la mer pour arriver à Eoril, rien de bien complexe en soit. Vous devriez vous dépêcher. Plus vite c’est fait, plus vite vous obtiendrez votre rémunération. »

Aure avait opiné, Odard certainement aussi et la porte s’était refermé dans un sourire plus particulier, annonciateur certainement du fait que cela ne serait pas aussi simple que ce qu’elle laissait entendre. Aurore avait prévenu son binôme qu’elle allait récupérer Alezane, promettant de le retrouver rapidement sur le chemin menant au lieu de récolte. Elle avait ensuite disparu pour retrouver sa fidèle alliée. C’est au petit trot qu’elle avait retrouvé Odard, lui-même sur sa monture, visiblement louée pour l’occasion ou achetée, qui sait.

- « Je suis là » s’était sentie obligé d’annoncer, comme-ci son arrivée avait pu échapper au barde. « Vous pensez que ça sera vraiment complexe cette mission ? Honnêtement, j’ai du mal à comprendre ce qui pourrait bien nous arriver en récupérant des clémentines… »

Comme pour ponctuer sa pensée, la jeune femme avait haussé les épaules, réajustant son rythme à celui du jeune homme. L’air de rien, Aurore avait pris au sérieux le potentiel risque, dans son esprit il était hors de question de sous-estimer qui que ce soit, ou quoi que ce soit. Un regard vers Odard, la rousse ne pouvait s’empêcher de sourire, satisfaite de retrouver le barde pour vivre une nouvelle aventure, elle n’aborda pas volontairement la disparition de son père biologique, non elle n’avait à présent plus aucun souvenir, dont il ne restait plus aucune trace, hormis le recueil d’information qu’elle conservait en permanence sur elle. Le duo n’avait pas tardé à parvenir à la destination. La charrette était juste là, devant eux. Aure était descendue de sa monture, se laissant glisser sur son côté droit et l’abandonna proche de la charrette. Elle avait attrapé quelques cagettes non loin, trois chacun devrait suffire, largement, du moins dans son esprit.

- « Bon, je pense qu’on est plutôt bien là, ne reste plus qu’à effectuer notre petite cueillette, ensuite la livraison et pour fêter nos retrouvailles, je vous propose un bon repas pour terminer toute cette petite aventure ? » un nouveau sourire « D’ailleurs, si vous me racontiez comment vous êtes parvenus jusqu’ici et où vous étiez ? Vous avez pu faire enfin votre flûte ? »

Des questions simples, une conversation qui n’était pas forcée, la rousse s’intéressant sincèrement au barde, à sa vie, ses envies, ses besoins. Cagette en main, elle avait pris la direction de l’entrée du lieu de récolte, avisant la végétation dense qui avait fini par les entourer. Étrange de ne pas entretenir un lieu qui devrait être de passage régulier, l’arc dans son dos, ses flèches aussi et ses dagues dans les bottes, Aurore avait poursuivi sa progression jusqu’à s’arrêter à un étrange panneau, un étrange accueil. Si le panneau aurait dû l’interpeller, en premier, ce ne fut pas le cas, son regard émeraude s’arrêta net sur les pieds coupés plantés sur des piques… Elle cligna des yeux plusieurs fois, certaine d’être victime d’une hallucination, avant d’aviser la pancarte tout aussi improbable. Ne devaient-ils pas simplement récupérer des fruits ? Qui voudrait réellement protéger des… Clémentines ?

- « Est-ce que c’est une illusion ? » demanda Aure à l’intention du barde « Soyons prudent. » Annonça la rousse plus soucieuse

Aure n’était pas du genre à prendre peur inutilement, d’ailleurs, elle n’était pas du genre à avoir peur tout simplement. La mort n’étant pas un fait très angoissant pour elle, Aure ne la redoutait pas et faisait entièrement confiance au cycle et aux architectes pour choisir le moment le plus adapté pour sa fin. En ce qui concernait Odard, cela serait certainement plus complexe. Quoi qu’il en soit, elle n’avait pas dans l’idée de faire marche arrière. Portant plus convenablement les cagettes elle avait fait quelques pas dans la végétation, se frayant un chemin, les clémentines ne devaient plus être très loin. C’est dans un « bling » significatif à ses oreilles, que la rousse c’était retourné vers le barde, frôlant le fou rire.

- « Une jolie bosse en perspective » souligna la jeune femme « Il faut vraiment être inconscient pour laisser ses outils par terre, mère serait folle. Bon, faisons attention ou nous mettons les pieds. »

Avait-elle à peine eu le temps de terminer sa phrase que des cris étranges s’étaient fait entendre, jusqu’à être complètement entouré par … des hommes-carottes avec pour monture des sangliers. Elle se pinça la lèvre, laissa échapper les cagettes par surprise accompagnée par un petit cri, non pas de peur, mais bel et bien de nouveau de surprise. Les cagettes sur le sol, Aurore avait eu pour réflexe de lever les mains, pas certaines d’être devant la réalité et non une illusion particulièrement idiote. Si c’est une plaisanterie, ce n’était pas drôle.

- « Est-ce que vous voyez aussi les… choses ? » demanda mentalement Aure au barde

Aussi étrange que cela puisse paraître, la première réaction d’Aure fut instinctive, presque immédiate. Elle joua d’une illusion pour prendre l’apparence de ces petits êtres visiblement prêts à en découdre, si elle était certaine de ne pas parvenir à maintenir l’illusion dans l’esprit de tous, elle espérait néanmoins que ce petit jeu déstabilise les assaillants et en attaquant ainsi créer un flou suffisamment impressionnant pour que le groupe s’auto-attaque, avec l’aide du barde, cela devait être largement jouable, elle expliqua évidemment son projet par l’intermédiaire de la télépathie à son binôme, rapidement, avant de le mettre en œuvre. Aure avait attrapé les cagettes, pour jeter le tout sur une carotte, qui perdit l’équilibre et tomba, puis se jeta sur elle, le méli-mélo des apparences ne tarderait pas à faire le reste. Comment faire une différence entre illusion et réalité pour ceux qui ne devait pas forcement le connaître ?

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyVen 20 Oct - 23:57
    Simplement. Elle avait répété simplement dans un quasi soupir et c’était comme ces gens qui vous promettaient que tout irait bien en sachant pertinemment que tout irait mal, très mal. Mais elle n’avait cependant rien caché aux deux jeunes gens. Comment pouvait-on disparaître en cueillant des fruits? C’était un mystère pour le barde, peut-être étaient-ils tombés d’échelles ou encore avaient-ils reçu des branches sur la tête, mais dans ce cas ils n’auraient pas disparu ou pas bien longtemps. Quelque chose dans le regard de la femme laissait penser qu’elle s’imaginait ne jamais les revoir, qu’ils finiraient comme les autres, on ne sait ou.

    Le temps d’un long silence pesant les trois s’étaient regardés tour à tour, chacun pesant les avantages et les inconvénients d’une disparition probablement précédée d’une mort lente et atroce. Mais le barde se dit qu’ils n’étaient pas venus jusqu’ici pour rien, et qu’un verger ne pouvait rien renfermer de plus dangereux que des abeilles, au pire quelques frelons. Alors même s’il n’aimait pas l’idée de finir criblé de dards il ne voyait pas comment un essaim de frelons pouvait faire disparaître un corps, et que dans le pire des cas quelqu’un viendrait incendier ces maudites créatures et les vengerait.

    Non, non, nous sommes les personnes qu’il vous faut.”

    Aurore l’avait regardé un instant, tant pour connaître son avis que pour lui laisser une chance de s’enfuir à toutes jambes, ce qu’il aurait évidemment fait s’il s’était agi de quelqu’un d’autre qu’une amie très chère. Il accepta autant par curiosité que par affection pour la jeune femme qu’il ne comptait pas laisser s’aventurer on ne sait ou sans renfort. Même si le renfort en question était faible et quelque peu couard.

    Absolument ma mie, nous en sommes! Nous expugnerons vos vergers de quelque menace qui puisse y rôder et nous livrerons vos fruits en temps et en heure, parole de barde!”

    La mégère, puisque c'en était une pour livrer ainsi d’innocents jeunes gens à d’horribles monstres, avait refermé sa porte sans rien leur dire de plus qu’où ils devaient se rendre, sur un sourire énigmatique teinté de tristesse et d’un regard qui criait bon débarras. Les deux jeunes gens s’étaient regardés comme abasourdis par le fracas d’une porte qui se referme en sonnant comme un glas funeste, mais ils n’auraient jamais eu l’idée d’abandonner, ne serait-ce que l’un pour l’autre. Et puis après cette virée dans les montagnes qu’est-ce que quelques clémentines pouvaient bien leur faire hein? Rien de plus que des aphtes ou du jus dans l’oeil et on n’en meurt pas, même si ça fait très mal.

    Ils s’étaient quittés quelques instants, le temps de retrouver leurs montures et de chevaucher côte à côte comme deux vieux compères, comme si leur aventure d’il y a quelques mois ne s’était achevée qu’il y a quelques jours. Elle n’avait pas changé physiquement, même s’il savait qu’elle était très affectée par la disparition de son père elle n’en montrait rien et c’était certainement de lui qu’elle tenait cette forme d’austérité, de retenue.

    Je vois mal ce qui pourrait nous arriver très chère, peut-être une attaque d’écureuils? Haha! Non vraiment ma mie j’ignore ce qui a bien pu se passer, j’espère simplement que nos prédécesseurs ont trouvé mieux à faire et ont simplement choisi de passer leur chemin.”

    Ils avaient parlé de tout et de rien, savourant le plaisir de ces retrouvailles et d’une balade à cheval. Vers quoi se dirigeaient-ils? Ils l’ignoraient, une part de lui-même craignait qu’ils ne se jettent dans la gueule du loup et s’inquiétait sans oser l’avouer. Arrivé sur place et revigoré par la perspective d’un bon repas Odard se mit à l’ouvrage et s’apprêtait à répondre aux questions d’Aurore quand les détails sordide de ce paysage d’ordinaire bucolique lui sautèrent au visage, littéralement. Des pieds coupés et un dessin primitif qui ne présageait rien de bon, il n’en fallait pas plus pour que le barde n’en perde ses mots, ses sens et trébuche sur un piège aussi gros qu’une citrouille au beau milieu d’un champ.

    Par les Saints Rognons!”

    Un piège ça? C’était un outrage, une insulte habilement dissimulée derrière des menaces sournoises. S’il s’agissait d’une illusion elle était rudement bien faite, et si ce n’était pas le cas ils s’étaient bel et bien jetés dans la gueule du loup. Loup qui ne tarda pas à surgir, sous la forme de légumes dégénérés et belliqueux. Quel Architecte avait bien pu songer à créer de telles choses? Etait-ce une vengeance sournoise à l’égard de légumes gâtés? Impossible à savoir, mais ce qui avait des airs de plaisanterie ne rigolait absolument pas, en témoignaient les lames et lances qui pointaient dans la direction des deux jeunes gens.

    *Si je les vois? Bien trop à mon goût! J’ai cru un instant que le coup que j’ai reçu avait eu raison de mon esprit mais force est de constater très chère que ces végétaux en veulent à notre vie. Foncez ma mie, j’assure vos arrières!*

    La réaction de la jeune femme était habile, et pendant leur petit échange mental une idée avait vu le jour dans l’esprit du barde. Il renforca l’illusion qu’Aurore avait jeté sur elle-même afin de la rendre le plus crédible possible et profita de la confusion pour se jeter à son tour dans la mêlée. Il saisit une carotte par le cou, ou ce qui ressemblait le plus à un cou chez un légume, et appliqua un voile d’illusion sur sa dague afin de la changer en économe. Il prit ainsi le monstre en otage et porta sa voix au dessus des cris de rage qui fusaient de toute part.

    Halte là messires! J’éplucherai votre ami sans hésiter! Reculez bougres de vermines ou il vous en coûtera!”

    Il s’assura mentalement de l’état de la jeune femme sans quitter des yeux les légumes qui semblaient déconcertés par ce retournement de situation. La vérité est qu’il était mort de peur, mais il devait surtout ne rien laisser paraître, si une seule de ces crudités flairait la supercherie tout serait fini.

    *Vous allez bien très chère?*

Ingrid & Sigurd
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyJeu 30 Nov - 19:16
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L’homme légume essayait de se dégager de la main ferme de l’humain tandis que les autres après une hésitation s’en prirent à la rousse. L’encerclant et la tenant en joue de toute part avec leur pique, si elle ne bougeait que d’un centimètre une lance s’enfoncerait dans sa chaire. Un otage pour un otage. La situation était claire et ne nécessitait pas de mot pour la drôle de troupe. Pouvaient-ils même parler ?

La plus grosse des carottes, le chef sans nul-doute avec cette couronne de laurier sur le sommet du crane, s’avança avec tout la dignité dont son espèce pouvait faire preuve puis fit un signe avec sa lance entre les deux prisonniers. Deux de ses loyaux serviteurs se tenaient à ses côtés prêts à le protéger de l’horrible épluche légume, les lances tendues vers lui assis fièrement sur les sangliers dociles. Choisiraient-ils de se lancer dans une bataille aussi ridicule qu’improbable ou comme les couards précédents prendraient-ils leurs jambes à leur cou après avoir fait cet échange équitable ? Ou pire encore l'homme s’enfuirait-il en laissant la demoiselle derrière ?!

Un rire étouffé, étrange dans cette scène digne d’un rêve, vint perturber le silence. Pourtant aucun des hommes-carottes ne bougeaient. Aucun signe, qu’eux avaient entendu. D’ailleurs le son avait été si bref qu’il était impossible de dire d’où il venait ou s’il avait bien existé. Dur de s’y retrouver pour ses adultes venus simplement cueillir des clémentines. Ce n’était pas faute d’avoir été prévenu.

Mary E. Burrowes
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyDim 10 Déc - 13:13
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HRP:

Le ciel était un peu bizarre aujourd'hui. JE levais à nouveau la tête avant de prévenir Adramus, que j'allais me balader pour essayer de trouver des choses à manger dans la plaine. Les gros nuages blancs n'annonçaient pas de pluie pour aujourd'hui, malgré que le mois de novembre commence à sérieusement se faire sentir. Je délaissais notre campement momentané tout en sentant Auke venir rapidement sauter sur ma cape pour aller se réfugier dans ma capuche avant que je ne sois trop loin. Au moins, il avait commencé à s'adapter à nous voir toujours en couple. Il ne chicanait plus trop, même s'il ne partait pas encore tout seul avec le guerrier d'Amisgal, pour des raisons que lui même n'arrivait plus totalement à justifier.

Au fur et à mesure de ma marche, j'arrivais dans un endroit bien plus boisé et à la végétation assez dense. C'était assez étrange comme endroit. C'était comme s'il s'était agi d'un endroit cultivé autrefois mais qui avait été laissé à l'abandon depuis... disons au moins pour la dernière saison. Des herbes hautes, des arbres à moitié taillé qui avaient tout de même développés de nombreux fruits bien mûrs maintenant. Difficile pour le coup de savoir, s'il s'agissait là d'un ancien verger que je pouvais piller pour satisfaire notre faim ou simplement un endroit appartement à un agriculteur assez peu soigneux. Mais dans le doute, j'étais aller voir... parce que bon, elle avait l'ai bonne ces clémentines !

Des bruits de voix finirent par me parvenir alors que je distinguait à travers les herbes des sortes de piques avec quelque chose au bout que je n'arrivais pas encore à distinguer à cause du chemin que j'avais pris. Je devais venir d'exactement à l'opposer de l'entrée du verger, mais peu importait, j’allais pouvoir demander des clémentines aux travailleurs peut être.

Halte là messires! J’éplucherai votre ami sans hésiter! Reculez bougres de vermines ou il vous en coûtera!

Enfin seulement peut être... parce que là ils étaient apparemment en train de se battre face à un tas de ... carottes ?
La vision me laissa figeée et perplexe quelques secondes. Non, j'étais presque sûr qu'Orshin n'avait pas pu inventer chose pareille. Profitant qu'il ne m'ait pas encore apercue, je reculer contre un des arbres en silence, avant de m'asseoir et de prendre possession d'un des sangliers qui me semblait... bien plus menaçants que les carottes à vrai dire. Pourtant... quelque chose clocha, comme s'il mettait difficile de me mettre à la place de l'animal, comme si j'avais du éjecter une autre conscience que la sienne pour exercer mon don sur lui. Peu importait, relevant la tête vers Odard et Aurore, je ruais et faisait un tour de la clairière pour jouer au bowling et faire un strike avec les carottes avant de laisser l'animal se partir et revenir à mon corps pour leur faire signe cette fois. J'avais reconnu la jeune femme dont j'avais fait la connaissance quelques mois plus tôt... également dans les environs d'ailleurs. Et en quelques pas rapides je venais les saluer.

Bonjour... se battre contre une troupe de Daénars, je comprends... mais contre des grosses carottes ? demandai-je l'air amusé en regardant Aurore la tête légèrement penchée.

Après tout la situation avait quelque chose de comique au milieu des carottes. C'était une simple allusion à ma rencontre avec la rousse destinée à détendre tout le monde. Même si j'étais loin d'être le type à me moquer... je me doutais bien que leur réaction avait été provoquée par autre chose, ou plutôt quelqu'un d'autre qui était encore autour de nous. Il valait mieux rester prudent, mais ca ne m'empêcha pas de me présenter.

Enchantée, je m'appelle Mary, je viens... enfin j'habitais à Darga avant. dis-je à l'homme qui accompagnait Aurore avec un sourire un peu contrit.

C'était la première fois que je me présentais réellement depuis que j'avais quitté ma tribu et ma maison, et la sensation était... bizarre. J'en oubliais presque le danger relatif des hommes carottes. Bref... en même temps, depuis le mois de mai, j'avais un dragon et je m'étais fiancée.. alors forcément...

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyLun 11 Déc - 22:02
    *Serait-ce l’effet des Khorkoï? Suis-je alité et bouillant de fièvre, délirant sous l’effet de quelques potions que l’on m’aurait fait ingurgiter ma mie?*

    Un nouvel échange mental, bref, alors que tout ce qui semblait étrange encore quelques secondes plus tôt frôlait désormais le fantastique. Un sanglier, des carottes, et une jeune femme sortie de nulle part? Cela ne pouvait être que l’effet d’une fièvre galopante, peut-être la peste, la lèpre, ou bien un mal encore inconnu et ravageur venu tout droit de Daënastre.

    Oooh par les Saints Rognons…”

    Il porta machinalement la main à son front, tâchant de se persuader qu’il ne souffrait pas d’un mal inconnu, et inspecta la peau de ses bras et le dos de ses mains. Celle-ci s’éffritait-elle? Ses ongles semblaient s’accrocher désespérément à ses doigts et sa belle chevelure restait là où elle était supposée être. Tout n’était peut-être pas perdu, du moins pour l’instant. Mais ce qui venait de se passer était complètement délirant. Assurément la jeune femme avait fait sien l’esprit du sanglier, ou bien la bête avait-elle agi de son propre chef? Difficile à dire, tout semblait si… Confus.

    Bien le bonjour gente dame. Je suis Odard Coursang et voici mon amie Aurore Seraphon, quoi que je commence à douter du fait que nous soyions vraiment nous et que tout ceci soit bien réel. Je… J’en perds mes mots, et croyez moi très chère ceci est assez rare pour être souligné!”

    Un regard circulaire à la scène en confirma l’extrême improbabilité. Une escouade de carottes gisait là, certaines fendues en deux par la charge du sanglier, baignant dans du sang forcément orange vif. N’aurait il pas pu être rouge? N’aurait il pas pu ne serait-ce que feindre un semblant de normalité? Non! Tout était étrange, orange, malsain. Si quelqu’un était derrière tout ça, il s’agissait certainement d’un des pires monstres que le monde ait jamais porté. Et si c’était là l’effet d’une drogue ou d’une affliction, eh bien celle-ci aurait tôt fait de les achever, tant elle était vile et sordide.

    Même pour quelqu’un dont l’existence confinait à l’absurde, tout ceci était trop, trop à supporter, à endurer. Rien de ce qu’il voyait ne trouvait d’écho dans son esprit, ni dans les histoires qu’il avait pu raconter, ni dans celles qu’il avait inventé mais jugé trop absurdes pour jamais être narrées. Et en même temps tout semblait si réel, si vrai. Aussi vrai qu’une horde de légumes déchiquetés gisait par terre les sangliers s’en étaient allés d’un petit trot tranquille, presque nonchalant. Laissant les trois infortunés seuls et hagards.

    Odard regarda tour à tour Aurore et Mary avant de reprendre la parole d’une voix tremblante, le regard légèrement distant et voilé comme celui de certains soldats après la bataille, quand l’esprit refuse de voir ce qui l’entoure tout en en étant terriblement conscient.

    Avez vous la moindre idée de ce qui vient de se passer?”

    Il palpa de nouveau son front, machinalement, sans que le résultat ne le satisfasse outre mesure. Et recommença quelques secondes plus tard, comme s’il avait oublié la première fois.

Ingrid & Sigurd
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMar 12 Déc - 11:13
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En lieu et place d’une réponse à la question du barde, une pluie de tomate bien mûre s’abattit sur la nouvelle venue. Cette enquiquineuse, cette empêcheuse de tourner en rond n’avait que ce qu’elle méritait ! Elle n’avait aucun droit de se servir de ses jouets à elle et de les casser ! À cause de son intervention, elle n’avait pu voir la fin de cette histoire épique. N’en tenant plus des clémentines bien mûres vinrent se mélanger au reste. Bien réelles celle-là, et venant d’une direction forcément différente.

« Tu n’es pas drôle du tout ! Va-t-en, tu as tout gâché ! »

La magie derrière tout ça commençait à se dissiper alors que la personne responsable perdait sa concentration. Bientôt il n’y eut plus ses drôles de carottes ou leur jus, rien que la terre un peu boueuse. Et la coupable de ses remous devint visible : le faux arbre qui la dissimulait aux yeux de tous s’était estompé. Une gamine aux cheveux court sous l’épais bonnet rouge leur faisait face. Un sot de munitions à ses pieds, une clémentine dans chaque main encore. Emmitouflée dans son épais manteau de fourrure, elle semblait perdu et guère menaçante. De son air mi-boudeur mi-furieux, elle fusillait du regard la rabat-joie.

« Pourquoi tu es là d’abord ?! Je sais que maman t’a rien demandé à toi ! »

Elle avait vu les deux autres même si eux avaient ignoré sa présence. Elle n’avait pas attendu la fin de la discussion pour venir au verger, elle savait pourquoi ils venaient. Et elle ne s’était pas trompée : elle avait bien fait de prendre son cheval pour les devancer. Ainsi, elle avait pu dissimuler Brindille à leur regard et avait même pu préparer son coup. Tout avait très bien marché et même mieux : elle n’avait pas prévu que le type s’assomme tout seul avec le râteau ! Ça avait été dur de ne pas rire à ce moment-là ! Mais tout était terminé à cause de la brune, elle leva le bras pour lancer une autre clémentine n’ayant que faire d’être vue.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMar 12 Déc - 16:04
Aurore n’avait pas réellement réfléchi aux différentes possibilités qui s’offraient à elle pour démêler cette situation, elle n’avait vu que le problème, les hommes carotte et les sangliers en monture. Du coup forcement, l’unique résolution qui avait eu de sens à ses yeux avait été celle de jouer sur sa propre illusion pour créer le doute parmi les hommes carotte. Aure était tellement certaine de ses capacités à détecter des faux semblants ou en celle d’Odard, qu’elle n’avait nullement eues dans l’idée qu’il n’avait pu s’agir que de ça, une simple manipulation de l’esprit. Profitant, du comportement de son binôme qui s’était précipité sur le potentiel chef. Si au début, la stratégie avait parfaitement fonctionné, que les différentes carottes avaient connu une légère confusion générale, cela n’avait pas perduré dans le temps, plus que très rapidement, la rouquine s’était retrouvée encerclée par les légumes sauvages, pique en main, visiblement prête à lui sauter dessus pour la réduire en purée.  Aure avait légèrement dégluti, trouvant la situation autant stressante que pitoyable. Elle avait réussi à lutter avec des non-mages, domptait des bêtes sauvages beaucoup plus grosses et dangereuses et elle se faisait battre au corps à corps par des carottes montées sur des sangliers minuscules. Déglutissant une nouvelle fois, la jeune femme commençait à se demander si elle n’avait pas consommé quelque chose à son insu, alors qu’elle coulait un regard vers Odard qui lui semblait avoir remporté son combat. Il lui demandait comment elle allait, elle avait juste envie de lui hurler d’ouvrir les yeux pour comprendre. Cependant, c’est une voix plutôt douce et un point contrarié qui s’était fait entendre :

- « Ça va… Enfin, je suis vivante c’est la question. Humilié, mais vivante. »

C’était difficile d’avaler le fait qu’elle avait perdu contre des légumes, légumes qu’elle aurait dû croquer sans aucune hésitation et qu’en plus de tout ça, elle servait en plus de moyens de pression, de moyen d’échange. La rouquine avait gonflé les joues, lâchant quelque grognement digne d’un ours mal léché, elle avait avancé de quelque pas vers Odard. Dans son esprit il était absolument hors de question de perdre contre ça, contre des choses qui ne devraient même pas exister. Durant le silence de réflexion, un rire s’était fait entendre, étrange, léger. Celui-ci avait donné l’impression d’avoir disparu à peine avoir été entendu. D’où il provenait difficile à dire, cependant, il offrait la certitude que tout ceci n’était qu’une vaste plaisanterie qui ne faisait définitivement pas rire la rousse.

Un nouvel événement avait fini par faire irruption, un événement perturbateur encore, inexplicable encore. Une jeune femme dont la silhouette n’était pas entièrement inconnue venait de faire un véritable massacre, chevauchant elle-même une monture des hommes carotte. Serait-elle la responsable de tout ceci, serait-elle un pion de toute cette petite manigance ? Se mordillant la lèvre, Aure s’était écartée pour éviter de se faire rentrer dedans.  La jeune femme, qu’Aurore identifiait enfin lui avait tiré un sourire, provoquant une relaxation certaine, délaissant un peu la pression qu’elle avait ressentie jusque-là.  


- «  Mary… » dit-elle oralement, plissant légèrement le nez «  Eh bien, la vie est pleine de surprise… Vous avez été attiré par l’idée de faire un délicieux ragoût ? »

Coulant un regard vers Odard, j’avais fini par laisser les deux jeunes gens se présenter mutuellement, certaine qu’ils le feraient rapidement. Le constat semblait sans appel, premièrement les carottes étaient toujours là agonisantes, tachées d’orange, certainement coupées en deux, d’autres visiblement, juste assommées. Les sangliers étaient dans le même état, et la rouquine ne pouvait s’empêcher de faire de gros yeux ronds. L’alcool, même si elle n’était pas une grande consommatrice et même si elle ne se souvenait pas en avoir consommé, c’était terminé. TER.MINÉ.

- «  Aucune idée » souffla-t-elle en se massant l’arrière de la nuque «  Mary, les animaux, tu pouvais communiquer avec eux ? »

Parce qu’Aure avait un avantage, celle de connaître l’affiliation de la jeune femme vers Orshin. Si celle-ci était en mesure de communiquer avec eux, alors cela retirait définitivement l’idée même de l’illusion, c’est que tout ceci était bien réel et que l’architecte avait commis une erreur de création. Pourquoi pas, après tout… Pourquoi pas….  Pas le temps d’obtenir une réponse, pas le temps de réagir qu’une pluie de tomate et clémentine bien trop mur commençaient déjà à s’abattre sur la petite troupe. Une fois féminine d’enfant avait fini par se faire entendre, alors que la jeune femme tentait tant bien que mal d’éviter les projectiles. Soudainement il n’y eut plus de carottes ou de sanglier, juste de la terre boueuse, juste une sensation échange et un arbre qui se change en une enfant pas très vielle, visiblement contrariée. Cette fois-ci, c’était de trop, l’histoire de maman, ou de je ne sais quoi, elle n’en avait rien à faire la rouquine, elle voulait juste réaliser son contrat. Ramassant les fruits abîmés sur le sol, parfois ouvert même, elle contre-attaqua sans attendre :

- «  Comment ça maman ?! Mary, tu la connais cette gosse ? Qu’est-ce qu’elle t’a demandé ta maman, si tu ne parles pas, je te préviens, je vais te faire manger de force chacun de tes fruits qui se trouvent sur le sol, t’entends ?! »

Patiente toujours, calme toujours, Aurore semblait faire une petite entorse. Même si rien n’indiquait ou ne montrait un signe de colère, mais plutôt une lassitude de la situation. La jeune femme semblait bien déterminer à obtenir le fin mot de cette affaire et quoi de mieux que de faire peur à une enfant ? Une enfant qui en prime l’avait visiblement bien ridiculisé. Si quelqu’un avait une meilleure option, il n’avait qu’à parler, ou bien… se taire à jamais.  


'représentation homme carotte':


Dernière édition par Aurore Seraphon le Mar 2 Jan - 19:30, édité 1 fois

Mary E. Burrowes
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMer 13 Déc - 7:00
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Il faut bien avouer que le spectacle est un peu étrange autour de nous. Les sangliers renversés, les carottes sur le sol, nous trois au milieu comme trop grands pour ce tableau légumier juteux. Je sens bien que quelque chose ne va pas. Que tout ça n'est pas totalement d'ici comme le souligne rapidement l'ami d'Arore mais c'est difficile de mettre le doigt dessus, comme si quelque chose dans mon esprit refusait de voir totalement à travers. C'était vraiment à se demander ce qu'il se tramait dans ce verger. Pourtant, je prenais le temps de me présenter correctement une fois qu'Aurore m'eut reconnue.

Mary… Eh bien, la vie est pleine de surprise… Vous avez été attiré par l’idée de faire un délicieux ragoût ?
Bien le bonjour gente dame. Je suis Odard Coursang et voici mon amie Aurore Seraphon, quoi que je commence à douter du fait que nous soyions vraiment nous et que tout ceci soit bien réel. Je… J’en perds mes mots, et croyez moi très chère ceci est assez rare pour être souligné!

J'eus un sourire amusé retenant tout juste un rire devant son affirmation. Sans oublier son vouvoiement auquel j'étais assez rarement habituée après tout. Entre mes nombreux voyages et la familiarité relatives des gens de My'trä c'était presque étrange et vieillissant qu'il parle si bien. Etait-ce un barde comem Meylan? Quand elle se mettait à conter des histoires, elle aussi avaez cette façon lyrique et rêveuse de parler que j'adorais d'une certaine façon. Peut être parce que j'étais si fanche et directe que ces tournures de phrases m'obligeais à me calmer et me concentrer. Mais comme il le rappela l'instant n'était pas tellement à la poésie.

Avez vous la moindre idée de ce qui vient de se passer?
Aucune idée. Mary, les animaux, tu pouvais communiquer avec eux ?
Seulement avec celui qui est par...Ah !

Impossible de finir ma phrase qu'une tomate beaucoup trop mur m'arriva en plein plexus me coupant un instant la respiration. Et ce ne fut que la première ld'une longue lignée de fruit qui s'abattirent sur moi avec une violence... étrangement décroissante. Au fur et à mesure que l'illusion de tout l'endroit se dissipait, je commenais à remarquer que seule les clémentines étiaent réelles et comment les esquiver, ce qui finit apparemment d'énerveux la sale morveuse qui était apparue à la place d'un arbre.

Tu n’es pas drôle du tout ! Va-t-en, tu as tout gâché !
Quoi !?

Je n'avais rien trouvé de mieux à répondre. Esquivant une nouvelle clémentine trop mure qui alla s'écraser plus loin. Non mais c'était quoi cette plaisanterie ! Et ils étaient où les parents de cette sale mioche !

Pourquoi tu es là d’abord ?! Je sais que maman t’a rien demandé à toi ! »
Comment ça maman ?! Mary, tu la connais cette gosse ? Qu’est-ce qu’elle t’a demandé ta maman, si tu ne parles pas, je te préviens, je vais te faire manger de force chacun de tes fruits qui se trouvent sur le sol, t’entends ?!
Pas du tout ! Hey ! Mais c'est fini de jouer avec la nourriture comme ça !

Autant, le dire je n'avais absolument pas la patience d'Aurore ! Et j'étais habituée à des enfants beaucoup mieux élevés. J'imaginais à peine la tête du Khorog des Burrowes si un des enfants du clan s'était comporté ainsi ! Il lui aurait fait réciter les enseignements de Suns jusqu'à ce qu'ils lui rentrent littéralement dans le crâne.

Une nouvelle fois, elle leva la main pour me jeter un de ses fruits et cette fois je m'avançais et saisissez le poignet de la mioche assez fermement pour arrêter son geste. Je ne lui faisais pas mal, pas la peine de geindre.

J'ai dit STOP ! lui ordonnai-je avec fermeté avant de me retourner vers Odard et Aurore, m'adressant surtout au premier.Je suppose que tout cela n'était qu'une illusion ? Même s'il me semble que la magie de Khugatsa peut être utilisée à des fins bien plus nobles... Vous connaissez la mère de cette petite ? C'est elle qui vous à envoyé ici ? Avec l'état de cet endroit, je m'attendais plus à un verger abandonné... avouai-je avec un soupir.

Impensable pour moi que la magie du griffon d'albatre soit laissé aux mains d'une sale gamine pareille. Moi, qui avait été élevée dans la dévotion et la mesure de sa soeur jumelle... Est-ce que cela avait plus de sens pour eux ?

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyJeu 28 Déc - 16:55
    Il y a de ces choses qui vous mettent dans une colère noire, une rage que même les pleurs d’un enfant ne sauraient apaiser, puisque c’était de ça dont il était question. Ignorant le décor factice qui se dérobait progressivement à leur regard le barde parcouru les quelques mètres qui le séparaient de la petite en quelques enjambées furieuses. Comment avait elle osé? Comment pouvait on ainsi transgresser la parole de Khugatsaa pour de telles… ignominies! Des carottes? Aurait elle invoqué un dragon que le barde aurait peut-être reconnu le talent dont elle avait indéniablement fait preuve, mais pas pour quelques légumes en armure montés sur des porcs poilus!

    Il s’était grandi en avancant, élargi un tout petit peu. Juste de quoi se montrer un peu plus effrayant qu’il ne l’était, même si sa colère plaidait plutôt en sa faveur. La petite braillait aux mains de Mary, tentant de se dégager de cette poigne qui malgré tout ne la contraignait pas tant. Un caprice. Tout ça n’était que le jeu malsain d’une gamine à qui l’on avait laissé trop de marge. Toujours est il qu’elle avait un talent fou et inné, une aptitude naturelle qu’elle employait avec cette imagination parfois extrême qu’ont les enfants

    Non gente dame je ne connais ni cette petite peste ni sa génitrice, dussé-je tenir cette dernière entre mains que nous aurions beaucoup de choses à nous dire croyez le!”

    Odard s’était avancé et saisissant la fillette par sa main libre l’attira assez fort à lui pour que son poignet échappe à la poigne de Mary. Il avait approché son visage du sien et avait bien insisté sur chaque mot, ajoutant une touche d’illusion pour que le son semble venir de partout à la fois et que le dernier mot résonne un instant dans l’air.

    Oh toi… Je n’ai aucune patience pour les mioches insolents dans ton genre, tu vas nous dire qui tu es, d’où tu viens, et pourquoi tu as monté tout cette petite machination. MAINTENANT!

    Certains n’auraient pas osé brusquer une enfant, le barde lui s’en fichait totalement. Non seulement ils étaient tombés dans un piège grotesque et s’étaient rendus complètement ridicules. Tout ça pour essuyer une pluie de fruits pourris. Non, il ne pouvait pas rester calme face à ça et était bien trop éloigné du concept de paternité pour s’émouvoir des éventuelles pleures de la gamine. Que l’on utilise l’illusion pour se jouer des gens était une chose, le faire avec si peu de finesse en était une autre. Khugatsaa méritait qu’on le respecte, pas qu’on utilise son don pour canarder d’honnêtes gens. Conscient qu’elle ne dirait rien tant qu’il la tiendrait aussi fermement il se redressa et sans la lâcher tendit son petit poignet frêle à Mary.

    Je vous la rend très chère, je ne sais pas ce qu’elle nous réserve mais je doute qu’il s’agisse de quoi que ce soit de bienveillant. Néanmoins je vous remercie pour votre aide providentielle, sans vous je crains que nous nous soyions laissé prendre au jeu de cette harpie et qui sait ce qui aurait pu advenir de nous? Bah je préfère ne pas y penser!”

    Jetant un regard mauvais à la petite le barde se baissa pour ramasser les cagettes qui étaient tombés pendant la bataille et en tendit une à Aurore, tout sourire. Comme si finalement rien ne s’était produit et que le plus grand mal qu’il pourrait faire à cette petite était de l’ignorer et de vaquer à ses occupations avec sa désinvolture habituelle. Il en saisit une pour lui même et avisa les arbres autour d’eux, par chance ceux-ci étaient bas et leurs branches tellement chargés de fruits mûrs qu’elles en ployaient jusqu’à presque toucher le sol. Il n’y avait qu’à se pencher, ou bien se lever, tout autour d’eux respirait la vie et ce doux parfum d’agrumes dans une quiétude à peine perturbée par le bruissement des branches au vent et le bourdonnement des abeilles qui se régalaient des fruits gorgés de sucre tombés au sol.

    J’imagine que la voix est libre désormais Aumie, à vous l’honneur dans ce cas! Ne ramassons que ce qui est à notre portée, je pense que nous avons déjà pris bien assez de risques pour aujourd’hui. Quelques cagettes suffiront et pour ce qui est du reste.” Il saisit un fruit avec nonchalance sur une branche proche et le tira pour venir le présenter à son amie, paume tendue. “Je pense que nous pouvons largement nous permettre d’en prélever quelques unes pour notre bon plaisir n’est-ce pas?”

    Finalement hormis cette mésaventure et la marque qu’il devait porter sur le front tout n’était pas si mal. Une fois qu’ils auraient réglé le problème qui braillait ils pourraient s’en retourner à Esarim et savourer leurs retrouvailles et cette nouvelle rencontre autour d’une table et de quelques chopes bien méritées. Soucieux de ne pas manquer de respect à qui que ce soit il offrit également une clémentine à Mary, tout en ignorant totalement la petite. Et s’en cueillit une pour lui au passage.

    Il n’y a pas de raison que nous ne profitions pas tous des bienfaits de la nature n’est-ce pas gente dame? Je pense qu’il y a largement de quoi faire, qu’est-ce que quelques fruits de plus ou de moins finalement? Hormis une juste récompense assortie d’un dédommagement bien mérité! Le pire est derrière nous désormais, il ne nous reste plus qu’à profiter du moment!”

Ingrid & Sigurd
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMer 3 Jan - 14:05
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Horribles, ils étaient tous horribles avec elle ! Entre l’autre qui lui relançait ses fruits à elle et les deux autres qui l’agrippaient et lui faisaient mal. Et pire encore, qui l’ignoraient ! Aucune chance qu’elle leur répondit. En plus d’être méchants, ils étaient bêtes ! Bien sûr, elle avait eu un peu peur du roux même si elle était sûre qu’il usait d’illusion. Celui-là était pire que les autres. En plus, il osait l’ignorer ! Tant pis pour les hommes carottes, elle les aimait bien mais bon, elle pouvait encore jouer un tour à ses pique-assiettes. Dès qu’ils eurent tous mordu dans les fruits volés, elle leur donna l’illusion de manger du rat mort. Le goût de l’odeur, la petite n’en avait après tout jamais mangé.

« Lâche-moi d’abord. Je te connais pas, t’as pas le droit d’être ici et vous non plus ! »

Et là, ce fut le déluge, non plus de fruit mais de grosse larmes qui goûtaient sur la main de la brune. Un gros chagrin que n’importe qui en voyant la scène aurait attribué aux trois adultes présents. Heureusement pour eux la mère de l’enfant avait à faire ailleurs. Sinon elle aurait été là depuis le début pour accélérer la cueillette.

Peut-être que l’un des trois se révélerait être une âme un peu plus sensible et consentirait à lui tirer les vers du nez sans lui crier dessus. Pour la petite Maïlys, dont personne ne s’était vraiment préoccupé à apprendre son nom, ils s’étaient transformés en des taches floues de différentes couleurs. Sa colère à son tour noyée dans le chagrin. Ils pouvaient ignorer bien sûr ses hoquets de tristesse et sa bouille déformée par cette tempête sentimentale. Elle essuyait comme elle pouvait de sa main libre le flot continu. Le nez commençant bien sûr à y mettre du sien. La scène devenait plus pathétique à chaque instant. Facile d’oublier le beau ciel bleu au-dessus de sa tête avec ce spectacle sous les yeux.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyMer 3 Jan - 16:40
Aurore avait relevé les yeux vers les différentes personnes présentes, observant tour à tour Mary, Odard et la piote, à moins que ce ne soit, la piote, Mary et Odard. Fronçant doucement les sourcils, elle avait admiré quelque instant la façon dont la jeune femme s’était comportée, avec cette autorité qu’elle ne lui connaissait d’aucune manière. N’était-elle finalement, pas une femme de caractère ? Sa silhouette féminine lui avait rappelé bien des souvenirs qu’elle aurait préféré ne jamais plus se souvenir. C’est la voix grave, beaucoup plus virulente du barde qui avait terminé de la sortir de ses songes. Relevant une nouvelle fois le regard vers les différentes personnes, Aure avait doucement secoué la tête de droite à gauche. Tout ceci allait réellement finir par mal se terminer, c’était une évidence, une terrible évidence. La fillette s’était retrouvée en face du visage du ménestrel, et celui-ci ne semblait réellement pas prêt à lui offrir le bénéfice des caprices d’enfants, loin, très loin de là.

- « Odard je ne suis pas certaine… » avait soufflé la rousse, sans que ça voix ne parvienne à porter suffisamment fort pour se faire entendre.

L’homme avait relâché sa pression sur les avants bras de la fillette pas plus haut que trois pommes, l’offrant à la responsable Mary pour réussir l’épreuve de la faire parler ou tout du moins de comprendre son agissement. N’avait-on jamais fait des erreurs plus jeunes ? Aurore pas réellement en tout cas, sans quoi elle apprenait à quel point le souffle du vent pouvait être violent. Se pinçant légèrement les lèvres, elle avait récupéré la cagette tendu par son ami, débutant le ramassage des fruits, tout ça avait fini par leur faire perdre du temps, un peu trop au goût d’Aure. Si le groupe voulait réussir la livraison à temps, il allait forcement falloir passer au rythme supérieur. Feintant une quinte de toux, elle avait provoqué un léger vent, suffisamment fort pour secouer le branche des arbres et faire tomber davantage de clémentine, n’avait-il plus qu’à se mettre en dessous, tendre les cagettes pour les voir se remplir à une vitesse folle.


- « Je pense qu’en s’appliquant un peu, nous devrions rapidement terminer tout ça, inutile d’en prendre pour nous, à moins que toi ou Mary ayez soudainement besoin de délicieux fruits ? »

La rousse avait fini par de nouveau s’intéresser à la jeune femme et l’enfant qui entamait une colère digne des plus grands caprices d’Irydaë entier.  Aure  avait quelques scrupules tout de même à laisser cette amie gérer seule la petite fille, elle avait doucement froncé des sourcils avant de venir lui apporter un peu d’aide, enfin surtout de soutiens. Pour la diplomatie, la jeune femme était loin, trèèèèès loin d’être une pro dans la matière, encore davantage dans la gestion d’un enfant.


- «  Ecoute petite si tu pouvais arrêter de nous exploser les oreilles avec tes sanglots et tes hurlements je t’en serais reconnaissante. Tu sais que nous sommes employés par la dame à qui appartient le lieu ? Nous devons livrer les fruits à une autre personne et le chemin est long… Tu comprends ? Nous n’avons vraiment, vraiment, vraiment pas de temps à perdre tu vois ?  Alors, si tu pouvais nous expliquer la raison de tout ceci, ça serait…. Plutôt pas mal ? »

Coulant un regard vers Mary, elle espérait sincèrement que son ami trouve des mots beaucoup plus adapté qu’elle, ou tout du moins, qu’elle réussit à négocier avec l’enfant de manière plus efficace que le barde et elle-même. Ce qui il fallait l’avouer n’était pas très compliqué.

Mary E. Burrowes
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyJeu 4 Jan - 8:49
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L'intervention du barde envers la petite avait été pour le moins... grandiose dans le sens premier du terme. Il ne fallut pas longtemps pour que je rattrape le bras de la petite, plus pour l'empêcher de s'échapper et de faire des bétises qu'autre chose. Malheureusement personne ne semblait savoir d'où elle venait. Ce que je n'aimais pas vraiment. Maintenant qu'elle en avait fini avec ses lancers de fruits et ses illusions idiotes et égoïstes, je ne savais même pas trop quoi faire à part la rendre à sa mère. Elle devrait s'occuper d'elle, j'étais bien d'accord avec le barde plutôt que de la laisser faire n'importe quoi avec ses illusions. Mais maintenant, moi qu'est ce que j'en faisais?

l n’y a pas de raison que nous ne profitions pas tous des bienfaits de la nature n’est-ce pas gente dame? Je pense qu’il y a largement de quoi faire, qu’est-ce que quelques fruits de plus ou de moins finalement? Hormis une juste récompense assortie d’un dédommagement bien mérité! Le pire est derrière nous désormais, il ne nous reste plus qu’à profiter du moment!

En attendant de me décider, je tenais la petite dans la main et prenais une des mandarines données par le barde sans me poser de questions. Du moins... sans m'en poser avant d'être obligé de recracher le fruit en crachant. Soit ils étaient bien moins bon qu'il n'en donnait l'impression, soit c'était encore une illusion de l'enfant qui finit par se mettre à pleurer et chouiner de toutes ses forces. En fin de compte... on pouvait dire qu'il l'avait impressionner, transformant le jeu en un caprice pur et simple d'enfant trop gâtée. Une erreur que nous allions payer d nos oreilles d'une certaine façon, pourtant je ne voulait pas lâcher cette petite main encore trop innocente.

Lâche-moi d’abord. Je te connais pas, t’as pas le droit d’être ici et vous non plus !
Ecoute... calme-toi un peu...
Ecoute petite si tu pouvais arrêter de nous exploser les oreilles avec tes sanglots et tes hurlements je t’en serais reconnaissante. Tu sais que nous sommes employés par la dame à qui appartient le lieu ? Nous devons livrer les fruits à une autre personne et le chemin est long… Tu comprends ? Nous n’avons vraiment, vraiment, vraiment pas de temps à perdre tu vois ?  Alors, si tu pouvais nous expliquer la raison de tout ceci, ça serait…. Plutôt pas mal ?

Si je n'avais pu m'empêcher de sourire sous cape au début de la tirade d'Aurore je ne pouvais que reconnaître que la fin n'étais pas si mauvaise. En tout cas, et comme cela semblait devenir une habitude, sa réaction m'avait permis de retrouver ce que je pouvais faire; Après tout, la petite était en colère et déçue qu'on ait cassé son jouet. Il fallait lui faire comprendre que ce n'était pas correct de rouler les gens ainsi... même si j'étais à peu près sûre que ce n'était pas en réalité notre rôle.

Avec calme je répondait au regard d'Aurore avec un signe de tête et me metter accoupie pour parler à l'enfant. De toute façon... je ne me voyais pas ramener plus de 5 ou 6 clémentines, ça ne me prendrait pas vraiment de temps de les ramasser maintenant que j'avais eu le pseudo aval des exploitants -soi, si ça compte !. Je baissais la main de la petite et la prenait contre moi en la faisant asseoir sur un de mes genoux.

Calme toi d'accord. C'est fini. On ne va plus te gronder. Tu dois comprendre que tu ne peux pas utiliser ton don d'illusion pour menacer les gens comme ça. Tu peux faire des blagues, comme le gout de la clémentines mais pas de choses dangereuses... commençai-je en me demandant moi-même où j'allais avec ce raisonnement. Tu ne veux aps nous dire simplement d'où tu viens ? Comme ça, ceux qui passent le plus près te ramène chez toi et on oublie tout ça?

Pas trop d'illusions dans mon esprits sur le fait que la petite allait probablement recommencer dès que nous aurions le dos tourner... mais après tout, ce n'était pas à nous de l'élever et à la vitesse où Odard avait l'air de récolter les clémentines, le tout serait peut être terminé plus vite que la crise de l'enfant. Mais il n'y avait plus grand chose à faire de plus...

Vous passez par où pour la livraison ? demandai-je pour prouver ma bonne foi.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyLun 8 Jan - 21:12
    Et la gamine hurlait et braillait encore et encore, son petit visage poupin devenu rouge et boursouflé par son caprice comme les traits d’un vieillard qui aurait trop abusé de la goutte, ou de quelqu’un victime d’une énorme grippe. Pendant que tour à tour ces dames munies d’un instinct maternel forcément plus développé que le sien tentaient de raisonner la petite furie, le barde bouillait derrière ses grands airs.

    Aurore pourrait remercier dame Seraphon car il était bien plus simple d’invoquer le vent que de grimper aux arbres, bien que ceux-ci soient bas il n’en était pas moins facile d’y trébucher et de se briser une jambe, ou pire. Nul doute que cette petite friponne aurait gloussé de plaisir en voyant l’un deux se tordre de douleur à même le sol. Odard tenait sa cagette à deux mains et dansait et virevoltait sous les arbustes, tentant d’en esquiver la plupart et d’en récolter autant que possible. Ce qui fut accompli en quelques instants à peine, après tout leur contracteur n’avait stipulé aucune quantité précise et quelques cagettes feraient largement l’affaire. Surtout après tout ça.

    Je pense que tout ceci suffira amplement mesdames, après tout n’avons-nous pas souffert notre part de mésaventures? Je suggère que nous demandions une compensation pour tout cela, que dis-je? Un dédommagement! D’autant que je sens poindre une atroce migraine à l’écoute des hurlements stridents de cette aaadorable enfant!”

    Mais c’est le dernier tour de la petite qui finit de mettre le feu aux poudres, Mary recracha sa clémentine au moment où il la portait à sa bouche. On ne prenait jamais assez le soin de sentir ce que l’on ingurgitait, et n’eut-il pas été averti par la jeune femme qu’il aurait commis la même erreur. Bougre de petite peste! Une odeur de fruit pourri aurait pu sembler naturelle, mais de la viande pourrie? Le barde reposa sa cagette avec autant de lenteur et de soin qu’il avait envie de la jeter au loin et se retourna vers la gamine et Mary qui tentait de la consoler, accroupie à sa hauteur.

    Illusion! Tromperie et Escamotage! Comment oses-tu? Et c’est avec ce genre d’entourloupes que tu vas nous faire croire à tes larmes? Sont-elles au moins véritables ou bien tout ce que tu n’as jamais entrepris a toujours été nimbé de magie? Et pourquoi n’avons-nous pas le droit d’être ici hein? Qui es tu pour nous dicter ce que nous pouvons faire ou non? Je vais te dire une bonne chose avant que tu ne sombres définitivement dans ton odieux caprice, lorsque je me lève le matin, mes draps sont secs! Et je ne Caracole pas ça et là en faisant la morale aux honnêtes gens moi!”

    Peu de chances qu’ils arrivent à en tirer quoi que ce soit après ça, ou bien un sursaut de fierté la pousserait à tout déballer. Mais lui se sentait mieux, soulagé même si pour ça il avait dû se changer l’espace d’un instant en un monstre mesquin et condescendant. Peu importe l’effet de sa petite tirade il ne regrettait rien. Et puis, des carottes? Non, elle l’avait amplement mérité!

    Sortant peu à peu de sa colère il repensa à la dernière question de Mary, et se trouva pris au dépourvu d’avoir été trop absorbé par ses retrouvailles avec Aurore pour avoir fait attention au chemin qu’ils empruntaient. Il savait d’où ils étaient partis, c’était un fait, mais en dehors de ça il aurait été bien incapable de retrouver son chemin. Aussi se tourna-t-il vers son amie, tentant de paraître moins monstrueux que l’image qu’il venait de leur offrir à tous.

    Notre livraison s’arrête à Esarim, mais en dehors de cela je serais bien en peine de vous renseigner très chère, c’est comme si j’avais oublié comment nous étions venus. Et si cela n’est pas fort étrange eh bien je ne sais pas ce que c’est! En bonne aventurière ma chère Aumie aura certainement mémorisé notre route dans ses moindres détails, n’est-ce pas?”

Ingrid & Sigurd
Ingrid & Sigurd
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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptySam 13 Jan - 10:59
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Finalement la brune, même si c’était une intruse, était beaucoup plus sympa que la rousse engagée par sa maman. Elle avait dû mentir, jouer la comédie, pour se faire engager ! Pas possible autrement. Ou alors c’était maman qui voulait se venger d’Axelle qui lui joue tout le temps des tours ! Elle savait que la rousse fait semblant de vouloir savoir ! C’était obligé. Pourtant le fait que deux adultes lui parlent la calmèrent un peu. Elle reniflait toujours et son visage était baigné dans ses larmes mais elle écoutait. Elle commença même à répondre à la dame en face d’elle.

« Mais je vous l’ai dit ! Ma maman, c’est elle qui les as engagés ! Je protège ce qui est à mon papa, maman elle sait pas. ..»

La colère brusque d’Odard empêcha Maïlys de terminer sa phrase. Mais cette fois, il lui fit moins peur, peut-être à cause de la présence rassurante de la seule gentille de l’histoire. Elle ne comprit pas tout ce qu’il raconta, mais assez pour lui tirer la langue. Par contre, elle saisit bien la suite ! Il était pas bien malin pour un grand, ça la fit rire.

« T’es bête, la route est toute simple ! Même moi, je la connais. Je connais même celle qui va chez Axelle ! »

Sur ce, elle partit en courant pour revenir perchée sur son cheval. Hors de question de les laisser agir sans surveillance avec ses clémentines. Aussi bien, le type qui savait pas parler allait tout manger et Axelle ferait des histoires à sa maman ! Ça ne lui vint pas à l’esprit que le fait qu’elle empêcha les gens de ramasser les fruits pouvaient aussi être source de tension. Après tout, c’était chez elle et elle avait tous les droits.

« Vous pouvez me suivre ! Comme ça vous vous perdrez pas ! »

Si elle se proposait aussi volontiers, c’était bien parce qu’elle avait quelques idées de farces pour la petite troupe et l’acheteuse. En plus, la brune avait dit que les petites blagues c’étaient ok.


Dernière édition par Ingrid & Sigurd le Mer 27 Juin - 8:42, édité 1 fois

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptySam 13 Jan - 12:52
Aurore était pour le moins particulièrement dubitative devant tout ça. Les enfants étaient loin d’être quelque chose qu’elle parvenait à maîtriser, n’en désirait-elle certainement d’ailleurs nullement. Avoir une crevette qui vous déforme le ventre, vous fait grossir, vous oblige à aller faire pipi toutes les minutes et puis une fois expulsée vous apporte encore bon nombre de problèmes, très peu pour elle. Elle regardait Mary et sa patience légendaire, l’enviait-elle certainement sur l’instant de savoir quoi faire avec un être hurlant à vous en faire trembler le cerveau. Se massant l’arrière de la nuque, la jeune femme commençait à douter de sa capacité à conserver son calme, chose plutôt rare pour elle qui ne l’avait jusque-là jamais perdue. Était-ce certainement encore une preuve quant au fait qu’elle n’était absolument pas faite pour être mère. Fronçant les sourcils, elle écoutait les jérémiades de l’avant et le discours tout à fait responsable de son amie. Récupérant une clémentine, Aure l’avait porté à sa bouche, certaine de pouvoir ressentir un petit quelque chose de satisfait et d’apaisant avec le goût sucré du fruit. Malheureusement, bien que l’aspect et l’odeur n’avaient à ses yeux, rien de suspect, le goût l’obligea à la faire recracher la totalité de son morceau, laissant apparaître une grimace plus qu’expressive. Nul doute que la situation allait finir par dégénérer, fixant son attention sur la plus douée avec les enfants du groupe. Aurore ressentit une nouvelle fois cette vague d’admiration, la morale terminée, la question de la destination posée, elle prit le temps de réfléchir avant de voir Odard, s’emporter comme il savait si bien le faire.

Inutile d’essayer de le raisonner quand il était ainsi, et ses, cagettes en main qu’elle attendait sagement qu’il termine en secouant doucement la tête de droite à gauche. OK, elle n’était pas très douée avec les enfants, mais il ne fallait pas avoir eu un précepteur hors du commun pour comprendre que ce n’était nullement la bonne méthode à employer avec cette furie sur petite jambe. Certaine phrase, laissèrent davantage dubitative la rouquine, qui avait dû relever un sourcil à plusieurs reprises, perplexe. Il n’était nullement obligé de détailler ses occupations nocturnes, n’était-elle pas forcément intéresser de savoir que lorsque personne ne partageait sa couche, il n’expulsait rien dans ses draps. Un sourire quelque peu amusé avait fini par voir le jour sur ses lèvres de la jeune femme, qui secouait lentement la tête de droite à gauche. Tachant de retenir une grimace, la rouquine avait fini par reprendre la parole, d’une voix plutôt calme pour la situation.

- « Bien… Nous venons d’Esarim, où la gamine habite visiblement avec sa mère, notre employeur. Nous devons nous rendre à Eoril. En continuant par là, nous devrions tomber sur L’ilnench que nous allons devoir traverser pour atteindre la ville portuaire. » Elle coula un regard vers la gamine « Je ne pense pas que ta maman soit très heureuse de savoir que tu as fait tout ce chemin jusqu’ici toute seule. Tu as conscience que tes illusions ne pourront pas te sauver face à un animal contrarié ? » elle se tourna vers Odard, fronçant quelque peu les sourcils « Quant à toi, monsieur le barde, elle n’est pas obligée de savoir ce que tu fais de tes nuits, aussi agitée soit-elle, n’est-ce pas ? » un sourire taquin avait vu le jour sur les traits du visage d'Aure.

Aurore avait formulé cette dernière phrase plus dans l’optique de détendre un peu l’ambiance, que pour piquer au vif le barde. Elle savait pertinemment qu’il en aurait conscience et qu’il ne s’offusquerait pas de cette petite taquinerie. Avisant Mary elle lui offrit un large sourire. Questionnant du regard son amie, la rousse se demandait s’il était une véritable bonne idée d’embarquer l’enfant. Avaient-ils cependant le choix ?

- « Bien, c’est d’accord. Tu viens avec nous et tu seras notre guide. Attention c’est un post à très lourde responsabilité, nous comptons sur toi. Si tu essaies de nous faire passer par un détour, je vais le savoir. Oh une dernière chose petite, si jamais tu avais dans l’idée de refaire un de tes tours de passe-passe, je te préviens que j’en informerai ta maman et qu’elle ne sera vraiment pas contente et très fâchée contre toi. Tu ne voudrais pas qu’elle cesse de t’aimer pour une affaire aussi stupide n’est-ce pas ? »

C’était vil, horrible de faire du chantage affectif de la sorte, atroce, mais Aurore ne voyait aucune autre solution convenable pour gérer l’enfant.

- « Nous n’avons cas chargé quelque cagette sur les montures. Mary, tu pourras garder un œil sur la petite ? Tu as l’air… plus douée que nous avec les enfants » souffla-t-elle doucement une fois à sa proximité.

Offrant un large sourire à la jeune femme et un regard quelque peu plus pétillant. Aurore semblait véritablement ravie de retrouver celle avec qui elle avait partagé un moment plus que délicat. Récupérant deux cagettes pleines qu’elle superposa, la my’tränne s’éloigna pour retrouver ses montures et la charrette, afin de charger le tout convenablement.

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyVen 2 Fév - 7:46
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Je retins un peu mon souffle quand le barde explosa alors que la petite était en train de nous expliquer ce qu'elle faisait là. Bien que je n'étais pas tout à fait sûre de suivre son raisonnement, disons que j'avais compris l'essentiel de la situation. Le champs appartenait à ses parents, sa mère avait engagé Aurore et Odard pour faire la cueillette, ou simplement pour amuser sa fille d'ailleurs, ça restait plus ou moins à éclaircir... Les parents avaient parfois des idées encore plus bizarres que leurs enfants. Et ça ressemblait bien à certains de laisser des jouets humains à leurs enfants plutôt que de les surveiller ! Et il devait livrer les clémentines à Eoril à Axelle qui que ce soit. Entre les paroles de la petite, d'Odard et d'Aurore j'arrivais au moins à reconstituer le puzzle.

Bon même si la hargne du ménestrel n'avait pas trop aidé, il semblait que la petite n'en reprendrait pas ombrage. La langue tirée vers Odard me tira un ricanement amusée -qui a dit que j'avais grandie depuis que c'était moi qui le faisais ?- avant que la petite ne s'éclipse à tout allure pour retrouver son cheval. Elle avait l'air déterminée à aider maintenant. Bien qu'il fallait soupçonner qu'Aurore et Odard, risquaient d'en baver encore un peu en route. C'était normal avec les enfants après tout, et je entais encore une certaine malice chez l'enfant qui ne les laisseraient surement pas s'en tirer comme ça. Surtout le barde, s'il ne changeait pas d'attitude à mon avis. Enfin... si j'avais été la place de l'enfant...

Aurore elle avait l'air de savoir où elle allait. Je riais à la façon dont elle avait renvoyer son ami dans les jupes de son architecte! Pas la peine de parler des nuits de chacun devant une petite hautecomme trois pommes. Les choses auraient pû trop vite d'éraper, et elle avait déjà suffisamment d'affreuses idées pour alimenter ses illusions. Certes, la menace de la rousse qui suivit était... un peu basse, mais en même temps, nous n'avions aucune autre véritable façon de nous faire obéir de la jeune fille. A part, si l'un d'entre nous avait une autorité naturelle à manifester. Et là, je me demandais bien pourquoi je m'étais éloigner de mon fiancé ! Enfin, au moins c'était terminé et personne n'avais été blessé si on oubliait la bosse sur le front du barde qui avait l'air relativement douloureuse... et pas particulièrement esthétique fallait l'avouer.

Nous n’avons cas chargé quelque cagette sur les montures. Mary, tu pourras garder un œil sur la petite ? Tu as l’air… plus douée que nous avec les enfants.
Oh... vous voulez que je vienne avec vous ? ne puis-je m'empêcher de lacher avec surprise.

Mais entre le sourire , les yeux pétillants d'Aurore, et le regard de la petite derrière elle, je ne voyais même pas comment refuser. Il me faudrait quelques jours, mais ce n'était pas non plus très loin, si je pouvait profiter de la charrette pour ne pas les ralentir à pieds. Je souris aussi franchement que ma camarade. C'était une bien meilleure occasion de voyager que la dernière fois, hors de question de la rater ! Je me souvenais du courage, de la rapidité et de la générosité d'Aurore pour les autres, plutôt que de me souvenir de tout le reste, et j'étais sûre que malgré ce qu'elle disait elle aurait été totalement capable de s'occuper d'enfants elle aussi. Quand elle en aurait l'envie du moins...

Je vais juste prévenir Adramus, je voyage avec lui... Tu me fais une petite place sur ton cheval pour qu'on aille plus vite ? demandai-je à l'enfant alors que Pilm descendait me rejoindre et se posait sur une branche.

Le petit dragon qui avait prit soin de ne pas montrer une écaille jusqu'ici sortit la tête face à l'oiseau avant de regarder ces autres humains autour de lui, toujours curieux face aux enfants en particulier. Il se souleva sur mon épaule et mes cheveux tandis que j'attachais un rapide message à la patte de Pilm pour le guerrier. Il lui suffirait de renvoyer l'oiseau s'il voulait me répondre. Je caressais mon ami qui sautillait sur sa branche avec impatience, incapable de rester en place et ne rendant pas l'attache de la missive très simple. Au moins, j'étais capable de lui expliquer exactement sa mission. Et j'étais maintenant prête à partir avec ces compagnons d'aventure totalement improvisée.

Au fait, comment tu t'appelles ? Si tu es notre guide il faut qu'on puisse t'appeler ! dis-je à la petite avec un sourire encourageant.

J'allais ensuite aider Odard et Aurore pour mettre les cagettes dans la charette qu'on ne soit pas embêté durant le voyage. En plus si les fruits s'abîmaient j'en connaissais une qui n'allait pas les rater.

Malgré ces avantures, ca me fait vraiment plaisir de te revoir, et de vous rencontrer ! Je suis presque sûre d'avoir entendu votre nom à Darga maintenant que j'y repense, mais je ne suis pas souvent là. Vous voyagez seulement pour le contrat en ce moment ?

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[Contrat] Pas de sot métier [Terminé] EmptyDim 4 Fév - 21:46
    Préférant pour une fois se taire et ignorer une petite qu’il venait de provoquer gratuitement, Odard observa le petit dragon venir se poser sur l’épaule de la nouvelle venue. Il avait entendu quelque part que ces créatures avaient un tempérament particulièrement doux et jovial dans leur prime jeunesse, avant de devenir une toute autre chose une fois adultes. Bien que réputée pour être domesticable une créature pouvant atteindre les douze mètres de long et presque autant de large ailes déployées était à appréhender avec la plus grande des prudences, on ne savait jamais qui pouvait un beau jour finir par ressembler à une chèvre et trépasser d’une manière aussi rapide qu’effroyable. Peut-être un jour ferait-il l’acquisition d’un familier, quelque chose de plus doux et à la fois facétieux, comme un de ces petits singes espiègles dont on vantait les frasques dans d’autres contrées. Mais certainement pas un dragon ni une chèvre, ils en avaient vu d’assez gigantesques pour ne plus avoir envie de voir leurs petites contreparts.

    Visiblement concernant la mioche ces dames semblaient maitriser davantage la situation que lui, aussi s’abstint-il de toute réaction ou commentaire au geste que celle-ci venait de lui adresser. Si d’aucuns attribuaient aux femmes un sens de l’orientation chaotique il semblait qu’encore une fois le barde soit relégué au rang de suiveur, puisqu’il aurait été parfaitement incapable de retrouver son chemin en plein jour. Les clichés ont la vie dure, peut-être qu’un jour la même chose serait dite des bardes? Il ne l’espérait pas, bien que ça soit tout à fait possible.

    Eh bien je dois m’avouer vaincu mesdames, je me contenterai de vous suivre pour cette fois-ci! Gageons que de cette manière il me sera difficile de me perdre n’est-ce pas? Mais je suppose que si personne.” Il se gratta bruyamment la gorge “Ne nous tend de piège, nous serons arrivé en moins de temps qu’il faut pour le dire n’est-ce pas?”

    Prenant place sur sa monture et après avoir coulé un sourire rieur à son amie, le barde se sentait pour une fois hors de propos, il avait été bien trop virulent avec cette petite et tout ce qu’il pourrait dire ou faire désormais ne ferait qu’empirer une situation déjà précaire. Mais par précaution il tenta d’élargir ses sens jusqu’à cette dernière, espérant détecter une éventuelle - ou probable - utilisation de son don. Même s’il devait reconnaître qu’en la matière elle le surpassait amplement, ce qui ne n’était pas pour le ravir.

    Leur nouvelle comparse semblait avoir entendu parler de lui, ce qui était possible bien qu’il ne se soit pas illustré de la meilleure des manières lors de son dernier passage à Darga. La chose était d’ailleurs valable à peu près partout s’il y pensait, mais il savait parfois se montrer aimable quand il le fallait.

    À Darga, vraiment? Je me souviens en effet d’un spectacle particulièrement savoureux il y a quelques mois, Ah mes aïeux quelle joute! Mais je m’égare, loin de moi l’idée d’étaler mes faits d’armes à vos pieds gente dame! Cette chère Aurore et moi nous sommes retrouvés pour cette quête qui, je dois le dire, tiens jusqu’ici toute ses promesses! Et vous très chère? Quelle aventure vous a menée jusqu’ici?”

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