Leynar Gale

Je suis née à Reoni le troisième jour d’octobre 902, où j’ai bien évidemment été élevé dans la croyance de Khugatsaa. J’étais voué à devenir joaillier comme mes parents, et j’appris le métier auprès d’eux jusqu’au jour où ils disparurent, emportés par le khoral. Ils m’avaient laissés une belle somme d’argent, mais la joaillerie était devenue… difficile, elle me rappelait trop mes parents. Mais je devais bien continuer à vivre , et pour ça j’avais besoin d’Irys, heureusement je pouvais utiliser les illusions pour m’aider.

Mon principal revenu devint donc l’utilisation de l’illusion pendant les jeux d’argents, les jeux de carte pour être précis. J’étais devenu un arnaqueur. Après tout Réoni était la cité de l’illusion, et aucun de mes clients ne pouvait savoir que le jeux n’avait pour seul but que de les dépouiller de leur argent. Mais j’avais oublié de prendre une variable en compte. Après tout je me sentais en sécurité entouré de mes illusions. Mon erreur fût de jouer plus que je n’aurais dû avec un disciple de Süns, le pauvre était visiblement alcoolisé, mais je ne m’embarrassais pas de scrupules. Avec le recul je n’aurais sans doute pas eu besoin des illusions pour lui soutirer ses Irys, enfin la plupart, je ne suis pas sans coeur je lui aurais laissé le reste pour les autres distractions de Reoni. Pour en revenir au disciple de Süns, j’aurais dû me rendre compte qu’il jouait trop pour son propre bien, j’ai été beaucoup trop avide. Il voulait récupérer son argent, et j’ai refusé. Il me menaça, j’y étais habitué personne n’aime perdre de l’argent, mais je n’étais pas habitué aux gens qui mettent leur menace à exécution. Mon visage et mes mains en furent brûlés.

Je suis resté en convalescence pendant un mois. J’ai utilisé tout ce temps pour réfléchir, pourquoi étais-je dans cet état ? A cause de mon avidité, j’étais responsable et avec le recul je n’en voulais pas à mon ancien client puisque j’avais profité de lui. J’avais fait une mauvaise utilisation des illusions, et j’en payais le prix. Mon visage resterai marqué, mais je le méritais. Le fidèle de Süns était venu me voir pendant ma convalescence, il avait honte de ce qu’il avait fait. Je le rassurai, après tout je ne lui en voulais pas, m’avait rendu service, je n’étais qu’un petit arnaqueur après tout.

Les médecins ne pouvaient pas faire mieux pour mon visage, sinon me conseiller d’aller avoir les adeptes de Möchlog. Ce que je ne le fis pas, ça peut paraître étrange, mais j’avais accepté mon apparence. Je ressortais de cette expérience changé, avec une autre conception de l’illusion. A quoi m’avait servi de changer les apparences de ce qui m’avait entouré, sinon d’être brûlé ? Je considérai inutile ce que je faisais auparavant, et bientôt je ressentis le besoin de quitter Reoni, de voyager. Alors j’ai vendu tout ce que je possédais, j’ai acheté de nouveaux vêtements et peu après je me mis en tête de parcourir My’trä, sans véritable autre but que voyager, ce que je fis en 922.

Je ne fus pas déçu, si Reoni était la cité des illusions, je les trouvais à présent très en deçà de la réalité, moi qui étais habitué à la robe blanche de Khurmag j’étais fasciné par la diversité de My’Trä, que ce soit Zolios, Kharaal Zagar, où encore Suhury. Je fis divers petits boulots, surtout du mercenariat, et j’en profitais aussi pour apprendre à manier une lame, ça me donnait une certaine crédibilité lorsque je me défendais.

Mais malgré tout, je sentais que ma ville natale me manquait, et puis je ne pouvais pas errer sans but pour toujours. Je retournai à Khurmag en 926, et des années après la disparition de mes parents, je repris mon travail de joaillier avec un intérêt que je n’avais jamais eu, je reçu aussi une formation de lapidaire pour tailler moi-même les pierres. J’étais doué pour ça, après tout j’avais été formé pour devenir joaillier. Néanmoins je ne comptais pas rester à Reoni, je devins marchand itinérant et je me joins à une caravane en 929 pour vendre mes marchandises à travers tout My’Trä, et si les bijoux et les gemmes que je réalise et que je vends sont magnifiques, je dois avouer que l’arnaqueur que j’étais sévit toujours. Après tout je n’ai jamais dis que j’avais complètement changé !