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 Jusqu'aux sommets des montagnes

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Jusqu'aux sommets des montagnes - Page 4 EmptyMar 6 Mar - 19:59
    C'eût pu être un mauvais réflexe, une idée idiote et sans intérêt dans de telles circonstances. Mais le geste qu’avait eu Aurore en disait beaucoup plus long sur elle que leurs discussions, ces moments de vie échangés à la lueur d’un feu de camp. C’était cette faculté d’abnégation qui faisait que ces deux humains ne l’étaient plus simplement. Ils n’étaient plus homme et femme, client et négociant. Ils étaient deux amis, dont la subsistance en temps de crise passait avant ses propres besoins primaires et égoïstes. Odard en eut le souffle coupé, à la fois par le geste et la chute qu’il engendra. Et s’il manquait de mots pour exprimer ce qu’il ressentait à cet instant il eut le même besoin de tenir son amie par les épaules, comme pour la protéger d’un danger qui finalement ne les menaçait pas directement. Du moins pour l’instant.

    Il l’assura de son silence d’un regard entendu et observa la créature s’agiter tandis que la jeune femme se relevait tant bien que mal dans cette neige aussi épaisse que dense. Une fois tous deux debout ils purent contempler l’étendue de la stupidité de l’animal. D’aucuns disaient que les Yamaanys puent aussi fort qu’ils sont bêtes, mais il était difficile de savoir lequel des deux l’emportait sur l’autre. Malgré le froid et la tempête qui auraient dû pratiquement anéantir toute odeur le monstre puait comme un rat mort en plein soleil, ou plutôt mille rats flottant à la surface d’un égout en plein mois d'août. Et même la distance ne pouvait dissimuler le vide qui peuplait ce regard fou, ces petits yeux chassieux injectés de sang par la colère n’affichaient aucune lumière, aucune âme. Ce n’était qu’un immense tas de chair à peine conscient de sa propre existence qui battait à présent la neige avec tant de force qu’il aurait pu lui-même déclencher l’avalanche qui était supposée mettre un terme à son semblant de vie.

    * Bon sang ma mie ce que cette créature peut puer. Pensez-vous que les chevaux survivront à l’épreuve de ses remugles? Ah mais je pense très chère qu’il est largement assez idiot pour se tuer lui-même de rage si jamais cette idée le prenait, mais en a-t-il déjà eu une? J’en doute fort! *

    Le Yamaany s’était mis en tête de démolir la montagne pierre par pierre et sa rage ne semblait pas connaître de fin. Chaque coup contre la pierre résonnait comme le tonnerre en plein orage et la paroi vibrait tant qu’elle paraissait être sur le point de se disloquer sur leur proie. Si le monstre parvenait à signer sa fin en provoquant un éboulement ils ne pourraient jamais récupérer son corps, et celui-ci serait de toutes façons dans un tel état qu’il ne leur serait d’aucune utilité. L’idée d’Aurore était la bonne car elle précipiterait les choses, pousserait la chèvre jusqu’au bout de sa folie et pourrait presque le conduire à s’ôter lui-même la vie.

    * Je peux donner l’Illusion que la montagne bouge et se déforme, mais je ne sais pas si cela fonctionnera sur lui ma mie. Comment tromper l’esprit d’un animal aussi bête? Mais votre idée mérite d’être tentée très chère. Et ainsi nous saurons si les chèvres peuvent penser. *

    Chacun à l’abri d’un rocher saillant les deux aventuriers s’étaient munis d’un stock conséquent de projectiles. Certains étaient lourds et lisses tandis que d’autres étaient plus vifs, plus tranchants. Odard opta pour une pierre anguleuse et arma son bras en attendant que son amie fasse de même. Il était crucial que les deux coups partent en même temps, ainsi le monstre ne saurait où donner de la tête et enragerait d’autant plus.

    * Si je suis prêt? J’ai attendu cet instant toute ma vie très chère! Haha! Admirez donc cela! *

    Intérieurement Odard peinait encore à croire qu’il avait réussi son premier lancé, et doutait encore plus d’être capable de réussir à nouveau un tel exploit. Mais surtout il craignait que la jeune femme ne fasse mouche et ne se fasse repérer. Aussi tenta-t-il de modifier l’aspect de la paroi que la bête frappait toujours, lui donnant l’apparence d’un miroir qui lui renverrait l’image de son visage monstrueux et menaçant. Tandis que les deux pierres volaient vers leur destination.

    La psyché d’une telle créature reste la source de bon nombre d’interrogations, mais qui n’a jamais vu un chat croiser son reflet dans un miroir ne peut imaginer la réaction d’un Yamaany face à une expérience similaire. Même un chat aurait réagi avec plus de prudence, plus de grâce même, tentant de porter des coups vifs et précis tout en restant hors de portée. Mais pas l’Abominable chèvre des neiges. Les deux pierres qui firent mouche au grand soulagement des deux aventuriers ne firent que renforcer la colère dans laquelle était plongé le monstre et dissipèrent les derniers doutes qui subsistaient dans son esprit primaire.

    Celle d’Aurore frappa la première, faisant redresser la tête au Yamaany qui présenta ainsi son front à la suivante, plus acérée. Celle-ci lui occasionna une belle balafre et c’est avec des hurlements incontrôlés qu’il se mit à frapper la paroi de ses poings, de ses genoux, et de sa tête. Impossible de savoir si ce sont ses hurlements ou bien ses coups qui le conduirent à sa perte. Ou bien peut-être encore un des deux projectiles. Toujours est-il qu’un morceau de la paroi se détacha et vint lui briser la nuque alors qu’il tentait - en vain - d’encorner son reflet.

    Le monstre s’écroula brusquement, les membres soudain flasques et inanimés. Dans un dernier râle pathétique alors que tout air quittait définitivement ses poumons et que la montagne retrouvait un aspect normal et immobile.

    * Ah! Ce vil scolopendre s’est fait prendre à son propre jeu! N’était-ce pas là un coup de maîtres très chère? Nous devrions nous lancer dans la traque d’animaux rare je vous l’assure ma mie, nous ferions assurément un tabac. Mais ne devrions-nous pas nous assurer qu’il est bien mort? Vous savez j’ai entendu bon nombre d’histoire à propos d’ours dont il ne fallait pas mordre la peau. Ou bien était-ce vendre? Ah je ne sais plus, mais il est évidemment hors de question que je morde cette chose! *

    Même d’où ils étaient il était impossible d’avoir manqué le bruit écoeurant qu’avaient fait ses vertèbres en se brisant. Et le regard du monstre dans le miroir de la montagne était comme une double peine au moment où une mort dont il n’avait même pas conscience était venu le frapper. Mais il n’aurait certainement pas eu d’états d’âme s’il avait réussi à débusquer les deux chasseurs et le barde se consola en se disant qu’il lui rendrait honneur chaque jour en jouant de l’instrument qu’il était destiné à devenir.

    Pourtant deux précautions valent mieux qu’une et Odard préférait être sûr que toute vie avait quitté leur proie avant de libérer le sort qui les dissimulait et de s’approcher. Même si l’odeur qui avait redoublé d’intensité allait plutôt dans le sens d’une mort définitive, il restait prudent et craignait surtout pour son amie qui avait déployé tant d’ingéniosité pour en arriver à ce résultat.

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Jusqu'aux sommets des montagnes - Page 4 EmptyMer 7 Mar - 11:32


L’odeur, voilà bien une chose que la rouquine n’avait semble-t-il pas relever jusqu’ici. Son regard s’était arrêté sur son compère d’aventure, laissant planer un silence mental et physique. Reniflant à son tour, le délicieux parfum de la créature vint lui effleurer le nez, c’était  fort, intense… Mais, cela ne sembla pas la déranger outre mesure. Les plaisirs d’être élevé dans une ferme ou l’odeur du crottin, fumier et autre joyeuseté étaient quotidiennes. Avisant la créature, la détaillant de ses deux billes vertes, la my’tränne semblait avoir quelque difficultés à comprendre la situation. La bête était en train de s’assommer elle-même en s’en prenant à la montagne à coup de tête si violent qu’il avait réussi à faire couler son propre sang. Était-ce la force de l’avalanche qui avait fini par achever le peu d’intelligence qu’il possédait ou simplement sa nature profondément idiote ?  Difficile de le savoir, en tout cas, la jeune femme avait décidé d’accès son plan sur les failles de la bête. Un manque de réflexion, d’intelligence, une bête prête à se tuer elle-même pour obtenir réparation ? Il fallait accentuer ce point, le pousser à rentrer dans une colère beaucoup plus folle, beaucoup plus enragée, sans limites.

Comment cependant laisser planer la possibilité que la montagne l’attaquait davantage ? Il était impossible pour Aure de jouer avec l’esprit d’une bête, déjà dans celui d’un humain elle se retrouvait en échec, alors d’une bête, ce n’était tout bonhomme pas envisageable, mais Odard. Oui, le barde devait largement en être capable, quant à elle, il lui suffirait de faire dégringoler quelques pierres et la créature penserait sans aucun doute que la vilaine montagne s’acharne contre lui. Mieux, qu’elle le défi. Évoquant la possibilité à son binôme de chasse, elle décrocha un sourire, il pouvait le faire, il allait essayer tout du moins et élaborer déjà mentalement sa stratégie.


- « Ça serait parfait » souffla psychologiquement la rouquine dans l’esprit de son compère « Vous allez bientôt avoir votre corne messire, j’espère que l’odeur ne vous accommodera pas trop, ou le sang »

Une petite pique, signe qu’elle s’était détendue et voilà que tout s’accéléra. Aurore ne perçut pas de changement de la paroi, mais l’animal lui semblait soudainement plus en rogne, frappant de sa tête, de ses poings, de ses genoux, jambes, pieds, oreilles, orteils tout ce qui pouvait être à lui contre l’agresseur, la montagne. Sa petite pierre roulant doucement jusqu’à tomber sur la tête de la créature ne fut qu’accentué sa rage, si bien qu’un hurlement horrible avait fini par se faire entendre, résonnant dans le lieu un long moment, faisant même fuir les petits êtres vivants que personne n’avait remarqués jusque-là. Puis ce fut le silence, dans un craquement impressionnant, un morceau de la paroi se décrocha, dégringolant droit sur son assaillant pour l’anéantir d’un seul coup. Un brouhaha s’installa, résonnant lui aussi un long moment avant qu’une nouvelle fois le silence règne sur les lieux. La rouquine resta sans réaction, sans mouvement, clignant des yeux, ne réalisant pas que son plan avait finalement été une réussite… Comment ? Odard était heureux, sa voix était présente dans sa tête, il proposait de mordre l’animal ou de le vendre, elle n’avait pas trop saisi, surprise de sa propre réussite.

Aurore était restée immobile, longtemps, bien trop certainement, puisqu’une nouvelle fois le ménestrel s’était fait entendre dans sa tête. Qu’est-ce qu’il fallait faire ? La bête était toujours sans mouvement, le silence toujours bien trop présent. Cette fois il était mort, définitivement, dans l’incapacité de se relever un jour ou tout du moins certainement pas en Draco chèvre. Quoi qu’il en soit, un regard coula vers Odard, plutôt satisfaite, une étincelle dans le fond des yeux. Ils avaient réussi, ensemble, ils avaient réussi à faire tomber un Yaamachose.


- «  Bon il faut se dépêcher Odard, il est mort, il ne va pas se relever, on va commencer par les cornes. Ça va être long à décrocher, il faut découper tout autour, ça va prendre du temps, ça va faire du bruit, si vous avez envie de vomir laissez-moi faire. On va récupérer la fourrure aussi, quelques gros morceaux de viande… brefs autant que l’on peut transporter… Ça rapportera de l’argent ou bien ça sera pour notre propre consommation. On en a certainement pour l’après-midi à tout dépecer. On campera ce soir en haut de la montagne, puis on reprendra la route rapidement. Ça vous va ? »

Dans le fond, Aurore avait parfaitement conscience que tout devait aller très très très vite, sans quoi la viande serait perdue. Pour le reste, la peau se vendrait certainement à bon prix, sa fourrure aussi. Les cornes étaient pour Odard, c’était le contrat, ce serait à lui de trouver une solution pour l’utiliser comme il l’entend. Après l’accord passé, Aurore avait fini par monter sur l’animal encore chaud, mais bien et définitivement mort. Et comme elle l’avait énoncé, cela prix un temps fou pour parvenir à retirer tout ce qu’il fallait lui retirer. Les bruits furent horribles, l’odeur davantage prenante et elle-même avait dû contenir quelques nausées. Personne ne pouvait imaginer à quel point c’était complexe de retirer des cornes, ou simplement de dépecer une créature aussi imposante. La viande qu’elle découpait était celle qu’elle estimait la plus tendre, emballant le tout dans des morceaux de peaux qu’elle rangeait dans ses sacs. Les cornes furent remises à Odard, et quand ils eurent enfin terminé, la nuit était tombée.

Le campement fut installé au sommet, les bêtes semblaient supporter le froid grâce aux couvertures achetées lors des péripéties du duo. Dès les premières lueurs de l’astre, c’est ensemble qui avait pris le chemin du retour, s’arrêtant à la première ville pour revendre la viande. Le chemin fut sans encombre, ponctué par des campements de fortunes faits par-ci par-là. Ce fut après plusieurs jours de chevauchée, une bonne semaine passée, que les deux compères rentrèrent dans la région de Suhury. Là où il pourrait retrouver la demeure des parents d’Aure et surtout profiter d’un bain avec de l’eau bien chaude, d’un lit confortable et où par la suite les chemins des deux jeunes gens se séparèrent. Il était évident que le barde et la my’tränne étaient amenés à se revoir par la suite, évident qu’un lien bien plus que professionnel avait fini par se tisser entre eux. Des grandes aventures attendaient le duo, ponctué par bon nombre de difficulté, mais au-delà d’avoir vaincu un Draco chèvre, voyagé, ils avaient appris à se faire confiance, ils avaient trouvé un nouveau membre d’une famille. Un frère, une sœur, que le sang n’unissait pas, c’était bien plus important que ça.

Ensemble ils avaient profité des dernières soirées, racontant leurs aventures, ou plutôt Aurore écoutant le barde chanter les aventures, les rencontres, l’auberge du poulpe et bien plus encore. La jeune femme était profondément satisfaite d’elle-même, parce qu’elle avait découvert qu’elle était capable de faire plus que ce que sa mère aspirait et surtout elle avait pris goût à la découverte, à l’aventure et ce n’était pas près de s’arrêter.




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