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Chroniques d'Irydaë
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 Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé]

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMar 2 Jan - 0:03
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Pourquoi pas plus tôt ? Il n'y avait jamais vraiment réfléchis. Il l'avait construit comme un possédé aurait accomplis son oeuvre empilant les pièces et les réglant avec une minutie presque fanatique ne pensant pas à une seule seconde à lui donner de nom. C'était pour cela que la question lui semblait pour le moment incongrue.


-Parce qu'elle doit décider si le nom lui plait bien sur !


Il y avait un petit air enjoué la dessous, non pas qu'il savait que l'armure allait lui répondre oui ou non, mais il pensait sincèrement que même quelque chose de soit disant inanimé devait bien avoir un avis sur le nom qu'il portait.
Mais elle avait raison sur un point: il n'allait pas falloir tarder très longtemps à lui en donner un. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, le jeune homme pouvait mourir, la machine être détruite... Le destin était parfois bien trop capricieux.
Et voilà qu'elle repartais sur le sujet sensible qu'il avait évoqué plus tôt. Hypérion n'était pas un homme de rhétorique ou de basse mesquinerie, si bien que les pensées qu'il avait eu plutôt s'envolèrent laissant place à un rire clair que même la déformation de l'armure ne parvint pas à maquer.

-C'est vrai il y beaucoup de choses avec lesquelles parler mais pour le moment j'ai trouver quelqu'un avec qui le faire et croyez moi ou non cela fait du bien.


Parler avec quelqu'un qui vous répondait... Combien de temps cela faisait-il ? Bien trop longtemps pour quelqu'un de normal. Et Hypérion ne put acquiescer aux dires de la vendeuse, il ne la trouvait pas folle, loin de là. Les gens comme eux étaient toujours un peu dans leurs mondes si bien qu'il ne la voyait pas autrement que comme une égale.
Elle était certes étrange mais après ce qu'il avait entendu cela ne l'étonnais pas, et comment se décrire lui même ? Il était après tout caché dans un géant de métal comme elle l'était dans sa boutique.
Ils avaient peut être plus en commun que ce qu'il pouvait penser.


-Cela doit vous faire du bien alors de parler...

Il s'interrompis un moment voyant la jeune femme prendre une expression quelque peu intimidante. Comme un automate dont la clé aurait été tournée, elle fixait le bois du comptoir, ne semblant presque plus respirer.
Hypérion cru à une erreur mais après quelques seconde il pencha la tête, n'osant pas la toucher pour le moment, se contentant d'esquisser un mouvement de main devant elle avant de demander


-Vous allez bien ?

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMar 2 Jan - 2:16
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Elle était partie si loin ... ses pensées avaient fait disjoncter son esprit. Elle n'aurait même pas su dire ce à quoi elle réfléchissait. Etaient-ce les machines ? Ou peut-être ses jouets. Peu importait, elle avait la soudaine envie de travailler sur sa dernière boite à musique, mais, bonne hôte, la jeune dame n'ignora pas la présence de la grosse bestiole d'acier. Sortant un tournevis et la pièce qu'elle avait commencé à monter, elle lui retourna ;


Oui, juste une pensée profonde. 


Elle se dirigea à un coin de la salle, derrière le comptoir. Elle prit un disque de vinyle et le posa dans l'engin prévu à les lire. En sortit une musique magnifique, accompagnée d'une multitude de violons qui semblaient décrire des rondes. Attentivement, Ophélia écoutait les notes, et, par réflexe, elle allait ôter son bandeau autour de l'oeil, avant de se souvenir qu'elle n'était pas la seule faite de chaire dans cette salle. Son teint pâle prit une tournure rosée, alors que timidement, elle grommela.


Vous permettez ...?


Sans vraiment attendre de réponse, elle le retira lentement et le posa sur sa table. Elle rougisseait, pas à la manière d'une fille recevant son premier baiser, mais plus comme lorsque l'on se présente avec un habit dont on est pas sûr qu'il va plaire. Elle outrepassa la réserve, et se concentra sur son oeuvre. De son outil, elle caressait les minuscules vis qui maintenaient la petite manivelle en place sur le côté de la boite. Elle avait déjà fondu le rouleau et assemblé en fonction des notes, enfin, elle espérait. Pendant qu'elle travaillait, elle demanda; 


Vouliez-vous ... hum ... acheter quelque chose ? 

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMar 2 Jan - 17:36
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
La jeune femme était effectivement parti dans ses pensées, mais sur le coup il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, car cela lui arrivait souvent. Il se contenta donc uniquement de hocher la tête, l'observant partir dans le fond de sa boutique. Il ne fit aucun commentaire, se contentant d'écouter la musique sortir de l'instrument sans un bruit.
Cette dernière le fit lui-même partir dans ses pensées, ou il oublia momentanément le magasin, l'armure, la jeune femme.
La musique le transportant bien au-delà de la ville, vers l'endroit où il avait passé son enfance, pas la mine, mais le hangar aux armures.
La au moins c'était un lieu calme avec pour seule compagnie les géants qui dormaient paisiblement dans des alcôves.
Au bout d'un moment, il fut tiré de ses pensées par la question de la jeune femme sursautant presque.
Acheter... Oui, il y avait bien cette boite à musique qu'il avait posée sur le comptoir. Avait-il besoin de quelque chose d'autre ? Non pas, vraiment, en fait, il n'avait besoin de rien, mais c'étaient pour une fois ses émotions qui parlaient.
Puis la faim et la fatigue le rattrapèrent soudainement lui rappelant qu'il avait effectivement besoin de quelque chose.
Il prit donc doucement la parole.

-En plus de ce que j'ai mis sur votre comptoir, vous ne connaîtriez pas un endroit où l'on peut manger, et surtout dormir dans le coin. J'ai l'impression que tout est plein, et je ne connais pas vraiment la ville.


Autant, il pouvait se priver de nourriture, c'était quelque chose dont il avait pris l'habitude avec le temps. Mais il tombait presque de sommeil. Il n'avait pas besoin d'une chambre, une simple pièce aurait suffit, pas non de lit, il dormirait par terre ou comme il faisait d'habitude.
Pour une fois Hypérion espérait sincèrement à ne pas avoir à passer la nuit dehors vu le froid qu'il faisait.

-Même si vous connaissez quelqu'un qui à un Hangar, ça me suffira, je ne suis pas vraiment difficile tant que je peux me reposer.

Dormir tranquillement était un luxe depuis qu'il était enfant, si bien qu'il arrivait à faire avec presque n'importe quelle situation, tant que ce n'était pas dehors.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMar 2 Jan - 18:14
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
... Comment lui dire qu'elle ne sortait jamais de chez elle. Le seul quartier qu'elle connaissait c'était celui qui faisait face à sa boutique. Elle resta un instant bouche bée, comme si le visiteur avait posé la plus absurde des questions. Elle leva alors un sourcil, puis plissa son jumeau. Elle cligna des yeux et détourna son regard de la machine. 


Ehh ... Je sais qu'il y a ... des maisons. Tout autour. Beaucoup.


Sa réponse était vague au possible, elle cachait avec peu de brio le fait qu'elle ne connaissait rien du voisinage. Si elle lui avait donné une adresse, il se serait probablement retrouvé au milieu d'une place à Suhury. Elle considéra une seconde solution. Après tout, il n'était pas méchant, et il lui avait rappelé de bons souvenirs. Et puis, elle aimait beaucoup sa machine, elle accompagnait bien l'ambiance de sa boutique, et puis ça rendait les choses vivantes. 


Elle se leva de son comptoir et se dirigea vers la porte. La tenancière sortit une clé d'une des poches de son corset et de son bout en fit tourner le loquet. Elle verrouilla sa boutique, il n'aurait pas fallu que des clients incongrus entrent à une heure si inadéquate, encore moins lorsqu'elle ne surveillait pas d'en haut. Elle s'en retourna à sa boite à musique.


Je n'ai ni adresse à vous donner, ni lieu à indiquer. Tant que vous restez dans l'arrière salle et que vous ne montez pas, vous pouvez rester. 

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMar 2 Jan - 23:56
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
En fait elle n'en savait rien, ce qui au final n'étonnait pas énormément le jeune homme, si elle était effectivement comme lui c'était au contraire tout à fait normal. Après tout si elle avait un endroit ou se réfugier pourquoi s’ennuierait-elle à  sortir outre mesure.
Il ne comprenait cependant pas pourquoi la jeune femme cachait ses yeux. Ils étaient magnifique. C'était dommage de ne pas les laisser visible à la portée de tous.


-Pourquoi cachez vous votre œil au juste ? Il est plutôt beau.

Mais la jeune femme fit encore mieux, fermant boutique elle lui proposa de rester dormir dans l'arrière boutique. Peut être que pour elle qui y était habitué ce n'était pas grand chose, mais pour lui c'était quelque chose d'exceptionnel... Autant de gentillesse...
Innocent comme il l'était il ne se posa pas plus de question, et remercia la jeune femme comme il le pouvait. Commençant d'abord par lui payer la boite à musique. Finalement il la suivit dans l'arrière boutique, dénichant un endroit ou poser son armure.
Cette fois-ci bien qu'encore un peu gêné il sortis devant la jeune femme révélant sa peau aussi blanche que celle d'une poupée, ainsi que sa chevelure de neige.
Il était toujours gêné d'être en présence de quelqu'un, mais il réussis à passer son malaise en regardant une fois la jeune femme dans les yeux, lui montrant qu'il possédait ainsi le même regard qu'elle.


Mais il ne put le maintenir très longtemps car malgré les apparence il se sentait toujours aussi mal avec quelqu'un sans sa cuirasse. Peut être cela passerait-il avec le temps mais pour le moment il allait falloir du temps. Il secoua la tête pour s'éclaircir les idée avant de s'incliner légèrement vers Ophélia.

Sa voix claire s'éleva de nouveau, tranchant avec le tonnerre qui lui servait de voix quand il portait son armure

-Je... je vous remercie beaucoup mademoiselle !

Il releva les yeux, en rougissant légèrement, cherchant le moindre signe de brimade de sa part, comme une créature craintive.
Ce n'était pas de la lâcheté bien sur juste un réflexe qu'il avait adopté après de nombreux coup de fouet, dont les marques étaient encore gravée hors de la vue de la vendeuse.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyMer 3 Jan - 20:02
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Lorsque la simple mention de son oeil fut relevé, elle cacha ce dernier dans sa paume, baissant la tête et rougissant. C'était vraiment un sujet gênant pour la jeune femme, et de surcroit qui ne porte sa base sur aucun fondement logique. Mais les choses étaient ainsi, peut-être leur couleur était trop éclatante pour qu'elle puisse les considérer comme de simples ... pupilles. Elle avait gardé celle qui ressortait le moins, dissimulant l'autre. Voir son oeil était comme la voir en petit linge, ou du moins, dans sa vision. Mais comme elle devait se concentrer, elle n'avait pas le choix. Elle jetait parfois quelques regards spastiques sur la machine, essayant de voir si elle observait son oeil saphir. 


M-Mer ... ci ... répondit-elle, avec une grimace témoignant de l'ampleur de sa gêne.


Concentrée dans son oeuvre, elle ne remarqua pas que son visiteur était à nouveau sorti de sa machine, malgré les menaces d'il y a dix minutes. Elle tournait ses vis avec son outil, se focalisant sur la trajectoire de la ferraille. Et lorsqu'elle entendit la voix non robotisée, elle tourna lentement la tête, yeux écarquillés. Lorsqu'elle vit la chaire humaine qui se présentait à elle, Ophélia encaissa un lourd sursaut qui la fit s'appuyer ses coudes sur son comptoir. 


AH !! 


Elle porta la main à son coeur, et fit glisser son regard le long du mur du fond. Sa respiration avait prit un tournant extrêmement rapide. Elle se voyait déjà arracher sa dague de son fourreau et lui ouvrir une deuxième bouche, sans doute à côté de la glotte. Son subconscient parvint à ignorer la surprise, mais la peur demeura pendant quelques instants encore. La tenancière inspira et expira lourdement, avant de reprendre son calme. 


Et doucement, en essayant de ne pas alerter son invité, elle déposa sa lame sur le bureau à sa gauche. Elle ne dériva pas le regard sur lui, se cachant derrière ses longs cheveux de jais.


C'est ... juste une précaution ... d'accord ? 

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 4 Jan - 10:18
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Hypérion ne comprenait pas vraiment les réactions de la jeune, tantôt elle était plutôt gentille, tantôt elle semblait prête à lui sauter à la gorge. Cette fois ci ne fit pas exception. C’est presque comme si elle avait du mal à regarder un être humain. Mais il n’était plus en état de retourner dans sa tenue. En fait il commençait doucement à s‘éteindre.
Rassuré par l’obscurité, il s’étira comme un chat, remarquant le bruit de la dague glissant sur le bureau, il se tourna vers la jeune femme la voyant pousser son arme.
C’était à la fois amusant et embarrassant de se retrouver dans cette situation. Il inclina légèrement la tête, chassant au passage une mèche de cheveux blancs.
Sa voix claire s’éleva dans la petite pièce demandant innocemment.

-C’est parfois à se demander qui doit craindre qui en vous voyant faire. Vous savez je suis plutôt pacifique.

Même si cela risquait de changer un jour, le jeune homme ne voulait de mal à personne, essayant simplement de vivre sa vie sans déranger les autres. De son point de vue la jeune femme ne se séparait pas de sa dague, c’était plutôt une menace pour lui montrer qu’elle était armée.
Manque de chance il aurait fallu beaucoup pour qu’Hypérion s’en prenne à elle.
Et au lieu de paniquer, il prit une grande inspiration, préférant se placer dans le dos de son armure pour en sortir ses affaires.
Il n’y avait pas grand-chose : de quoi se laver, quelques vêtements de rechange et surtout de quoi dormir : un hamac soigneusement plié qui avait clairement connu des jours meilleurs.
Il sortit les cordes de maintiens et les attacha aux bras tendus de l’armure immobile formant un lit improvisé. Il dormait comme cela depuis des années et le confort d’un lit ne lui était pas connu.

Il vérifia les attaches avant de se tourner vers Ophélia, osant encore une fois lui parler.

-En fait… vous êtes plus gentille… une pièce entière, et coupée du vent… j’ai plutôt l’habitude des hangars… merci beaucoup

Même si la jeune femme avait parfois des réactions encore plus bizarre que lui, elle avait fait bien plus en une heure que beaucoup de gens en plusieurs années.
Rien que pour ça Hypérion considérait Ophélia comme une sorte d’héroïne, qui l’avait empêchée de mourir de froid.
Il ne grimpa pas encore dans son « lit » préférant adresser quelques mots à la jeune femme.

-Vous savez… je crois que vous pouvez me tutoyer… j’ai un peu de mal avec le vouvoiement… c’est…plutôt…impersonnel…

Une autre raison venait du fait que les seules personnes que l’on vouvoyait à la mine étaient les contremaitres, et si certains n’étaient pas foncièrement méchant, d’autre étaient bien plus agressifs et n’hésitaient à jouer du fouet.
Et Hypérion refusait de considérer la vendeuse comme quelqu’un de méchant, après tout elle lui avait prêté un endroit où dormir et sous ses expressions étranges elle se montrait plutôt gentille.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 4 Jan - 13:01
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
N'était-ce pas évident que la tenancière était éperdument terrifiée par les autres humains ? Que devait-elle faire pour que le jeune homme comprenne ? Sa courtoisie, aussi appréciée fut-elle, ne changeait rien au fait qu'elle avait peur de lui. Ophélia n'avait pas pensé qu'il devrait sortir de sa machine. Il se disait pacifique ... et elle n'en doutait pas, s'il avait voulu la tuer, il l'aurait fait. Mais ... les choses étaient ainsi, et l'anthropophobie de la boutiquière n'aurait su se persuader de l'innocence de l'étranger. Elle ne retirerait pas la dague de son comptoir, mais n'en ferait pas usage. 


Ce n'est pas que je doute de vous ... c'est ... c'est ... 


Elle ne finit pas sa phrase, décidant de se reconcentrer sur sa boite à musique. Il devait sans doute avoir compris maintenant ... enfin, elle espérait. La tenancière se doutait bien qu'il lui ressemblait même dans cette mesure, mais ... il n'en restait pas moins un être de chaire. Elle répondait aux remarques d'Hyperion avec de timides regards discrets qui traduisaient des réponses supposément positives. Le ... tutoyer ? N'était-ce pas un peu ... prématuré ? Bon ... si il voulait. 


L'heure avançait vers la nuit tardive,  et les paupières d'Ophélia commençaient à battre de fatigue. Elle allait s'endormir durant sa création, comme toujours. Sa tête commençait à basculer et son regard à s'embrumer. Elle se laissa tomber, endormie sur son bureau, son nez touchant presque la petite machine qu'elle venait à moitié de terminer. De manière ironique, elle avait posé la main sur le pommeau de sa dague, bien qu'elle ne risquait pas de l'attraper. Elle avait laissé sa boutique ouverte au visiteur. 

Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyJeu 4 Jan - 23:13
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
La jeune femme ne réussissait pas à finir ses phrases à croire que le jeune homme était plus intimidant sans son armure qu'avec. Peu conscient du malaise de la jeune femme, il finit par la laisser à ses pensées, préférant lui éviter cette gêne qu'il ne comprenait pas.
Il souffrait évidement d'une maladie similaire, mais parvenait plutôt à s'en accommoder à cause de l'obscurité ambiante, pour certains le noir était un véritable cauchemar recelant des terreurs abjectes, pour Hypérion c'était un ami rassurant qui l’enveloppait et le cachait à la vue des autres. C'était d'ailleurs pour cela qu'il se sentait un peu mieux au contraire d'Ophélia
Elle pouvait bien laisser sa dague sur son comptoir, ce n'était pas ce qui allait le déranger après tout il était lui même armé, que ce soit de sa simple armure ou de son revolver rangé quelque part dans ses affaires.

-Et bien... bonne nuit Ophélia


Il grimpa dans son lit de fortune, laissant la jeune femme travailler. Bien sur il la regarda faire un petit moment, et le peu de lumière ne devait faire ressortir que ses deux yeux, comme si un félin regardait la jeune femme. Puis il finit par s’étirer en baillant doucement, s'enfonçant dans le hamac pour dormir.
Ce n'est qu'à peine quelques minutes après qu'il entendit Ophélia tomber de sommeil sur son bureau.
Comme un chat il sortit doucement sa tête de son hamac, l'observant dormir pendant un moment avant de s'apercevoir du froid ambiant.
Il fit vite le rapprochement entre le froid et la maladie et sans pensées perverse décida de trouver de quoi la réchauffer.
Elle lui avait dit de rester là... Mais il y avait des exceptions non ?
Le jeune homme sortis donc de son "lit" entrant dans les escaliers lentement.
Son passée dans les boyaux obscur lui fit voir une multitude de petits fils disséminés partout, et il monta sans les toucher, ne voulant pas déclencher quelques accidents.

Au premier étage, il sentis une odeur bien étrange, et après un rapide coup d’œil n'y vis rien d’intéressant sinon des mannequins un peu partout, mais il n'était pas là pour fouiner si bien qu'il referma la porte pour monter un peu plus haut toujours en faisant attention à ne rien toucher.
Il arriva dans la chambre de la jeune femme, et s'arrêta sur le seuil. C'était son espace privé... Et comme il n'en avait jamais eu, il se sentait un peu comme un voleur. Il pris une grande inspiration et entra, trouvant rapidement ce qu'il était venu chercher: une couverture !


Il la plia soigneusement avant de redescendre, faisant le tour du comptoir pour la poser sur les épaules de la jeune femme avant de se sauver.
Pas question de la déranger, elle avait l'air si paisible en train de dormir....

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 1:16
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
C'était un rêve bien particulier qu'elle fit cette nuit là. Elle s'était endormie, pour se réveiller accroupie au milieu d'un hexagone de miroirs, sans reflets. Ophélia s'avança vers celui qui était devant elle, tendant la main. Au toucher, une image d'elle apparut, mais dans son dos s'accrochait une clé à remonte, comme celle de Lamelle. Elle tournait à mesure que la jeune femme bougeait, décrivant un cliquetis aigu à chacun de ses mouvements saccadés. Bougeant comme sa poupée, à intervalles irrégulières, elle brisa la glace, et, en la traversant, son pas ne trouva plus d'appui.


Elle se laissa tomber dans les ténèbres autour d'elle, et délicatement son pied toucha le sol. La rêveuse, encore dans son sommeil, pris un pas. Tout son corps se tordait dans de rigides spasmes. Elle en prit un deuxième, puis un troisième, et sa clé s'arrêta, à bout de tours. La poupée de chaire se tenait immobile, des rayures le long de ses joues qui coulaient de ses paupières inférieures. Un craquement provint du mécanisme dans son dos, de la lumière commençait à en sortir. L'engin commença à tourner seul et remit Ophélia droite. Les deux rondeurs de la clé se changèrent lentement en deux membranes de plumes.


La lumière s'en était retournée autour d'elle, debout dans un océan sans vagues. Elle voyait deux terres, l'une à sa gauche, l'autre à sa droite, et devant elle, le soleil se couchait, c'était bientôt le crépuscule. Deux ilots ... trois choix à faire. L'ile à sa gauche lui semblait pourrie jusqu'à la moelle, l'ile à sa droite, remplie d'illusions. Le soleil qui s'endormait lui avait l'air bien plus plaisant. Elle assura son chemin jusqu'à lui, ignorant les deux continents. Les rayons lui brillèrent dans les yeux de leur ardeur orangée. Elle vit des visages, elle n'en connaissait pas la plupart, mais elle reconnu celui de l'étranger qu'elle avait accueilli chez elle. 


Et elle se réveilla, nez devant sa boite à musique, presque terminée. Elle avait sa couverture sur elle ... Sa couverture ?! Qu'est-ce qu'elle fichait là ?! Elle s'endormait presque toujours sur son bureau et elle ne s'était jamais réveillée avec quelque chose pour la couvrir. La tenancière leva son regard ... alors ... il était monté. Elle s'approcha de son invité., le considérant avec une expression mauvaise. Elle fit glisser ses doigts sur sa dague ... et leva son bras, prêt à l'abattre.


Et elle hésita ... sa main tremblait. Elle n'osa plus le regarder, déviant son regard par pulsions à intervalles. Elle ferma ses paupières, serrant les dents. Sa gorge laissa s'échapper un soupir ... Son expression malsaine se changea dans son air, presque neutre, car il était teinté d'un brin de tristesse ... Elle l'aimait bien, elle ne voulait pas le tuer seulement parce qu'il avait voulu être bon avec elle, en descendant cette couverture. Mais s'il était monté .. alors est-ce qu'il savait ? Elle verrait au réveil ... si il n'y avait qu'une infime chance qu'il n'ait rien vu ... il aurait été injuste de lui en priver. 


... Dormez bien.


Et elle s'en retourna à son  ouvrage, tentant de faire le moins de bruit possible. C'était une question de minutes avant qu'elle n'ait fini

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 8:40
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Loin des rêves colorés, Hypérion dormit au chaud, ce qui tranchait déjà de son quotidien. Il chercha à tous les moyens à ne pas s’endormir, cherchant à profiter de cet instant de calme le plus de temps possible. Mais fatalement le sommeil revint vers lui l’emportant doucement, comme une amante qu’il n’aurait jamais eue.
Le sommeil fut profond, car le jeune homme avait la sensation d’être en sécurité dans la boutique d’Ophélia. Et s’il avait su la moitié de ce qu’il se passait aurait t-il paniqué pour autant ? La chose n’est pas sure car il avait encore du mal à comprendre la notion de meurtre.
Il y avait autant de valeur dans l’existence d’une machine que dans celle d’un humain, et qu’importe si plusieurs étaient mort ici, car beaucoup d’autre étaient nées au même endroit.
C’est donc dans un sentiment de sécurité qu’il passa sa nuit, bien a chaud sous sa couverture.
Il ne se réveilla que le matin venu, ses oreilles perçurent le bruit du tournevis, et malgré son réveil, il hissa sa tête au-dessus du hamac, pour trouver la jeune femme en plein travail.
Privé de l’obscurité de la veille, il parvint néanmoins à murmurer un timide

-Bonjour Ophélia…

Avant de retomber dans son mutisme, observant la jeune femme travailler sur une pièce à laquelle il ne manquait que quelques tour de tournevis.

Il replongea donc dans ses pensées, repensant à tout ce qu’il avait vécu sans hélas en tirer la moindre satisfaction, levant une main pour toucher celle de la machine qui le soutenait. Le hamac se balançait doucement et le heaume de fer était la seule chose qu’il pouvait voir.
Lorsque les cliquetis s’arrêtèrent, il décida de quitter son refuge temporaire, se hissant hors de ce qui lui servait de lit avant de s’aider des jambes de la machine pour redescendre au niveau du sol.
Lorsque sa botte toucha à nouveau le sol il eut un frisson en s’apercevant du froid, mais n’ayant rien d’autre à mettre pour le moment, il se contenta de soupirer avant de commencer à s’étirer doucement dos à Ophélia
La série de petit geste souleva légèrement le haut de sa tenue, révélant le début d’une série de marque dans le dos.
Finalement il finit par regagner sa position initiale cherchant la jeune femme du regard

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 13:35
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Eh bien, quel solide dormeur que ce visiteur, s'était-il donc couché si tard pour se réveiller après l'aube ? Peu importait, elle leva le regard vers lui. Il ne semblait pas choqué, ni horrifié, ni quoi que ce soit qui aurait pu trahir le fait qu'il ait pu voir quelque chose à l'étage. Donc, même en montant, il n'avait pas saisi l'odeur de cadavre là haut. Peut-être n'avait-il jamais eu l'occasion de la connaître, et si tel était le cas, il était bien chanceux. 


Bonjour, si vous voulez manger, la boulangerie en face va s'ouvrir dans quinze minutes.


Il avait fallu attendre trois heures entre le réveil d'Ophélia et celui de son visiteur. Cela ne la dérangeait pas, elle avait pu laisser son bandeau sur la table. Elle avait aussi rangé la dague, si elle voulait le tuer, il était maintenant trop tard. Dans quinze minutes elle ouvrirait boutique, et ses clients ne la verraient pas. La tenancière se leva de son comptoir et alla poser la boite à musique terminée sur l'une de ses étales. 


Bien ... je vais vous laisser, je ... eh bien ... je dois monter. Vous pouvez rester en bas si vous voulez, mais vous ne me verrez pas avant le crépuscule.


Et elle se dirigea vers l'arrière salle, prête à se percher à son observatoire.

Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyDim 7 Jan - 18:51
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A peine son réveil fait que la jeune femme lui indiquait un endroit pour manger. Sanae lui avait dit que les boulangeries étaient bien plus spécialisées que les tavernes et que c'était ici qu'on obtenait du pain chaud et de bonne qualité.
Le jeune homme s’égaya à cette nouvelle et entrepris de défaire les sangles de son hamac pour le ranger dans le sac de transport de sa machine. il en ferma les sangles avant de regarder la jeune femme étrangement. Comment vendre des produits si elle n'était pas présente ? Après elle était là hier soir ?
Mais ce fait ne le troubla pas plus que ça. Sans attendre il sauta dans sa machine avant de la laisser dans la boutique, courant de son pas de géant à la boulangerie.
Ses yeux suivirent les étales, ne s'arrêtant pas sur la boulangère effrayée se contentant de regarder cet étal avec des yeux gourmands.

Il tendis la main vers la commerçante cette dernière contenant quelques pièces avant de dire d'une voix enjouée qui tonna dans la petite boutique


-J'aimerai ça et ça et... ça ... et peut être ça aussi !


La femme effrayée s’exécuta rapidement lui donnant tout cela dans un sac qu'il s'empressa de ramener à Ophélia.
Manque de chance cette dernière était déjà remontée laissant la boutique vide.
Le jeune homme regarda le repas qu'il avait acheté pour deux avant de hausser les épaules.
Qu'importe cela attendrait le soir ! Il n'allait pas partir sans au moins remercier son hote
D'un autre côté il ne voulait pas s'aventurer en ville, car sa connaissance limitée des rues l'aurait sans doute conduit à se perdre et ne jamais retrouver la boutique. Il se résolu donc à rester là, arpentant la boutique avant qu'une sonnerie ne se fasse entendre?
C'était une mère et sa fille qui venaient de rentrer, la petite ne cessait de tirer la jeune mère par la manche

-Maman ! Je veux celle là!!!!



Cette dernière désignait une poupée blonde qui n'était autre que la fameuse Elsha, posée délicatement tout en haut d'un rayonnage.
La petite famille observa la poupée perchée en haut des étagères, le constat de la mère était évident, jamais elle ne pourrait l'atteindre. Voyant déjà la catastrophe arrivé, Hyperion sortis du fond de la boutique son lourd pas cliquetant sur le sol du magasin.
Avec une infinie douceur, il saisit la petite poupée dans sa main avant de se mettre à genoux pour la tendre à la petite fille. Si cette dernière parut effrayée au début elle changea vite de comportement en voyant la petite Elsha dans la main du géant et sauta vers le chevalier de fer pour lui faire un câlin. Ses petits bras n'arrivant même pas à parcourir la moitié du torse blindé.

-Dans cette boutique il y a même des gentils géants maman, c'est magique !


La mère un peu moins convaincue lui fit un petit sourire avant de mettre plus que le prix dans la main du colosse mécanique avant de partir.
Le jeune homme s'empressa de mettre chaque pièce dans le tronc posé sur le comptoir avant de se mettre dans le fond du magasin pour attendre les clients, aidant ces derniers tout au long de la journée jusqu'au crépuscule. Là il espérait enfin pouvoir remercier la jeune femme comme il se devait

Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyDim 7 Jan - 21:17
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Pérégrins -2
Ophélia avait tout vu, à son habitude. Cela faisait des années qu'elle se tenait allongée sur ses planches à regarder d'en haut. Elle avait laissé Hyperion en bas ... sans jamais concevoir qu'il lui rappelle autant son père. Il aidait les enfants à atteindre les poupées, était aimable avec les clients ... elle aurait presque pu voir le sourire dissimulé par l'armure d'acier. Lorsqu'elle l'avait confondu avec un ange, à quel point était-elle proche de la vérité ? Qu'espérait-il faire ... la tenancière ne comprenait pas ... c'était comme s'il pouvait se glisser dans la peau des autres, savoir ce qu'ils ressentent, ce dont ils ont besoin. 


... Qu'est-ce qu'elle avait bien put louper des années durant pour passer à côté de cela ...? Les enfants avaient l'air si heureux de voir quelqu'un derrière le comptoir, était-ce tout ce qu'il lui fallait pour être heureuse ? Dans son corps remontaient les rouages qu'elle n'avait pas osé toucher depuis la mort de son père. Elle se souvint qu'elle avait un coeur, qu'elle avait une âme. Elle n'était pas sa boutique, ses murs ne devaient pas être les siens. Il était temps qu'elle réalise à quel point elle en avait besoin, de sa liberté, elle n'avait jamais que forgé ses propres chaines en restant pour toujours captive de ses illusions. Une larme vicieuse s'enfuit de sa paupière et se laissa battre contre le sol. L'orpheline posa son front contre le bois du plancher.


Tu dois avoir honte de moi ... 


Elle esquissa un sourire sain, avant de se lever de son perchoir. Elle descendit en bas, dans sa boutique, en plein milieu de la journée. Sa fierté n'aurait su laissé son invité seul en bas. 


Après tout ... c'était MA boutique. Ne serais-je pas une piètre tenancière si je devais laisser une poupée d'acier dirigée par un homme que je connais à peine tenir mon magasin ? Mon pauvre père rigolerait bien s'il me voyait ... Tant que je ne parle qu'aux enfants, ça devrait aller ... 


Et elle poussa le rideau de l'arrière salle, laissant le soleil lui briller dans les yeux ... depuis combien de temps n'avait elle pas regardé ce dernier en face ? Trop longtemps ... bien trop longtemps. Elle accueillit sa douce lueur dans son regard embrumé. Elle avait encore son bandeau sur l'oeil ... et chose étrange, celui-ci la gênait. Rentrant dans sa boutique, elle le posa sur son comptoir, prenant une lourde inspiration. L'air du jour sentait drôlement bon. La marchande vit son ami assit là où était sa place à elle. 


Je t'en prie, reste assis. Je vais ... essayer de me charger des clients.


Et elle fit comme elle dit, tenant ses mains l'une dans l'autre, timidement, mais avec conviction. Elle n'avait qu'un rôle à assumer, c'était peut-être le meilleur hommage qu'elle pouvait rendre pour la mémoire de son père. La première servie fut une enfant, sans doute d'à peine six ans.


C'est vous la madame qui faites tous ces jouets ?


Son ton était attendrissant, ses yeux plus encore. Elle semblait si innocente, et surtout, si bienveillante. 


O-Oui ... jeune dame.


Elle avait souvent entendu son père dire cette phrase aux fillettes qui se gambadaient dans les rayons. Cela lui était juste revenu à l'esprit. Avec un grand sourire, l'enfant lui répondit.


Ils sont tous vraiment beaux, et vous aussi madame ! 


Ophélia eut un instant de gel ... regardant fixement le regard si doux de l'enfant. Elle laissa s'échapper un profond rire ... cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas rit ... c'était assez agréable. Remerciant la fillette, elle vit passer des gens qui étaient presque émerveillés de la voir enfin, après tant d'années dans l'ombre. Elle se sentait comme la plus précieuse des perles, bercée par un océan bien clément. 

Et ça, elle savait très bien à qui elle le devait ... 

Hyperion Radchen
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyDim 7 Jan - 21:57
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La jeune femme était sortie de sa cachette, de façon aussi inexpliquée que soudaine. Et le jeune homme ne comprit tout d'abord pas pourquoi elle sortait si soudainement. Ce qui c'était passé la-haut était de toute façon bien au delà de sa compréhension. Et il ne chercha pas à comprendre laissant sa place d'aide au client à la jeune femme qui semblait décidée à gérer de nouveau sa boutique.


Le colosse resta un moment à sa place avant de se mettre en retrait pour laisser à Ophélia tout le loisir de se déplacer. Elle avait même laisser son bandeau dans un coin, permettant enfin aux enfants de profiter de son regard si beau et si particulier.
Elle gardait une certaine maladresse dans sa voix, ce que le jeune homme pouvait entendre dans son ton. Mais à chaque client elle prenait confiance en elle  ce qui fit sourire Hyperion sous son armure.

Parfois il s'amusait gentiment avec les enfants quand ces dernier remarquaient le mystérieux géant de fer derrière le comptoir, et même si au début les parents se montraient réticent, la nouvelle finit par faire le tour du quartier et de plus en plus d'enfant venaient s'acheter des jouets faisant le bonheur de tous.
A un moment donné, le jeune homme se retrouva avec deux enfants dans les bras, les minuscules petits humains s'accrochant à ses mains mécaniques qui auraient pu briser des murs, le tout formant un contraste saisissant. Sanaë aurait sans doute été heureuse de voir quelqu'un s'épanouir comme Ophélia.
C'était après tout elle qui lui avait enseigné que la gentillesse pouvait toujours aider les gens.

La partie la plus étonnante fut quand il entendit la vendeuse rire, ce qui le fit stopper soudainement avant de reprendre son jeu avec un petit garçon qui le prenait pour un chevalier.

Puis aussi rapidement qu'un arc-en-ciel le jour déclina et le dernier client sortit de la boutique, laissant l'espace vide de tout ses enfants et un silence bienvenue s'installa gêné uniquement par les cliquètements de l'armure.
Hyperion s'évada un moment dans l'arrière boutique sortant de son chevalier avec un soupire, le même que celui que beaucoup poussent quand ils doivent quitter leurs amantes.
Il finit par s'allonger sur le plancher courbaturé par cette journée passée à s'occuper des enfants. Mais alors qu'il regardait Ophélia, il se rappela de ce qu'il avait pris plus tôt et couru vers la cachette dans laquelle il avait entreposé les victuailles de la matinée.

Il était beaucoup moins craintif avec elle maintenant qu'il l'avait vu rire et sourire. Mais il faut rester réaliste il allait falloir quelques temps pour qu'il soit complètement ouvert à elle. Il sortis le sac qu'il avait dans la main tout à l'heure avant de l'appeler.

-Ophélia... Je voulais te remercier pour tout ce que tu m'avais donné aujourd'hui. Je sais que ce n'est pas grand chose mais je t'ai pris un repas à la boulangerie.

Il n'avait pas su que choisir, prenant ce qui semblait le meilleur et le plus coloré, il y avait donc pèle mêle du pain, de la tourte à la viande, des viennoiseries et même des meringues ces dernières étaient toute blanche juste comme la chevelure du jeune homme.
Ce dernier n'en toucha pas une miette attendant que le jeune femme en prenne elle même.

-Je n'aurai peut être pas du prendre ta place tout à l'heure... je les ai vu en difficultés... et elle avait l'air si heureuse d'acheter cette poupée...

Et voilà qu'Hypérion commençait de nouveau à avoir des remords, craignant même que cette journée n'est trop puisée dans les stocks de jouets de la jeune femme. Il se frotta l'arrière du crane distraitement oubliant que la tenue qu'il portait n'était pas aussi serrée que la veille, révélant une bonne partie des mutilations sur ses bras. Et il était tellement préoccupé par Ophélia qu'il l'oublia momentanément ce petit détail, replaçant ses bras sur ses jambes en attendant la réponse de la jeune femme, et peut être son blâme.

Ophélia Narcisse
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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyDim 7 Jan - 23:07
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La jeune femme n'avait jamais été aussi triste qu'une journée se termine. Elle avait enfin enlevé le voile qui surmontait toute sa boutique. Ses clients avaient pu voir son vrai visage, et ils l'avaient aimé ... étranges personnes ... mais pas moins aimables. Elle recommencerait sans aucun doute le lendemain même, et peut-être tous les jours à partir de maintenant ...


Mais il était le soir, et il fallait bien fermer la boutique. A contre coeur, la tenancière verrouilla la porte et descendit les voiles de ses vitrines. Elle poussa un soupir ... en regardant à travers ses rideaux. Ses pensées furent distraites par son invité, qui était sorti de son armure, quelle bravoure de sa part, se fit-elle remarquer avec une gentille ironie. Elle se sentait grandie, comme si elle avait pu tuer l'enfant en elle qui n'était que demeurée pendant trop longtemps. Ca faisait du bien, beaucoup de bien. 


L'égayée se servit dans le plateau, gratifiant son aimable invité d'un sourire empli de miettes alors qu'elle croquait dans l'une des viennoiseries. Mais elle avait bien les yeux ouverts, et ce que dissimulait son ami sous ses manches elle l'avait vu ... Aussi étrange que cela fut, elle avait mal pour lui, comme si le fardeau qu'il avait porté se rétractait dans son coeur à elle. Peut-être fut-ce la première fois qu'Ophélia ressentit de l'empathie pour une âme de chaire grandie. 


Doucement, elle lui prit la main, tirant son bras vers elle, et découvrant sa peau marquée. Elle eut une profonde expiration qui lui fit baisser les iris, par compassion. Elle enserra ses doigts des siens de ses deux mains jointes. Et comme d'instinct, elle se cramponna à son cou, appuyant sa joue contre son épaule. Est-ce qu'il pouvait sentir la larme de gratitude qui coulait sur la peau blanche de la jeune marchande ? 


Vous serez toujours la bienvenue, ici. Merci infiniment pour ce que vous avez fait.


Elle ferma les yeux, se laissant peser contre Hyperion. Réalisait-il seulement qu'il avait redonné vie à la chaire inanimée ? Savait-il que de la dangereuse psychopathe il avait réussi à tirer l'innocence qui lui avait pourtant été arrachée ...? En ce sens ... il avait introduit une amitié avec une meurtrière.

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Poupées de rouages et d'acier [PV: Ophélia] [Terminé] - Page 2 EmptyLun 8 Jan - 0:17
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C'était... étrange. Ophélia semblait avoir changée en l'espace d'une seule et unique journée, de la jeune femme timide et réservée elle était devenue bien plus ouverte comble du comble, Hypérion l'avait entendu rire. Ce n'était pas le rire d'une vieille hystérique qui se serait réfugiée dans l'ombre de son magasin mais bien celui d'une jeune femme pleine de vie. Ce simple fait avait donné le sourire à Hypérion. et voilà maintenant qu'elle mangeai de bon cœur souriant avec la bouche pleine de miette.
Le jeune homme n'était pas très doué pour le moment dans la joie humaine mais il reconnaissait sans peine une joie sincère dans ce sourire.
Le problème survint bien après quand cette dernière aperçu les marques sur les bras d’Hypérion. Il hésita à résister quand elle lui pris le bras pour tirer doucement la manche qui recouvrait les dommages qui recouvraient le bras du jeune homme.

Il vit son regard se baisser, dans un geste qu'il ne sut identifier. Cette simple vision le mettait mal à l'aise, il voyait ces marques comme le signe d'un passé qu'il s’efforçait d'oublier petit à petit.
Au début sa respiration s’accéléra quand la jeune femme se fit de plus en plus proche, être toucher... voilà quelque chose que peu de personne pouvaient se permettre surtout depuis sa libération.
Les première secondes furent les plus difficiles surtout le bras découvert comme cela.
Mais au lieu du froid et du vide qu'il s'attendait à ressentir, tout comme la douleur qu'il avait vite appris à identifié comme le contact humain, il n'y avait qu'une douce chaleur. Hex sentais la jeune femme appuyée contre lui et au lieu d'en ressentir un malaise il était plutôt content.
Avoir quelqu'un qui lui faisait un effet aussi positif était plutôt rare si bien qu'au lieu de s'enfuir il resta là profitant pendant un moment de la chaleur humaine de la jeune femme.

-J'espère que l'on se reverra bientôt alors.

Savait-il que la jeune femme cachait des cadavre la haut ? Non... Mais cela aurait-il changé son avis sur elle ? Non plus, car il ne s'arrêtait pas à ce qu'il considérait comme des détails. Comment en vouloir à cette jeune femme qui l'avait au final accepté ?
Il ne pouvait tout simplement pas. Le jeune homme était comme un petit félin blessé, si quelqu'un finissait par se montrer gentil avec lui il finissait par s'attacher faisant passer à côté tout le reste.
Comble pour lui il tendit les bras pour enlacer la jeune, faisant miroir à la journée d'avant ou c'était la machine qui l'avait fait.
Sa tête se posa doucement près de la sienne, oubliant momentanément, les mutilations, les horreurs.
Juste deux personnes l'une contre l'autre. Dans une boutique de jouet, peut être deux enfants ayant soudainement décidés de grandir.

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